Chrétien à plein temps à pleine part

Chapitre 2
Ils persévéraient dans la doctrine des apôtres

Notre réponse à la convocation du Seigneur fait de nous un peuple en marche vers le royaume de Dieu. Soulignons-le à l’intention de ceux qui confondraient expériences spirituelles — parfois bouleversantes et accompagnées d’impressions diverses — avec la marche par la foi. Ces expériences accompagnent ou jalonnent d’étape en étape notre marche avec Christ. Mais elles ne sauraient jamais en tenir lieu. Un bain de mer, l’émerveillement d’un lever ou d’un coucher de soleil peuvent être des émotions ou souvenirs heureux. Comme le dit C.S. Lewis : « Il est beaucoup plus passionnant de regarder la mer que de regarder la carte. Mais pour aller en Amérique, la carte vous sera beaucoup plus utile que les promenades sur la plage… ou les bains de mer. »

POURQUOI LIRE LA BIBLE

Nous ne saurions rien de Dieu, ni de sa Personne, ni de ses desseins si, par Jésus-Christ, Dieu ne nous disait pas qui il est, et ce qu’il veut.

« C’est Lui » que nous découvrons, écoutons, suivons, à chaque fois que nous ouvrons notre Bible. De plus, Dieu a dit dans l’Ecriture tout ce qui est nécessaire à notre vie et à notre marche par la foi. Elle est « miroir », « semence de vie », « nourriture », « lumière », « feu », « marteau », « épée ». Autant d’images qui nous aident à saisir la valeur incomparable de la Parole biblique.

Ce « C’est Lui » donne sa signification vivante et précise à tout ce qu’il est convenu d’appeler « les moyens de grâce ». Trop souvent l’utilisation de ces « moyens de grâce » nous semble fastidieuse, suant l’ennui et se présentant à nous sous les couleurs fanées de la corvée, de l’obligation ingrate. On connaît le refrain de cette chanson sans entrain : « Il faut » ! Il faut lire sa Bible, il faut faire sa prière, il faut aller au culte, il faut mettre quelque chose dans la collecte… il faut ! il faut !

Mais dès l’instant où, avant toute énumération des moyens de grâce, avant toute explication relative à leur utilisation, on inscrit « C’EST LUI… », tout change. Il est, LUI, notre Seigneur, le premier « moyen de grâce » et, partant, C’EST LUI qui donne leur sens aux autres.

Sans LUI, la lecture de la Bible perd la quasi-totalité de son intérêt ; mais lue comme une lettre de LUI à nous…

Sans LUI, la prière n’est plus qu’une récitation de formules pieuses ; mais dialoguée avec LUI…

Sans LUI, la Cène se réduit à un carrelet de pain et une gorgée de vin ; mais en LUI…

Sans LUI, l’Eglise s’affadit jusqu’à n’être plus qu’une assemblée banale de bigots déconcertants ; avec LUI, malgré nos faiblesses et nos insuffisances, elle devient sa famille.

Gilbert Cesbron l’a bien compris qui, parlant du Christ, dit :

« Cet homme debout devant Pilate, cette forme blanche, voici que pareils à l’enfant imprudent qui a fixé le soleil, nous, chrétiens, la transportons partout. Voici qu’elle oblitère à nos yeux chaque événement, chaque fait divers et qu’ils comportent tous un personnage de plus, silencieux, immobile… »

Si c’est vrai de ces éléments extérieurs (événements, faits-divers, etc.), cette « oblitération » de lumière ne va-t-elle pas s’appliquer à bien plus forte raison aux pratiques de notre vie chrétienne ?

Ne l’oublions à aucun instant : C’EST LUI !

Voilà qui donne à toute notre vie et à toutes choses en cette vie cette dimension d’amour soulignée par cette bouleversante parole de la Bible : « Jésus-Christ, lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore » (1 Pierre 1.8).

COMMENT LIRE LA BIBLE

a) L’homme naturel ne comprend pas les choses de Dieu, à moins que l’Esprit saint les lui révèle. Il faut donc l’invoquer avant toute lecture.

b) Cette lecture est, bien sûr, personnelle, mais elle gagnera beaucoup à être communautaire (conjugale, familiale, ecclésiale).

c) Dieu lui-même nous invite à sonder les Ecritures, à lire toute la Bible de manière régulière, avec réflexion. Il est recommandé de le faire selon une liste de lectures quotidiennes, avec l’aide d’un bon commentaire explicatif.

Un pasteur disait cette formule à l’emporte-pièce : « La Bible est un champ de blé : l’homme a besoin de pain ! ». Il arrive qu’on goûte à ce pain sans l’aide de qui que ce soit. Il arrive aussi qu’on en découvre la saveur lorsque d’autres vous expliquent l’Ecriture. Dieu a prévu des « moissonneurs », des « meuniers », des « boulangers », — des ministres — de sa Parole. Parmi ceux-ci :

La ligue pour la lecture de la Bible propose, adaptés aux trois âges et dans treize des langues européennes

Il y a également :

La lecture de la Bible est donc facilitée pour celui qui souhaite ce « pain ». Et à ceux qui s’insurgeraient contre ces intermédiaires, on donnerait volontiers ce conseil : faites votre pain vous-même, ça n’est pas défendu !

d) Mettre en pratique : obéir aussitôt à ce qu’on a compris, sans oublier de saisir aussi, dans l’Ecriture, ce que Dieu veut nous donner pour les autres.

e) En face des textes difficiles ? Chercher les passages parallèles ; laisser de côté les « arêtes » et manger ce qui est bon; lire un commentaire ou interroger un ministre de la Parole ; grandir : il y a du lait, du pain, des nourritures solides pour adultes seulement !

QUAND LIRE LA BIBLE

Le diable dit : quand tu auras le temps, ou quand tu en auras envie.

Il y a une discipline nécessaire, indispensable. Il est bon de lire chaque jour ; si possible à une heure et à un endroit fixes et tranquilles ; de préférence au début de la journée.

Textes bibliques

Exode 16 ; Psaumes 19 et 119 ; Proverbes 4 ; Matthieu 4.1-11 ; 24.35 ; 2 Timothée 3.16 ; 2 Pierre 8.8-18 ; Apocalypse 3.7-13.

QUESTIONS INDISCRÈTES

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