« C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les promesses; mais ils les ont vues et les ont saluées de loin, en reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. Car ceux qui parlent ainsi montrent bien qu’ils sont à la recherche d’une patrie. Et s’ils avaient eu comme objectif celles d’où ils étaient sortis, ils auraient eu l’occasion d’y retourner. Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une patrie céleste: c’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car Il leur a préparé une cité »
« Pionniers de la Voie céleste », voila le titre qui résume le mieux les versets ci-dessus. Ce thème va nous occuper maintenant. Considérons tout d’abord la Voie céleste elle-même, même si c’est le thème des pionniers qui sera au cœur de cette étude.
La Bible commence avec les cieux : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre »… pas : la terre et les cieux. Les cieux ont été créés en premier. La Bible finit avec la Cité sainte, la Nouvelle Jérusalem, que Dieu fait descendre du ciel (Apocalypse 21.2). De la même façon que les cieux apparaissent au début et à la fin, tout ce qui est entre les deux, vient du Ciel et conduit vers le Ciel, du commencement jusqu’à la fin. Ce qui existe dans la sphère naturelle se retrouve dans la sphère spirituelle. Les cieux influencent et dirigent la terre et son domaine, et la terrestre doit répondre au Ciel et tirer son origine du Ciel.
C’est le résumé de tout le contenu des Écritures.
Ce monde n’est ni isolé ni indépendant. Quelle que soit son importance dans le plan divin — et certainement il est l’objet d’une très grande attention de la part de Dieu, puisque sans doute les événements les plus importants de l’univers se sont passés sur cette terre : Dieu y est venu en chair, Il y a vécu et s’est donné Lui-même au monde ; les conseils éternels ont à voir avec cette terre et tout le sens de cette terre et son importance significative résident dans le fait qu’elle est en relation avec le Ciel.
La Bible enseigne et déclare que « Dieu est dans les cieux ». Elle enseigne qu’il existe un système, un ordre, dans les cieux, qui est le vrai et l’ultime. À la fin, ce sera la reproduction de cette ordre céleste sur la terre qui sera l’accomplissement de tous les conseils de Dieu. Christ est venu du Ciel et est retourné au Ciel. Le chrétien, en tant qu’enfant de Dieu, est né du Ciel, sa vie est centrée sur le Ciel, et la vie de l’enfant de Dieu s’accomplira dans les cieux.
L’Église, ce chef d’œuvre de Dieu, est d’origine divine, avec un appel divin et un destin céleste. Dans toutes ces choses, et bien d’autres encore, « les Cieux règnent ». Ce grand facteur céleste dirige tout.
En ce qui nous concerne, si nous sommes enfants de Dieu, toute notre éducation et toute notre histoire est liée aux cieux.
Voila un des sujets que nous devons étudier en détail à présent… mais qu’il soit bien dit, qu’il soit une fois pour toutes reconnu que toute notre histoire et éducation comme enfants de Dieu, est liée aux cieux — et en cela nous ne voulons pas dire simplement que nous irons au Ciel. Nous sommes liés au Royaume des cieux, par naissance, par substance et par vocation éternelle. Toute notre éducation est reliée au Ciel. Tout ce que vous et moi doivent apprendre c’est comment ça se passe dans les cieux ; c’est-ce que le Seigneur veut dire par « Que Ta volonté soit faite sur la terre, comme au Ciel » (Matthieu 6.10) — qui couvre une grande partie de l’éducation de l’enfant de Dieu, car cette prière commence par « Notre Père qui est aux cieux ». Ainsi, comme les choses sont dans les cieux, elles doivent être aussi sur la terre ; mais, pour être en conformité avec les cieux, toute une vie d’éducation et d’entraînement sérieux est requise.
La Bible des chrétiens du Nouveau Testament, c’était l’Ancien Testament.
