Parler de la vie en termes simples, c’est laisser entendre qu’on l’évoque un peu facilement. Car la vie est souvent compliquée.
Il est aussi malaisé de parler de la mort et notre livre sur ce sujet pourrait paraître difficile.
Pour éviter cet écueil, nous avons adopté une démarche précise qui n’est pas simplification arbitraire du problème, mais volonté d’aider le lecteur dans sa réflexion.
Encore faut-il bien nous entendre. Nous laissons à chacun totale liberté d’aborder notre travail selon un plan qui lui serait propre. Et la table des matières lui en offre toute possibilité.
Les divers modes typographiques utilisés sont des points de repérage auxquels peut s’accrocher un fil conducteur.
En effet, passé le premier chapitre évoquant la diversité des réflexions et des comportements devant la mort, les textes d’une lecture aisée (anecdotes, chapitres courts) ont été composés en pleines pages.
D’autres textes et parmi les plus importants nécessitaient, à cause de leur développement, une composition typographique plus petite. Compte tenu des risques de fatigue oculaire, ils ont été présentés sur deux colonnes de lignes courtes. Cela rappellera la page de journal. Nous ne le regrettons pas et nous suggérons au lecteur de consacrer à cette lecture une qualité d’attention au moins égale à celle qu’il réserve aux informations de la presse quotidienne.
Certains documents jalonnent le texte et soulignent, parfois par l’absurde, la hantise que provoque généralement la pensée de la mort. En outre, on trouvera en fin de volume une série de textes où se donne libre cours la réflexion poétique, biblique et mystique. Le choix typographique de ces pages ne signifie nullement que leur intérêt soit moindre.
Nous sommes conscients du caractère ardu de notre thème. Il n’a d’égal que son importance. Car la mort est la seule réalité inéluctable à laquelle tout homme sera confronté un jour. Aussi avons-nous désiré que cet ouvrage soit le plus populaire possible. Nous sommes reconnaissants au publiciste qui en a imaginé la présentation. Il a rendu notre livre typographiquement et financièrement accessible à chacun.
Au fil des pages, nos lecteurs verront peut-être s’éclairer certains aspects obscurs de notre condition mortelle. Ils verront, par contre, surgir un nombre plus grand de questions posées que de réponses données. Et c’est intentionnel. L’expression courante, qualifiant de « question de vie ou de mort » certains choix décisifs, oublie systématiquement de désigner à qui il revient d’interroger, et surtout à qui il appartient de répondre. Si Jésus-Christ ressuscité d’entre les morts est une promesse pour la foi, il est aussi et d’abord une mise en question de notre mode de vie. Devant son interrogation, personne ne peut, à notre place, formuler notre réponse.
C’était notre ministère d’auteurs de vous y rendre attentifs. C’est votre honneur de lecteur d’avoir, dès lors, à vous déterminer.