Les observations que nous avons placées en tête de la Théologie pastorale s’appliquent plus particulièrement encore au cours d’Homilétique, et nous devons y renvoyer le lecteur.
Les manuscrits originaux, nombreux et divers sur certaines portions du cours, ont dû être comparés entre eux, et celui qui a servi de base à notre travail a été fréquemment enrichi d’idées empruntées aux autres. Pour les points sur lesquels M. Vinet n’a laissé que des notes sommaires insuffisantes, on a eu recours aux cahiers de ses auditeurs, et, comme dans la Théologie pastorale y on a marqué d’un signe [ ] destiné à les faire reconnaître, les passages empruntés à ces cahiers, et ceux qui, reproduisant le texte original, ont dû être modifiés à quelque égard, soit qu’il ait fallu compléter des phrases inachevées, soit qu’on ait dû lier entre eux des fragments détachés en les rapprochant les uns des autres. Cette précaution n’a été négligée que lorsqu’il s’agissait de détails trop insignifiants pour qu’on pût en tenir compte.
L’ouvrage que nous publions aurait, il est vrai, été plus achevé, surtout sous le rapport de la forme, si l’auteur l’avait revu lui-même ; toutefois, la dernière forme qu’il a donnée, après des révisions successives, à plusieurs portions étendues de son cours, est sans doute, à peu de chose près, celle à laquelle il se serait arrêté, et on peut la considérer comme définitive. En tout cas, ce volume reproduit dans toutes ses parties, avec une scrupuleuse fidélité, la pensée de M. Vinet sur l’une des branches les plus importantes de son enseignement ; aussi ne mettons-nous pas en doute qu’accueilli avec empressement par le public restreint auquel il s’adresse tout d’abord, il ne soit lu également en dehors de ses limites avec un vif intérêt et un grand profit.