Quelles médecines pour quelle santé ?

Un choix de médecines ?

En 1983, aux Editions Ligue pour la lecture de la Bible, ce livre a été publié sous le titre : Médecines parallèles, oui ou non ? Sa description des thérapies dites parallèles – c’est-à-dire, à l’époque, non reconnues par la médecine officielle – s’accompagnait d’une critique de leurs principes irrationnels et parfois ésotériques.

En 1987 parut une seconde édition « complétée ». Monsieur Michel Ballais, journaliste attaché à la Revue adventiste Signe des temps, et le Dr André Cros, auteur d’une Etude critique des médecines naturelles, médecines empiriques de terrain, médecines ésotériques, présentée à l’Université Claude Bernard de Lyon, avaient accepté que soit adjoint à cette deuxième édition un résumé de leurs contestations de ces médecines et de leur accréditation.

Ces deux éditions étant épuisées, il m’a paru judicieux, dans la perspective d’une troisième édition, de réviser la présentation et le contenu de ce livre, en partie aussi de le récrire.

Le nouveau titre de l’ouvrage est déjà une indication. Il correspond à une étude et à une critique renouvelées du sujet, puisqu’en l’espace de ces douze dernières années, la médecine en général, qu’elle soit tenue pour classique ou alternative, a connu et connaît encore d’importantes révisions.

Sans le dire ouvertement, les médecins eux-mêmes s’inquiètent parfois de l’absence d’une frontière clairement établie entre la science médicale tenue pour objective et l’aspect irrationnel de beaucoup de thérapies rangées sous cette même enseigne.

Comment les patients n’en seraient-ils pas troublés eux aussi ? Ils étaient assurés de la vertu de la médecine classique, avec les défaillances occasionnelles qu’ils lui concédaient puisque la perfection n’est pas de ce monde. Or, au cours de cette dernière décennie, d’autres médecines, dont la nature et la fiabilité étaient plus ou moins suspectées, se sont vues non seulement réhabilitées mais encore officialisées.

Dans la mouvance des remises en question d’aujourd’hui, le conformisme à un point de vue ou à une opinion tend facilement à devenir la vérité à reconnaître, surtout si elle a reçu le sceau de l’officialité. Est-ce à dire qu’il faille, dès lors, passer sous silence toutes les raisons qui peuvent être avancées pour contester, en tout ou en partie, l’une ou l’autre de ces médecines ?

Dans le domaine de la santé, un simple exemple illustre la nécessité de maintenir ouverte la remise en cause possible d’une vérité devenue officielle. Celle du droit à l’avortement résout, en effet, un aspect de la situation difficile de certaines femmes enceintes. En réalité et en vérité, est-il toujours tenu compte des séquelles physiques, psychiques, spirituelles, relationnelles, de cet acte maintenant légalisé ?

Cette question laisse déjà entendre que l’officielle prise en compte de plusieurs médecines autrefois appelées « parallèles », plus fréquemment aujourd’hui « alternatives », n’écarte pas d’emblée leur contestation possible.

Bien mieux ! Devant le choix étendu de ces médecines, il convient d’être dûment informé de leurs spécificités, de leurs différences, des avantages ou des risques qu’elles comportent. A cet égard, n’est-il pas étonnant, voire stupéfiant, que tel médecin diplômé d’une Faculté des Sciences médicales – donc attentif à une observation stricte de leurs principes – consente à l’usage d’un pendule en confirmation de son diagnostic ou dans le choix du remède homéopathique qu’il prescrit ? A l’opposé, est-il admissible que selon sa conception purement matérialiste de l’existence, tel médecin ordonne un traitement en ignorant délibérément la dimension psychique, voire spirituelle de son patient, et parfois de l’impact de cette dimension dans la maladie ?

Ces simples remarques suffisent à souligner la difficulté, mais aussi le risque de partialité encourus à vouloir honnêtement présenter les diverses médecines, cerner leurs justes ou trompeuses prétentions, à la limite conseiller ou déconseiller le recours à l’une ou l’autre d’entre elles.

Certes, la responsabilité d’un tel choix demeure celle du patient... et celle du médecin. Mais il n’est pas superflu d’ajouter : si l’information donnée par cet ouvrage laisse tel lecteur assuré que son point de vue et sa compréhension des médecines ne sauraient être mis en cause, il n’encourra de ma part aucune réprobation. Peut-être, pourtant, lui dirai-je mon regret qu’il n’ait pas discerné les conséquences non négligeables des « dérapages » certains qu’entraînent nombre de ces médecines.

Il importe maintenant de les présenter. Afin de mettre au fait le lecteur et faciliter la distinction nécessaire des différents types de médecines ci-après exposées, nous les avons rangées sous trois enseignes, même si cette classification ne laisse pas d’être parfois un peu arbitraire.

Le premier chapitre est un bref aperçu de la médecine dite classique. Cette brièveté s’accorde avec les fondements plus ou moins assurés de cette médecine et de ses résultats généralement attendus et homologués.

Le deuxième chapitre a trait aux médecines dites « alternatives ». La plupart d’entre elles ont une certaine notoriété. Or, beaucoup de leurs praticiens et la majorité des patients qui font appel à leurs thérapies s’avèrent ignorants quant aux origines, aux caractéristiques, à la nature et aux effets possibles des propriétés curatives dont elles se réclament.

Ces propriétés sont aussi revendiquées par un type de médecines sans rapport direct avec les thérapies classiques ou alternatives. Tout au plus s’inscrivent-elles en marge de ces dernières. Le chapitre trois expose donc quelques-unes des techniques spirituelles ouvertement ésotériques, parées de vertus de guérison, voire d’affranchissement du pouvoir de la mort.

Le quatrième chapitre approfondit la réponse à la question importante que pose le chrétien, semblablement à tout homme éprouvé par la maladie. Avec une différence majeure enseignée par l’Ecriture : le Christ s’offre aussi à nous guérir. Le fait-il par le ministère des médecins ? Indépendamment d’eux ? Entre toutes les thérapies qui nous sont proposées, en est-il qu’il conviendrait d’écarter, voire de refuser, dans l’obéissance à l’autorité et à la sagesse du Seigneur ?

Enfin, un dernier chapitre met en lumière l’ensemble des motifs qui peuvent amener le chrétien à écarter les thérapies étrangères à la révélation de Dieu, Lui le premier intéressé au maintien et au rétablissement de notre santé.

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