« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres… Celui qui se livre au péché est esclave du péché. Or, l’esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; le fils y demeure toujours. Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres… Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il était un meurtrier dès le commencement et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il prononce le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et père du mensonge » (Jean 8.31-36, 44, 55).
« Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14.6).
« L’Esprit de vérité que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point, vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous et il sera en vous » (Jean 14.17).
« Quand le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, sera venu, l’Esprit de vérité rendra témoignage de moi » (Jean 15.26).
Dans le chapitre précédent, nous avons parlé de l’École de Christ en expliquant que chaque véritable enfant de Dieu est attiré dans cette école, guidé par le Saint-Esprit. La première grande action de l’Esprit est de présenter Christ à nos cœurs, comme « objet de toute l’affection et la joie de Dieu ». Puis, en relation directe avec cette révélation intérieure du Seigneur Jésus, le Saint-Esprit nous fait connaître le plan de Dieu pour nous : Être conforme à l’image du Fils de Dieu.
Ensuite, nous avons parlé des deux fils conducteurs de notre éducation :
Rien que cette première étape prendra une part importante de notre vie chrétienne et demeurera toute la vie. Nous atteindrons ainsi un point crucial, une crise dans notre foi, à partir de laquelle une solide et inébranlable fondation sera posée. Mais sans cette fondation, nous ne pourrons aller plus loin, car c’est un chemin étroit ! Celui qui acceptera de prendre ce chemin, en viendra vite à désespérer totalement de lui-même et il verra très clairement par l’illumination de l’Esprit que « ce n’est plus moi qui vit, c’est Christ ».
Non pas ce que je suis, Seigneur, mais ce que Tu es, et cela seul peut être un repos pour mon âme : Ton amour, pas le mien ; Ta paix, pas la mienne ; Ton repos, pas le mien ; Tout de Toi, rien de Moi. Toi Seigneur ! Le fondement essentiel de ma croissance, de ma connaissance et de mon éducation spirituelles.
Ces passages de l’Évangile de Jean ont sûrement dû jouer une part importante dans l’éducation des disciples. Tout d’abord, il y avait cette déclaration faite aux Juifs, dont on peut douter qu’ils croyaient en Lui, à propos de la vérité qui rend libre et la question sur leur descendance : « Si le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres ».
Connaître la vérité = Connaître le Fils.
La liberté par la vérité, c’est la liberté par le fait de Le connaître Lui.
Dans Jean 8.44, il emploie un langage très fort sur la question de la vérité, étroitement liée à Lui-même. Dans Jean 14, alors que Philippe lui demande de leur montrer le Père, Il répond : « Celui qui m’a vu a vu le Père ». Un peu avant, Thomas lui demande : « nous ne savons où tu vas ; comment connaîtrions-nous le chemin ? », il répond : « Je suis le chemin, la vérité… » ». La vérité n’est pas quelque chose, c’est Quelqu’un, une Personne.
Nous pensons avoir bien saisi l’importance de la vérité comme fondation, mais avons-nous vraiment réalisé ce que cela nous incombe d’être sûr de là où nous en sommes dans notre position ? Les conséquences sont si grandes que nous ne pouvons pas nous offrir le luxe d’avoir un doute quelconque sur notre position.
Nous allons être face à face avec Dieu dans l’éternité, et la question va surgir : Dieu ne m’a-t-il pas fait défaut quelque part ? N’a-t-Il pas manqué à Sa Parole ? Une telle position est impensable, qu’un être humain fasse des reproches à Dieu à la porte du Ciel, en mettant en doute Sa Vérité, Sa Réalité et Sa Fidélité !
Le Saint-Esprit a été envoyé pour nous guider dans toute la vérité, de telle sorte qu’il n’y ait plus aucune ombre entre Dieu et nous ; c’est la mission du Saint-Esprit. Si cela est vrai, alors le Saint-Esprit va œuvrer avec ses disciples dans l’École de Christ pour casser tout ce qui n’est pas vrai et pas authentique, pour faire en sorte qu’un tel disciple puisse se tenir sur une solide fondation qui puisse demeurer devant Dieu au jour de Sa Justice.
