Fondations éternelles

II — Le naturel et le spirituel

« C’est en l’Éternel que je me réfugie, comment peut-on me dire : fuis dans tes montagnes comme un oiseau ? Car voici que les méchants bandent l’arc et ajustent leur flèche pour tirer dans l’obscurité sur ceux dont le cœur est droit. Quand les fondements même sont renversés, le juste, que ferait-il ? L’Éternel est dans son saint temple, Il a son trône dans les cieux ; Ses yeux regardent, ses paupières sondent les êtres humains »

Psaume 11.1-4

« Car nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu. Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, comme un sage architecte, j’ai posé le fondement et un autre bâtit dessus. Mais que chacun prenne la garde à la manière dont il bâtit dessus. Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ. Or, si quelqu’un bâtit sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l’œuvre de chacun sera manifestée ; car le Jour la fera connaître parce qu’elle se révélera dans le feu, et le feu éprouvera de quelle nature est l’œuvre de chacun. Si l’œuvre bâtie par quelqu’un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si l’œuvre de quelqu’un est consumée, il en subira la perte ; pour lui il sera sauvé, mais comme au travers du feu. Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint et c’est ce que vous êtes »

1 Corinthiens 3.9-17

Considérons un troisième point sur les fondations. Dans la première lettre aux Corinthiens, nous trouvons un autre moyen par lequel les fondements peuvent, dans une certaine mesure, être détruits. C’est par ce qui est posé sur eux, le bâtiment qui y est construit. Ils ne sont pas à proprement dit détruits par ce moyen, mais ils sont privés de leur valeur suprême, et donc détruits dans leur nature même.

Vous verrez mieux ce que ça signifie en considérant les paroles de l’Apôtre : « J’ai posé une fondation et quelqu’un d’autre a bâti dessus. Mais que chacun prenne garde à la façon dont il a bâti dessus ». Ensuite Paul propose que certains construisent avec certains matériaux et que d’autres construisent avec d’autres matériaux. Puis un feu venant de Dieu vient tester cette infrastructure ; et les matériaux en bois, en paille et en chaume disparaissent en fumée, et quand tout a disparu, la question se pose : « Quelle était la valeur de cette fondation si quand tout a été dit et tout a été fait, il ne reste plus rien ? ». De cette manière, la fondation, dans toute sa signification et dans toute sa valeur, est détruite.

L’apôtre nous dit que ceux qui font cela peuvent être sauvés, et parce qu’ils ont Christ, la fondation demeure ; ils ne perdront sans doute pas leur salut, mais ils n’ont pas été sauvés juste pour l’être. Christ n’est pas venu habiter en eux juste pour être présent. Il n’était pas seulement là pour rester une fondation.

Une fondation suppose implicitement, nécessairement, une structure. Une fondation n’est pas justifiée si aucune structure n’existe. La structure justifie l’existence d’une fondation.

Que penseriez-vous d’un constructeur qui va ici et là pour poser des fondations, et vous parcourriez la terre pour ne voir que des fondations. Vous diriez : « Ce gars ne justifie ni son existence ni son travail. La seule raison de toutes ces fondations est de bâtir quelque chose dessus ».

La raison, la justification de notre salut, est qu’il existe une structure ; car notre salut l’implique, et notre salut n’est pas justifié tant que la construction de Dieu n’existe pas. La raison pour laquelle Dieu nous a sauvés, c’est Sa construction. C’est la justification de la grâce de Dieu. Ainsi, l’apôtre continue sur le thème du temple de Dieu : « Nous sommes l’édifice de Dieu ».

Ce que nous allons mettre sur notre salut, ce que nous bâtissons va, soit justifier l’existence de la fondation, soit la détruire de manière virtuelle, ce qui veut dire rendre vain tout le plan de Dieu. C’est évident, il y a un moyen de rendre nulle et vaine la fondation même de Dieu, et la détourner de son véritable sens en édifiant quelque chose qui n’est pas conforme à Christ. C’est simple et élémentaire mais ça va nous aider un peu.

