Discours du Sâdhou Sundar Singh, prononcé à Genève, à la Salle centrale, le vendredi 10 mars 1922
« Vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu'aux extrémités de la terre. » Actes 1.8
Vous serez mes témoins. Jésus ne dit pas seulement : « Vous serez mes prédicateurs », mais : « Vous serez mes témoins ». On peut très bien être un grand prédicateur, un orateur éloquent, sans être un témoin de Christ. On peut aussi être un témoin vivant, un grand témoin du Christ, sans être prédicateur, ni orateur. Tous les vrais chrétiens ne peuvent pas devenir des prédicateurs, mais chacun d'eux peut devenir un témoin du Christ, un témoin non seulement par les lèvres, mais par toute sa vie.
Lorsque j'étais en Palestine, il y a un mois, bien des réflexions me sont venues à l'esprit et cette pensée, entre autres, que notre Seigneur n'a jamais rien écrit. Quelle grande chose cela aurait été si Jésus-Christ avait écrit l'Evangile lui-même ! Mais Il nia pas écrit un seul mot et n'a pas non plus demandé à ses disciples d'écrire. Il ne leur a pas dit : « Je vais dicter, prenez des notes ». Ceux qui ont écrit la Bible n'ont pas reçu l'inspiration en prenant des notes, mais en vivant avec la Parole de Vie. C'est pour cela que notre Seigneur ne demanda pas à ses disciples d'écrire quoi que ce soit.
Il a dit : « Mes paroles sont Esprit et Vie ». Il est facile d'écrire des mots pour en faire un livre, mais il est difficile d'exprimer l'esprit par des mots. La vie et l'esprit du Seigneur ne peuvent être transcrits que dans les cœurs des hommes et non dans des livres ; et Jésus-Christ savait que son action s'accomplirait dans les cœurs et non pas dans les pages de son livre.
Nombre de docteurs ont laissé à leurs disciples leur enseignement par écrit, car ils savaient qu'ils allaient les quitter ; mais Christ, qui est Dieu, ne nous quittera pas : nous avons sa promesse : « je suis toujours avec vous ». Plus tard, ses témoins vivants, qui avaient vu tant d'évènements, écrivirent les Evangiles sous l'inspiration du Saint-Esprit. Ils étaient témoins oculaires, ils avaient vécu avec Christ. Ce qui importe le plus pour nous, c'est ceci : Jésus-Christ allait vivre dans les cœurs de ses disciples et travailler par leur moyen ; et non seulement par eux, mais aujourd'hui encore, il agit à travers les cœurs de ceux qui lui appartiennent. Quel grand privilège que d'être son témoin, le témoin du Christ vivant ; c'est un privilège qui n'est pas donné aux anges, parce qu'ils ne peuvent pas rendre témoignage à sa puissance de Sauveur. Ils n'ont aucune expérience du salut, puisqu'ils n'ont jamais été pécheurs. Ceux-là, seuls, qui ont été sauvés par Sa grâce peuvent rendre ce témoignage : « Maintenant, je suis sauvé ! » Comme l'aveugle le disait : « J'étais aveugle et maintenant je vois », ceux qui ont été de grands pécheurs peuvent dire : « Nous étions aveugles et maintenant nous voyons ; nous sommes Ses témoins dans le monde ». Lorsque Jésus-Christ vit dans nos cœurs, nous lui rendons témoignage par toute notre vie et non pas seulement par nos lèvres.