Pour reposer sur une vraie et solide fondation, nous devrons rester très fidèles à l’enseignement de l’Esprit et arriver au point où il nous faudra être parfaitement ajustables et malléables devant Dieu, et très sensibles et dociles au Saint-Esprit ; à un point où plus rien en nous ne résistera ou refusera le Saint-Esprit, mais où nous serons parfaitement ouverts et prêts à tout lorsque l’Esprit mettra le doigt sur ce qui, dans notre vie, aura besoin d’être rectifié et ajusté. Le Saint-Esprit est là pour ça !
L’alternative à une telle œuvre du Saint-Esprit en nous est que nous nous trouverons en mauvaise position. Et ça coûte beaucoup trop cher de se retrouver dans une position fausse, même si ce ne sont que sur certains points. Nous vivons dans un monde faux, un monde porteur et générateur de mensonges. Toute la constitution de ce monde est un mensonge, et c’est dans la nature même de l’homme de penser qu’il est dans le vrai. Il tente en permanence de construire le monde sur une fausse fondation. Le Royaume de Dieu, lui, est totalement différent. Il est autre car il est construit sur Jésus-Christ, La Vérité.
Pour les hommes et les femmes en qui la vérité de Christ a été façonnée et qui marchent avec Dieu, quelqu’en soit le prix, cette position vraie et authentique est déterminante. « Qui montera sur la montagne de l’Éternel ? Celui qui parle avec vérité dans son cœur… celui qui ne s’arrête pas à sa propre douleur », c’est-à-dire, celui qui prend une position de vérité, même si ça lui coûte beaucoup.
Nous sommes influencés par toutes sortes de fausses considérations, par ce que les autres vont penser et dire, particulièrement ceux qui se trouvent dans notre cercle religieux ou dans notre entourage. Mais ce sont de fausses considérations et de mauvaises influences qui lient beaucoup d’hommes et de femmes, et les empêchent de marcher droit avec Dieu sur le chemin de lumière. Le problème est en fin de compte une fausse position.
L’acceptez-vous quand je vous dis qu’il n’y a aucune espèce de vérité en nous ? Car l’une des choses dont nous allons nous rendre compte, sous l’influence du Saint-Esprit en nous, c’est qu’il n’y a pas de vérité dans nos pensées naturelles
Nous pouvons être convaincu, prêt à donner notre vie pour nos convictions et mettre à l’épreuve tout ce que nous croyons juste et vrai, et précisément avoir complètement tort. Tel était le cas de Saul de Tarse : « Je pensais vraiment devoir agir vigoureusement contre le nom de Jésus de Nazareth » (Actes 26.9). « Et même l’heure vient où celui qui vous fera mourir croira le faire au service de Dieu » (Jean 16.2).
Si zélés pour leur conviction et convaincus qu’ils font la volonté de Dieu, certains sont prêts à prendre leur vie ou la vie des autres au nom de leur conviction. Jusqu’où sommes-nous prêts à aller par la force d’une conviction et nous tromper, avoir complètement tort, en étant à côté le plus sérieusement du monde ? Il n’existe aucun être humain sur terre capable d’éviter cet état de fait. Les origines de cela sont dans la nature humaine, en chacun de nous, dans la pensée comme une conviction, dans le cœur comme un désir. Il se peut que nous pensions que notre désir est parfaitement pur et juste, alors qu’il est complètement faux. Il en est de même pour notre volonté.
En nous, par nature, il n’y a aucune vérité.
Nous arrivons au cœur du sujet. Qu’est-ce qu’un chrétien ? La réponse est qu’un chrétien, c’est quelqu’un qui n’avait pas bon caractère, mais qui a bon caractère à présent ; un type pas très génial, devenu beaucoup plus génial ; une personne pas sérieuse ni zélée, devenue très zélée ; une personne dont les dispositions d’esprit et de cœur se sont sensiblement améliorées. Est-ce la vraie définition du chrétien ?
