« Si les fondements (fondations) sont renversés, le juste, que ferait-il ? »
« Personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ »
« Néanmoins, le solide fondement de Dieu reste debout avec ses paroles qui lui servent de sceau… »
En nous référant à ce Psaume 11, nous ne pouvons être sûrs de la date exacte à laquelle il a été écrit, mais il est certain qu’il correspond à une période de vives tensions, de circonstances très difficiles, et la position de David était très délicate ; d’un point de vue humain, périlleuse, pleine de catastrophes à venir. C’était une période où quelles que soient les fondations, elles étaient très durement attaquées et par voie de conséquence, humainement parlant, elles étaient considérées comme détruites.
David était pris dans le tourbillon de ce tumulte, rempli d’événements extérieurs qui prouvaient que la situation était sans espoir. Bien que, dans son for intérieur, rien ne pouvait laisser prise à ce désespoir, une réalité simple et inexpliquée faisait dire à son cœur : il n’en est pas ainsi. À cause des apparences et des évidences extérieures, David reçut de conseil de prendre la fuite, d’abandonner la situation pour sauver la face, pour sauver sa vie : fuir dans la montagne, se réfugier quelque part en sécurité.
Une montagne peut apparaître quelque fois comme un lieu très sûr. D’un point de vue spirituel, ce n’est pas toujours le cas : et voilà une de ces situations où, même si la montagne semble être un endroit sûr, elle est en fait un point faible si le fait de se cacher est le résultat de la crainte. Ils avaient conseillé à David de fuir dans la montagne pour s’y réfugier, et David refusa le conseil en disant : « C’est en Jéhovah que je cherche mon refuge… ».
En étudiant les Psaumes 10 et 11, nous découvrons qu’un méchant homme, ou plusieurs méchants hommes occupaient le pouvoir. Le Psaume 10 fait six ou sept fois référence au méchant. Peu importe qui il était, ou qui ils étaient, ils occupaient une position de grand pouvoir, ils menaçaient l’héritage divin jusque dans ses fondations.
Au milieu de toute cette situation, une seule question émergea : « Si les fondements sont renversés, le juste, que ferait-il ? ». Ceci ne veut pas dire que David avait déjà reconnu que les fondements étaient renversés, mais ils répondaient en quelque sorte à la crainte qui s’était emparée de ses amis. Si David a choisi délibérément de rentrer dans cette considération, c’est qu’il voulait faire réfléchir ses amis sur cette éventualité, car celui-ci n’avait jamais cédé au doute et au fatalisme. La réponse à cette question est évidente : « Rien ».
Si les fondations sont détruites, le juste ne pourra rien faire, car la situation est sans espoir ; donc, le conseil ne ces hommes est bon. Abandonner la situation et établir des bases de sécurité terrestre, laisser tomber et abandonner ta vision qui était mauvaise, qui ne te sert plus à rien. « Si les fondations… », en dépit de toutes les apparences, sont-elles vraiment détruites ?
Peu importe comment les choses vont et ce que les hommes disent de cette situation désespérée, et conformément à la puissance du diable et à ses tactiques, les fondations sont-elles détruites ? Il y a-t-il une raison pour abandonner la vision ? Aurions-nous dû prendre une route plus sûre et assurer nos arrières dans cette situation si précaire ?
Il est certain que tous ceux qui pensent et qui discernent intérieurement la situation présente, ont déjà saisi le sens profond de ce psaume et de ce verset. Sans aucun doute, nous avons affaire à un extraordinaire assaut de l’Ennemi contre les fondations ; les fondations de l’héritage divin sont férocement, impitoyablement et traîtreusement attaquées — car vous noterez tous les éléments de traîtrise et de déloyauté associés à l’activité de l’Ennemi dans ce psaume. Il tire dans les ténèbres. Il n’agit pas au grand jour, il n’est pas combattant, il est meurtrier. Il se cache. Il ne s’engage pas dans un combat loyal. Son antagonisme, sa traîtrise sont dirigés vers les fondements même de la vie du peuple de Dieu.
Il y a deux manières d’envisager cette question de la destruction des fondations.
Dans un sens absolu, c’est une totale impossibilité. Il est impossible de détruire les fondations. Les deux autres passages bibliques le confirment.
« Personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ ».
