« Jésus Christ – lui est Seigneur de tout »
Pierre croit de tout son cœur que Jésus Christ est le Seigneur. Il a fait, le jour de la Pentecôte, cette déclaration définitive : « Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus ». Et cependant, Pierre n’en est pas encore arrivé à ne plus dire : « Non point, Seigneur. » Il y a une contradiction à mettre ce mot « Seigneur » juste après un « non » .« Mais Pierre dit, non point, Seigneur »
La Seigneurie, la souveraineté de Jésus Christ entraîne des conséquences qui s’élèvent avec persistance, et qui défient même nos affirmations. Nous n’hésiterons pas à déclarer : « Il est le seigneur de tout » ; mais nous pourrons cependant, à certains moments et pour certaines raisons, discuter avec le Seigneur et aller jusqu’à Lui dire : « Non point, Seigneur ». Il est nécessaire que la souveraineté de Jésus Christ soit pour ainsi dire forgée en nous, pour que toute contestation soit anéantie, et que ce que nous croyons et affirmons comme un grand fait devienne dans nos cœurs la réalité la plus décisive.
Une vision de Jésus Christ le Seigneur doit être fondamentale, mais elle est en même temps une chose qui va continuellement en augmentant. La base de toute la pensée de Dieu et de toute Sa volonté pour l’homme, c’est qu’il voie Jésus Christ comme le Seigneur. C’est pourquoi nous avons, avant toute nouvelle phase de l’activité divine, une présentation du Seigneur, qui gouvernera cette nouvelle activité de Dieu.
L’évangile selon Jean s’ouvre par une présentation incomparable, au commencement de Sa vie terrestre. « Au commencement… la Parole… avec Dieu… était Dieu ». Et c’est ce qui gouvernera tout ce qui suit. Pour appréhender tout le sens de ce que contient Sa vie terrestre, il est nécessaire, non seulement de voir qui Il est, mais de Le voir, Lui. Il ’est la Parole, qui était avec Dieu au commencement, qui était Dieu, par qui toutes choses ont été créées.
L’ombre de la Croix est jetée immédiatement sur Son sentier ; Il emmène donc Ses trois disciples intimes sur une montagne, et Il est transfiguré. Aussitôt après ; Il parle d’une manière plus définitive et plus directe concernant Sa mort prochaine. Cette transfiguration produit sur Ses disciples une impression ineffaçable. Longtemps après, Pierre écrira : « Et nous, nous entendîmes cette voix… sur la sainte montagne ». C’est un mystère – qui nous est cependant expliqué à mesure que nous comprenons l’instabilité de nos propres cœurs – que, après une telle révélation, l’un des trois ait pu Le renier, et que tous L’aient abandonné. Cependant, Dieu avait fait là quelque chose sur la base de laquelle Il allait agir dans l’avenir.
Durant les quarante jours qui suivent la résurrection, nous avons une présentation merveilleuse du Seigneur ressuscité. Nous en avons l’explication dans le fait que l’Église a été constituée en ces jours-là sur la base du Seigneur ressuscité et de tout ce qu’Il est. L’Église sera éventuellement semblable à Lui dans la résurrection ; toute limitation terrestre et temporelle étant supprimée, elle sera rendue conforme à Son corps glorieux.
Le Saint Esprit viendra plus tard pour accomplir Son œuvre, et rendre les croyants conformes à cette image du Fils.
Puis c’est l’Ascension. Les disciples Le voient lorsqu’Il s’élève. Ils restent le regard fixé au ciel, un ange leur parle, expliquant que ce qui vient d’arriver est un événement qui doit gouverner l’avenir, c’est à dire que la vie et le caractère de l’Église, durant toute cette dispensation, seront essentiellement célestes. Sa Tête est dans les lieux célestes ; l’Église elle-même y est assise avec Lui ; sa vie, ses ressources, sa nature, toutes sont célestes.
Tout cela est une chose progressive dans le plan Divin, et chaque phase de son développement est préparée par une présentation du Seigneur.
Le ministère de Ses serviteurs est fondé sur une révélation de Jésus Christ. C’est ainsi que l’apôtre Paul a été constitué Son serviteur.
