Le monde est dans l'attente !
Jamais aucun siècle ne connut attente si anxieuse, si universelle. Jamais la pensée de l'avenir ne fut plus présente à tous les esprits, même aux plus vulgaires, même aux plus légers.
Le sentiment exprimé, il y a longtemps déjà, par le prophète Jérémie semble bien traduire l’état d'âme de plusieurs :
« On espérait la paix, et rien d'heureux n'arrive :
Une ère de relèvement, et voici l'épouvante ». (Jer 8.15).
Pendant six ans, sur cette terre foulée jadis par Jésus-Christ, les fils d'une civilisation qui porte encore Son Nom se prêtèrent au déchaînement des plus odieuses passions et l’on vit s'ajouter une nouvelle page d'horreur au livre noir de l'humanité. Quand cette guerre eut pris fin, on espéra que les millions d'êtres opprimés durant ces années tragiques proscriraient à jamais ces combats fratricides, ces exterminations diaboliques.
N'avaient-ils pas soupiré après la paix ? Ne l'avaient-ils pas désirée dans leur âme angoissée et dans leur chair meurtrie ?
Les nations ayant connu les horreurs de la guerre seraient-elles toujours prêtes à s'y plonger à nouveau ?
L'homme, cet être assoiffé de bonheur, pourrait-il, dans son orgueil insensé, se lancer si aveuglément sur te chemin de la ruine et précipiter ses frères dans un abîme de douleur ?
Anéantirait-il de ses propres mains ce qu'il édifia lui-même au prix de tant d'efforts, mettant sa belle intelligence, ses plus admirables et utiles inventions au service de fins destructives ?
Oui, tout cela est possible, à tel point qu'on parle sans cesse d'une nouvelle conflagration générale plus épouvantable que les guerres précédentes.
Certes beaucoup espèrent conserver la paix, mais le ciel du monde reste sombre, l’air, saturé de menaces et de haines. Déjà en maints endroits des incendies se sont allumés, et le sang coule toujours. Les intérêts des puissants s'affrontent. Malgré plans et conférences, l'espoir en un avenir meilleur s'effrite chaque jour davantage et, chancelant, le monde continue sa marche dans la nuit.
« Où va le monde ? » écrivait en son temps François Mauriac, dans le « Figaro ».
« Où va le monde ? » s'écrient aujourd'hui, de la droite à la gauche, tous ceux qui pensent encore !
Amis, votre vie est trop courte, vos âmes sont trop précieuses, pour que nous vous fassions perdre du temps en vous apportant ici le fruit de nos propres pensées sur l'avenir de ce monde.
Nous croyons être arrivés dans les jours que la Bible appelle « la dernière heure ». C'est pourquoi nous voudrions simplement chercher à éveiller votre saine intelligence en plaçant devant vos cœurs les vérités de la Parole de Dieu.
Dans notre conférence intitulée « Croyance ou Foi » nous avons déjà eu l'occasion de vous dire nos motifs de croire à l'inspiration des Écritures.
Mais si vous ne partagez pas notre conviction au sujet de la Bible, souffrez cependant que nous vous présentions ce qu'elle déclare au sujet du monde et de sa destinée.
Loin de nous la prétention de vous apprendre des choses nouvelles. Notre mission précise est de vous rappeler simplement certaines vérités que l'on a trop tendance à oublier.
Nous espérons qu'elles jetteront un peu de lumière sur votre chemin et de paix dans votre âme.
Une chose est certaine : les idées des hommes changent, la figure de ce monde passe, « toute chair est comme l'herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l'herbe. L'herbe sèche et la fleur se fane », tandis que la Parole du Seigneur, semence incorruptible, vivante et permanente, demeure éternellement. (1 Pierre 1.24-25).
Des siècles d'histoire confirment ces affirmations de l'apôtre Pierre au sujet de la Parole de Celui qui n'est point un homme pour mentir, et dont la patience infinie à l'égard du monde va bientôt prendre fin.
