Doctrine Chrétienne

Avertissements

Avis des  éditeurs

Les discours que nous publions furent prêchés à Paris, au printemps de l’année 1853 ; l’auteur mentionne lui-même, au commencement du premier de ces discours, les circonstances où il fut amené à les composer. Bien qu’ils aient été inégalement travaillés et qu’aucun n’ait reçu de l’auteur la dernière main, nous n’avons à leur faire subir, pour les imprimer, aucun changement considérable.

Nous avons dû supprimer à l’impression le troisième discours de la série, le Péché originel, et les deux derniers, sur la Régénération, ces discours n’existant qu’à l’état d’analyse ou de notes fort incomplètes. La série se trouve ainsi réduite à quatre discours, qui ne forment pas l’ensemble dont l’auteur avait conçu le projet. Tels qu’ils sont, nous espérons qu’ils pourront être utiles. Dieu veuille en bénir la publication pour sa gloire et pour le bien de l’Église !

Paris, août 1868

Note ThéoTEX

Aux quatre discours des éditeurs de 1869 nous avons rajouté celui prononcé à Paris, le 1er février 1852, en faveur de la Société Biblique protestante, intitulé : L’Inspiration prouvée par ses œuvres. Quelques semaines avant sa mort Adolphe Monod avait prononcé les paroles suivantes, recueillies depuis dans le très connu livre Les Adieux :

Avertissement de l’auteur

Il se fait depuis quelque temps, dans notre Église, un mouvement étrange et en apparence contradictoire.

La doctrine proclamée par les Apôtres et relevée par les Réformateurs, reprend par degrés son empire, que le malheur des temps et l’incrédulité générale avaient affaibli. La foi et l’unité de la foi, c’est-à-dire l’Évangile et l’Église, telle est la double aspiration d’un peuple qui va croissant parmi nous d’année en année. La conscience ecclésiastique semble si bien gagnée à la vérité, que les prédicateurs de l’Évangile, tenant pour superflu de revenir fréquemment sur les grands dogmes caractéristiques du christianisme protestant, ont jugé plus utile de pénétrer dans les sujets de détail, soit d’explication, soit de pratique. Mais quand il était permis de croire qu’on n’avait plus qu’à recueillir le fruit de la victoire, voici le combat qui recommence.

Nous entendons encore attaquer la foi sous le nom de méthodisme, l’unité de la foi sous le nom d’exclusisme ; et ces accusations, chose étrange, trouvent un certain accès auprès de plusieurs. De bons esprits s’étonnent, se troublent, hésitent. On dirait qu’ils éprouvent le besoin de se recueillir une dernière fois avant de se décider à donner leurs cœurs à Jésus-Christ et à prêter leur concours à son peuple.

De là, pour le ministre de Jésus-Christ, l’obligation de reprendre, en l’adaptant aux besoins actuels, un travail qu’il pensait avoir terminé. Je crois devoir, dans une série de discours, poser de nouveau le fondement de la foi, de l’Évangile et de l’Église, en m’appliquant plus spécialement à la dégager d’avec les erreurs qui lui sont opposées.

Je commencerai par prémunir mes lecteurs contre les autorités humaines qui se substituent insensiblement à l’autorité suprême de la Parole de Dieu. La règle de notre foi ainsi mise en lumière, je ferai voir que ceux qui se conforment à cette règle seront conduits à une foi commune, déterminée et sûre d’elle-même. L’exposition des articles fondamentaux de cette foi fera l’objet des discours suivants, dans cet ordre :

Que Dieu me soit en aide ! et que la gloire de son nom dans le troupeau qu’il m’a confié soit à la fois le but, le stimulant et le salaire de mon travail !

Paris, août 1853

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