La structure doit correspondre à la fondation. Les deux devrait être d’une seule pièce, spirituellement et moralement, et doivent se ressembler : ainsi est la fondation, ainsi doit être la structure. Le bâtiment doit prendre ses caractéristiques de la fondation. Si la fondation est Jésus Christ, tout l’édifice doit épouser la nature et le caractère de sa fondation.

Représentez-vous les fondations déracinées lors d’une excavation extrêmement profonde jusqu’aux profondeurs de l’Enfer, c’est jusque là que Christ a établi sa fondation, jusqu’aux profondeurs extrêmes du péché ; Il a touché le fond rocheux pour établir le fondement de notre salut. Il ne pouvait pas aller plus profondément. Il a labouré l’Enfer pour bâtir les fondations de notre rédemption éternelle.

Maintenant, imaginez que vous posez une construction en bois, en paille ou en chaume sur une telle fondation ; cela est-il digne d’une telle fondation ? Ce qui est requis c’est quelque chose du niveau de Christ, digne de l’œuvre qu’Il a accomplie, quelque chose qui symbolise la grandeur de Sa grâce et de Sa gloire, l’édifice de Dieu. Nous pensons donc à la destruction des fondations dans le sens de poser sur des édifices qui sont indignes de Christ.

Toute cette épître présente le problème auquel Paul est confronté lorsqu’il rend visite à l’église de Corinthe. Il y avait en effet une situation à multiples facettes qui était susceptible de briser le cœur et la foi de celui ou celle dont les fondations n’étaient pas solidement établies. Pour vivre une situation pareille, il fallait qu’elles le soient.

A - La sagesse du monde et les choses de l’Esprit

Le premier chapitre ouvre la première phase du problème : au sein de cette communauté de Corinthe, l’esprit du monde extérieur, l’esprit de Corinthe avait pris le contrôle. Cet esprit était celui de la sagesse du monde. Corinthe fut un centre, une citadelle de la philosophie antique. Leur meilleure distraction était de discuter du dernier courant philosophique, de la dernière nouveauté de la pensée. À Corinthe, la raison humaine avait « pignon sur rue », et toute échelle de valeurs était déterminée par les capacités de raisonnement de la pensée, l’argumentation, la confrontation, la discussion et le débat intellectuels.

Corinthe était le centre du rationalisme de l’époque, et la communauté des chrétiens avait été gagnée par ce courant. Chez le peuple de Dieu, cet esprit, cette pensée s’étaient saisis du spirituel et des choses de Dieu, en abaissant le niveau spirituel à l’argumentation humaine, au débat de la raison, et en soumettant leur intelligence au pouvoir limité de la pensée humaine. Ainsi, ils discutaient de ce que l’apôtre appelle les choses de l’Esprit de Dieu, en ramenant ce qui est éternel, céleste et spirituel au niveau d’ici-bas, en attirant l’éternité au débat argumentaire et à la discussion rationnelle.

Bien sûr, ce n’était pas exclusivement le fait des Corinthiens au temps de Paul. C’est toujours le cas aujourd’hui, nous rencontrons encore actuellement des personnes dont le plus grand obstacle est leur tête ! Ce qu’ils ne peuvent réduire à leur propre compréhension intellectuelle, ils le rejettent en bloc ! On peut leur avancer qu’il faudrait arrêter de tout discuter, raisonner et argumenter, et laisser une chance à Dieu et à la foi, ils répondent : « Alors, pourquoi avons-nous un cerveau ? ». Ce qui revient à dire que notre cerveau a toute la capacité de saisir les choses éternelles. Si c’est le cas, que Dieu nous soit en aide, car nous en sommes encore loin… Ce fut la première partie du problème auquel s’est confronté Paul, et ce n’était pas minime. Ceux qui ont affronté cela savent de quoi on parle.

B - Les préférences, les sympathies et les antipathies humaines

En passant à 1 Corinthiens 2, nous trouvons à peu près le même problème.

Lorsque nous abordons le chapitre 3, nous entrons dans le domaine des affinités, des sympathies et antipathies humaines, au sujet de l’enseignement, des enseignants et docteurs, de la prédication et des prédicateurs, des messagers de Dieu et de leurs messages.