Heureux celui qui, n'ayant pas de préjugés, a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre.
En lisant attentivement les Écritures, nous remarquons que la Bible emploie le terme « monde » dans trois sens différents : cosmologique, historique, moral et religieux.
Dans son sens COSMOLOGIQUE, le mot « monde » sert à désigner ce que l'Écriture appelle « les cieux et la terre », ou l'ensemble des choses créées. Dieu étant leur auteur, elles Lui appartiennent en propre et nous parlent de Lui.
Ainsi, lisons-nous :
« À l'Éternel est la terre et tout ce qu'elle contient, LE MONDE et ceux qui l'habitent ». Psaume 24.1.
« Avant que les montagnes fussent nées et que tu eusses formé la terre et le monde, d'éternité en éternité tu es Dieu ». Psaume 90.2.
« Il a créé la terre par Sa puissance, Il a fondé le monde par Sa sagesse. Il a étendu les cieux par Son intelligence... Tout homme devient stupide par sa science... Car c'est Lui qui a tout formé... L'Éternel des armées est Son nom » ! Jer 10.12-16.
« Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s'y trouve, étant Seigneur du ciel et de la terre, n'habite point dans des temples faits de main d'homme ; Il n'est point servi par des mains humaines, comme s'il avait besoin de quoi que ce soit, Lui qui donne à tous la vie, la respiration et toutes choses ». Actes 17.24-25.
Pris dans ce sens, le monde est le produit de la pure volonté de Dieu : tel est le résumé du récit biblique de la création. En outre, ce monde a été créé bon, c'est-à-dire propre aux usages de l'homme qui devait l'habiter.
« Tout ce que Dieu a créé est bon, écrit saint Paul, et rien ne doit être rejeté, pourvu qu'on le prenne avec actions de grâces, parce que tout est sanctifié par la parole de Dieu et la prière ». (1 Tim 4.4).
De même, le monde fut créé beau : il y règne un ordre établi par Dieu. C'est un cosmos, c'est-à-dire un ensemble harmonique, opposé au chaos primitif d'où Dieu tira le monde.
Le caractère propre du monde est d'être limité ; il passe, comme tout ce qui est relatif et contingent, et Jésus, puis les apôtres, ont annoncé qu'il finirait. Comme le monde n'a pas en lui-même son principe, il n'a pas non plus sa fin en lui-même ; il n'a par lui-même aucune valeur propre. Aussi Jésus pouvait-Il dire :
« Que servirait-il à un homme de gagner le monde entier, s'il perdait son âme » ? (Matthieu 16.26).
C'est pour la gloire de Dieu que le monde avait été créé. Il devait servir à manifester Sa puissance, être le théâtre, la vaste scène où l'homme pourrait jouer la pièce merveilleuse écrite par Dieu.
Hélas, dans cette création admirable où Dieu Lui-même constatait que « tout était très bon », la chute de l'homme introduisit les douloureuses conséquences du péché.
L'homme ne fut pas seul à souffrir de sa faute, mais toute la création avec lui.
Ainsi, le sol si riche de ce monde fut maudit à cause de l'homme et produisit des épines et des ronces. La stérilité, la souffrance et la mort frappèrent le règne végétai comme le règne animal.
Si aujourd'hui encore nous pouvons admirer dans la nature la beauté, la sagesse et la puissance de Dieu, partout cependant nous découvrons les traces du péché. Tout a été soumis à la vanité.
Mais il n'en sera pas toujours ainsi, car si, comme le dit Saint Paul, « la créature soupire et est dans les douleurs de l'enfantement, elle espère qu'elle aussi sera affranchie du joug de la corruption pour avoir part à liberté de la gloire des enfants de Dieu ». (Romains 8.19-22).
Toute l'Écriture annonce que cette libération universelle aura lieu au retour personnel et glorieux de Jésus-Christ.
Cette affirmation ne devrait pas nous surprendre, car le retour de Jésus-Christ est une des vérités les mieux établies de la Bible.
