Le commentaire pratique sur l’épître aux Philippiens est l’un des derniers ouvrages de Neander. Dicté dans un temps de souffrance et de maladie, il porte l’empreinte de cette maturité suprême qui annonce souvent la mort du chrétien. Il est en même temps le fruit savoureux d’une science théologique humble autant que vaste, sincère autant que pieuse. Nous avons dans ces quelques pages une preuve de fait que s’il est une science qui enfle, il est aussi une science qui édifie et que la foi du petit enfant, dans le sens évangélique, peut se conserver et se développer au sein des études les plus hautes, les plus libres et les plus profondes. Il est important de s’en convaincre, car l’opinion si répandue qu’il y a une certaine incompatibilité entre la foi et la science cache une incrédulité réelle, ou du moins montre peu de confiance dans la puissance de la vérité. Cette pensée a été pour nous l’un des principaux motifs de ce travail. Mais notre premier motif a été le désir d’enrichir notre littérature religieuse d’un livre qui avait fait un grand bien à notre âme. Maintenant que Neander a été recueilli dans son repos, nous regardons comme un privilège de contribuer à rendre parmi nous sa mémoire chère et vénérée. C’est avec une émotion, à la fois pleine de douceur et de tristesse, que nous avons retrouvé à chaque ligne dans ces pages le souvenir vivant de ce grand esprit et de cette âme pieuse et simple. Ceux qui n’ont pas eu comme nous le privilège de le voir, de l’entendre ou de le lire, apprendront ainsi à connaître l’un des plus puissants et des plus humbles défenseurs de là vérité.
Le mot de commentaire ne donne pas une idée tout à fait exacte du livre de Neander. Il ne s’est pas astreint à épeler verset après verset l’épître aux Philippiens. Il a cherché dans cette épître la personnalité de Paul et l’église de Philippes, et il a rattaché tous les détails à ces deux points essentiels qu’il voulait mettre en lumière. L’épître aux Philippiens est comme une effusion d’amitié de l’apôtre. On sent qu’il s’entretient avec d’intimes amis. Il n’a pas à se tenir sur ses gardes vis-à-vis d’eux comme vis-à-vis des Corinthiens et des Galates. Il épanche librement son cœur dans leur cœur. Aussi c’est dans cette lettre admirable que nous trouvons le plus fréquemment de ces paroles ardentes, spontanées, qui peignent une âme dans un mot et qui n’échappent que dans l’abandon le plus confiant. Ces paroles, Neander les a toutes recueillies avec soin, montrant le lien qui les unit les unes aux autres et reconstruisant ainsi cette personnalité de Paul qui renferme de si grands contrastes, tant de puissance et tant de tendresse, tant d’élan et tant de prudence, tant de passion sainte et tant de charité. Nous avons là, en quelque sorte, le portrait de Paul fait par lui-même. En même temps nous sommes introduits, par le moyen des exhortations de l’apôtre, dans le sein d’une jeune église des temps apostoliques. Nous sommes témoins de ses souffrances, de ses luttes, de ses difficultés si semblables aux nôtres, et nous apprenons par quelle voie elle pouvait en triompher. Le plan suivi par Neander donne à son commentaire un intérêt plus général qu’il ne semblerait avoir d’abord. Ce n’est pas seulement l’épître aux Philippiens qui nous est expliquée, mais un jour précieux est encore jeté sur toutes les épîtres de l’apôtre ; car rien au monde ne peut davantage en faciliter l’interprétation que la connaissance et l’intelligence des temps apostoliques. Du reste, ce commentaire, comme son titre l’indique, est essentiellement pratique. Il laisse de côté les questions délicates qui sont du ressort de la science théologique ; il est ainsi rendu accessible à tous : c’est un ouvrage d’édification.
