« Car nous sommes devenus participants de Christ, pourvu que nous retenions jusqu’à la fin l’assurance que nous avions au commencement pendant qu’il est dit : Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs. »
La traduction exacte du verset 14 est : « nous sommes devenus partenaires avec Christ, pourvu que nous retenions le début de notre confiance ferme jusqu’à la fin ». Le vrai sens du verset est « partenaires avec Christ » Cette précision est très importante car tout l’objectif de cette épître est le partenariat avec Christ.
Dès le début de cette lettre, apparaissent les mots « fils » et « héritier ».
« Dieu à la fin des temps nous a parlé par Son Fils…qu’il a fait héritier de toutes choses ». Ces mots de « Fils » et d’« héritier » sont les 2 mots clés de la lettre. À ce propos, nous avons très vite dans cette lettre une citation des psaumes : « En effet, ce n’est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir dont nous parlons. Or, quelque un a rendu ce témoignage : qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme pour que tu prennes garde à lui ? » (Hébreux 2.5-6) « Tu as mis toutes choses sous ses pieds…cependant nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui soient soumises…mais nous le voyons couronné de gloire et d’honneur. » (Hébreux 2.8-9) Et puis, il y a cette merveilleuse révélation de la relation du Christ exalté avec la race des rachetés : « Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé Lui-même… » (Hébreux 2.14) « Car Celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul… » (Hébreux 2.10). C’est ainsi qu’il ouvre le chapitre 3 avec ces mots : « C’est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste… » Quelle est cette vocation céleste ? Le partenariat avec Christ : « Car nous sommes devenus partenaires avec Christ pourvu que nous retenions fermement jusqu’à la fin l’assurance… ». La traduction correcte est très importante ici car toute l’épître est en rapport avec ce « partenariat avec Christ » et nous pourrions résumer cette expression ainsi : la plénitude de Christ et notre accès à celle-ci.
Si nous voulons saisir la signification de ce partenariat dans sa plénitude, il nous faut revenir aux paroles du psaume : « Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains. » (Psaume 8.6) Il s’agit bien ici d’un partenariat avec le Christ exalté couronné de gloire et d’honneur à qui toutes choses ont été soumises. Ce n’est pas rien à contempler et c’est tout le contenu de cette lettre.
En lien avec cet objectif important, toutes sortes d’éléments d’avertissement et d’urgence apparaissent par la forme impérative utilisée 19 fois dans des verbes d’action (« allons » « entrez en pleine stature » « croissez »…) Quelle est cette pleine stature à atteindre ou cette croissance à ne pas manquer ? Pourquoi toutes ces supplications et ces exhortations ? À quoi est-ce lié ? À la plénitude de Christ, à Son appel céleste, à notre partenariat avec Lui.
Nous passerons d’un livre à l’autre et réciproquement pour découvrir à partir du livre de Josué l’illustration historique de ce mouvement spirituel qui apparaît dans la lettre aux Hébreux. Trois points vont nous occuper à présent :
L’objectif est la plénitude de Christ ou le partenariat avec Christ. Cet objectif prioritaire est représenté par une grande quantité de choses comme les promesses, les alliances, la description du pays promis, le repos de sabbat. Passons-les en revue :
L’épître aux Hébreux parle des promesses en au moins 12 occasions, particulièrement les promesses que Dieu fait à Son peuple. Ces promesses reliaient Israël à la terre de Canaan, c’est ainsi que cette terre est connue sous le nom de pays de la promesse ou terre promise. Historiquement, toutes les promesses doivent s’accomplir et se réaliser dans le pays. Lorsqu’on comprend que l’épître aux Hébreux est la contrepartie spirituelle du livre de Josué qui en était le parallèle littéral et matériel, quand on comprend que l’objectif est Christ exalté dans la plénitude, il est significativement impressionnant d’avoir autant de références aux promesses dans cette lettre. Ceci confirme clairement ce que Paul a affirmé en une autre occasion : « Toutes les promesses sont en Lui Oui et Amen, pour la gloire de Dieu le Père » (II Corinthiens. 1.20)
Par conséquent, de même la terre était le pays de toutes les promesses, Christ à présent est le pays en qui toutes les promesses ont leur accomplissement. Il est important de réaliser que chaque promesse est centrée sur le Seigneur Jésus et déjà accomplie en Lui dans la gloire. En Sa Personne, toutes les promesses sont réalisées, même si beaucoup d’œuvres doivent encore s’accomplir et des choses à venir. Sa position de gloire et d’honneur affirme sans l’ombre d’un doute, d’une question ou d’un risque, que chaque promesse s’accomplit. Son exaltation se situe bien au-delà de toute autorité, de toute principauté, de toute domination et de tout nom qui peut se nommer, non seulement au temps présent mais dans l’avenir. Il est établi En Haut pour que, de par sa position, chaque promesse se réalise. Cela signifie qu’en Christ est assurée la réalisation de chaque promesse et son appropriation par la pleine communion avec Christ et la plénitude de foi en Lui.