Le livre de l’Apocalypse, dans ses grandes lignes, contient deux choses : le jugement de l’Église et le jugement des nations. Nous avons en vue, dans le premier chapitre de ce livre, la consommation de ces jugements, une nouvelle présentation de Jésus Christ, le Seigneur.
Tous ces faits sont liés à notre bien personnel et à la volonté de Dieu pour nous. Le Seigneur Jésus est la solution à tous les problèmes, la clef pour toutes les situations, la réponse à tous les besoins, la plénitude pour la vie, le chemin pour le service. Mais, en tout ce qu’Il est, il faut qu’Il soit vu ; Il ne peut être saisi par notre puissance de conception naturelle. C’est le Saint Esprit qui doit nous initier à la signification et à la valeur cachées de Jésus, le Seigneur. Il embrasse toute l’étendue de nos besoins, en relation avec la volonté de Dieu, mais il faut que le Saint Esprit nous fasse entrer dans la signification infinie de Jésus Christ.
Le Saint Esprit le fait en nous conduisant dans des situations, dans des circonstances et des expériences où nous sommes dépourvus de toute faculté naturelle d’entendement et de toute capacité naturelle d’agir ; ce que le Seigneur est pour nous devient alors une question de vie ou de mort.
L’activité du Saint Esprit est fondée sur la base de la seigneurie de Christ, car toute nouvelle vision du Seigneur Jésus est suivie d’un défi, et beaucoup dépendra de l’attitude que nous prendrons à l’égard de la volonté de Dieu qui nous a été révélée. Sera-ce l’obéissance de la foi ? La souveraineté de Jésus Christ est spirituelle et non officieuse. Nous affirmons avec Pierre qu’Il est le Seigneur ; mais le Seigneur dit en fait à Pierre : « Il y a derrière toute ta vie une vieille tradition, dans laquelle tu es né et as été nourri ; mets tout cela de côté, et fais une chose qui est apparemment en contradiction avec tout cela, « Non point, Seigneur. » La souveraineté de Jésus Christ est très pratique ; elle scrute profondément et ne souffre aucun compromis.
Le Seigneur Jésus était le Fils, mais Il devait cependant apprendre l’obéissance, et cela par les souffrances. C’est par ces souffrances qu’Il a été rendu parfait dans l’obéissance, parfait dans la foi, parfait comme l’Homme modèle de Dieu. L ’Homme de Dieu, tel qu’Il nous est révélé en Lui, porte un coup terrible et persistant à toute la pensée et à la mentalité de l’homme. Cela signifie pour nous qu’une vision de Christ nous soumettra toujours à la même épreuve, que Sa souveraineté dans nos cœurs sera toujours un défi qui s’élève avec persistance, car elle n’est pas une chose résolue une fois pour toutes ; bien qu’elle doive être acceptée une fois pour toutes.
Il a pris sur Lui la forme d’un serviteur, Il a paru comme un simple homme ; et sous cette forme de serviteur, Il a obtenu, par Son obéissance parfaite, la confirmation finale de Fils. Il est venu au Jourdain et a pris Sa place parmi les pécheurs, bien qu’Il ne fût pas un pécheur. C’est Son premier pas dans Sa vie publique, et Il est aussitôt conduit dans le désert pour y être tenté par le Diable. La tentation pour Lui, était de faire une entrée dramatique dans Sa vie et Son ministère publics, de faire usage de Sa qualité de Fils et de toutes les ressources qu’elle représente, afin que les hommes Le reconnaissent immédiatement, qu’ils Le reçoivent, accourent à Lui et Le suivent. Satan est le prince de ce monde. Mais le Fils de Dieu est entièrement autre. Son entrée-même dans l’œuvre de Sa vie est un coup porté à la pensée naturelle. Satan ne lui suggère pas la possibilité de ne pas accomplir l’œuvre de Dieu, mais celle d’entreprendre Sa mission d’une manière autre que celle de Dieu – ce qui aurait sûrement signifié une défaite.
