Les types, qui nous sont présentés dans les Écritures, ont des caractères divers. Les uns se rapportent à quelque grand principe des voies de Dieu, comme Sara et Agar, qui représentent les deux alliances ; d’autres ont trait au Seigneur Jésus dans ses différents offices, comme sacrifice, sacrificateur, etc. ; une troisième classe figure certains actes de Dieu, ou la conduite des hommes dans des économies futures ; une quatrième, quelque grande œuvre à venir du gouvernement de l’Éternel.
Quoique l’on ne puisse donner aucune règle stricte à cet égard, l’on peut dire néanmoins que la Genèse nous offre les principaux exemples des types de la première classe ; le Lévitique, de ceux de la seconde, quoique quelques types remarquables de cette catégorie se trouvent dans l’Exode. Le livre des Nombres contient plutôt ceux de la troisième. Ceux de la quatrième sont plus dispersés.
Pour le moment, je me propose de parler seulement des types qui se trouvent dans le Lévitique. Ils forment une classe à part ; ils tirent toute leur valeur de leur caractère même de types : tandis que d’autres, à côté de leur signification typique, présentent à leur surface, dans les faits eux-mêmes, une grande richesse d’instruction morale. C’est là ce qui distingue les types dont nous parlons, et leur donne un caractère et un sens particuliers, bien qu’à certains égards les autres n’offrent pas un moindre intérêt. Le détail de tout ce que Christ est pour nous, voilà ce qui est surtout représenté dans les types du Lévitique.
L’emploi des types, dans la Parole de Dieu, est un trait de cette divine Révélation qu’il ne faut pas passer sous silence ; il offre un attrait tout particulier. Dans nos rapports avec Dieu, ce qu’il y a de plus élevé est, dans sa réalité, presque au-dessus de notre intelligence, et doit même de toute nécessité la surpasser infiniment ; parce que, si je puis m’exprimer ainsi, cela est adapté à celle de Dieu, qui contemple la réalité de la chose elle-même, et devant lequel l’efficace de cette réalité doit être présentée, si elle est profitable pour nous. – Tous ces objets de notre foi, profonds et infinis, – infinis dans leur valeur devant Dieu, ou dans la démonstration des principes d’après lesquels il agit envers nous, – nous deviennent, pour ainsi dire, palpables dans leurs types. Le détail de toute la miséricorde et de toute l’excellence, qui se trouvent dans la réalité ou l’antitype, est mis sous nos yeux avec l’exactitude de Celui qui juge des objets selon que son œil les voit ; – et qui nous les présente sous une forme adaptée au nôtre, d’une manière proportionnée à notre intelligence, et dans le but de nous élever à la hauteur de ses propres pensées. – Christ, selon le cœur de Dieu, dans toute sa gloire, voilà le tableau même que Dieu nous présente ; mais nous avons tous les traits et toutes les explications de ce qu’il contient, dans ce que nous tenons en main de la part de Celui qui en a formé la grande réalité. – Que son Nom soit béni !