Ce fondement peut-il être détruit ? Jamais. Tout a été permis pour tester sa puissance de destruction contre Lui, chaque marteau de rancune et de traîtrise sataniques est tombé sur cette enclume et cette enclume a brisé ce marteau et est demeurée sans aucune trace : « Néanmoins le solide fondement de Dieu reste debout… ». Donc de ce point de vue, le vrai, les fondations ne peuvent être détruites.
Mais il y a un autre point de vue qui doit être considéré car il peut amener à une destruction virtuelle de la fondation, pas une destruction réelle, mais virtuelle dans son effet. C’est-à-dire que l’Ennemi s’acharne tant contre les fondations pour leur destruction, qu’il fait tout son possible pour faire en sorte que le peuple de Dieu bâtisse une superstructure de profession d’une soi-disant vie chrétienne, d’une relation avec Dieu sans aucun fondement du tout. Et ceci est une tromperie qui cause un désastre inexprimable, parce que tous ceux qui agissent ainsi sont destinés à tomber, à chuter, et ensuite ils le reprochent à Dieu.
L’Ennemi se rue d’un coup dans leurs pensées en disant : « Tu as mis ta confiance en Dieu ; Il t’a abandonné ». Dans ce sens, les fondations sont détruites, elles sont nulles et sans effet parce que mises de côté. Nous pouvons constater cela à une grande échelle aujourd’hui. C’est à partir de ces deux points de vue, que nous allons voir plus précisément cette première proposition : « Si les fondations sont détruites, le juste, que fera-t-il ? ».
Il nous faut tout d’abord prêter une grande attention au fait de bien avoir la fondation de Dieu. Cette fondation deviendra imprenable et indestructible une fois établie, mais il est d’une importance primordiale de posséder la fondation de Dieu et que celle-ci soit bien établie. Si ce n’est pas le cas, la situation est entièrement désespérée.
Nous entrons dans la période de l’histoire du monde où les fondations de la foi vont être soumises à l’épreuve finale. L’accent aujourd’hui est mis par Dieu sur l’état de Son propre peuple. Il centre Son attention sur Son peuple.
Pendant de longues périodes, Son attention était dirigée pour Son peuple sur les multitudes des perdus ; il y a eu de grands rassemblements pour l’Évangile. Il se pourrait bien que l’accent soit mis sur le rassemblement des brebis perdues, Il n’ignore pas cette œuvre et fera en sorte que nous ne l’oublions pas non plus.
Mais celui ou celle qui a bien discerné la situation actuelle, a vu que la préoccupation divine principale pour laquelle Il s’est donné Lui-même, n’est pas le rassemblement des âmes perdues mais un mouvement initié par Lui pour toucher le cœur de Son peuple, pour le rendre affamé, faible et dans le besoin au travers d’une mise à l’épreuve. Êtes-vous face à des temps d’épreuves et de tests spirituels ? Trouvez-vous plus facile aujourd’hui de vivre comme chrétien qu’auparavant ?
Si nous sommes honnêtes nous répondrons : Non. C’est sûrement plus difficile maintenant et nos vies spirituelles sont rarement dispensées d’épreuves ; au contraire, nous sommes constamment mis à l’épreuve et chaque test se révèle plus sérieux que le précédent.
Le Seigneur se concentre sur Son peuple ; son but est de revenir aux fondations et le diable veille en particulier à ce que les chrétiens n’aient aucune fondation. Ce qui explique que beaucoup de mouvements ou de courants actuels sont dénués de fondations. Nous en arrivons progressivement à un temps où nos fondations subissent l’épreuve finale.
La question capitale est de savoir si chacun d’entre nous avons les fondations adéquates, suffisamment établies comme base de notre foi. La vie spirituelle superficielle ne dure pas longtemps, elle s’évanouit et disparaît. Les vents de Dieu vont souffler et nous verrons si nos racines sont profondes ou pas.
C’est pourquoi il est nécessaire de reconsidérer nos fondations.
Et puis, d’un autre côté, il y a une autre approche : la fondation étant posée, quelque soient les apparences, les circonstances, l’opinion humaine, il n’y a aucune raison d’abandonner la vision. Il y a comme un vent de désespoir qui s’abat sur nos conditions spirituelles, et David lui-même n’en a pas été exempt.
Nous connaissons tous les suggestions qui nous sont faites : « Tu cherches à accomplir l’impossible ; ton plan est irréalisable. Tu t’es fixé un but impossible à atteindre. Tu es un idéaliste, ce n’est pas viable, c’est totalement utopique.
