Le Catholicisme à la lumière de l’Écriture Sainte

Note liminaire

On peut facilement être injuste envers l’Eglise Catholique Romaine, faute de connaître exactement ses dogmes. Cela peut arriver à ses propres fidèles (ayant oublié, ou mal écouté le catéchisme). C’est un piège qui guette ceux qui l’abordent de l’extérieur. Nous espérons n’avoir pas commis d’erreur à ce sujet, et si nous l’avons fait, c’est par ignorance involontaire, dont nous nous excusons.

Il ne faut pas confondre, en effet, les dogmes et les vérités catholiques qui n’appartiennent pas au même ordre.

1° Un dogme (dogma catholicum) est une vérité religieuse révélée surnaturellement par Dieu et proposée comme telle à notre croyance par l’Eglise. Il a un double caractère distinctif : un caractère interne et objectif : il est contenu dans la révélation, et un caractère externe et juridique : sa proclamation par l’Eglise.

Cette proclamation peut être ordinaire, par la prédication, le catéchisme, par la liturgie, ou extraordinaire, par un jugement solennel, par exemple dans un concile.

2° Les vérités catholiques (veritates catholicae) ne sont pas contenues dans la révélation, mais sont enseignées par l’Eglise comme étant des vérités. Elles comprennent trois groupes : a) les conclusions théologiques (principalement des explications de dogmes) ; b) les vérités philosophiques (par exemple la spiritualité de l’âme, ou le libre arbitre) ; c) les faits dogmatiques (par exemple, l’épiscopat de saint Pierre à Rome, le fait que la parole de Dieu est contenue dans la Vulgate).

Les dogmes et les vérités catholiques, bien que différentes par nature, sont également garanties par l’infaillibilité de l’Eglise. Les dogmes sont « de foi catholique », et les nier serait de l’hérésie. Les vérités catholiques sont « de foi ecclésiastique » et les nier serait une erreur, aussi grave, au fond, que l’hérésie.

En outre, l’enseignement de l’Eglise comporte aussi beaucoup d’autres vérités, d’une certitude moins grande. Les théologiens parlent de propositions théologiques qui sont « proches de la foi » quand elles ne sont pas encore proclamées universellement par l’Eglise. Ensuite on trouve des « jugements théologiques privés » sur des vérités, qui sont présentés comme « probables », comme des « opinions théologiques bien fondées », ou comme de « pieuses croyances ». On parle aussi d’« opinions libres » et de « propositions tolérées » que l’Eglise ne réprouve pas, mais qui se trouvent à la limite de la vérité.

Pour ne pas risquer de présenter faussement l’enseignement de l’Eglise, nous noterons, outre les citations du Catéchisme Romain, les principaux dogmes et vérités catholiques, tels qu’ils se trouvent dans le Précis de Théologie Dogmatique de Mgr B. Bartmann (édition de 1951) un des plus utilisés dans les Séminaires de France, que nous désignerons par les initiales PTD.

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