Il n’y a rien dans le style de Neander qui frappe et saisisse. Il n’a pas cette manière de Pascal qui sculpte plus qu’il n’écrit. On ne trouvera pas chez lui de ces maximes gravées comme des médailles, toutes semées d’antithèses. Son style rappelle plutôt des flots calmes et unis. Mais ces flots se pressent les uns les autres ; il y a en eux une grande puissance, et bientôt on est tout pénétré de la pensée, de l’âme du pieux écrivain, car c’est son âme sereine et riche qui se répand ainsi avec abondance, force et douceur. En fermant le livre, on n’a pas dans le souvenir un mot remarquable à citer, mais on emporte une vertu, un souffle qui agit intérieurement.
Nous l’avons dit, il n’y a pas de théologie proprement dite dans ce commentaire. Mais on y trouve néanmoins une tendance théologique fortement prononcée. Cette tendance, qui a une généalogie morale déjà longue, se rattache parmi nous à Pascal dans le passé et à Vinet dans le présent. Elle est, au fond, le développement naturel de la Réformation. Son grand principe est qu’il y a entre la révélation de Dieu et les besoins les plus profonds, mais aussi, hélas ! les moins écoutés de l’âme humaine, une secrète harmonie que le péché a gravement altérée, mais que la conversion rétablit. Son but est de manifester cette harmonie et de montrer que si Jésus-Christ est le Fils unique de Dieu par la gloire de sa céleste origine, il est aussi le Fils de l’homme, le désiré des nations, qu’il est en un mot vraiment l’Homme-Dieu, et que tout ce qu’il y a de beau, de grand, de vrai se rapporte à lui. La foi n’est plus alors une opération soudaine et magique de la grâce, sans rapport avec notre état précédent, ni l’acceptation forcée de convictions toutes faites. Elle est l’acte moral par excellence, accompli sous l’influence du Saint-Esprit, l’œuvre intérieure mère de toutes les œuvres, l’assentiment du cœur et surtout de la volonté à la révélation.
Cette tendance est placée entre deux tendances ennemies qui ne sont chacune que l’exagération de l’un de ses éléments. D’une part, il y a l’exagération de l’élément humain niant l’élément surnaturel, révélé, ou le mettant au second rang ; d’une autre part, il y a l’exagération ou plutôt l’acceptation exclusive de l’élément surnaturel, présenté au nom d’une contrainte extérieure et non pas au nom de son harmonie avec la conscience. La première tendance, au commencement du christianisme, s’est manifestée sous la forme du paganisme qui n’était autre chose que l’adoration de l’homme. La seconde tendance s’est manifestée alors sous la forme du judaïsme qui voulait en plein évangile procéder par institution légale. Dans son admirable histoire ecclésiastique, Neander s’attache à nous montrer, à chaque époque de l’histoire de l’Eglise, le paganisme et le judaïsme reparaissant sous des noms nouveaux. De nos jours ils sont encore en présence. Le paganisme d’aujourd’hui c’est le rationalisme à tous ses degrés ; le judaïsme d’aujourd’hui c’est le catholicisme, le légalisme à tous ses degrés. C’est entre ces deux extrêmes que l’Eglise doit se faire son chemin ; c’est là qu’est pour elle l’avenir, car c’est là qu’a été le passé, nous voulons dire le passé divin de l’histoire évangélique qui est son idéal et sa loi. Il s’agit donc de se préserver avec soin du rationalisme qui dessavoure et énerve la vérité chrétienne, lui enlève son caractère divin, extraordinaire, révélé, sa sainte et sublime folie. Mais il est également nécessaire de se tenir en garde du légalisme qui à la loi de liberté substitue une loi de contrainte, à la spiritualité un joug mosaïque, et en définitive, sous prétexte de sauvegarder la vérité, l’ensevelit ou la fait évanouir dans une forme, car tout ce qui n’a pas une réalité vivante pour notre âme, tout ce qu’elle ne possède pas en propre par pleine persuasion est une forme vaine.