Lorsque nous lisons à propos des Écritures dans le Nouveau Testament « afin que les Écritures soient accomplies », « comme il est écrit dans les Écritures », … il était fait référence à l’Ancien Testament. L’Ancien Testament était la seule Écriture, la seule Bible des premiers chrétiens du Premier Siècle. Ils n’avaient pas de Nouveau Testament à leur disposition. Pour eux, l’Ancien Testament était leur Bible et était continuellement leur référence pour toute expérience chrétienne.
Cette lettre aux Hébreux dont nous avons retenu les versets ci-dessus, en est une illustration : du début à la fin de l’épître, il est fait référence à l’Ancien Testament pour illustrer et mettre en valeur la vie spirituelle du chrétien du Nouveau Testament.
Ce que nous découvrons dans l’Ancien Testament, c’est un pèlerinage au long cours, un pèlerinage relié au Ciel.
Revenons un peu en arrière ; l’intention divine par la création était qu’une telle harmonie puisse s’installer entre les cieux et la terre que Dieu puisse être ici bas sur la terre dans la même joie, le même plaisir et le même repos que dans le Ciel. Il la créa pour Son plaisir, pour Lui-même, Il la fit pour connaître une satisfaction, une quiétude et une joie parfaites. Dieu devait être heureux de descendre sur la terre qu’Il avait créée. Il l’a faite, elle était son œuvre, et Il nous est dit que quand Il l’avait créée, Il entra dans Son repos. Son repos était de vivre au sein de sa Création.
Mais, depuis la tragédie de la Chute, les cieux et la terre ont perdu leur harmonie ; ils sont maintenant sujets à des variations. Ce monde est entré en conflit avec le Ciel. Toute chose ici bas sur terre a changé. En ce qui concerne le monde proprement dit, Dieu a perdu le plaisir d’y venir et d’y résider. Sa présence ici bas existe en témoignage, mais pas en plénitude : en témoignage car c’est Sa vraie place, en témoignage en rapport au fait que « la terre appartient au Seigneur et à ce qui la remplit » (Psaume 24.1), en témoignage par le fait qu’Il l’a créée pour son plaisir et sa satisfaction.
Mais Dieu y est seulement présent en témoignage, en signe. Il doit avoir ce témoignage, mais Il n’est pas présent en plénitude. D’une manière certaine et à large échelle, Dieu est en dehors de ce monde, et il y a un antagonisme entre les cieux et la terre ; et bien que le témoignage de Dieu y soit présent, nous pouvons dire que ce témoignage est à la fois présent et absent. En fait, il est extérieur. Le canal du témoignage de la présence de Dieu est quelque chose qui n’appartient pas à la terre, car il n’y a aucune résidence, aucune cité. Il est « dans » mais pas « de ». Il est étranger dans ce monde. Ainsi en a-t-il toujours été depuis la Chute.
Maintenant, toute l’histoire des instruments utilisés par Dieu pour ce témoignage, qu’ils soient des individus ou des groupes, c’est l’histoire des pionniers spirituels en relation avec les cieux, l’histoire des pionniers qui ouvrent une voie, une brèche pour faire quelque chose de nouveau, défricher un terrain nouveau et faire de nouvelles découvertes liées au Ciel ; des pionniers d’une nouvelle dimension.
Considérons une ou deux caractéristiques de la vocation des pionniers.
Tout d’abord, tous ceux qui sont appelés d’En-Haut pour servir au Plan céleste découvrent que leur centre de gravité a été changé intérieurement et spirituellement, puis transféré depuis ce monde vers le Ciel. Intérieurement, il y a un sens profondément ancré que nous n’appartenons plus ici-bas, que ce monde n’est plus notre lieu de repos, n’est plus notre lieu de résidence et n’est plus notre centre d’intérêt. Nous n’y sommes plus attirés intérieurement.
Avec cet esprit de pionnier, un antagonisme se fait jour : une confrontation avec ce qui est là, un désaccord et une incapacité à l’accepter. Je répète : intérieurement et spirituellement, le centre de gravité a été déplacé de ce monde vers les cieux. Il s’agit d’une nouvelle conscience intérieure, la première chose dans cet appel céleste, le premier effet, le premier résultat de notre appel d’En-Haut. Nous y reviendrons plus tard.