Il y a là un mystère – comment un être parfait peut-Il être tenté ? Et cependant, c’est une tentation. La lettre aux Hébreux dit qu’Il a été rendu semblable en toutes choses à Ses frères, et qu’Il a été tenté en toutes choses, de même que nous.
Les tentations de Jésus Christ ont été les souffrances de Jésus Christ. Si nous savons réellement dans notre esprit, ce qu’est la tentation, alors nous connaissons la souffrance. Le Seigneur Jésus a été rendu parfait par les souffrances ; et c’est une étape dans le perfectionnement du Fils de l’Homme, Il a été tenté afin de faire cette entrée dramatique dans le désert et par la suite d’attirer ainsi les hommes à Lui. Mais la pensée de Dieu est contre cela. « L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui, l’esprit de sagesse et d’intelligence… son plaisir sera la crainte de l’Éternel » (Ésaïe 11.2-3). Il reconnaît qu’une entrée de cette sorte ne serait pas selon la pensée du Père, et Il la refuse ; mais c’est une tentation, une épreuve, un choix à faire, une souffrance ; Il la repousse ; Il refuse un accueil populaire ; Il accepte d’être rejeté par le monde. Sommes-nous si complètement sous la souveraineté de Jésus Christ, que nous soyons prêts à consentir à être rejetés pour rester dans la volonté de Dieu ? Sommes-nous prêts à cela, alors que nous pourrions jouir de la faveur populaire ? Nous avons peine à comprendre combien nous sommes du monde avant d’avoir été soumis à une épreuve comme celle-là. II était voué à la défaite dans le monde par le premier pas qu’Il y a fait ; Il n’y a pour Lui aucun espoir d’être accepté par le monde, s’Il suit cette voie. Il nous faut revenir au pied du Trône, pour mettre toutes choses devant le trône de Sa souveraineté. C’est le seul moyen d’arriver à un vrai gain spirituel.
Il renonce aux choses présentes pour celles qui sont éternelles, aux visibles pour les invisibles ; Il en accepte tout le prix. « C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé. » Il nous met en présence de Sa souveraineté. Oh ! qu’Il ne nous entende pas Lui répondre, « Seigneur – non ! » C’est là qu’est le conflit. Il faut que ce soit : « le Seigneur de tout », Philippiens 2.1-13.
Dieu agit spécialement en vue de ce moment futur, où Il aura ce qui est Son dessein tel qu’Il se l’était proposé dès le commencement. Tout ce qui existe, depuis la désobéissance d’Adam et durant tous ces âges, est quelque chose que Dieu ne peut pas accepter, et contre quoi Dieu agit. Tout ce qu’Il fait maintenant, Il l’accomplit en vue de la réalisation du dessein qui était dans Son cœur dès l’origine, c’est à dire un état spirituel, une condition morale.
Le fait que Christ a paru comme un simple homme implique deux choses. Il est venu premièrement, pour répudier un homme : deuxièmement, pour amener à la perfection un autre Homme. La pensée du Père, à l’égard de cet Homme selon Son propre cœur, est discernée par le Seigneur Jésus. Il Lui est imposé une responsabilité, une épreuve, car la révélation de la pensée du Père Lui vient à des moments et dans des circonstances qui en font réellement une épreuve.
Voyez le coup porté à l’idée du Messie. Les pensées qui entouraient le Messie accepté étaient celles d’un pouvoir terrestre, de gloire, de triomphe temporel, de l’avènement d’une ère de prospérité, de la délivrance d’Israël mettant Israël au-dessus de toutes les nations de la terre. Il y aurait quelque chose de mystérieux au sujet du Messie, mais l’on prétendait savoir d’où Il viendrait. L’on disait que, lorsque Christ paraîtrait, ce serait pour demeurer à jamais : et Lui, en opposition à cela, Il parle d’un peu de temps après lequel on ne Le verra plus. L’on s’attendait à ce qu’Il prenne les rênes du gouvernement, lorsqu’Il viendrait, et à ce qu’Il établisse Son royaume par la force. Qu’en est-il réellement ? Non pas terrestre, mais céleste : non pas la gloire, mais la honte : non pas l’exaltation, mais l’humiliation : non pas une venue immédiate du Royaume, mais une longue patience : non pas l’honneur et la richesse, mais la pauvreté et la dépendance. C’est un coup porté à la mentalité universelle.