Un certaine école déclare sa préférence pour Paul et sa pensée ; une autre école déclare préférer Apollos et sa manière de penser. Un troisième groupe se déclare attaché à Pierre. Enfin, un dernier groupe dit d’un air supérieur : « Vous pouvez suivre Paul, Pierre, Apollos ou qui vous voulez, nous, nous appartenons à Christ » (ce qui marque bien leur différence avec les autres). Christ est intégré dans un parti pris, dans un clan.

Lorsque les préférences humaines s’affrontent, elles sont très difficiles à gérer.

Leurs sympathies, leurs antipathies, leurs affinités étaient profondément ancrées dans leur nature humaine. Seule la grâce nous permet de les surmonter.

Bien sûr, ce fut leur condamnation. Si nous n’en sommes pas victorieux, c’est que la grâce n’y est pas présente. Ce fut le problème auquel Paul a fait face et dont il avait la responsabilité de surmonter devant Dieu.

C - L’interruption de croissance : une tragédie

Au chapitre 3, nous pouvons constater une situation encore plus difficile, celle d’une maturité indûment retardée. Après avoir, en tant que peuple de Dieu, passé un temps considérable au milieu des choses divines, Paul dit qu’il ne pouvait toujours pas leur parler comme à des personnes spirituelles, mais comme à des personnes charnelles, comme à des bébés spirituels. Ceci est une tragédie. Il y a peut-être mieux à faire dans une vie que de voir une croissance interrompue pour en rester toujours à un stade infantile, au fur et à mesure des années.

Il en était ainsi à Corinthe. C’est la chair qui était la cause de cette interruption.

Au lieu d’être des gens mûrs, ils restaient des gens dépendants, misérables, des enfants spirituels, sans comprendre, sans percevoir, sans être capable de prendre une responsabilité spirituelle quelconque. Voilà donc une situation très difficile à gérer, qui n’était pas propre à Corinthe seulement. Une grande partie du peuple de Dieu est dans cet état actuellement.

Quelle situation pathétique lorsqu’on rencontre des personnes qui ont connu le Seigneur depuis des années et qui n’ont toujours pas développé leurs facultés spirituelles afin de prendre des responsabilités, en sachant les choses sans qu’on soit obligé de leur dire. Beaucoup de personnes sont ainsi : les raisons n’en sont pas toujours les mêmes. Il est vrai que la chair en est souvent la cause, mais dans bien des cas, la cause est un enseignement pauvre et rudimentaire ; ils n’ont pas été nourris spirituellement et c’est une situation tragique qui existe… Dans le cas des Corinthiens, c’était leur propre responsabilité, leur propre faute, la nature charnelle qui prenait le dessus sur leur vie.

D - La honte de l’orgueil spirituel

Au chapitre 4, l’apôtre parle de l’orgueil spirituel. Le Seigneur les a bénis par des dons spirituels et des grâces ; Il les a mis en possession de Ses richesses spirituelles, et ces derniers se vantaient de ce qu’ils avaient, comme s’ils les avaient acquises par leurs propres efforts. L’apôtre leur dit : « Si vous l’avez reçu, pourquoi vous glorifiez-vous ainsi ? ». Autrement dit : « Pourquoi tentez-vous de faire croire aux gens que vos richesses spirituelles sont le résultat de vos capacités et que vous les avez atteintes par vos efforts ? Pourquoi ne pas reconnaître que tout vient de la grâce de Dieu ? Que vous êtes simplement dépendants du Seigneur ? ».

Ils se vantaient de leurs dons spirituels comme si c’était des buts à atteindre et non des dons. L’orgueil spirituel, c’est terrible ! L’orgueil ordinaire est déjà pitoyable, toujours la marque de l’ignorance, mais l’orgueil spirituel est bien pire encore.

Nous arrivons à une autre phase du problème que confrontait Paul, au chapitre 5, il est dit « Il nous a été rapporté que la fornication était pratiquée au milieu de vous… ». Au milieu des croyants ! ? Dans une assemblée d’enfants de Dieu ?

Oui, voici un phénomène qui s’est répété tout au long de l’histoire. Celui qui se sent une responsabilité pour les âmes a le cœur brisé lorsqu’il se trouve face à ces pratiques dans l’Église.