« Tout lieu que foulera votre pied, je vous le donne… ». Cette terre est donc le pays de la promesse : Christ.
Pour notre foi et notre marche, il est important de reconnaître que, en Christ, Dieu nous a déjà assuré l’accomplissement des promesses ; c’est pourquoi tant de choses sont écrites sur la foi inébranlable. Dans nos requêtes, dans nos prières, nous sommes exhortés à avoir une foi inébranlable, et la loi qui nous guide dans la pensée de Dieu est que Dieu a déjà tout assuré, tout accompli en Christ. C’est une nécessité pour nous de reconnaître et de saisir pleinement la plénitude de l’œuvre de Dieu en Christ. N’est-il pas vrai que beaucoup de nos échecs sont dus au fait que nous avons un doute ou une question sur l’accomplissement des choses ; ou, pour l’exprimer autrement, que nous n’avons pas suffisamment reconnu que, par l’exaltation du Seigneur Jésus, l’œuvre complète de Dieu est accomplie ? C’est simplement honorer Dieu que de croire que Son œuvre en Christ est parfaite, que tout est accompli en Lui. Il n’y a rien à ajouter à l’œuvre de Dieu : elle est totale, elle est finale !
Dans un sens, Christ ne sera jamais plus qu’Il l’est déjà maintenant. Il sera exalté au milieu de nous et par nous ; mais Lui-même est déjà exalté, et dans ce sens Il ne sera jamais en position plus élevée qu’à présent. Il a atteint la place suprême. Cela veut dire que l’œuvre de Dieu est totale, complète, finale dans le Seigneur Jésus, et, si c’est vrai, alors toutes les promesses sont accomplies en Christ. Ceci constitue la base de l’avancée de la foi vers la possession. C’est mettre le pied sur quelque chose que Dieu a fait. C’est le point de vue du livre de Josué — « J’ai donné… » Le Seigneur n’a jamais dit qu’Il allait donner. C’est un fait accompli pour Lui avant même de dire qu’ils avaient à avancer. Avant que le pied ne foule le pays, Il a dit : « J’ai donné… » « Tout lieu que foulera la plante de tes pieds, Je te l’ai donné… » ce qui veut dire en effet : Va et prend possession. Ceci s’applique à nous à propos des promesses divines.
Ces promesses ne nous appartiennent qu’en Christ. Cela veut dire qu’une position spirituelle, et une position de foi est à la base de la réalisation des promesses. Notre difficulté n’est pas, comme quelquefois nous pourrions le penser, de faire en sorte que Dieu accomplisse Ses promesses, mais plutôt de nous mettre dans la situation où nous croyons suffisamment pour prendre comme une chose certaine que les promesses sont accomplies en Christ.
À quoi servent les promesses ? Les promesses n’ont jamais eu comme but un intérêt personnel, que ce soit dans le cas d’Israël ou dans le nôtre. Peut-être est-ce un domaine où nous ne sommes jamais entrés dans la joie des promesses. En tant qu’enfants de Dieu, nous sommes souvent en situation d’embarras, de difficulté, de souffrance personnelle qui rendent pour nous les choses difficiles. Dans de telles circonstances, nous sommes inclinés à prendre un passage de la Parole de Dieu et l’apporter au Seigneur en Lui demandant de nous délivrer. C’est juste parfois, mais si la motivation est purement personnelle, nous pouvons tenir pour acquis que la promesse ne se réalisera pas. Combien d’entre nous ont constaté que c’est ainsi que cela se passe. Dans une situation donnée, en raison d’une difficulté, d’une épreuve, d’une souffrance, d’une adversité, vous êtes venus au Seigneur, en prenant Sa Parole pour plaider devant Lui un changement de situation, une délivrance, la libération de quelque chose, et vous vous êtes aperçu que vous étiez face à un mur en pierre. Vous vous êtes retrouvés en pièces, muet et silencieux ; impossible d’aller plus loin. Le ciel semblait fermé, pas d’issue, pas de réponse, plus personne qui vous entende ; et face à la question, vous avez été tentés de douter de la promesse, vous avez remis en question la fidélité de Dieu, soulevé des questions sur la véracité de Sa Parole. Mais en fin de compte, le Seigneur vous a montré que quelque chose devait être accompli en vous.
