Médecines parallèles : oui ou non ?

Avant-propos

Ce livre donnera matière à réflexion. J’ai obéi à la conviction que je devais l’écrire. Il pourrait m’en coûter. En effet, son contenu étonnera quelquefois, indisposera souvent. Ne remet-il pas en cause des acquiescements éprouvés, des pratiques rangées à l’enseigne de la science, des moyens de guérison tenus pour admirables, même providentiels ?

Je ne l’ai pas écrit dans un désir de contestation. Ma démarche est avant tout une recherche de la vérité. Par l’Esprit Saint le Christ nous la révèle dans l’Ecriture. La guérison de l’homme y tient une grande place. Cette guérison concerne notre vie intérieure autant que notre vie communautaire et sociale. Elle s’intéresse à toute notre personne, esprit, âme et corps. Inspirés de l’Ecriture et présentés comme étant en accord avec elle, beaucoup de moyens de guérison nous sont offerts aujourd’hui. S’il appartient à l’homme de les choisir, il lui appartient aussi de reconnaître s’ils sont de Dieu ou s’ils sont une aliénation supplémentaire à laquelle notre entendement consentirait, trompé par l’Adversaire.

Ma démarche se voulant soumise à l’autorité du Seigneur et de sa Parole, cela exigeait un discernement constant. Je suis faillible et je n’ai peut-être pas toujours su le garder. J’aimerais que ceux qui m’en feraient reproche s’interrogent eux aussi quant au bien-fondé scientifique et spirituel de leur contestation.

Il manque beaucoup de chapitres à ce petit livre. En effet, je n’ai pas porté mon attention sur toutes les médecines parallèles. Aurais-je voulu le faire, il aurait pris les dimensions d’un épais volume avec un avertissement aux lecteurs quant à la liste des médecines non examinées. En effet, quasi chaque mois nous est proposé un nouveau (?) moyen de guérison…

Et puis il manque à ce livre plusieurs chapitres qui exposeraient la guérison que Dieu nous propose par une médecine à la fois naturelle, scientifique et spirituelle. Cet enseignement a été donné souvent et les ouvrages qui nous en instruisent ne manquent pas en librairie. Mais rares sont les églises prêtes à prier pour les malades, à leur imposer les mains, à leur faire l’onction d’huile, à mettre en œuvre leur foi en la puissance du Seigneur. En ce domaine, leurs connaissances restent une orthodoxie regrettablement timorée devant sa mise en pratique.

Il n’y a donc pas lieu de nous étonner d’un fait courant : lorsqu’ils sont malades, les chrétiens pour la plupart n’interrogent ni le Seigneur, ni l’église, mais recourent aux médecins. Leurs conseils, bien sûr, peuvent être l’expression de la sagesse et du secours divins. Les chrétiens en douteraient-ils ? On peut le penser lorsqu’on constate la tendance actuelle. Beaucoup de patients, sans se poser aucune question, ne recourent plus à la médecine officielle mais aux médecines parallèles.

Une critique de ces médecines ne signifie pas ipso facto une approbation sans réserve de la médecine allopathique officielle. N’y a-t-il pas lieu de penser que la prolifération des moyens de guérison en marge de cette médecine va de pair avec ses échecs, peut-être aussi parfois sa déshumanisation ? Quand l’homéopathie enseigne qu’il n’y a pas de maladie, mais des malades aux types constitutionnels différents, elle met en évidence ce qu’oublie occasionnellement une médecine froidement officielle, quelquefois même un peu usinière. Mais la question m’apparaît importante, et je la pose tout au long de ce livre: Médecines parallèles et Médecines officielles sont-elles deux rameaux d’un même tronc ?

Préalablement à sa diffusion, cette étude a été soumise à la critique de deux médecins. Ils ont été choisis parmi ceux qui, par vocation et dans la dépendance du Christ, font de leur art médical un service du prochain en même temps qu’un signe du Royaume de Dieu. Je dis aux Docteurs Jean-François Rieben et James Alexander de Genève ma profonde gratitude. Leur intérêt et leur encouragement dans ma recherche, leurs judicieux conseils et leurs propositions de corrections ont permis une meilleure approche des “Médecines parallèles”, difficiles à cerner dans leur diversité comme dans leurs imprécisions aussi bien théoriques que pragmatiques.

M. R.

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