A tous les amis de notre Seigneur Jésus-Christ, tout particulièrement à Ses serviteurs.
Bien-aimés dans le Seigneur, Plusieurs années se sont écoulées depuis qu’une série de conférences données sur le sujet des réveils a été publiée dans les colonnes du journal de New-York, ‘l’Evangéliste.’ Beaucoup d’entre vous le savent. J’ai eu l’occasion de prêcher ces conférences devant ma propre congrégation de New-York. Elles furent publiées par l’éditeur de ce journal. Depuis la publication de ces conférences, mes observations et mes expériences concernant les réveils se sont continuellement développées et ont mûri, si bien que je suis désireux de dire bien d’autres choses à mes frères sur ce sujet.
Lorsque j’ai commencé à donner ces prédications, je n’avais ni connaissance ni expérience en matière de réveils. Mon expérience chrétienne était elle-même très limitée. Le Seigneur m’a conduit sur un chemin que je ne connaissais pas. Récemment, j’ai pensé qu’il pouvait être utile de communiquer aux Eglises mon expérience et mes convictions.
Je souhaite tout particulièrement que mes frères comprennent que je ne prétends à aucune infaillibilité dans ce domaine. Je ne veux que présenter mes opinions, avec la modestie qui convient à mon ignorance, et que réclame aussi la nature du sujet. Depuis environ vingt ans, j’ai bénéficié d’une continuelle expérience en matière de réveils. En acquérant cette expérience, j’ai observé de très près et avec une grande sollicitude les différents réveils, leur développement, leurs résultats, et tous les phénomènes qui les accompagnent, ainsi que leurs conséquences. J’ai parfois lu les remarques faites par certains journaux, prétendant que, depuis mon installation à Oberlin, j’avais cessé de voir de puissants réveils associés à mon ministère ou à celui de mes collaborateurs. Mais il s’agit là d’une grave erreur. Mes frères auraient été informés de la réalité, si certains des journaux auteurs de ces remarques avaient porté à la connaissance du public les faits tels qu’ils se sont passés. Je ne mentionne cela ni pour censurer ces éditeurs, ni pour me vanter du succès de mon propre ministère ou de celui de mes collaborateurs. Je veux simplement attirer votre attention objective sur mes propos. Ne croyez pas que ceux-ci soient faits par un homme dont les observations et l’expérience concernant les réveils ont cessé depuis longtemps. Bien au contraire, mes observations et mon expérience se sont développées dans toute leur fraîcheur jusqu’à cette heure même.
Ma position dans ce pays et les observations que j’ai pu faire à l’étranger m’ont donné des avantages particuliers pour juger de l’efficacité ou de l’inefficacité de certaines pratiques. J’ai été témoin de puissants réveils ici même. Ils se sont produits de temps en temps tout au long des dix années écoulées. Ce qui s’est passé ici aurait pu être qualifié de réveil partout ailleurs. Il s’écoule rarement une semaine, sinon un jour, sans que je puisse observer un certain nombre de signes de l’intervention divine. J’ai encore pu constater l’influence des réveils sur la vie de jeunes hommes se préparant pour le ministère, sur la vie de serviteurs de Dieu, et sur l’Eglise en général, des années après que ces réveils se soient produits. J’ai pu étudier avec le plus profond intérêt leur commencement, leur progression, leur déclin temporaire, puis leur reprise, ainsi que leurs diverses formes et les circonstances de ces modifications.
Je désire attirer l’attention de mes frères sur un nombre considérable de sujets. Par la providence de Dieu, j’ai pu observer une grande variété de mesures employées pour conduire des réveils. Quand j’ai commencé à les connaître, au cours des dix premières années de mon ministère, nous ne connaissions pas ce que nous appelons aujourd’hui ‘les séries de réunions.’ Depuis lors, ces séries de réunions, appelées tout d’abord ‘rassemblements d’Eglises,’ sont devenues une pratique courante. Elles ont pu prendre la forme de réunions étalées sur trois ou quatre jours, ou leur forme actuelle de ‘séries de réunions’ programmées sans interruption sur plusieurs semaines. En ce qui concerne l’efficacité de ces différentes méthodes, j’ai beaucoup de choses à dire, et j’invite tous les chrétiens à considérer ces remarques dans la prière. Je veux aussi souligner le soin extrême que nous devons prendre pour éviter que ces réveils ne dégénèrent en fanatisme et en confusion, comme cela s’est produit dans certains cas. Je désire aussi attirer l’attention de mes frères sur certains résultats désastreux qui ont pu se produire à cet égard.
Votre frère, C. G. Finney