Cet équilibre entre l’élément humain et l’élément divin, Neander l’a admirablement conservé, si nous considérons son œuvre dans son ensemble. Voilà pourquoi on ne saurait trop l’étudier dans ce temps de crise où nous sommes tous entraînés à pencher d’un côté ou d’un autre. C’est là ce qui fait le prix particulier de ce commentaire. Nous y trouvons le respect le plus profond pour la révélation de Dieu, pour les Ecritures. Il en parle comme un homme qui croit à leur inspiration et à leur autorité. Mais en même temps, cette inspiration n’est pas à ses yeux quelque chose de mécanique ; elle est vivante et intérieure, et c’est d’un cœur d’homme purifié, sanctifié, mais ayant gardé toute sa vie morale, n’ayant pas perdu un seul de ses battements que la parole de Dieu retentit. Elle y gagne en beauté, en puissance, en autorité. Il n’est pas de plus noble organe à l’esprit de Dieu que l’âme d’un Paul. Cette conception de la révélation, qui lui laisse son caractère absolu et surnaturel, ouvre des mines nouvelles d’édification et d’instruction dans l’étude des Ecritures. C’est sur ce point que nous désirons appeler encore l’attention de nos lecteurs.
La méthode d’interprétation de Neander est essentiellement historique et psychologique ; c’est-à-dire qu’il s’attache toujours à nous introduire dans les circonstances et dans les sentiments des écrivains sacrés. Il ne se contente pas de tirer du texte un enseignement général, il remonte aux temps où cet enseignement a été donné, au milieu dans lequel l’apôtre dont il explique la parole vivait et agissait, et il s’efforce d’entrer avec nous dans ses impressions du moment. L’époque apostolique revit dans chacun de ses grands chrétiens et dans chacune de ses jeunes églises ; elle revit dans ce qu’elle avait de beau, d’admirable, comme aussi dans ses misères et ses tentations. La vérité de Dieu y apparaît, non pas comme un formulaire abstrait, non pas froide et pâlie comme un enseignement d’école, mais dans sa fraîcheur, dans sa jeunesse, dans son inépuisable fécondité, pour pourvoir à tous les périls, à tous les besoins. L’exégèse ainsi conçue fait jaillir à flot la vie du texte sacré. Il n’est personne qui ait lu avec attention la Vie de Jésus ou le Siècle apostolique de Neander sans en avoir reçu une profonde impression. Il semble que l’on foule vraiment la terre de Judée et qu’on assiste à ces scènes si grandes et si simples des premiers temps du christianisme. Ce n’est pas seulement l’esprit qui est ravi, c’est le cœur qui est édifié et réjoui. Eh bien ! cette méthode historique, si précieuse pour l’interprétation des Ecritures, est dans un rapport étroit avec la tendance théologique de Neander. Quand dans la révélation on ne considère que l’élément divin, surnaturel, il est évident qu’on ne la considère pas sous la forme d’une histoire. Qui dit histoire dit quelque chose où le contingent et l’accessoire entrent pour une bonne partie. Or l’élément divin, surnaturel, par sa nature même, est absolu et immuable. Tant qu’on laisse cet élément dans un isolement complet, on a dans la révélation évangélique une nouvelle table de la loi tombée du ciel ; peu importent les circonstances dans lesquelles elle se produit, les sentiments, la vie de ceux qui la reçoivent ou plutôt qui la subissent. Il en est tout autrement quand on considère en face de la révélation l’humanité à laquelle elle est destinée. Alors, pour que la révélation apparaisse dans sa réalité, dans sa vie, il faut qu’elle apparaisse parlante et agissante dans l’humanité. Ainsi en est-il de la révélation par excellence, de la révélation du Verbe. Le Verbe est devenu chair, est-il dit (Jean 1.14) ; c’est-à-dire qu’il s’est manifesté dans le temps, dans l’espace, dans une vie d’homme. Ainsi en est-il de la révélation apostolique. Elle aussi est avant tout parlante et agissante ; elle aussi se produit tout d’abord sous la forme de la vie dans ses rapports divers, variés. Mais toute vie est individuelle, locale, particulière. Il faut donc considérer avec attention dans la révélation évangélique les circonstances, les temps, les individualités. C’est ce que l’on doit faire pour avoir une intelligence exacte de la vie de notre Sauveur.
