Protecteurs et Bienfaiteurs des Vaudois ! Princes, Magistrats et Chrétiens de toute dénomination, de tout rang, de tout ordre, de toute condition et de tout sexe, qui, par une dispensation bénie de la Providence et reflet d’une éclatante charité chrétienne, avez concouru durant des siècles, et qui concourez encore à la conservation du faible résidu des Vaudois du Piémont !
Qu’il soit permis au faible et humble auteur de cette histoire, enfant lui-même de l’Eglise vaudoise dont il fait connaître quelque chose des étonnantes vicissitudes, qu’il lui soit permis de se faire l’interprète des sentiments qui animent cette chétive population reconnaissante envers ses charitables Protecteurs et Bienfaiteurs ; qu’il lui soit permis de se faire l’écho des bénédictions et des prières qui partent incessamment, en leur faveur, des cœurs de ces hommes simples et obscurs, qui vivent encore sous la croix, entourés de pièges, de séductions et de dangers, contre les intentions bienveillantes de leur Souverain respecté et bien-aimé.
Que la mémoire de ces puissants, glorieux et charitable Protecteurs et Bienfaiteurs, qui sont entrés dans leur repos, soit en bénédiction à jamais !
Que les plus précieuses bénédictions temporelles et éternelles de notre Grand Dieu et Sauveur JÉSUS-CHRIST, continuent à reposer abondamment sur ceux qui vivent, sur leurs enfants et sur leurs descendants, jusqu’aux générations les plus reculées !
Ces sentiments et ces vœux, bien faible marque de leur reconnaissance, animent véritablement les cœurs des Vaudois des Alpes du Piémont envers leurs généreux Protecteurs et Bienfaiteurs passés et actuels, comme les partage et les exprime, avec un profond respect, l’un d’eux au nom de tous.
Ant. Monastier, Pasteur.
Lausanne, le 17 octobre 1846.