En voyageant dans les montagnes de l'Himalaya, je vis une fois un arbre couvert d'insectes. Tout d'abord, je ne m' aperçus pas que c'étaient des insectes : ils étaient posés sur les feuilles et je les pris eux-mêmes pour des feuilles, jusqu'à ce qu'ayant regardé de plus près, je vis que ce n'étaient pas des feuilles, mais des insectes. Par leur couleur, par leur forme, en tous points, ils étaient semblables aux feuilles de l'arbre. J'étais surpris de constater qu'il n'y avait pas la moindre différence entre les feuilles et les insectes. Un homme du village m'expliqua que ces insectes naissent sur l'arbre, qu'ils se nourrissent de l'arbre et que l'arbre est tout pour eux. Cela me fit penser au fait que ceux qui vivent avec Jésus-Christ deviennent semblables à Lui. Ils mangent sa chair et boivent son sang ; Il vit en eux et ils deviennent pareils à Lui. L'homme ne devient pas Dieu, mais il devient semblable à Jésus-Christ lorsqu'il vit avec Lui. En d'autres termes, les enfants de Dieu peuvent être appelés des portraits de Jésus-Christ, qui est dans le ciel, et quand ils ressemblent ainsi à leur Sauveur, leur vie est un témoignage pour d'autres. Nous sommes façonnés à son image. S'il vit en nous, nous serons formés spirituellement à sa propre image, mais ce n'est possible que lorsqu'Il vit en nous et que nous vivons dans le monde sans être de ce monde. Nous sommes dans ce monde comme de petits bateaux.
Une barque est très utile pour aller sur l'eau. Comme les routes sont bonnes pour les automobiles, tandis qu'elles ne valent rien pour les bateaux. Le bateau est très utile sur l'eau, mais si l'eau est dans le bateau, tout est perdu. Ainsi nous ne pouvons vivre que dans le monde, mais il ne faut pas que le monde soit en nous.
Si le monde pénètre en nous, nous sommes noyés dans ce monde et nous ne pouvons plus être des témoins, parce que nous sommes morts. Ainsi ce n'est pas ce monde, mais Christ qui doit vivre en nous, et alors il sera possible de lui rendre témoignage par nos lèvres et par nos vies... « Vous serez mes témoins ». Témoins de ce que la tentation peut être vaincue, non par nos propres efforts, mais par Sa grâce et Son secours. Nous connaissons la puissance du péché et Satan est très fort, mais notre Sauveur est plus fort que Satan.
Un jour que j'étais assis sur un rocher, je vis au-dessous de moi un oiseau qui volait lentement. J'observai ses mouvements et, au bout d'un moment, je vis un gros serpent qui regardait l'oiseau et l'attirait par son pouvoir magnétique. Le pauvre petit oiseau était attiré dans la gueule de la mort. Il ne savait pas où il allait, mais l'eût-il su qu'il n'aurait pas eu la force de résister. J'essayai de jeter des pierres pour lui sauver la vie, mais inutilement. Alors, j'assistai à une scène tragique : au moment où l'oiseau arriva à la bouche du serpent, il fut englouti d'un coup. C'est exactement ainsi que Satan, le serpent ancien, a beaucoup de choses intéressantes à montrer à tous, jeunes et vieux, pour les attirer à Lui. Nul de nous n'a en lui-même le pouvoir de résister au mal et nous allons au devant de la gueule de la mort, mais si nous regardons à Jésus-Christ, il peut nous attirer à Lui et nous élever jusqu'au Ciel. Des pierres que l'on jette en l'air retombent sur le sol, car par la loi de la pesanteur la terre attire tout à elle, mais, lorsque Jésus-Christ monta au Ciel, il ne retomba pas sur le sol.
Le mois dernier, me trouvant sur le Mont des Oliviers, je me disais que, malgré la loi de la pesanteur la terre n'a pu retenir le Sauveur. Il s'en alla, en dépit de cette loi ; il monta au ciel. Ainsi, il attire à lui ceux qui le prient, il les attire vers la patrie céleste. Bien que nous vivions dans ce monde, Sa puissance d'amour travaillera en nous ; nous n'aurons aucune difficulté à résister au mal, aucune même à vaincre Satan ; nous serons rendus capables d'être les témoins de notre Sauveur. Il a fait tant de grandes choses pour nous. Il nous a affranchis et un pécheur sauvé est en état de rendre témoignage de sa propre existence. Nous vivons encore dans ce monde de péché, mais nous y vivons avec lui, nous sommes rendus libres à l'égard du péché.