Si l’on ne veut pas en avoir une image confuse, abstraite, si l’on ne veut pas le transformer en être de raison, il ne faut pas seulement voir en lui le Fils de l’homme d’une manière générale, mais encore le fils de Marie, né dans un certain pays, dans certaines circonstances, dans une nationalité spéciale. De même si on veut avoir une connaissance réelle de la révélation apostolique, il faut pénétrer dans l’intimité des apôtres, entrer dans les circonstances des églises auxquelles ils s’adressent, et ne pas négliger un détail. Tout cela, dira-t-on, c’est l’accessoire et le contingent ; mais c’est ce qui fait, dans l’intention de Dieu, la réalité et la puissance de la révélation ; elle nous arrive dans l’abondance et la liberté de la vie de la première église, conservée pour nous dans des monuments authentiques et inspirés. Si les épîtres, comme on l’a dit, sont presque toutes des sermons de circonstance, c’est précisément ce qui rajeunit incessamment notre intérêt en les lisant et ce qui les rend toujours actuelles.
Nous insistons sur l’importance de cette méthode historique et psychologique dans l’étude des Ecritures, parce que nous avons la persuasion qu’elle fera découvrir dans la Bible des richesses inexplorées, et qu’en particulier pour la prédication, elle nous créera des ressources inespérées. Sans doute, cette méthode réclame un travail sérieux, approfondi ; il est plus commode de tirer d’une épître trois ou quatre idées générales qu’on se hâte d’enchaîner et de systématiser, que de se replacer dans le passé et dans les conditions d’un temps qui n’est pas le nôtre. Mais aussi, au lieu d’une réalité, on a une ombre. Le Seigneur qui connaît la débilité de notre intelligence, a voulu que la vérité nous fût présentée sous la forme d’une histoire. C’est là le lait pur et exquis dont nous avons toujours besoin. Reconstruire cette histoire dans tous ses détails, c’est donc rendre service aux simples, à l’Eglise, et c’est la noble mission de la science chrétienne. Bien loin de dessécher le cœur, elle doit, en étudiant le récit sacré, nous faire arriver toujours plus à la vue immédiate de la vérité, comme en creusant profondément le sol on atteint d’autant mieux les eaux vives. A cet égard, nous devons être reconnaissants envers l’Allemagne. Les Neander, les Tholuck, les Olshausen, les Lucke ont contribué largement par leurs beaux travaux à développer ce sens historique, et il faut ne pas les connaître pour en parler avec dédain et effroi comme on le fait trop souvent.
Il ne s’agit pas ici de science pure ; il s’agit d’édification. C’est parce que nous avons la conviction qu’il y a dans la tendance de Neander des trésors d’édification pour le peuple de Dieu, et des principes capables d’influer en bien sur la vie chrétienne, que nous lui donnons une si grande importance. Quant à nous, nous déclarons que ce qui ne tend pas à édifier, ce qui directement ou indirectement ne doit pas aboutir au développement de la sainteté et au progrès du règne de Dieu, ce qui est exclusivement scientifique ne nous inspire qu’un très médiocre intérêt. C’est de la gloire de notre Dieu sauveur et du salut des hommes par son sacrifice que nous sommes préoccupés. Nous croyons que cette gloire et ce salut sont mieux servis dans la voie des Neander et des Vinet que dans aucune autre. D’un côté, le réveil religieux est arrivé à une phase de crise et de transformation. Il n’est personne qui soit aujourd’hui tout à fait le même qu’il y a vingt ans. D’un autre côté, jamais il n’y eut plus de tristesse, plus de découragement dans la société, c’est-à-dire une préparation meilleure au christianisme. Les nécessités de l’Eglise, comme les besoins de la mission et de l’apologétique, réclament un redoublement d’effort pour serrer de plus près l’éternelle vérité. C’est le moment de la présenter dans tous ses éléments, dans son harmonie, avec tout ce qui s’agite en nous d’aspirations élevées et sérieuses. C’est le moment de célébrer dans tous les sens, sur les débris du judaïsme, le culte en esprit et en vérité du Dieu qui est esprit. C’est le moment surtout de se souvenir de cette règle sainte de l’Evangile : que les disciples de Jésus-Christ, à l’exemple de leur maître, ne sont pas venus pour abolir, mais pour accomplir, qu’ils ne doivent abolir qu’en accomplissant, c’est-à-dire qu’en donnant une place plus grande à l’élément positif, essentiel du christianisme. Il n’y a pas, dans ce commentaire, une ligne qui soit en contradiction avec ces principes.