Pour Lui, cela lignifie la souffrance. Une chose serait possible, mais le Père demande juste le contraire, dans chaque détail. Et c’est un des points sur lesquels Il est tenté. L’ennemi Le met en présence d’une popularité immédiate, et il y a toujours, de la part du Seigneur Jésus, une réaction de caractère délibéré. Il y a un moment où Sa renommée se répand dans tout le pays d’alentour. Quel moment favorable ! Il se retire dans le désert. Il y a un temps où on veut L’enlever de force pour Le faire Roi. Il repousse tout cela et se retire seul à l’écart. Et cependant, Il est véritablement Humain, Il a paru sous la forme d’un Homme. Et un homme ressent ces choses, surtout lorsqu’Il sait ce qu’il doit affronter. Il n’a jamais eu aucune querelle avec le Père, mais Il est tenté, assailli, éprouvé, exposé en toutes choses de même que nous. Il faut que l’homme naturel soit répudié dans les intérêts suprêmes de toute la pensée de Dieu, et que soit établi un autre Homme, selon un ordre nouveau.
Si Jésus Christ avait cédé à la tentation, Il serait descendu au niveau des choses temporelles. Cela aurait été pour un temps, un royaume temporel, une gloire temporelle. Ce n’était pas dans un tel royaume, ni dans un tel homme, que Dieu allait investir Sa domination. Il y en avait un autre, l’homme qu’aurait dû être Adam. Adam avait été créé pour avoir la domination, mais il ne l’obtint pas, parce qu’il ne fut pas l’homme que Dieu avait désiré qu’il soit. Mais ici, il y a l’Homme, le Fils de l’Homme, Jésus Christ – Homme, qui vient pour répudier ce premier homme et son faux royaume, Celui qui supporte l’épreuve morale et triomphe de la tentation et de la souffrance, et c’est Lui qui est investi de la domination et de l’autorité.
Dieu fait, en chacun des membres de Christ qui le Lui permet, exactement ce qu’Il a fait en Christ, Il nous fait entrer dans des situations spirituelles exactement semblables à celles par lesquelles Christ a passé, non pas que nous ayons la possibilité de devenir des messies, mais le principe sur lequel repose la gloire présente et la gloire à venir est le même. Les tentations sont parfois très intenses. N’avons-nous pas continuellement la tentation de posséder quelque chose maintenant ? La douleur ne consiste-t-elle pas dans le fait que nous ne possédons pas maintenant ? Nous avons à avancer, alors que tant de choses nous sont cachées, à marcher tellement par la foi, à croire que Dieu fait quelque chose même si nous ne voyons rien. Il y en a Un qui nous a précédés et qui est devenu notre force, et Sa victoire morale est, pour ainsi dire, mise à notre disposition par le Saint Esprit.
Nous pouvons non pas avoir vu le sens spirituel des paroles du Seigneur : « Suis-Moi » et « Qu’il prenne sa croix et qu’il me suive », ces choses qui signifient passer par les mêmes expériences spirituelles pour arriver aux mêmes issues spirituelles. « Le serviteur n’est pas plus grand que son maître ». C’est le chemin qu’a pris le Maître ; le serviteur ne le prendrait-il pas non plus ?
Nous voyons très Souvent que ce que le Seigneur demande de nous sera un coup porté à toute l’idée populaire ; nous courons contre la pensée universelle. Ce n’est pas facile, mais Dieu accomplit quelque chose en nous. C’est le point où la souveraineté de Jésus Christ devient à la fois expérimentale et pratique. Les vertus de Christ sont présentées comme les choses les plus puissantes qui soient dans cet univers. Il y a quelque chose, dans la patience de Jésus Christ, qui épuisera tout, détruira tout. L’ennemi est toujours pressé, soucieux d’avoir les choses faites rapidement. Cela est aussi vrai de l’amour. Oh ! la puissance de l’amour de Dieu ! Il vaincra tout. C’est l’autorité dans les traits moraux, dont la somme totale est Jésus glorifié; et nous avons à passer par ce même chemin. Nous savons qu’Il répudie en nous un certain homme ; non seulement Il le répudie, mais Il le brise. Il l’abat en lui disant, Non ! – tout en nous appelant, nous aussi, à lui dire, Non !
