mon vénéré et bien-aimé maître
C’est toi qui m’as introduit dans l’étude du Nouveau Testament et qui m’as frayé la voie entre la servilité du littéralisme et un orgueilleux dédain de l’autorité. Jusqu’à ma dernière heure je bénirai le souvenir de tes cours, donnés au milieu de ton auditoire de trois cent soixante et quelques élèves, et celui de tes entretiens particuliers. Le centenaire de ta naissance approche. Veuille le Chef de l’Église susciter de nouveau, dans la crise actuelle, un savant tel que toi, humble et viril, de cœur pur et de sens droit, pour qui étudier soit adorer, capable d’être pour l’Église, dans la première moitié du siècle qui s’avance, ce que tu fus pour elle dans la première moitié de celui qui va prendre fin !
Neuchâtel, 31 Décembre 1892.
F. G.