Et, nous pouvons le prouver : c’est vrai du simple enfant de Dieu… la conscience première de celui qui est né, vraiment né d’En-Haut, c’est que son centre de gravité a changé. À l’intérieur de nous, de quelque manière que ce soit, nous sommes passés d’un monde à un autre ; ce qui nous liait, nous n’y sommes plus attachés ; ce n’est plus du tout notre monde. Prenez le comme il vous plaira, il se produit une prise de conscience, et tant qu’elle n’est pas présente, vous pouvez vraiment mettre en doute toute profession de foi au Seigneur Jésus.
Ce sens inné d’un nouveau centre de gravité, d’une gravitation nouvelle, doit se développer et grandir, grandir… jusqu’à ce qu’il soit de plus en plus difficile d’accepter le monde tel qu’il est. C’est un test pour notre progression spirituelle, notre pèlerinage et notre marche en avant : la base la plus élémentaire après tout.
L’autre sphère de la conscience de ce qui est entré dans notre cœur, la gravitation qui a commencé dans notre esprit, est, par nature, totalement un autre monde, différent, étranger, inexploré. Peu importe le nombre de ceux qui y ont marché avant nous, qui ont commencé et longuement marché sur cette voie, pour chaque individu, ce sera un monde nouveau qu’il connaîtra par expérience. Nous pouvons bénéficier des valeurs des expériences et en remercier Dieu, mais malgré toutes leurs expériences, ils ne pourront pas nous faire avancer d’un pas sur ce chemin… étrangement nouveau.
Il nous faut tout apprendre à partir du commencement, ce qui explique que le chemin du pionnier est plein de solitude. Personne ne peut nous léguer son héritage, il nous faut saisir le nôtre ici-bas, aussi étrange et inconnu soit ce monde là ! À la base, ça demande une constitution et des capacités impossibles à acquérir naturellement : « Peux-tu découvrir les profondeurs de Dieu ou découvrir ce qui touche à la perfection du Tout Puissant ? » (Job 11.7).
Nous n’en avons pas la capacité. Il doit naître en nous d’En-Haut. Nous devons nous-mêmes faire la découverte, dans le moindre détail de sa relation bienveillante avec le cœur humain. La lumière peut venir d’un témoignage, des Écritures, d’un conseil ; l’inspiration peut venir de ceux qui ont tracé leur sillon et avancer ; mais en dernière analyse, il nous faut fixer notre propre ancrage spirituel dans la patrie céleste, le sécuriser, le cultiver et l’exploiter. Vous savez très bien qu’il en va ainsi dans votre vie spirituelle, à nous de la découvrir.
Oh, combien, c’est plus confortable d’être pris par la main pour entrer dans l’expérience de quelqu’un d’autre ! Mais le Seigneur ne le permet jamais…
Si nous sommes sur la voie céleste, si nous ne nous sommes pas contentés d’un bon départ puis de s’asseoir et renoncer ; si nous avançons sur le chemin, nous sommes tous pionniers. Des valeurs émergeront sur cette voie que les autres viendront rechercher, parce que nous aurons été des pionniers, mais, en fait, chacun, qu’il soit loin ou pas, va faire des découvertes pour lui-même et il en est bien mieux ainsi… Finalement, dans la vie spirituelle, il n’y a jamais de second choix !
Nous en venons à la troisième caractéristique du pionnier : toute vie de pionnier s’accompagne du prix de la souffrance. Et comme il s’agit essentiellement d’un chemin spirituel, le prix est surtout intérieur.
