Seigneur, nous prions que tu nous réunisses spirituellement comme tu nous as réuni physiquement. Nous savons que tu veux nous réunir dans l’Esprit. Si nos pensées ne sont pas réunies, attirent-les vers toi maintenant. Seigneur Jésus, Tu es le centre de nos vies, aides-nous à tout oublier sauf Toi, aides-nous à oublier l’endroit où nous sommes et les personnes avec qui nous sommes, que nous soyons totalement préoccupés avec Toi. Que nous oublions le messager ainsi que l’interprétation et aide-nous, Seigneur, à écouter Ta voix avec nos oreilles internes. Nous dépendons totalement de ton Saint Esprit. Occupe-toi de nos besoins. Nous le demandons au nom du Seigneur Jésus. Amen.
Je tiens à la main un petit livre et tout ce qu’il y a dans ce petit livre ne concerne qu’une seule chose, ou plutôt trois aspects d’une seule chose : la mission, la signification et le message de Jésus Christ, le fils de Dieu. Et c’est ceci qui va nous occuper, avec l’aide du Seigneur.
Je veux souligner ceci : le Nouveau Testament est composé de ces trois choses. Comme vous le savez, il contient beaucoup de parties. Il y a vingt-sept livres, mais ces vingt-sept livres n’en font qu’un. Chaque livre nous parle, soit de la mission, soit la signification, soit du message de Jésus Christ. Il y a vingt-et-une lettres personnelles, et il est merveilleux que Dieu ai choisi de nous donner tout ceci dans des lettres personnelles. Il est quand même admirable ce qu’une lettre personnelle peut apporter lorsqu’elle est inspirée de Dieu ! Un tiers du Nouveau Testament entier se compose de lettres personnelles. Il y a cinq livres historiques, les quatre évangiles et le livre des Actes ; et puis, il y a un livre, l’apocalypse, qui contient de l’histoire, de la prophétie et de la doctrine. La majorité des lettres sont adressées à des personnes. Le seul La seule exception, est la lettre aux Hébreux. Apparemment il y avait d’autres écrits des apôtres qui on été perdus, mais il nous reste deux choses d’une importance absolue.
Premièrement, Dieu s’est assurer que tout qui est nécessaire à la vie chrétienne a été préservé. Pour vivre la vie chrétienne nous n’avons besoin que de ce qu’il y a dans le Nouveau Testament, et je pense que vous serez d’accord avec moi que ceci est largement assez. Quand j’étais jeune je pensais que je comprenais la Bible. On dit que le Psalmiste était jeune lorsqu’il a écrit le Psaumes 119.99 « J’ai plus d’intelligence que tous ceux qui m’enseignent»! Pour ma part je peux dire qu’après soixante ans passés à étudier le Nouveau Testament, aujourd’hui il me dépasse complètement. Dieu a fait en sorte que nous avons toujours ce dont nous avons besoin pour la vie et pour notre comportement.
La deuxième chose est ceci : le Nouveau Testament tout entier est une révélation multidimensionnelle d’une seule Personne. Chacun des vingt-sept livres traite d’un élément distinct d’une seule Personne, et chacun de ces vingt-sept parties a un but particulier, mais la plupart des chrétiens aujourd’hui ne sauraient dire quel est, cet élément particulier. Il y a un besoin pressant pour que nous lisions un de ces livres, et je vous conseille de le lire d’un seul trait. N’oubliez pas que l’arrangement des chapitres est accessoire et quelque chose d’inconnu avant le quinzième siècle. C’est la main de l’homme sur le Livre et a été ajouté simplement pour notre convenance, mais la chose importante c’est de le lire le livre en entier, du début à la fin, ne serait-ce qu’une fois. Alors, ayant lu ce livre, tenez-vous un peu à l’écart et posez-vous quelques questions : « Quelle est la signification de ce livre pour moi ? ». Non pas « Que contient ce livre ? » mais « Que me dit ce livre ? ». « Maintenant que je l’ai lu, ça se résume à quoi ? ». « Quel est le message qui en ressort et quel est le résultat pour moi d’avoir lu ce livre ? »
Tout ceci, est pour préparer le terrain des choses que nous allons considérer ensemble. D’abord, notre but est d’expliquer ce que je viens de dire, et deuxièmement de considérer quelques unes de ces parties de l’ensemble. Je veux surtout que vous vous rappeliez de ceci : nous essayons de comprendre l’essence de la foi chrétienne. Commençons maintenant par la première partie qui est l’évangile selon Matthieu. Regardons deux passages, l’un au début et l’autre à la fin. On les reverra plus en détail un peu plus tard.