Regarde les dégâts que l’Ennemi a faits, particulièrement là où de très bonnes choses avaient pu se réaliser par Christ au milieu du peuple de Dieu et contemple la catastrophe ! Nous sommes faibles et démunis face à tout ça : regarde un peu l’état spirituel du peuple de Dieu ! La plupart n’ont aucune faim, aucune soif spirituelles ; ils se contentent de leur formalisme religieux. Et même ceux qui semblent avoir faim spirituellement, quand ils sont face à l’épreuve, ils ne veulent pas payer le prix. Quelque part, la main de la tradition et du système les atteint au moment même où ils vont de l’avant avec le Seigneur et ont montré un vif désir de faire sa volonté, quelque chose se produit, une subtilité de l’Ennemi, une tromperie de l’Adversaire, une crainte à l’intérieur d’eux-mêmes et cette main les repousse en arrière… Tu ferais mieux de laisser tomber ta vision et de viser beaucoup plus bas. Tu as visé beaucoup trop haut, la situation est désespérée, abandonne ! ».
Je suppose que la majorité d’entre nous ont connu cette situation. Le Seigneur Jésus l’a bien connue : ce fut toute la somme de sa tentation de 40 jours et 40 nuits dans le désert. Il avait pénétré dans la sphère la plus élevée que le monde ait connue, et le but de l’Ennemi était de le faire tomber et le faire descendre, par la suggestion, la ruse, l’argumentation, à un niveau inférieur. Il lui aurait dit : « Ta voie est impossible à suivre ; assure le chemin sous tes pas ». Il aurait fait que Jésus s’écarte de sa route. Toute la question en présence de tels arguments était : « Les fondations sont-elles détruites ? ». Si c’est le cas, alors c’est un bon conseil et il aurait mieux valu laisser tomber ; si ce n’est pas le cas, alors il n’y a aucune raison d’abandonner la vision.
Les fondations sont-elles détruites ? Considérons la question d’un point de vue pratique. Dieu a-t-Il posé une fondation ? Nous pouvons en poser plusieurs pour s’apercevoir qu’elle ne sont pas bonnes. La question est : Dieu a-t-Il posé une fondation ? La Bible nous dit clairement que oui. Dieu a-t-Il posé une fondation sans prévoir une infrastructure ? Si Dieu a posé une fondation et que celle-ci est indestructible, Il prévoit qu’une construction soit faite sur ce fondement. L’intention de Dieu pourrait-elle être contrecarrée par l’Ennemi ?
Pas davantage que sa fondation ne peut être détruite ! Il remplira son objectif.
Quelle est cette fondation ? Jésus-Christ. Il est à présent hors de portée de toutes les forces de destruction.
Qu’est-ce que l’infrastructure de Dieu ? Christ. Appelez le par d’autres noms si vous le souhaitez : l’Église qui est son Corps, la compagnie qui est conforme à l’image de Son Fils ; mais peu importe les termes, il est dans l’intention de Dieu que Christ soit manifesté en plénitude dans ses saints. Ce qui ne peut être ni détruit, ni renversé.
Si nous pensons à l’infrastructure en termes de mouvement, d’organisation, de formalisation d’un système d’œuvre ou d’entreprise chrétiennes, nous avons alors une fausse conception de l’infrastructure de Dieu. Celle-ci est l’ensemble des saints qui grandissent à l’image de Son Fils et comme Christ demeure, le plan de Dieu au sujet de ceux qui sont à Christ demeure également, ce plan ne pourra jamais être vaincu. Si nous nous sommes consacrés à voir quelque chose d’achevé sur terre avec succès, alors nous en arriverons au point où le conseil sera un bon conseil pour partir et abandonner, et nous serions fous de nous y accrocher.
Mais, si nous nous sommes consacrés à présenter chaque être humain dans la perfection de Christ, nous ne sommes pas sur une voie sans issue.
C’est l’intention divine, fixée et établie dès avant la fondation du monde avec ses changements et son diable. « Les œuvres furent achevées depuis la fondation du monde ».
Essayez-vous d’accomplir des œuvres pour le Seigneur ? Tentez-vous d’accroître l’œuvre du seigneur ? Abandonnez. Entrez dans les œuvres qui ont déjà été accomplies et vous aurez une route dégagée devant vous. Si vous êtes en train de contempler un appel que le Seigneur vous a adressé pour Le servir, laissez-moi vous dire le secret pour y entrer, pour y triompher à l’autre bout, avec du fruit.