Vous avez saisi à propos d’un objectif que vous aviez, qui vous semblait nécessaire et très important, que quelque part se cachait un intérêt personnel — inconscient peut-être, mais très réel aux yeux de Dieu — qui rendait impossible pour vous d’accepter cette situation. À la longue, vous en êtes arrivés à voir que votre recherche du Seigneur dans la situation n’était pas centrée sur les intérêts divins, mais au fond sur la manière dont cette situation vous avait affecté. Le Seigneur a donc dû vous faire entrer dans une crise au niveau de votre expérience, où vous avez dû accepter pleinement cette épreuve liée à la volonté de Dieu. Si le Seigneur permet cette chose, alors j’y acquiesce pleinement, et je dis : « Seigneur, si c’est ta volonté pour moi, je l’accepte totalement ; tout ce que je demande est de savoir que c’est ta volonté, et, si c’est le cas, je l’accepte de tout mon cœur. » Quand vous en êtes là, le mur disparaît et vous avez le sentiment qu’une percée s’est faite ; et très souvent la chose pour laquelle vous vous teniez devant Dieu a été exaucée ; la délivrance est venue et un changement s’est opéré. Il n’en est pas toujours ainsi, mais souvent…
En vivant de telles expériences, nous apprenons que les promesses ne sont pas des choses pour notre intérêt personnel, mais totalement pour la gloire de Christ, dans le but d’apporter une plus grande mesure de la plénitude de Christ en nous. Une fois de plus, par cet exemple, nous en sommes venus à « Ce n’est plus moi, mais Christ qui vit en moi.. » Voila la base requise par Dieu pour la réalisation de Ses promesses. Si vous lisez le livre de Josué, vous découvrirez que ceci peut être très largement interprété de ce point de vue.
Chaque fois que l’intérêt personnel de l’individu était manifeste, il y avait arrêt dans la progression, dans la possession. Les promesses ont toujours pour but de réaliser l’objectif de Dieu : la plénitude de Christ.
Lorsque nous posons nos pieds sur les promesses avec détachement personnel et une consécration de tout notre cœur à la volonté de Dieu, nous sommes sur le chemin de la réalisation des promesses ; ou, plus exactement, dans l’accomplissement qui s’est déjà réalisé en Christ.
Ainsi les promesses sont proclamées dans l’Ancien Testament en relation avec le pays qui intègre la plénitude de Christ, et dans la lettre aux Hébreux, les nombreuses références aux promesses sont faites par rapport à cette relation particulière. Christ est en pleine lumière : les promesses sont vues comme étant accomplies en Lui ; et l’assurance des promesses réside en Lui pour nous.
Ce qui est vrai pour les promesses l’est également pour les alliances. Dans cette épître, le mot « alliance » apparaît fréquemment. Le terme est mentionné au moins 9 fois et il a son sens propre. Nous savons que ces alliances sont appelées alliances de promesse. Revenez à l’Ancien Testament avec ses alliances et vous verrez qu’elles font toutes allusion au pays de la promesse : toutes les alliances faites avec Abraham, Isaac et Jacob sont reliées au pays par leur postérité. Dieu a contracté une alliance avec eux par rapport à une terre.
Dans l’épître aux Hébreux, deux alliances spécifiques sont mentionnées, une ancienne et une nouvelle : l’alliance faite avec Israël au sujet de la terre, et l’alliance présente faite avec l’Église au sujet de la plénitude de Christ. L’une était un symbole, une illustration, une préfiguration de l’autre. Et comme les symboles et les typologies sont annulées par la réalité et la finalité, ainsi la première alliance fut une préfiguration de la seconde, la dernière alliance, l’alliance de Son Sang. L’important réside dans le fait que c’est une alliance !