On ne saurait donc accepter les textes affirmant la naissance miraculeuse de Jésus, Sa mort pour nos péchés, Sa résurrection et Son ascension glorieuses, et refuser les versets concernant Son retour annoncé par plus de quinze cents passages de l'Ancien Testament et plus de trois cents dans le Nouveau.
Nous ne saurions, ici, entrer dans le détail des diverses phases du retour de Jésus-Christ. Disons simplement qu'à Sa venue, Il exterminera les rebelles et les impies et établira sur la terre Son règne universel de justice et de paix.
Sous le gouvernement du Christ et la sage administration de ceux qui sont appelés à régner avec Lui, la prospérité, dans le droit et la justice, renaîtra dans le monde. La création entière sera délivrée de la malédiction. Les bénédictions des cieux descendront sur la terre.
De cet âge d'or, la Bible nous parle en des termes d'une infinie beauté :
« Le désert et la terre aride se réjouiront ; le lieu stérile sera dans l'allégresse, et fleurira comme la rose. »
« Au lieu de l'épine, croîtra le cyprès ; au lieu de l'ortie croîtra le myrte... »
« Le loup habitera avec l'agneau, le léopard couchera avec le chevreau, la vache paîtra avec l’ours et le lion mangera de la paille comme le bœuf. »
« De Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l'Éternel. Et Il jugera au milieu des nations, et prononcera le droit à beaucoup de peuples ; et de leurs épées ils forgeront des socs, et de leurs lances des serpes : une nation ne lèvera pas l'épée contre une autre nation, et on n'apprendra plus la guerre. »
« On ne fera pas de tort, et on ne détruira pas, dans toute ma sainte montagne ; car la terre sera pleine de la connaissance de l'Éternel, comme les eaux couvrent le fond de la mer. »
L'Apocalypse de saint Jean fixe le règne de Christ à mille ans pendant lesquels le diable aura été lié et mis dans l'impossibilité de soumettre les hommes à sa funeste influence. Mais, après cette période, Satan sera relâché pour un temps et l'humanité mise une dernière fois à l'épreuve.
Chose extraordinaire, après avoir joui pendant mille ans d'une paix et d'une prospérité fondées sur le droit et la justice, des multitudes d'hommes suivront le diable dans une dernière et suprême révolte contre Dieu.
Alors viendra la fin. Le feu descendra du ciel et dévorera les rebelles mais en même temps le monde qui les porte.
Quelle que soit la gravité des événements actuels, il est donc absolument faux de dire que la fin du monde est proche. Nous arrivons à « la fin d'un âge », mais la fin du monde proprement dite n'aura lieu qu'après le règne millénaire du Christ.
« Alors, dit l'apôtre Pierre, les cieux passeront avec fracas, les déments embrasés se dissoudront et la terre avec les œuvres qu'elle renferme sera consumée. »
Puis, dans l'Infini, se dressera un grand trône blanc, devant lequel comparaîtront tous les morts, « les grands et les petits », pour être jugés selon leurs œuvres par Celui qui est assis sur le trône.
Après quoi, Dieu créera un nouveau ciel et une nouvelle terre où le péché et ses conséquences ne seront plus.
Ce monde fut la scène de trop d'iniquités pour que Dieu le laisse subsister à toujours. Un trop grand crime y fut perpétré : la crucifixion du Fils de Dieu.
Amis, souvenez-vous donc toujours que les choses visibles ne sont que pour un temps et que seules les invisibles sont éternelles.
Attachons donc nos cœurs à ce qui demeure, à ce Dieu révélé en Jésus-Christ, et à qui toutes les œuvres de la nature rendent témoignage.
Outre ce sens cosmologique, le mot « monde » a aussi dans la Bible un sens Historique et désigne l'humanité, les habitants de notre globe.
Ainsi lisons-nous dans l'Évangile :
« Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné Son Fils Unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle ». (Jean 3.16).