Si nous vivons avec Christ, même les choses qui font du mal à d'autres nous deviennent utiles. Dans un de mes voyages dans l'Himalaya, j'arrivai un jour à quelques cents mètres d'un village horriblement sale ; la mauvaise odeur était si forte, que j'en eus des nausées. Quelques jours plus tard, je repassais par là et vis un changement merveilleux. La saleté était la même qu'auparavant, cela n'avait pas changé, mais une fleur magnifique avait poussé au beau milieu de l'ordure et le suave parfum de la fleur dominait la puanteur. La saleté avait agi comme une nourriture, comme un engrais pour la fleur. L'ordure même pouvait l'aider à croître, et elle tournait sa corolle vers le soleil. Les rayons du soleil tombaient sur la fleur, elle en recevait la chaleur et là, au milieu de la saleté, éclatait la gloire de Dieu. Les vrais chrétiens sont dans ce monde comme des fleurs. Ils ont beau vivre au milieu de la boue du péché, si leurs faces et leurs cœurs sont tournés vers le Soleil de justice, sa lumière brille dans leurs cœurs et ils peuvent rendre témoignage que le Christ vivant est à l'œuvre dans leur vie. Ces chrétiens-là sont comme un parfum suave dans ce monde de douleur et beaucoup d'autres pécheurs sont sauvés par leur effort. Lorsqu'ils en auront amené d'autres au salut, ils recevront leur récompense. Ainsi que le dit Daniel : « Ils brilleront comme des étoiles ». Notre Seigneur a dit plus encore. Daniel dit que, grâce à leurs efforts, ils brilleront comme des étoiles, mais le Sauveur a dit : « Ils resplendiront comme le soleil dans le Royaume de Dieu » et ils recevront leur récompense. Tout ce que nous aurons fait pour le Sauveur aura sa récompense.
Chacun de nous ne peut pas devenir missionnaire, mais chacun peut aider la mission par la prière, et soutenir ainsi ceux qui sont partis comme missionnaires. Chacun peut s'associer à l'œuvre du Seigneur par ses prières et par ses dons, mais la chose essentielle, c'est la prière. Par la prière, nous pouvons travailler pour le Seigneur, même si nous sommes pressés par notre travail journalier.
Par la prière, nous n'aidons pas seulement aux autres, nous sommes transformés nous-mêmes et rendus semblables à notre Sauveur. De cette manière, même dans notre bureau ou notre magasin nous pouvons être les témoins de Christ et confesser Son nom. Que Dieu nous aide, afin que nous puissions vivre en Lui et Lui en nous, afin que nous puissions rendre témoignage à notre Sauveur vivant.
J'aurais encore beaucoup à dire, mais je sais que quelques amis désirent poser des questions. Je serai heureux d'y répondre.
« Pouvez-vous nous dire quelque chose des sociétés secrètes de chrétiens aux Indes ? »
Il y a, aux Indes, des disciples secrets de Christ. Beaucoup d'entre eux ne le confessent pas ouvertement. Ils travaillent à leur manière. Sur bien des points, je ne suis pas d'accord avec eux. Ils croient avoir été conduits à travailler dans le secret et lorsqu'on leur demande pourquoi ils ne se déclarent pas, ils répondent : « Notre Seigneur nous a appelés à être des pêcheurs. Quand un pêcheur veut prendre du poisson, il ne fait pas de bruit, il s'assied bien tranquillement jusqu'à ce que son filet soit plein, car s'il faisait du bruit, le poisson se sauverait. Nous travaillons donc dans le silence et, lorsque le filet sera plein, le monde entier verra le résultat de notre travail... »
Il arrive que ceux qui travaillent pour le Seigneur se découragent en ne voyant aucun fruit de leur effort, mais c'est qu'ils ne peuvent pas comprendre combien il est difficile, aux Indes, de confesser Christ ouvertement, à cause de la question des castes. Il y a plus de seize ans que je suis devenu chrétien et, en même temps, un hors caste aux yeux de ma famille pour ma vie entière. Je ne puis ni vivre avec eux, ni manger avec eux. Ah ! ce n'est pas facile d'être chrétien ! Mais Dieu entend mes prières ; mon père est devenu chrétien et plusieurs de mes parents songent à le faire, mais ils ne peuvent se déclarer ouvertement, à cause des difficultés de la caste. Le Saint-Esprit travaille d'une manière magnifique que nous ne pouvons comprendre ; mais nous verrons les fruits de notre travail, sinon bientôt, du moins en son temps à Lui.