Oui, certainement — vous ne le verrez pas — mais vous le ferez. Commencez à dire : « Seigneur, tout cela s’est accompli avant que le monde fut ; j’entre dans ce qui a été fait et je travaille avec Toi dans la réalisation de la chose accomplie.
Je vais entrer dans la chose qui a été faite dans l’éternité, selon les conseils de Dieu, en relation avec ce service spécifique. J’y pénètre par la foi, issu du plan établi par Dieu dans l’éternité ».
Et vous porterez du fruit dans ce ministère. Dieu ne vous enverra jamais nulle part par Son Esprit sans qu’il y ait de fruit. Peut-être ne le voyez vous pas maintenant, mais vous le verrez plus tard ; Dieu sait. Il œuvre sur un accomplissement connu.
Il dit à un apôtre qu’il guide vers une cité païenne méchante et corrompue : « N’aie pas peur… car j’ai un peuple nombreux dans cette ville ». Non pas : « J’aurai un peuple nombreux dans cette ville » mais « j’ai… ». « Seigneur, quand le susciteras-tu ? ». « Avant même que tu existes et que le monde fut ! ». C’est le principe de Dieu.
La nécessité de faire les œuvres du Seigneur et de vivre une vie dirigée par l’Esprit. C’est-à-dire avoir une fondation où aucun argument de désespoir et d’abandon ne tient, parce que nous sommes établis sur quelque chose de solide qui ne peut être détruit.
Oh, connaître une vie fondée sur cela ; notre foi pour le salut, tout notre service, notre ministère fondé sur cela. Oh, être délivré des choses qui venant de l’homme, même religieusement, ne tiendront pas face à l’épreuve ; et être conduit vers les choses qui sont de Dieu et qui passeront toutes les épreuves : « …la solide fondation de Dieu tient ferme », elle ne peut se détruire. Il n’y a aucune raison d’abandonner. Il y aura des temps de test et d’épreuve sévères où le conseil de nos propres cœurs nous suggérera de fuir, d’abandonner, de renoncer, mais c’est le conseil de la crainte.
La crainte ne voit jamais tout. La crainte ne voit qu’une chose, la chose présente et est aveugle sur tous les autres facteurs. En ce qui concerne les espions qui sont entrés la première fois dans le pays, la crainte a fait qu’ils n’ont vu que les difficultés et ont été aveugles par rapport à Dieu. La foi voit toutes les difficultés et, même si la foi ne voit peut-être pas Dieu comme immanent, elle Le voit toujours comme transcendant.
La crainte est à courte vue. La crainte est très limitée dans sa compréhension, son conseil était : « Fuyez… dans la montagne ». Pourquoi ? « Eh bien, considérons la situation, comment elle se présente. N’est-ce pas évident que vous êtes sur une mauvaise voie et que l’Ennemi fait ce qu’il veut ? ». La crainte pourrait nous le faire dire souvent, mais David avait une autre perspective, celle de la foi, et il a dit : « En Jéhovah, je trouve refuge. Comment pourrais-je dire à mon âme : fuis comme un oiseau vers la montagne ? » (Psaume 11.1).
La foi voit que le fondement divin ne peut être ébranlé, ne peut être détruit, et malgré les apparences, la foi voit au-delà des apparences, au-delà des circonstances, s’agrippe au Seigneur, fait de Lui son refuge et passe au travers.
Certaines personnes ont suggéré que le Psaume 11 fut écrit par David le jour où il fut poursuivi par Saül. Je ne vois pas bien comment car quand Saül a persécuté David, ce dernier prit la fuite, et il est dit ici qu’il ne fuira pas. D’autres personnes disent que ce psaume fut écrit lors de la traîtrise d’Absalom et que le conseil donné à David était de fuir ; c’est ce qu’il a fait en la circonstance, mais ici il est dit qu’il n’a pas pris la fuite, c’est un fait établi.
Pourquoi n’a-t-il pas fui et abandonné cette situation en disant : « Oui, tu as raison, il a causé une catastrophe, il a atteint la fondation même des choses ; j’aurais mieux fait d’offrir moins de résistance ». Pourquoi n’a-t-il pas adopté cette attitude ? Simplement parce que les yeux de son cœur étaient fixés sur l’Éternel et son service n’était pas motivé par des intérêts personnels ; pas d’organisation, pas de société, pas de mouvement auxquels s’attacher, de telle sorte que si cela éclatait en morceaux, sa vie entière serait partie avec. Non, c’était le Seigneur. C’est merveilleux d’être avec le Seigneur, d’être délivré des choses sans importance et d’être unis avec Lui dans Son Plan. Qu’en est-il si tout le reste part en fumée ? Cela n’a pas d’importance pour vous, ce n’est pas ce sur quoi votre cœur est attaché. Ce qui comptait pour vous n’était pas quelque chose de temporaire, ici bas sur terre, c’était quelque chose de spirituel et d’éternel et rien ne peut le détruire.