- Perplexité : Watchman Nee disait dans un message : « Il y eut une époque où j’avais une opinion si élevée de la vie chrétienne que je n’imaginais pas qu’un chrétien puisse être confus et perplexe ; un chrétien qui chute, c’était nul ; un chrétien désespéré, c’était inconcevable. Ce n’est pas possible pour un chrétien ! Et lorsque j’ai lu Paul exprimer sa perplexité, son découragement profond et son désespoir, je me heurtais à un vrai problème à la lumière de ce que je prêchais sur les chrétiens, mais j’ai fini par voir et comprendre qu’il n’y avait après tout rien d’anormal à cela ». Oui, un chrétien comme Paul, perplexe, déprimé, désespéré c’est le chemin des pionniers.
- Perplexe : Qu’est-ce qu’implique la perplexité ? La nécessité de recevoir la capacité de comprendre un domaine où il n’y avait aucune capacité jusqu’à présent, car ce domaine est situé au dessus de nous. Cela ne signifie pas que nous serons toujours perplexe dans le même domaine. Vous sortirez de cette perplexité, vous grandirez et vous saisirez, mais en fin de compte, il restera toujours une certaine mesure de perplexité, tout simplement parce que le Ciel est plus grand que ce monde, bien plus vaste que notre sphère naturelle, et nous devons grandir et grandir encore… La perplexité est le lot des pionniers.
- Faiblesse : Le frère Watchman Nee demanda : « Un chrétien faible et qui le reconnaît, quelle sorte de chrétien est-il ? ». Paul parle beaucoup de faiblesse et de sa propre faiblesse ; ce qui veut dire, bien sûr, qu’il existe une autre force qui ne nous appartient pas et que nous avons à découvrir, quelque chose d’inconnu dans le naturel. Le chemin du pionnier, c’est de reconnaître qu’il faut arriver à une sagesse bien au dessus de nous et qui, pour un temps, est synonyme de perplexité et de faiblesse : nous sommes tout simplement en apprentissage ! La voie du pionnier a un prix dans beaucoup de domaines intérieurs. Mais il est aussi extérieur.
La lettre aux Hébreux est pleine de ce double aspect du pèlerinage, « Eux tous ont confessé qu’ils étaient étrangers et résidents temporaires (pèlerins) sur cette terre » (Hébreux 11.13). Une transition, un voyage spirituel entre le ciel et la terre. Il y avait un aspect intérieur, mais aussi un côté extérieur pour eux, et il en est de même pour nous. Tout le cours de la nature ici bas est abandonné à lui-même.
Laissez les choses aller et elles sont livrées à la nature, n’est-ce pas ? Un beau jardin soigné deviendra une désolation sauvage en peu de temps, un chaos, si vous considérez la perspective d’En-Haut.
C’est vrai pour nous spirituellement ; la loi de la gravitation terrestre veut toujours nous fixer pour arrêter le conflit, le combat, pour sortir de la pression de notre vie spirituelle. Toute l’histoire de l’Église témoigne de cette tendance à s’installer sur terre, à se conformer au monde, à être populaire et à éliminer tout combat dans notre pèlerinage. Partout, nous constatons la même tendance.
C’est la raison pour laquelle, extérieurement comme intérieurement, la vie de pionnier a un grand prix.
Vous vous élevez contre l’ordre religieux. Regardez l’épître aux Hébreux ; l’objectif sur terre était de faire du christianisme un système religieux terrestre, avec ses apparences, ses formes, son rituel, ses vêtements ; quelque chose qui puisse être vu et compréhensible aux sens. Il y avait une grosse pression sur les chrétiens, leur âme, leur nature… et toute la lettre a été écrite pour dire « Laissez de côté ces choses et allez de l’avant ! ».
Nous sommes étrangers et ce qui compte, c’est ce qui est En-Haut — souvenez-vous de tout ce paragraphe sur la Nouvelle Jérusalem (Hébreux 12.18-24). Mais c’est une souffrance de s’élever contre le système religieux en place. C’est un prix plus élevé que de s’opposer au monde lui-même. Le système religieux peut-être bien plus rude, amer et cruel, il peut être animé d’une quantité de mesquineries pénibles, de suspicions et de préjudices que vous ne trouvez même pas dans le monde normal. S’élever dans les lieux célestes provoque bien des douleurs, mais c’est la voie du pionnier et il faut l’accepter : « Sortons donc hors du camp, pour aller à Lui » (Hébreux 13.13). Cette phrase nous laisse deviner de quel camp il s’agit : « vers Lui hors du camp » sous entend ostracisme et suspicion.