Un converti m'a raconté son expérience : elle était merveilleuse. Il me disait : « Lorsque j'ai éprouvé que Christ est le Sauveur, j'ai désiré le confesser publiquement, mais j'avais peur d'être chassé de chez moi, lapidé, tué peut-être. Pourtant, j'ai essayé. Au commencement, je tremblais, mais bientôt je sentis une puissance merveilleuse et je vis se réaliser la promesse de Dieu : Ta force durera autant que tes jours. Je pouvais rendre témoignage à mon Sauveur et je regrettai de ne pas l'avoir fait plus tôt ; je ne savais pas ; si j'avais su quelles expériences bénies je ferais, je l'aurais confessé depuis longtemps ». Moi-même je pensais que la persécution était impossible à supporter, mais par elle j'ai fait, d'une façon merveilleuse, l'expérience de la présence du Sauveur, de la communion avec ses souffrances, de sa vie et de son action dans nos cœurs. Une fois, mes parents cherchèrent à se débarrasser de moi et mettant du poison dans ma nourriture. J'en mangeai et le lendemain je fus aux portes de la mort. Le docteur déclara qu'il n'y avait aucun espoir, et le missionnaire chez qui j'étais me croyait aussi perdu. Pour moi, j'étais sûr que je me rétablirais, afin de rendre témoignage à mon Sauveur. Le docteur refusait de me donner aucune médecine, car il était certain que j'allais mourir et craignait que, s'il me donnait quelque chose, on l'accusât de m'avoir lui même empoisonné. Quand j'eus repris connaissance, je dis au docteur de lire le chapitre 16 de Marc. Il se mit à rire au récit de la résurrection, comme le font les rationalistes d'aujourd'hui (ils ne comprennent pas les miracles, parce qu'ils n'en ont pas fait l'expérience, mais ceux qui l'ont faite n'y trouvent aucune difficulté). Le matin suivant, je me sentais rafraîchi et plein de vie nouvelle ; je me levai pour me mettre au soleil, devant la maison. Je vis de loin le docteur qui venait faire les formalités pour mon enterrement. Quand il me vit à distance, assis au soleil, il fut surpris et honteux ; il s'en alla sans dire un mot, sans même venir jusqu'à moi. Je ne le revis pas de longtemps, mais quelques années plus tard, en parcourant la Birmanie, je le rencontrai dans une réunion. « Me reconnaissez vous ? » demanda-t-il. « Oui, la dernière fois que je vous ai vu, c'était auprès de mon lit de mort. » Il me dit alors que ma guérison miraculeuse avait produit une telle impression sur lui, qu'il s'était mis à lire la Bible et était devenu chrétien : « Deux ans après ce miracle, j'ai été baptisé et maintenant je suis un ministre de Christ ». N'y a-t-il pas là un grand miracle ? Cette conversion du docteur et ma vie sauvée. Si des rationalistes ou des théologiens viennent me dire qu'ils ne peuvent pas croire à la divinité de Christ, ils ne sauraient ébranler ma foi.