Dieu fit alliance pour amener les enfants d’Israël dans le pays de la promesse, qui est le terrain de renforcement de la foi pour la volonté de Dieu. Pour sa part, Dieu a fait alliance avec nous par le Sang de Son Fils ; Il s’est donné jusqu’au bout et c’est le sens même de l’alliance. Si vous étudiez les alliances dans les Écritures, vous découvrirez qu’elles impliquent un total échange mutuel de la part de ceux qui font alliance. Nous n’irons pas plus loin sur ce sujet, mais c’est très clair ; Il y a toujours deux côtés dans une alliance, c’est pourquoi en faisant alliance, le sacrifice était séparé en deux parties, chaque membre de l’alliance en constituant la moitié, où chacun se donnait totalement à l’autre dans un but précis et n’en retenait rien.
Nous en avons une illustration très forte dans la vie d’Abraham avec la scène familière de Genèse chapitre 15: le sacrifice est divisé en deux, chaque moitié face à l’autre moitié. Abraham a assumé sa part du sacrifice en prenant position et le Seigneur aussi est présent en disant : « Je le jure par Moi-même, par tout ce que Je suis et ce que J’ai, Je me donne dans ce but ! » Abraham a dû de son côté s’engager en disant : « Pour moi, tout ce que j’ai toujours eu et tout ce que je suis est attribué à Dieu dans ce but ! » Nous lisons plus loin : « il arriva que Dieu mit Abraham à l’épreuve en lui disant : prends ton fils, ton unique, que tu aimes et offre-le en sacrifice sur l’autel ».
As-tu bien assuré ta part de l’alliance, Abraham ? As-tu bien pensé à tout, même éventuellement à la vie de ton fils et à ta propre vie ? Abraham fut fidèle à sa part de l’alliance. Dieu vint vers lui et lui dit plus loin : « J’ai juré par Moi-même…que Je te bénirai de ma bénédiction, et en te multipliant, Je multiplierai ta postérité…par ce que tu as obéi à ma Voix…et parce que tu n’as pas épargné ton propre fils ». C’est l’Alliance absolue et Dieu s’est lié par serment en affirmant que Son Plan ne sera jamais inachevé. Cette épître aux Hébreux est un appel pour nous engager pareillement avec Dieu en Christ, pour que l’Alliance soit pleinement réalisée. La lettre conclut par une déclaration glorieuse sur la part prise par Dieu dans l’Alliance : « Le Dieu de paix qui ressuscita le Grand Berger des brebis d’entre les morts avec le sang d’une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, nous a rendus parfait en Lui ».
Si Jésus était resté au tombeau, l’alliance divine éternelle n’aurait pu être ratifiée. Il a fait tout le chemin, et en ressuscitant Jésus de la mort, Il a fait le maximum pour assurer la réalisation optimale de Son Plan pour toi, pour moi et pour tous les siens. L’alliance intègre la plénitude de Christ. Si nous tenons fermes, nous sommes maintenant partenaires (Hébreux 3.14). Rien ne manque en Dieu : en vue de la perfection de Son Plan, nous ne devrions pas être en peine pour entrer dans tout ce que le Seigneur a prévu.
Cette épître continue en lançant un appel insistant de différentes manières. Par exemple, vers la fin du chapitre 5: « Alors que vous devriez être des enseignants, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les rudiments des premiers principes…alors pressons ! ». L’alliance concerne la plénitude de Christ dans l’Église. Comme Paul l’exprime si bien dans l’épître aux Éphésiens, l’Église est « la plénitude de Christ qui remplit tout en tous. » (Éphésiens 1.23)
À ce sujet, il y a peu de choses à dire. Nous parlons de la plénitude de Christ comme objectif principal représenté dans l’Ancien Testament de diverses manières : Premièrement, par les promesses ; deuxièmement, par l’alliance ; troisièmement, par la description du pays.
Nous sommes tous familiers avec la description de ce pays promis : c’est une bonne terre, dit le Seigneur, un pays où coulent le lait et le miel, le froment, l’huile, les oliviers, les grenades et des minerais sur les collines (Deutéronome 8). Ces ressources avaient-elles été découvertes en même temps que toutes les richesses de la terre promise ou avaient-elles été déjà exploitées, on ne sait pas exactement…mais ici nous avons une indication sur les ressources minérales de la Palestine. Le Seigneur nous donne une merveilleuse description du pays et nous savons que cette terre a été convoitée par toutes les nations alentours dès le commencement.
Aucun pays de ce monde n’a été autant l’objet de rivalités et de conflits que celui-ci ; tous les grands empires existants ont combattu pour dominer sur ce pays. Dieu n’a choisi ni l’Islande, ni le Mexique ni un autre pays.
Il a choisi spécifiquement cette terre qui se trouve être le centre géographique du monde pour y rendre possible des richesses merveilleuses.
