Opinions ou convictions? LA FOI
Sous le titre Opinions ou Convictions, nous nous proposons de publier spécialement pour la jeunesse, trois études bibliques, sur la Foi, l'Espérance et l’Amour.
La tâche poursuivie dans ces modestes ouvrages, peut se résumer dans les trois points suivants:
Dans un monde où tout chancelle, où à la suite de Nietzsche on "transvalue des valeurs", où non seulement on ne fait plus de différence entre ce qui est saint et ce qui est profane, entre ce qui est impur et ce qui est pur (Eze 22.26), mais où le bien tend à s’appeler mal, la vérité erreur; dans un monde où l’on méprise les faibles pour exalter les forts, où la haine et la vengeance sont glorifiées, et la pitié et le pardon bafoués, dans le cœur du fidèle, trois choses cependant demeurent: La Foi, l’Espérance et l’Amour (1 Corinthiens 13.13).
Chrétiens qui lisez ces lignes, c’est l’heure de nous réveiller du sommeil, de sonner fort de la trompette. Nous avons été laissés ici-bas pour être les témoins du Christ, et non les fossoyeurs du christianisme. Notre Seigneur nous appelle à remonter le courant du siècle, revêtus de la cuirasse de la Foi, portant bien haut le flambeau de l’Espérance et la bannière de l’Amour.
La Foi, l’Espérance et l’Amour, sont l’essence du christianisme, les trois vertus chrétiennes par excellence. Elles résument et forment les éléments essentiels de la vie du croyant. Elles sont la devise et les dispositions du vrai disciple de Jésus-Christ, dont la religion n’est pas seulement le christianisme, mais dont Christ est la vie.
Ainsi, c’est à ces trois indices sûrs que l’on reconnaît, au sein de la profession chrétienne et des multiples divisions qui déchirent l’Église, ceux qui sont sur le chemin du salut, ceux qui invoquent le Nom du Seigneur d’un cœur pur avec lesquels nous sommes appelés à marcher, (2 Tim 2.22).
Ils sont manifestés:
C’est toujours à ce triple caractère que l’apôtre Paul reconnaît dans ses épîtres les vrais enfants de Dieu. (Voir Eph 1.15-18; Colossiens 1.3-5; 1 Thessaloniciens 1.3; Tite 1.2-13; Heb 6.10-12).
Qu’en est-il de chacun de nous?
Arrêtons-nous un instant! Il en vaut la peine. Laissons-nous sonder par la lumière de Dieu qui nous connaît et adressons-Lui cette prière du fond de nos cœurs: "Sonde-moi ô Dieu! Et connais mon cœur; éprouve-moi, et connais mes pensées. Et regarde s’il y a en moi quelque voie de chagrin, et conduis-moi dans la voie éternelle", (Psaume 139.23-24).
La plus grande de ces choses, celle qui doit donc nous caractériser avant tout, celle sans laquelle nous ne sommes rien, c’est l’Amour, non seulement parce qu’il subsistera dans le ciel lorsque la Foi sera changée en vue et l’Espérance en réalité, mais encore parce que l’Amour est l'âme, la vie même de la Foi et de l’Espérance.
Que la lecture des lignes qui suivent atteigne les cœurs. Que le Saint-Esprit réveille les tièdes et donne la vie aux morts. Qu’une armée de jeunes croyants se lève pour combattre pour la seule Cause juste et véritable. Alors, du sein même de leur orgueil ou de leur désespoir, les hommes pourront voir que le christianisme n’est pas un idéal périmé, une religion usée et dépassée, le vernis superficiel des lâches et des hypocrites, mais une vie puissante qui s’accomplit dans la faiblesse humaine, faisant des croyants la lumière du monde et le sel de la terre, (Matthieu 5.13-14).
"Et toi fils d’homme, je t’ai établi sentinelle..., et tu entendras la Parole de ma bouche, et tu les avertiras de ma part" (Eze 33.7).
Leysin, mars 1944.