Je suis ici pour rendre mon témoignage. C'est par sa puissance que j'ai été sauvé, physiquement et spirituellement, et maintenant c'est lui qui me guide dans les différentes parties du monde que je visite. Le souvenir d'avoir persécuté Christ et déchiré la Bible est comme une écharde dans ma vie. Vous n'avez jamais fait cela, mais vous courez le danger d'être séduits par des conducteurs intellectuels. Pour avoir des directions spirituelles, ne vous adressez pas à des rationalistes ou à des théologiens dépourvus de vie spirituelle, mais allez à la Parole de Dieu et vous trouverez la force aux pieds du Maître. Dieu nous aide à Le connaître et à faire l'expérience de sa puissance, afin que nous puissions en sauver d'autres après avoir été sauvés nous-mêmes.
« Nous donnerez-vous l'histoire du puits ? »
Le Sâdhou raconta son expérience dans le puits, au Thibet, avec les détails suivants qu'il n'avait pas donnés auparavant.
Le puits était profond de quarante pieds et entouré d'un mur dans lequel était une porte, de sorte qu'il y avait deux portes fermées à clef. Le bras gauche de Sundar Singh avait été cassé avant qu'on le jetât dans le puits, pour l'empêcher de chercher à s'enfuir. Il entendit qu'on ouvrait la porte et une corde fut descendue. L'homme qui l'avait lancée lui dit de la saisir, mais il répondit qu'il ne pouvait pas se servir de son bras ; alors l'homme lui dit de mettre la corde sous ses jambes, et il le tira hors du puits. La nuit était noire ; il ne put reconnaître celui qui l'avait retiré, et le prit pour un soldat thibétain, venu le chercher pour lui faire subir une nouvelle torture. Il lui demanda son nom, mais n'obtint pas de réponse.
Après avoir franchi les deux portes que l'homme avait ouvertes, j'attendis pour lui demander quelle route je devais prendre. J'attendis cinq, dix, vingt, trente minutes, mais personne ne vint. » Le lendemain matin, je prêchais de nouveau dans le village, et je fus amené devant le lama. Il me demanda comment j'avais pu sortir du puits. je lui racontai. On alla vérifier les serrures qui étaient en parfait état et fermées ; on chercha la clef – clef unique – et on la trouva à la ceinture du lama... Celui-ci commença à se troubler. Enfin il me dit : « Montre ton bras ! » C'est à ce moment que je me souvins qu'au sortir du puits l'homme avait touché mon bras... je le montrai, il était parfaitement guéri. Alors le lama me dit : « Ton Dieu t'a protégé ; nous ne te ferons aucun mal, mais va-t-en de notre province, de peur que des malédictions ne nous atteignent ».
Ce ne sont pas les jours des miracles qui sont passés, mais les jours de la foi qui s'en vont. Je m'attends à voir de plus grandes choses encore dans cette région, d'ici à quelques années. Nous devons nous confier en Christ, croire en Lui, sans jamais douter. Ne vous fiez pas trop à votre cerveau, écoutez votre cœur. Etendez la main en croyant et vous recevrez la bénédiction.
Un homme vint au Sauveur avec une main sèche. Christ savait qu'il désirait être guéri et lui dit : « Etends ta main ». L'homme obéit et il fut guéri. S'il s'était mis à raisonner, il n'aurait pas été guéri. Un théologien aurait dit : « Quelle absurdité ! si je pouvais étendre mon bras, je n'aurais pas besoin de toi ». Mais lui, ne tenait pas aux raisonnements, il voulait la guérison et il étendit la main. Etendons la main de notre foi, même si elle est desséchée et nous serons guéris. Nous ne devons pas raisonner ou douter, car ce serait porter atteinte à son honneur. Confions-nous, obéissons-lui ; alors, nous verrons sa puissance et nous serons ses témoins. je suis témoin que les grandes choses qu'il a faites pour moi, Il peut les faire pour vous... »