Pierre doit être un instrument de la puissance de Pentecôte, mais il faut avant cela que son cœur soit brisé. Le Seigneur ressuscité devra faire une mention spéciale de Pierre : « Va vers mes frères, et vers Pierre et dis-leur… » Cet homme doit être brisé avant que la Souveraineté du Seigneur Jésus puisse être exprimée par lui. Paul est un homme fort, un homme indépendant, mais lorsqu’il est brisé, il dit : « Qui es-tu, Seigneur ? »; « Que veux-tu que je fasse ? » Et, bien qu’il ait été fondamental, ce brisement se continuera durant toute sa vie, et de plus en plus profondément ; c’est la répudiation du vieil homme. Le danger du « moi » accompagne toujours de très près ce qui est de Dieu.
Ainsi, il n’est pas facile pour le Seigneur Jésus d’accepter la marche qui doit Le caractériser comme Messie, dans le temps présent. Ce principe peut être suivi durant toute Sa vie. Son rôle messianique est tout autre que ce que les hommes avaient attendu. Il est un dépouillement fondamental, nécessaire pour que Dieu ait l’Homme qui puisse être investi, en Christ, de la domination, à travers lequel et par lequel la souveraineté de Christ puisse être exprimée.
Il arriva un temps où Jésus commença à dire qu’Il devait monter à Jérusalem, qu’Il devait être livré entre les mains des méchants, et qu’Il devait être crucifié. Alors Pierre Le prend à part et se met à Lui faire des reproches. Et Jésus se tourne vers Pierre et lui dit : « Va arrière de moi, Satan, tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes. » Satan agit selon les choses de l’homme, et c’est contre celles-ci que s’élèvent les choses de Dieu. Les deux sont en opposition.
La Seigneurie, la souveraineté de Jésus Christ, veut que nous nous abandonnions en tout point, chaque jour, aux choses qui sont de Dieu, et que nous répudions les choses qui sont de l’homme.
Suivre le Seigneur jusqu’au bout, cela signifie que le monde ne nous remarquera pas, ne nous applaudira pas – pas même « le monde chrétien ». Nous sommes appelés à marcher avec Dieu, dans la foi et la solitude, et il n’y en aura pas beaucoup qui nous comprendront et qui iront avec nous. C’est pourquoi le Seigneur Jésus a été un Homme solitaire.
Job avait dû suivre un chemin solitaire : il ne savait rien de ce que Dieu avait dit à Satan, il était donc dans l’obscurité quant au dessein de Dieu. Il savait seulement qu’il traversait un temps terrible, et il lui semblait que Dieu était contre lui.
Il y a quelque chose qui se passe et que nous ne voyons pas, qui est en rapport avec un domaine spirituel. Nous souffrons avec Lui afin de régner avec Lui. La souffrance nous prépare pour le trône. Sommes-nous prêts à permettre que cela nous gouverne, ou bien allons-nous dire. « Non pas Seigneur ! ». Il ne peut pas être Seigneur, tant que nous Lui disons, « Non pas !»
Dans Jean 7.8, le Seigneur Jésus dit à Ses frères de monter à la fête à Jérusalem, Il ajoute que, pour Lui, Il n’y montera pas. Ses frères avaient auparavant cherché à Le persuader, toute la force de leurs arguments avait été celle de faire valoir la popularité de Sa mission. Son dessein à Lui est d’y monter en secret. C’est en cela qu’il y a conflit. Et c’est le conflit qui caractérise l’Église durant toute cette dispensation, la popularité ou bien une œuvre que le monde ne peut pas voir. Il n’est pas facile de permettre à Dieu d’accomplir Sa propre œuvre tout en nous gardant de toute interférence. Cela signifie qu’il nous faut arriver où Il est, et accepter Sa pensée sans aucune controverse. Ce n’est pas « Non pas Seigneur » qu’il nous faut dire, mais : « Il est le Seigneur de tout »