Prenons l’exemple d’un cabinet médical. Amenons une personne irritable et colérique, et donnons-lui un médicament adapté, qui lui permettra en deux ou trois heures, d’avoir bon caractère. Est-il un chrétien pour autant ? Ou donnons-lui des médicaments qui peuvent changer le tempérament humain en quelques heures, et qui permettent à une personne léthargique, nonchalante et amorphe de devenir vive, énergique et active. D’un état misérable, insatisfait, morose, mélancolique, désagréable et irritable, cette personne deviendra aimable, plaisante, libérée de toute tension nerveuse. Un peu plus, et vous avez fabriqué un chrétien avec des médicaments !
Où est la vérité ? Si la réalité de notre salut se trouve dans le domaine de nos sentiments, de notre système digestif, de notre système nerveux, nous allons devenir un pauvre chrétien, parce que nous changerons tous les jours en fonction du temps et de bien d’autres choses. Mais où est la vérité ? « Non ce que je suis, mais ce que Tu es ». C’est là où est la vérité : « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libre ».
Libre de quoi ? De l’esclavage ! Quel esclavage ? Satan secouant ses chaînes de condamnation sur nous parce qu’aujourd’hui nous ne nous sentons pas à la hauteur. Nous ne nous sentons pas bien, nous sommes déprimés, nous sentons la mort rôder autour de nous, nous sommes contrariés, et Satan revient en disant : « Tu es un drôle de chrétien et tu glisses de plus en plus bas ! ». Est-ce la vérité ?
C’est un mensonge. Le seul moyen de nous en sortir est, non pas ce que nous sommes, mais ce qu’Il est ; Christ demeure le même. Il n’est pas comme nous, soumis aux multiples variations de cette vie humaine, jour après jour, heure après heure : Il est autre.
Ce point est capital, car c’est notre seul moyen de salut. Jésus dit : « Je suis La Vérité ». Qu’est-ce que la vérité ? C’est tout ce qui tient fermement face à tous les arguments de Satan qui est « un menteur et le père du mensonge ».
C’est précisément cela qui nous délivre de ce faux Moi que nous sommes. Nous sommes un tissu de contradictions car nous ne sommes jamais sûr que nous allons être d’une même pensée pendant une longue durée, ou si nos convictions ne vont pas négocier un virage à 180° ! Non, rien de nous-même, mais Christ. Imaginons la position fausse dans laquelle nous pouvons nous trouver à ce niveau, et comment le diable peut jouer un drôle de jeu avec nous.
Nous ne sommes vrais à aucun niveau de notre nature. Christ seul est vérité, et nous avons à apprendre comment vivre en Christ car tant que nous ne l’aurons pas appris, le Saint-Esprit ne pourra pas faire le reste.
Bien sûr qu’en tant que chrétien, nous pouvons améliorer notre caractère et faire des progrès, mais tant que nous n’avons pas appris à nous attacher fortement à Christ par la foi, le Saint-Esprit n’aura pas de terrain sur lequel s’appuyer pour nous amener à la ressemblance de Christ. Si nous voulons vivre sur la base faussée de notre Ego, le Saint-Esprit nous laissera seul. Mais quand nous arrivons à vivre par la foi en Christ, alors le Saint-Esprit peut greffer la nature de Christ en nous, nous enseigner la victoire et la voie par excellence, et nous apprendre à ne plus être une proie pour les bons et les mauvais sentiments, mais à vivre à un niveau supérieur ensemble.