Entendu de cette manière, le monde est l'objet de la bienveillance de Dieu dont le témoignage le plus irrécusable a été le don de Son Fils comme « Sauveur du monde. »
Pour le péché du monde, de l'humanité, Jésus-Christ s'est offert aux coups de la justice divine, et ce péché Il l’a, par sa mort, virtuellement vaincu et effacé.
C'est donc en Son Fils que Dieu nous est propice ! « Dieu était en Christ » nous dit saint Paul, réconciliant le monde avec Lui-même, en n'imputant point aux hommes leurs fautes... « Celui qui n'a point connu le péché, Il l’a fait devenir péché pour nous afin que nous devenions en Lui justice de Dieu. » (2 Corinthiens 5.19-21).
Ainsi le Christ est, dans le sens le plus vrai et le plus complet du mot : La vie du monde.
Sur l'origine de l’homme et sur sa destinée, la Bible nous apporte un enseignement clair et précis, que Jésus-Christ Lui-même a revêtu de Son autorité infaillible.
Dans notre précédente conférence, nous vous faisions remarquer qu'en dehors de cette révélation, l'homme ne sait ni d'où il vient, ni où il va.
Si le croyant reste ouvert aux découvertes scientifiques qui jusqu'à ce jour n'ont jamais pu discréditer la Bible, mais n'ont fait au contraire que confirmer son témoignage, il rejette par contre les spéculations de ceux qui veulent nous donner une explication du monde contraire à la Bible, et qui nous apportent de simples hypothèses appuyées sur des apparences et non sur des faits scientifiques prouvés.
Engagés dans une recherche dont Dieu est exclu d'avance, et où les capacités et la sagesse humaines sont divinisées, certains hommes ne manifestent que mépris et haine pour la Bible qui met Dieu au centre et donne à l'homme sa vraie place.
Prétendre que la Bible n'a aucune valeur scientifique, c'est lui ôter du même coup son autorité morale. Dieu n'est pas de ceux qui cachent une vérité spirituelle sous un mensonge historique.
Si beaucoup d'hommes acceptent aujourd'hui les données d'une fausse science, c'est parce qu'elle leur permet plus ou moins consciemment de rejeter en même temps d'autres vérités bibliques qui, reconnues, contraignent l'homme à changer de voie et à se préparer à rencontrer Dieu.
Pourtant, aujourd'hui encore, l’enseignement biblique sur le monde et l'humanité n'empêche pas les intelligences que le matérialisme ne satisfait plus, de venir à la foi. Celle-ci vient au contraire en prenant connaissance de cette Parole de Dieu dans laquelle se déroule, d'une manière merveilleuse, tout le plan de Dieu pour l'humanité. Dans un équilibre parfait nous est révélée la liberté de l'homme, en même temps que nous est manifestée la souveraineté de Dieu sur toutes Ses créatures.
Le risque que comportait la création d'un être libre était couvert par le plan de la rédemption. En cas de chute, de mauvais choix, Dieu relèverait l'homme pécheur, l'attirerait à Lui par la révélation d'un amour plus grand que celui qui donne : « l'amour qui se donne. »
Mais cet amour ne pouvait être manifesté à l'homme qu'« au temps convenable », c'est-à-dire à l'heure où l'humanité, lasse de ses tâtonnements dans la nuit, de ses échecs constants pour s'établir dans le bien, reconnaîtrait te besoin d'une intervention de la grâce divine pour régénérer l'homme perdu.
Alors parut Jésus, l'Agneau de Dieu, « pré connu dès avant la fondation du monde. »
Sa vie sans tache manifesta le véritable état des Juifs et des païens. Arrêté par les chefs de son peuple, Il fut condamné à mort, livré à Pilate afin que la sentence prononcée contre Lui fût ratifiée et exécutée par les Romains.
Dès ce moment, Juifs et païens jusqu'ici ennemis, s'unirent pour crucifier et ôter de la terre Celui qui était la vérité dans tous les domaines :
LA VÉRITÉ SUR DIEU : Dieu aime Ses créatures. Il n'a pas abandonné l'homme ; il ne lui impute pas ses fautes. Il ne veut pas la mort du pécheur, mais sa conversion et sa vie.
