Dans ce petit livre, j'ai noté quelques méditations sur différents aspects de notre vie spirituelle. J'ai examiné quelques-unes des difficultés que rencontre tout homme de Dieu à mesure qu'il passe par les différentes étapes de son développement religieux.
Il est probable que tous mes lecteurs ne seront pas d'accord avec moi sur quelques-unes des questions que je traite. Il serait étrange qu'ils le fussent, car, comme il est impossible de rencontrer deux hommes exactement identiques quant à leur stature et à leur apparence, comme tous ne jouissent pas d'une ouïe et d'une vue de force égale, ainsi la compréhension des vérités spirituelles ne peut pas être une. Cette compréhension, en effet, dépend du tempérament, des expériences et des perspectives spirituelles de chaque individu. Mais si ces méditations révèlent quelques différences de compréhension et d'interprétation, elles ne porteront probablement jamais sur des principes fondamentaux, mais toujours sur des questions de détails, non essentielles. Cela est très naturel, car Dieu en révélant Sa volonté, tient compte de l'état spirituel et des capacités de chaque individu auquel il se fait connaître. C'est pour cette raison que ce qui paraît à l'un une innovation semble suranné à tel autre.
De plus, il arrive à plusieurs de ne pouvoir saisir la signification de tels faits révélés par Dieu à un homne vivant en Sa communion, éclairé par Lui. Sans avoir eu l'occasion de faire eux-mêmes l'expérience de Dieu, ils se font les champions de doctrines sur Dieu et se battent pour de la balle comme des chiens se battent pour des os desséchés.
Mais ceux qui ont goûté une fois de l'union avec Dieu et de sa communion et se sont élevés au-dessus de ces querelles sans profit, sortent du trésor de leurs expériences personnelles des choses nouvelles et des choses vieilles qu'ils apportent en témoignage, sans se demander un instant si d'autres seront d'accord avec eux ou non.
Je tiens à remercier très sincèrement le Rev. F. E. Riddle qui m'a aidé à traduire ce livre d'Ourdou en Anglais, ainsi que Miss E. Sanders, qui m'a été d'un grand secours pour lire et corriger les épreuves.Soubathou, Simla Hills, août 1925.
SUNDAR SINGH