La question cruciale est que vous et moi devons être fondés sur l’objectif divin. La chose qui détermine toute notre vie, toute notre activité doit être l’objectif de Dieu. Quel est-il ? Qu’il soit, une fois pour toutes, très clair que l’objectif de Dieu n’est pas ancré ni attaché à cette terre, même si son Nom est dessus. Tout ce qui se rattache à la terre appartient à la terre. L’objectif de Dieu est de laisser une empreinte spirituelle dans la vie de Son peuple ; quelque chose qui grandit et s’élargit en rapport avec Son Fils — la croissance de Christ.
Le reste n’a aucune espèce d’importance. Ce qui importe c’est que les hommes et les femmes soient perfectionnés en Christ. Nous ne sommes pas là pour abaisser et dévaloriser quelque chose, pour ensuite attirer des hommes et des femmes à s’attacher à quelque chose. Nous ne sommes pas là pour faire la promotion d’un enseignement et y faire adhérer les gens.
Si vous lisez le Nouveau Testament, vous constaterez que les gens se rassemblaient parce qu’ils étaient déjà dans l’unité de l’Esprit. Nous serions déçus et découragés si nous tentions de faire adopter et accepter quelque chose par des gens. Par la puissance du Saint-Esprit, rendons témoignage, laissons le Seigneur faire Son œuvre dans nos cœurs, et quand Il fait son travail dans nos cœurs, nous serons attachés et soudés les uns aux autres. Vous aurez l’expression de l’Église, ici sur la terre, comme un résultat de l’œuvre accomplie intérieurement et non pas dans quelque chose que vous avez apporté ensemble, même par un enseignement, un témoignage, ou un système appelé « communauté ». Soyons prudents si nous pensons pouvoir nous joindre à une communauté. La communion est quelque chose qui existe ; elle est le résultat de quelque chose d’intérieur.
Pour résumer, l’objectif est d’avoir une vie intérieure en Dieu, et si nous suivons cette voie là, nous sommes sur un fondement qui ne peut être détruit.
Si votre objectif est quelque chose d’autre, une forme ou une organisation extérieure, vous êtes sur une voie de destruction, de souffrance et de brisement.
C’est pourquoi, il y a tant de divisions et de séparations.
Ici nous voyons quelque chose de pur qui s’est opéré dans certaines vies, et parce qu’il s’est passé la même chose dans ces différentes vies, ils sont ensemble dans une belle unité, et ils représentent bien le Seigneur ; mais, par la suite, d’autres personnes essayent de se joindre, de s’y rattacher et d’accepter l’enseignement dispensé. Puis une autre génération arrive et reprend l’enseignement de la génération précédente, et la chose n’a pas été faite dans les personnes qui y ont adhéré, et peu à peu, une tradition, une doctrine s’installent, mais sans l’œuvre intérieure. Que se passe-t-il ? Peu de temps après, la division s’opère, puis des divisions continuelles… Vous ne pouvez diviser une chose qui est la chose unique que Christ accomplit dans chaque cœur, qui produit la communion, qui est indestructible.
Mais si c’est simplement quelque chose d’extérieur, d’historique, de traditionnel, de doctrinal, elle peut être divisée en autant de fragments qu’il y a de personnes. La fondation est Jésus-Christ, et Jésus-Christ dans le cœur, qui grandit, se développe et est pleinement formé dans les chrétiens.
Christ, en nous le fondement : c’est une voie indestructible.
Nous devrions être bien plus préoccupés par la croissance spirituelle les uns des autres. Tout doit être aligné à l’objectif de croissance spirituelle de l’autre.
Tout le reste, ce qui est juste et bon, suivra ; toute espèce de manifestation extérieure en sera la conséquence, mais c’est la base : notre développement spirituel mutuel, la croissance de Christ, qu’aucune activité ou tromperie de l’enfer ne peuvent détruire. C’est la fondation de Dieu en nous qui tient ferme.