VÉRITÉ SUR L'HOMME : L'homme est un être créé à l'image de Dieu et prédestiné à la gloire éternelle. Mais l'homme n'a pas aimé Dieu et n'a pas cru à Son amour. Voulant vivre sa vie, il se sépara de son créateur et tomba, dans ce chemin de désobéissance, sous le pouvoir du diable qui inspire ses pensées et ses œuvres et le conduit à suivre ses convoitises. Ainsi, l'homme n'est plus « réellement libre ». Ayant refusé d'être l'acteur de Dieu dans ce monde, il devient l'instrument du diable qui est « menteur et meurtrier dès le commencement ». La crucifixion du Christ mit en lumière le véritable état de l'homme devant Dieu, la nature et la puissance du péché. Le rejet de Christ a établi irréfutablement la culpabilité du monde et son impuissance à se justifier devant Dieu par des œuvres de loi et les efforts de la conscience.
Les hommes voulaient voir Dieu ! Quand ils le virent, ils le tuèrent, ne pouvant supporter, même voilé par sa chair, l'éclat de Sa sainteté. Il ne reste donc plus de salut pour l'homme qu'en la grâce de Dieu. CETTE GRÂCE, DIEU L'ACCORDE À TOUS. Librement acceptée, elle provoque dans le cœur de l'homme une réelle repentance et la foi au Christ, dont le sang est le prix de notre salut.
La révélation de la justice et de l'amour de Dieu fait alors naître en nous l'amour pour Lui et des « fruits de vie ». Mais, si cette grâce est refusée, l'endurcissement, l'indifférence et la haine s'installent dans les cœurs et produisent leurs « fruits-de mort ».
Depuis la Croix où Jésus-Christ mourut entre deux malfaiteurs, le monde est divisé en deux :
D'un côté, des hommes perdus qui, à l'instar du brigand repentant, se reconnaissent coupables et se confient au Sauveur qui leur assure la vie éternelle avec Lui.
De l'autre côté, des hommes également condamnés qui, avec l'autre brigand, ne voient pas leurs péchés mais s'identifient à Dieu, blasphèment, veulent voir un miracle et meurent dans l'impuissance.
Amis, de quel côté êtes-vous ?
Où va le monde ? Où va l'humanité ?
Les uns s'en vont vers la vie éternelle.
Les autres s'avancent vers la mort et la perdition.
Nous arrivons enfin au dernier sens biblique du mot que nous analysons.
Outre les sens cosmologique et historique que nous venons d'étudier, le terme « monde » a dans la Bible, une signification MORALE ET RELIGIEUSE.
Dans le langage des écrivains sacrés, il sert à désigner, ordinairement, non la totalité des choses créées, mais le système, l'arrangement des affaires humaines sur la terre, cet ensemble de principes et d'influences qui nous environnent de toutes parts, qui agissent sur nous incessamment et où Dieu n'a aucune place.
Le propre de ce système, c'est de se gouverner soi-même sans aucune dépendance réelle de Dieu. C'est le monde en tant qu'étranger à la vie de Dieu, le milieu où, depuis la chute, le mal règne et se développe et que saint Jean identifie au mal lui-même en disant : « Le monde entier est plongé dans le mal. »
Le prince de ce monde est Satan, nommé aussi « le dieu de ce siècle », le monde étant appelé aussi « le présent siècle » par opposition aux réalités éternelles.
Ce monde agit sur nous principalement par la sensualité (convoitise de la chair), la légèreté (convoitise des yeux) et l'orgueil (orgueil de la vie).
Ainsi lisons-nous :
« N'aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est point en lui ; car tout ce qui est dans te monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l'orgueil de la vie ne vient point du Père, mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement ». (Jean 2.15-17)
« Adultères que vous êtes ! Ne savez-vous pas que l'amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu ». (Jacques 4.4).