Prenons par exemple la colère, lorsque nous avons ce problème, que pouvons-nous faire ? Satan est toujours prompt à nous pousser à bout pour nous entraîner dans l’esclavage et littéralement tuer notre vie spirituelle. Mais si nous prenons la position suivante : « Oui, je me sens très irrité et irritable aujourd’hui, c’est mon infirmité, ma faiblesse, mais Seigneur Jésus, Tu es différent de moi, je veux simplement me reposer sur Toi, m’attacher à Toi, faire de Toi, ma vie ». Nous coupons l’herbe sous les pieds de l’Ennemi, et nous découvrons qu’il y a la paix et le repos, et même si nous nous sentons pas bien extérieurement et intérieurement, nous serons en repos. Ainsi l’Ennemi sera exclu de notre être intérieur car il n’aura plus de prise. La paix de Dieu est une sentinelle sur notre cœur et nos pensées, au travers de Christ Jésus qui est une citadelle sûre. Ce que Satan essaiera toujours de faire, c’est d’aller dans l’esprit par le moyen du corps ou de l’âme, et prendre d’assaut la forteresse de l’esprit, afin de la lier.
Mais nous pouvons demeurer libre intérieurement et nous sentir très mal extérieurement : c’est la liberté par la vérité. C’est la vérité ! Ni un truc ni une affirmation, mais ce que Christ est, et Il est complètement différent de ce que nous sommes. En fait, le Saint-Esprit nous enseigne en tant qu’Esprit de Vérité, que c’est demeurer en Christ qui compte le plus, qui est tout.
Demeurons en Christ là où il y a le repos, la paix et la délivrance.
Mais n’oublions pas que si nous voulons traiter affaire avec le Saint-Esprit, Il ne nous permettra pas de nous tromper, et Il exposera notre VRAI MOI. Il nous dévoilera et nous montrera parfaitement que rien n’est sain et qu’il n’y a rien de fiable en nous, ce dans le but de rendre très clair le fait que ce n’est qu’en Christ, Fils de Dieu, que réside la sûreté, la sécurité et la vie.
Beaucoup de chrétiens pensent que la vie spirituelle est une question de choses à faire, à penser et à vivre. Ils essayent d’atteindre l’inaccessible, mais ils ne s’en sortent jamais car ces choses ne fonctionnent pas !
Ce qui fonctionne, c’est une chose appelée :
Il est question de la Personne du Seigneur Jésus et du Saint-Esprit, qui ne nous sauveront jamais avec des choses. Le Saint-Esprit nous conduira toujours à la Personne, et fera de Christ la base de notre vie, de notre libération, de notre tout, car « Jésus-Christ a été fait pour nous sagesse de par Dieu, à la fois justice, sanctification et rédemption » (1 Corinthiens 1.30).
L’œuvre du Saint-Esprit est de nous rendre semblables à Christ, de manière à prendre la forme de Christ et à former Christ en nous. Cependant Christ demeurera toujours différent de nous, afin qu’il y ait toujours un appel à notre foi. Peut-on penser sérieusement atteindre un but dans ce pèlerinage terrestre et se passer de la foi ? C’est un faux espoir. La foi sera de plus en plus nécessaire au fur et à mesure de notre vie terrestre. La Foi est une chose qui demeure tout au long de notre vie. Et si cela devient une réalité, cela suffira à nous enlever tout espoir d’atteindre ce but par nous-mêmes !
Le premier péché d’Adam fut le choix délibéré d’obtenir son indépendance et se débarrasser de l’idée de foi. Il a péché par incrédulité, et tout péché qui est apparu depuis est repérable à une chose : l’incrédulité.
La foi est le grand facteur de rédemption, de salut, de sanctification et de glorification. Tout est au moyen de la foi, par la foi, cette foi qui défait l’œuvre du diable.
La foi signifie simplement que nous sommes placés dans une position où nous ne pouvons rien obtenir par nous-même, mais où nous obtenons tout par Un Autre. Nous ne pouvons le savoir et jouir de la plénitude que par la foi en cet Autre. C’est pourquoi Galates 2.20 revient avec toujours plus de force :
« J’ai été crucifié avec Christ, et ce n’est plus moi qui vit, mais c’est Christ qui vit en moi. Et dans le cadre de cette vie que je mène à présent dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est donné Lui-même pour moi ».