Début décembre 1868, Ferdinand Buisson, professeur de philosophie et de littérature française à Neuchâtel, fervent partisan du protestantisme libéral, initiait une polémique publique à l’encontre des croyances chrétiennes orthodoxes, par une conférence intitulée : Une réforme urgente dans l’enseignement primaire. C’était en réalité une attaque violente du caractère moral de l’Ancien Testament, et un plaidoyer pour faire supprimer l’histoire sainte du programme des écoles. Frédéric Godet répondit cinq jours plus tard par une conférence publique : La sainteté de l’Ancien Testament. Cette première joute oratoire allait être suivie par plusieurs autres, dans lesquelles le libéralisme dut faire appel à ses principaux chefs de file : Coquerel, Pécaut, Colani, Réville… Ces controverses se poursuivirent jusqu’au milieu de l’année 1869. La défense organisée par Frédéric Godet, dans une série de conférences, fut particulièrement remarquable, et de l’opinion générale, victorieuse des attaquants. Publiés tout d’abord en livrets, ces textes furent ensuite réunis en un volume, puis traduits en diverses langues. Aujourd’hui encore les Conférences apologétiques seront lues avec enthousiasme par les amoureux de la Vérité, parce que leur auteur les a écrites avec cette vision si lumineuse et cette science si sûre, qui lui ont été données en partage. Quant aux discours de ceux qui prétendaient contester avec la Parole de l’Éternel, il n’en reste rien… comme la paille que le vent dissipe…
C. R., Lorient