« Livre de la généalogie de Jésus Christ, Fils de David, Fils d’Abraham ». (Matthieu 1.1)
« Et les onze disciples s’en allèrent en Galilée, sur la montagne où Jésus leur avait ordonné. Et l’ayant vu, ils lui rendirent hommage ; mais quelques uns doutèrent. Et Jésus, s’approchant, leur parla, disant : Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez donc, et faites disciples toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, leur enseignant à garder toutes les choses que je vous commandées. Et voici, moi je suis avec vous tous les jours jusqu’à la consommation du siècle ». (Matthieu 28.16-20)
Afin de bien comprendre le message de Matthieu, il faut d’abord le comprendre en tant qu’homme. Qui était-il et comment était-il comme personne ? Nous savons que son ancien nom était Lévi ; et il en reçu un deuxième — Matthieu Lévi. Nous savons qu’il était receveur d’impôts et qu’il habitait Capharnaüm . Ceci n’est pas un détail superflu ; les deux points que je viens de dire sont importants et sont étroitement liés à notre histoire. Matthieu était donc, receveur d’impôts et il habitait Capharnaüm. C’était un homme investi de l’autorité romaine ; il travaillait pour « l’armée d’occupation » ; il s’est vendu à l’ennemi du pays. Il a accepté l’autorité romaine et il était un homme soumis à cette autorité. S’il disait : « Je veux tant comme impôt », il avait toute l’autorité de l’Empire Romain derrière lui, ce qui lui donnait beaucoup de liberté, car il pouvait fixé son propre prix sur les choses et il pouvait être très exigeant. Vous souvenez-vous lorsque Jean le baptiseur baptisait dans le Jourdain et tous les publicains venaient à lui ? (Je me demande, parfois, si Lévi en faisait parti ! Si c’était le cas, il n’a jamais été baptisé). Que disait Jean le baptiseur à ces publicains ? « N’exigez pas plus que vous n’avez le droit de faire ! » Donc, les publicains étaient des gens qui aimaient obtenir plus que ils n’en avaient le droit. Vous me suivez, n’est-ce pas ? Est-ce que vos pensées vont au-delà de ce que je suis en train de dire ? Apparemment, Lévi était un homme qui aimait le pouvoir, car il s’était imbibé de l’esprit de la Rome impériale.
Que peut-on dire sur le monde dans lequel vivait Lévi ? C’était un moment de grande faiblesse dans l’histoire d’Israël, car il a perdu son autorité dans le monde et il était en train d’être écrasé sous la puissance de la Rome impériale. Entouré ce mot « autorité », car il est la clef afin de comprendre Matthieu.
Il y a encore une chose à dire au sujet de Matthieu. La seule chose qui reste comme fruit de sa vie, c’est son évangile. Voilà quelque chose de merveilleux ! Nous ne savons aucun autre détail quant à la suite de son histoire. Était-il un apôtre ? Oui, mais la seule chose qui reste, c’est un livre, mais quel livre ! C’est la seule personne dans le Nouveau Testament qui se dit publicain. Lui seul dit : « Matthieu, le publicain » (Matthieu 10.3). Vingt siècles plus tard nous étudions cet évangile, et il a été étudié pendant tout ces vingt siècles — le fruit d’un publicain converti. Il y a de l’espoir pour nous tous !
Alors, il nous est dit que Jésus vint à Capharnaüm et, alors qu’Il passait, Il vit Lévi assis au bureau de recette. Il lui dit : « Lévi, tu es un homme méchant ! Tu es un traître envers ta nation ! Tu es un ennemi de ton propre pays ! que fais-tu ici Lévi ? » Non, bien sur, ce n’est pas ainsi que Jésus lui parla. Il regarda Matthieu, tous ses livres de compte, tout son argent, et Il vit tous les gens qui considéraient Lévi avec mépris. Il connaissait le côté le plus sombre de lui, et Il dit : « Suis-moi », c’est tout et Lévi se leva et Le suivit.