On trouve dans les Préliminaires historiques qui précèdent le Commentaire, et qui sont de Neander, tous les détails sur les circonstances qui ont motivé cette lettre. L’authenticité de l’épître aux Philippiens n’a jamais été sérieusement contestée. Aussi, n’avons-nous rien à en dire. Les témoignages extérieurs comme les témoignages intérieurs sont de la plus incontestable évidence.
En fait de travaux sur l’épître aux Philippiens, nous rappellerons l’excellent commentaire de M. Rilliet, plein de science et de piété, et le commentaire de Calvin, admirable de clarté, de force et de style comme tous ses commentaires. Nous en avons cité en notes les portions qui nous ont paru le plus remarquables.
Ainsi que nous l’avons dit, l’auteur ne suit pas l’ordre de l’épître dans ses réflexions. Nous en donnerons le plan pour ceux qui voudraient la relire après avoir pris connaissance du commentaire. Nous avons d’abord la salutation (Philippiens 1.1-2) ; puis la première effusion des sentiments de l’apôtre à l’égard des Philippiens (Philippiens 1.2-12).
L’apôtre en vient tout naturellement à parler de lui : de sa situation extérieure et intérieure, des fruits bénis de sa captivité, de son désir du délogement, de sa soumission à Dieu pour le bien des églises et en particulier pour le bien de l’église de Philippes. (Philippiens 1.12-27)
Ceci l’amène à exercer de loin le pastorat qu’il voudrait exercer de près, à leur recommander l’humilité d’après l’exemple du Sauveur et la sanctification en général (Philippiens 1.27 à 2.18). Mais ces exhortations, combien ne désirerait-il pas les donner de bouche ! Il cherche à suppléer à sa présence par l’envoi de Timothée à Philippes ; il est conduit par là à donner des détails sur la mission d’Epaphrodite que l’église de Philippes lui avait envoyé (Philippiens 2.19 à 3.20).
Après les exhortations pastorales, Paul en vient à combattre les tendances grossièrement judaïsantes qui se manifestèrent dans ces églises (Philippiens 3.21). Il est amené ainsi à presser les Philippiens de rendre le christianisme honorable à ceux du dehors par leur bon accord, leur calme, leur douceur, leur piété pleine de largeur (Philippiens 3.21 à 4.11). Enfin, il termine sa lettre par l’expression de sa gratitude envers eux pour le don généreux qu’ils lui ont envoyé et qui est l’occasion de l’épître.
Le commentaire pratique sur les Philippiens était précédé, dans l’original, d’une excellente traduction de l’épître, destinée à corriger la traduction de Luther, faite par M. Th. Schneider, directeur du journal pour la science et la vie chrétienne, qui paraît à Berlin. Nous en avons profité naturellement. Nous devons ajouter que dans l’original il n’y a pas les divisions de chapitre que l’on trouve dans la traduction. Elles y ont été introduites par nous. Nous n’avons pas en France assez d’haleine pour lire sans un point d’arrêt un livre entier.
Nous avons cru devoir donner la traduction de la lettre que Neander a bien voulu nous écrire quand nous lui avons demandé l’autorisation de faire cette publication. On la trouvera ci-jointe.