L'histoire du monde envisagé comme système, commence au moment où l'homme fut chassé du paradis où Dieu l'avait placé dans l'innocence et dans la paix. Sous l'influence de Satan, il abandonna Dieu pour se livrer à ses convoitises par lesquelles le diable établit son pouvoir sur lui.
Sous ta direction de Caïn, « qui s'éloigna de la face du Seigneur », le monde s'organisa en cité bâtie et embellie par le travail et les inventions des hommes. Mais l'homme était sans Dieu dans cette ville-là. Il n'est donc pas étonnant que l'histoire de la civilisation, dont l'origine remonte à la chute puisse être résumée par Dieu en ces cinq mots de l'Apocalypse : « Mort, deuil, larmes, cris, peines ». Caïn, un meurtrier, en est le père.
Aussi, l’Écriture Sainte s'applique-t-elle à nous montrer :
En bref, le monde est le système dont l'origine remonte à la chute et qui a rejeté Dieu dans la Personne de Son Fils quand Il vint sur la terre.
Dans la nuit où Il fut livré, Jésus déclara que ce monde était désormais jugé. « Je ne prie pas pour le monde, disait-Il à Son Père, mais pour ceux que tu m'as donnés ». (Jean 17).
Les Écritures font clairement ressortir qu'aucun espoir d'amélioration n'est laissé à ce monde envisagé comme système. LE SYSTÈME EST MAUVAIS ET DÉFINITIVEMENT JUGÉ.
Quels que soient les acteurs, la pièce que jouent les hommes sur le théâtre de Dieu est celle du diable.
Aucune philosophie, aucune idéologie, aucune religion ne pourra améliorer le système et apporter le bonheur à l'humanité séparée de Dieu.
Quels que soient les mouvements politiques qui prendront encore le pouvoir, rien ne pourra empêcher le monde d'aller à la faillite.
Sûr la scène du monde, dont les merveilleux décors proclament encore la gloire de Dieu, les hommes jouent le commencement du dernier acte du drame écrit par Satan.
Après avoir, dans les actes précédents, conduit les hommes à se séparer de Dieu, puis à le tuer dans la personne de son Fils, il ne lui reste plus qu'à conduire l'humanité au suicide.
Mais si le diable manifeste ses sombres desseins, Dieu lui aussi nous révèle Son plan.
La fin de cette terrible « occupation » du monde par Satan est proche.
Jésus-Christ, le roi des rois et le Seigneur des seigneurs, va revenir !
Toutefois, les derniers événements prédits par l'Écriture doivent s'accomplir. NE SOYONS PAS TROUBLÉS, MAIS RÉCONCILIES AVEC DIEU PAR JÉSUS-CHRIST, afin que nous puissions tenir ferme et tout surmonter.
Revenons à Dieu afin de jouer le rôle qu'il a écrit pour nous dans Son livre de vie et que Jésus-Christ est venu nous apprendre.
Ainsi compris le monde devient donc pour nous un moyen de glorifier Dieu, ou une séduction qui nous détourne de Lui, selon que nous saurons le dominer par l'Esprit et vaincre sa puissance funeste, ou que nous deviendrons nous-mêmes ses esclaves.
Serons-nous des « collaborateurs », c'est-à-dire des hommes qui, pour une gloire, des facilités et des jouissances terrestres, acceptent tous les reniements et tous les compromis ?
Deviendrons-nous, au contraire, des « résistants », de ceux qui, par leur foi, triomphent du monde et persévèrent dans l'obéissance absolue aux ordres du Christ, accomplissant les missions qu'Il leur confie en attendant Son avènement ?
Sauver sa vie dans le présent siècle, c'est vouloir la perdre demain et sombrer dans la honte éternelle.
Perdre sa vie aujourd'hui par amour pour Jésus-Christ, c'est la sauver pour demain et partager la gloire de Son règne.