Il est possible que Lévi ai entendu indirectement l’enseignement de Jésus à Capharnaüm, et peut-être avait-il vu quelques miracles, aussi lorsque Jésus lui dit : « Suis-moi », il entendit d’avantage que ces simples mots. Il entendit quelque chose qui attirait son sens de l’autorité. Jésus ne lui a pas dit : « Lévi, voudrais-tu devenir l’un de Mes disciples ? » Il ne dit pas non plus : « Lévi, je t’invite à venir avec Moi ». J’aurais voulu entendre le ton de Jésus, mais Il a certainement parlé avec autorité : « Suis-Moi !» Il y avait sans doute de l’autorité dans Sa voix. Je m’adresse aux plus jeunes, Jésus ne vous invite pas à devenir chrétien, Il ne nous dit pas : « Voudrais-tu devenir un de Mes disciples ? » Non, la voix de Jésus est une voix d’autorité. Ce n’est pas un messager du Roi qui nous invite, c’est le Roi qui nous commande. Si nous refusons cet appel, c’est est à notre péril. Quand Jésus dit : « Suis-Moi », il y a tout le contenu de la destiné éternelle dans ces paroles. C’est là où nous touchons au message de Matthieu.
Notons une ou deux autres choses à propos de Matthieu. Matthieu savait déjà ce qu’il y avait dans la Bible. Il connaissait les Écritures, mais les Écritures n’avaient aucune autorité sur lui, dans sa vie, avant qu’il ne rencontre Jésus. En lisant Matthieu, nous voyons qu’il utilise neuf fois cette expression : « Afin que fût accompli ce qui avait été dit ». Il avait toutes les Écritures mais celles-ci ne lui étaient pas vivantes avant que Jésus n’intervienne dans sa vie et quand cela arriva, il dit : « C’est exactement ce dont le prophète avait écrit, je vois Jésus partout maintenant ». Il pouvait identifier Christ dans toutes les Écritures une fois qu’il s’était totalement placé sous l’autorité de Jésus. Et ceci est extrêmement instructif. Vous voyez, nous ne sommes pas sauvés parce que nous savons quelque chose de la Bible, ni parce que nous avons été élevé dans une famille religieuse. La réalité de la foi chrétienne se résume à une complète soumission à l’autorité de Jésus Christ.
Remarquons maintenant les deux points centraux de Matthieu. Dans sa généalogie, il dit : « Jésus Abraham David » — « Fils de David, fils d’Abraham ». Ainsi Matthieu voit Jésus en relation avec une nation élue, et Abraham est le premier de cette nouvelle race élue. Matthieu voit Jésus en relation avec un peuple élu et ensuite il dit : « fils de David ». Quelle est la signification de David ? David représente la pensée divine pour son peuple, et celle-ci est la domination ici-bas. Tout d’abord un peuple élu représenté par Abraham, ensuite un peuple ayant l’absolue autorité parmi les nations ; c’est là la pensée divine.
Gardez en mémoire ce qui précède. Matthieu va dire à cette nation élue : « Le royaume de Dieu vous sera ôté, et sera donné à une nation qui en rapportera les fruits » (Matthieu 21.43). Ceci est assez extraordinaire, ainsi Abraham doit être le père d’une autre nation ! Un peuple céleste, et ce peuple doit hériter de l’autorité sur toutes les nations, et ceci afin d’être la véritable descendance de David. Et c’est précisément ici que nous devons regarder au livre de l’Apocalypse : une très grande multitude de toutes les nations au milieu du trône (Apocalypse 5.6-14).
Il y a autre chose que nous devons remarquer, car toute la sagesse souveraine de Dieu y est manifestée. Lorsque le Nouveau Testament fût assemblé, contrairement aux voies naturelles des hommes, les différents livres n’ont pas été mis en ordre chronologique. Le Nouveau Testament n’est pas en ordre chronologique. Si cela était le cas, Matthieu serait assez loin. Quand les hommes décidèrent de former le Nouveau Testament, pour une raison qu’ils ne pouvaient expliquer, ils placèrent Matthieu en premier. En fait ils étaient sous la direction de l’Esprit Saint sans vraiment s’en rendre compte. L’Esprit Saint savait, Lui, exactement ce qu’Il faisait, et Il décida que Matthieu serait le premier livre. Et pourquoi cela ? Pour une excellente raison : l’évangile selon Matthieu est le premier message de la foi chrétienne, et il est le fondement même de cette même foi chrétienne. Quel est le fondement de la foi chrétienne ? Quelle serait votre réponse si l’on vous demandait : « Quel est la base essentielle de la foi chrétienne ? » Eh bien la réponse nous est clairement donnée à la fin du livre de Matthieu : « Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre ». L’absolue Seigneurie de Jésus Christ est le fondement de la foi chrétienne.