« Ils sont tous morts dans la foi, n’ayant pas reçu l’accomplissement des promesses, mais les ayant aperçues, ils les ont saluées de loin », cela correspond bien à la vision du pionnier, qui voit toujours mais qui salue de loin, exaltant le jour qui peut-être poindra au-delà de leur vie, en saluant le jour de la réalisation ?
« … en confessant qu’ils étaient étrangers et résidents temporaires sur la terre. Ceux qui parlent ainsi montrent clairement qu’ils cherchent une patrie ; et s’ils avaient eu la nostalgie de celle qu’ils avaient quittée, ils auraient l’opportunité d’y retourner. Mais en réalité, ils aspirent à une meilleure patrie, c’est-à-dire céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu ; car Il leur a préparé une cité » (Hébreux 11.13-16).
Dieu n’a pas honte du peuple qui fait le pèlerinage avec Lui, jusqu’au bout.
Il les appelle siens. Il est « appelé leur Dieu » et « Il leur a préparé une cité ». Quand on y pense, ce « tous » est un merveilleux raccourci ; ils ont vu quelque chose, et l’ayant vu, ils ne pouvaient plus rester en place, car en eux était l’appel de l’invisible, quelque chose en nous venant du ciel pour nous faire posséder les cieux. C’est la clé de tout… ça explique tout… c’est la garantie que tout ce qui soupire et aspire en nous, né de l’Esprit, va s’accomplir. Avez-vous faim ?
Aspirez-vous à quelque chose ? Êtes-vous insatisfait ? Cet état est en soi une prophétie supplémentaire.
Êtes-vous content ? Avez-vous renoncé ? Votre vision est-elle étroite ?
Pouvez-vous accepter les choses comme elles sont, et vivre ainsi ? Eh bien, restez comme cela et vous n’irez pas bien loin ! Dieu s’appelle Lui-même le Dieu des pèlerins. Nous ne savons pas bien où sont les cieux, mais nous savons qu’un nouvel ordre céleste va nous occuper de plus en plus chaque jour de notre vie. Demandons au Seigneur de mettre puissamment en nous cet esprit du pèlerin.
En avançant, vous verrez qu’à un certain stade de votre vie spirituelle, tout était si merveilleux et si fantastique que nous pensions en avoir touché le fond, mais il va arriver un temps où ce sera insignifiant comme un vague souvenir d’enfant. Les choses que vous ressentiez à l’époque, vous allez vous dire « Qu’est-ce que j’ai bien pu trouver là-dedans ? ». Ne me comprenez pas mal ; il n’y a rien de réprouvant là-dedans et c’était normal à ce niveau, mais il nous faut aller plus loin et avoir plus. Nous devrions grandir dans ces choses pour aller plus loin. Nous devrions être ce peuple de l’au-delà ; ce qui est probablement le sens du mot « hébreu », originaire de l’au-delà.
Cette lettre appelée l’épître aux Hébreux nous parle d’étrangers et de pionniers, et si le mot « hébreu » fait allusion à un peuple d’En-Haut, alors nous sommes de ce peuple et notre maison, notre centre de gravité sont au-delà. Nous sommes voyageurs temporaires ici bas… . les pèlerins de l’au-delà.
Que le Seigneur nous soit en aide pour nous sortir d’un côté de la léthargie et de notre auto-satisfaction en nous évitant de chercher à atteindre un but ici-bas, et, d’un autre côté, pour garder nos yeux et nos cœurs fixés sur les pionniers d’autrefois, qui voyaient, saluaient et, s’il le fallait, mouraient dans la foi.