Voila pourquoi le seul espoir pour les hommes est d'accepter l'Évangile. Cette révélation de Dieu nous déclare que la puissance que nous constatons partout, dans la nature, ne veut pas rester extérieure à nous et nous écraser. Elle cherche au contraire à nous saisir, à nous pénétrer, à nous remplir ; elle veut nous rendre, participants de la nature divine afin que nous recevions d'elle tout ce qui contribue à la vie et à la piété. (2 Pierre 1.3-4).
Sur cette terre, cette puissance de grâce a été manifestée d'une manière parfaite en Jésus-Christ.
Amis, en cet instant même elle vous est encore propice. Elle s'oppose à vous tant qu'elle reste pour vous anonyme et extérieure à votre vie. Mais, dès l'instant où vous l'acceptez, où vous la reconnaissez, elle vous transforme et pénètre votre être. Vous éprouvez alors que Dieu n'est plus contre vous, mais POUR VOUS. La lutte avec Dieu cesse, c'est Dieu qui vous porte et LUTTE EN VOUS contre le mal.
CROYEZ-LE, C'EST DE CETTE PUISSANCE QUE LES HOMMES ONT BESOIN AUJOURD'HUI.
Tous les progrès de la civilisation n'ont pas apporté le bonheur à l'humanité. Meurtrie, languissante, malade de la tête aux pieds, il n'y a plus rien en elle qui soit sain, et aucun remède ne lui apporte la guérison. Elle s'avance dans une vallée où plane l'ombre de la mort, où les larmes, les deuils, les cris, les peines sont devenus le pain quotidien, où l'injustice augmente et multiplie les révoltés.
Leur puissance, les hommes l’emploient pour détruire. Ils préparent de nouvelles guerres alors que les ruines des précédentes sont encore fumantes.
Les savants aujourd'hui n'ont pas honte de certaines inventions mises au service d'une puissance de destruction jusqu'ici inégalée.
Les ingénieurs n'ont pas honte de la technique, puissance qui conduit souvent les hommes à l'esclavage.
Les capitalistes n'ont pas honte de l'argent, puissance d'injustice et d'égoïsme.
Les leaders politiques n'ont pas honte de la puissance de certains ferments révolutionnaires qui répandent la haine dans les cœurs et le sang dans les rues.
Les artistes n'ont pas honte de la puissance du film, qui trop souvent travaille à habituer à des mœurs relâchées et corrompues, par les spectacles qu'il offre à la vue et à l'ouïe.
Les journalistes n'ont pas honte de nous donner tous les détails des crimes et des scandales les plus odieux.
Les sportifs n'ont pas honte de se casser la figure en public pour obtenir une gloire périssable.
C'est pourquoi, à notre tour, même si vous deviez nous prendre pour un fou, un arriéré ou un illuminé, nous venons vous dire avec force, que nous n'avons pas honte de L'ÉVANGILE QUI EST LA PUISSANCE DE DIEU pour le salut de quiconque croit. (Romains 1.16-17).
Amis angoissés par l'état du monde, Dieu a des droits sur vous. Vos vies sont en Ses mains.
Ni votre incrédulité, ni vos moqueries, ni vos efforts n'empêcheront Dieu d'accomplir ce qu'il a déterminé pour le monde.
Faites la paix avec Lui et vous serez sauvés.
Celui qui aura su discerner que le monde est le théâtre où Dieu lui donne la possibilité de Le glorifier.
Celui qui aura su reconnaître en Jésus-Christ le vrai Sauveur du monde, et qui L'aura reçu, connaîtra l'amour du Père et Ses glorieuses pensées à l'égard de l'humanité.
Il vivra « dans le monde comme n'étant pas du monde ». Refusant d'être acteur de Satan, il jouera dans la pièce de Dieu le rôle créé exprès pour lui.
Il travaillera au bien de son prochain, attendant l'accomplissement des desseins de Dieu pour toutes Ses créatures : voies d'amour et de paix, si nous savons L'aimer et Lui donner notre cœur.