Notez combien cette idée s’est emparée de Matthieu. C’est lui qui nous parle de ce centurion qui dit à Jésus : « Car moi aussi, je suis un homme placé sous l’autorité [d’autrui], ayant sous moi des soldats ; et je dis à l’un : Va, et il va ; et à un autre : Viens, et il vient ». (Matthieu 8.9). Nous entendons là l’écho de la voix de Jésus : « Suis moi ! » Matthieu nous dit encore que Jésus enseignait « Il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes » (Matthieu 7.29) — et ces scribes étaient supposés être leur autorité ! Le point d’importance dans l’évangile selon Matthieu est le droit absolu de Jésus de commander et d’être obéi. Notez aussi que le message du livres des Actes est : « Ils ne cessaient tous les jours d’enseigner et d’annoncer Jésus comme le Christ ». Actes 5.42. Nous ne pouvons échapper à l’autorité de Jésus Christ dans Matthieu : « Vous avez ouï qu’il a été dit mais moi je vous dit » Matthieu 5.21, 27, 31, 38, 43. Six fois il prend l’autorité « sur les anciens » et « les anciens » voulait dire surtout Moïse. Ainsi, jusqu’à la fin, où tout est résumé « Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez donc, et faites disciples toutes les nations toutes les choses que je vous ai commandées ». L’évangile selon Matthieu est souvent appelé l’évangile du Royaume par les érudits ; et que l’aspect prédominant de Jésus y est celui de Roi. Ce que nous disons c’est que la véritable caractéristique d’un roi c’est son autorité, et ceci s’applique tout particulièrement à Matthieu. Lui le receveur d’impôts qui avait une grande estime pour une certaine autorité, tout d’abord pour vendre l’honneur, la réputation et la popularité à une force d’occupation de ce monde, mais ensuite pour servir l’autorité céleste et spirituelle de Jésus Christ.
Tirons quelques leçons de ce que nous venons de dire. Le plus grand péril qui existe aujourd’hui dans ce monde, c’est l’accroissement d’un esprit de rébellion quand à toute autorité. Il y a un esprit qui refuse tout gouvernement et toute autorité dans ce monde. C’est l’esprit d’iniquité, l’esprit qui prétend à une liberté de vie et d’action. Les enfants rejettent l’autorité de leurs parents. Ils demandent une vie de totale indépendance, et il est triste de constater que cet esprit est parmi beaucoup de jeunes chrétiens. Si vous voulez leur donner un conseil, ils le refusent ; et si vous dites : « Ce comportement n’est pas digne du Seigneur Jésus », ils ne vous écoutent pas. Mais bien sur cela n’est pas uniquement vrai pour les jeunes. C’est un esprit qui est dans ce monde, c’est le messages des épîtres aux Thessaloniciens, où il nous est dit qu’à la fin, l’antéchrist deviendra « l’inique », celui qui est sans loi, sans frein.
Encore une chose. Tout ceci semble dur et terrible, mais je vous demande de relire le livre des Actes, qui est le livre de la puissance spirituelle, de l’autorité spirituelle et de la victoire spirituelle. Le monde entier s’éleva contre les chrétiens ; et ceci au propre dépens de ce premier ! Hérode a-t-il tué Jacques par l’épée ? Et bien ce fût au dépens d’Hérode ! Nous avons affaire ici à une autorité qui est bien au-dessus de tous les dirigeants de ce monde. Ces chrétiens étaient peut-être pauvres et faibles au regard du monde. Ils étaient méprisés, mais ils étaient unis à cette « autorité dans le ciel et sur la terre ». Ils étaient un avec le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.
Nous sommes peut-être de pauvres gens au regard du monde. Nous sommes peut-être méprisés, et même peut-être rien, mais Jésus Christ en nous est plus grand qu’aucun de nous, et bien plus grand que l’esprit de ce monde.
Ainsi le message de Matthieu est l’absolue Souveraineté et Autorité de Jésus Christ. Que le Seigneur fasse que nous soyons tous trouvé sous cette autorité ! Le résultat sera bien plus grand que ce que je pourri en dire. Et quand tout est dit, c’est la victoire à la fin car : « Il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds ». 1 Corinthiens 15.25
Le commencement et la plénitude de la foi chrétienne est la Seigneurie de Jésus Christ.