Conformément à la pensée spirituelle de Dieu, ce pays serait une illustration de Son Fils le Seigneur Jésus pour l’éternité, en qui sont tous les trésors de sagesse et de connaissance, de grâce divine et de plénitude de Dieu. La description de ce pays est une merveilleuse révélation de la pensée de Dieu concernant Son Fils.
La lettre aux Hébreux nous ramène à Josué. À un endroit, au chapitre 4, se référant au repos du sabbat, nous lisons : « Car si Josué les avait introduits dans le repos, Dieu ne parlerait pas après cela d’un autre jour. Il reste donc au peuple de Dieu un repos de sabbat. » (v.8) Ce qui nous indique clairement que la pensée de Dieu pour le pays était que ce dernier soit pour eux le lieu de Son repos de Sabbat. Il était ce Sabbat individuel qui disait : « Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés et Je vous donnerai du repos.
Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car Je suis doux et humble de cœur : et vous trouverez du repos pour vos âmes. » (Matthieu 11.28-29). Christ est le repos de Sabbat dans le pays. La plénitude de Christ est le repos de Sabbat par expérience ;
Si on trouve Christ, on trouve immédiatement le repos, car notre agitation s’arrête quand on entre dans une relation vivante avec le Seigneur Jésus. Le repos va même en s’élargissant, si nous avançons avec lui. Pour l’exprimer autrement, plus nous découvrons Christ de manière vivante et expérimentale, plus notre repos et notre satisfaction sont profonds. Nous ne sommes pas encore entrés dans tout ce que le repos sabbatique de Dieu représente, parce que nous n’avons pas encore atteint toute la plénitude de Christ. L’accent dans cette lettre, même pour le repos sabbatique, est mis sur les croyants ; pas d’avertissement pour des pécheurs, qui auraient failli de venir à Christ pour trouver en Lui leur repos, mais un accent mis sur les croyants qui n’entrent pas dans la plénitude de Christ, c’est-à-dire dans le sabbat de Dieu en plénitude.
Voila tout ce que le Seigneur cherche à nous apporter. Toutes ces choses dans l’Ancien Testament sont réunies en Christ, et le grand désir du Seigneur est notre marche en avant, sous toutes ses formes. Nous avons à considérer ce qu’est cette marche et ce qu’elle implique. Par la grâce de Dieu nous allons le faire à présent.
Le Seigneur nous appelle avec empressement, par chaque exhortation, par un encouragement et même par des avertissements, à aller de l’avant. Cette marche en avant, comme nous le verrons, sera parsemée de conflits, d’adversité, de résistances. Néanmoins, tout cela conduit à la volonté de Dieu, à cette plénitude finale. Le défi réside dans notre volonté ou non d’aller de l’avant, face à une résistance puissamment organisée, une opposition œuvrant de différentes façons, ouvertement ou subtilement, le tout pour nous arrêter prématurément, pour céder un terrain qui devrait nous appartenir. Voila le défi.
Il est nécessaire de rappeler ce challenge et cette exhortation. Nous sommes spirituellement tout à fait dans la position de ces croyants juifs à qui s’adressait cette lettre. Ils venaient d’abandonner les choses terrestres, la religion terrestre, pour les choses célestes, les vraies réalités spirituelles, et ce faisant, ils ont eu à payer un grand prix. Ils furent mis de côté et rejetés à cause de Christ. Leur réputation, leur statut, leur position, tout s’est assombri pour eux et ils se sont retrouvés face à de grandes difficultés, même parmi les gens religieux, ceux qui se faisaient appeler peuple de Dieu, et ils furent réduits au silence. Oui, ils ont même eu la tentation de retourner aux choses terrestres, pas nécessairement des choses mondaines, mais des choses terrestres, de la religion terrestre.
À cause du danger, à cause de tout ce qui avait déjà ralenti et arrêté leur marche, cette lettre a été écrite. Elle montre les promesses, les alliances, le grand désir que Dieu a pour Son peuple, et elle dit ensuite : Allons !
Allons-y ! Entrons dans la pleine maturité! Ce sont les expressions dominantes. Gardons les bien dans nos cœurs le jour où nous aussi ressentons que le prix est trop élevé, que nous faisons face à trop de choses à cause de la position que nous avons prise ! Entendons les paroles : « … nous sommes devenus partenaires avec Christ, si nous tenons fermes dans notre confiance du commencement jusqu’à la fin… » Que le Seigneur nous vienne en aide.