Le chapitre 6 nous parle de chrétiens qui traînent d’autres croyants dans les tribunaux de justice parce qu’ils ont des griefs les uns contre les autres ; ils se présentent devant des magistrats pour envisager des suites judiciaires contre d’autres croyants. Des membres du Corps de Christ ! Ils n’ont rien compris au Corps de Christ lorsqu’ils s’élèvent les uns contre les autres pour faire valoir leurs droits !

Paul continue ; de terribles désordres se produisent à la Table du Seigneur, des banquets, des fêtes, des orgies. Les gens riches s’adonnaient aux luxures de la fête, et les pauvres gens apportaient ce qu’ils pouvaient ; les distinctions et les préjugés de classe éclataient au grand jour. L’apôtre leur dit « N’avez-vous pas de maisons pour vous réjouir ? Si vous voulez vous adonner à la gloutonnerie, ayez au moins la décence de le faire chez vous, en privé, et pas dans la communauté des enfants de Dieu ! ».

Ils détournaient même leur repas commun en sacrement : ils se réunissaient, ils mangeaient et buvaient ensemble spontanément et le plus naturellement du monde ; ils faisaient de leur repas une commémoration, mais ça dégénérait tellement que c’était devenu habituel. Toute la gloire, la beauté, la solennité du Corps et du sang de Christ, étaient réduits à cela. Il ne s’agissait pas d’un problème mineur.

En continuant la lecture, nous en arrivons aux désordres en général constatés dans l’assemblée. Des personnes usurpaient l’autorité en place. La place des hommes se situe sous la souveraine autorité de Christ dans un esprit de soumission, en accomplissant leur service dans la Maison de Dieu. Mais là des hommes exerçaient leur autorité sans soumission à Christ ; et des femmes, en dehors de la place que Dieu leur avait donnée, causaient des désordres dans l’assemblée. L’apôtre leur a dit « Vous êtes en dehors de la protection divine et vous êtes en contact avec des esprits mauvais qui avaient séduit Eve ; le diable souhaite la désintégration de cette communauté et vous lui donnez la possibilité de le faire… ». C’était le thème de l’ordre. Le Seigneur a prévu un ordre pour Sa maison, et tous peuvent y accomplir leur ministère, hommes et femmes, s’ils respectent cet ordre.

Ceux qui n’ont pas de fondements solides en eux-mêmes abandonneraient et feraient ce que les conseillers ont dit à David : fuir dans la montagne. « Si les fondations étaient détruites, le juste, que ferait-il ? » Dans une telle situation, il est clair que les fondations sont par terre ! Mais Paul n’a pas fui, il n’a pas accepté cette destruction, mais il s’est rendu compte que les fondations avaient été détournées de leur valeur et de leur nature au point d’être détruites.

E - Le Naturel et le Spirituel

Qu’est-ce que Paul entend par le bois, la paille et le chaume ? La Parole s’explique d’elle-même. Que veut-il dire par construire une structure faite de bois, de paille et de chaume, sur la fondation ? Il fait allusion aux divisions, aux querelles, aux schismes, à la sagesse terrestre, à la gloire intellectuelle, à la prétention et tout le reste. Toutes ces choses seront détruites par le feu. Qu’en restera-t-il ? Rien.

Dans le chapitre 2, que veut dire Paul par le naturel et le spirituel ? « L’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui ; il ne peut ni les connaître ni les comprendre, car c’est spirituellement qu’on en juge (discerne) ».

Le Naturel et le Spirituel. En grec, le mot naturel est rendu par « psychique ».

L’homme psychique, qui est-il ? Celui qui approche les choses spirituelles avec une sagesse naturelle, il est psychique. L’homme qui est influencé et conditionné par ses propres penchants, goûts, affinités, préférences, sympathies et antipathies, c’est un homme psychique.

Face à lui, se tient l’homme spirituel : tout d’abord, il n’est pas conditionné par sa raison terrestre, mais il regarde au Seigneur l’Esprit pour comprendre ce qui est spirituel ; ensuite, l’homme spirituel n’est jamais influencé ni guidé par ses affinités, ses sympathies ou ses antipathies pour les gens… Il est conditionné par ce que Dieu aime. Il ne dit pas : je préfère cette personne plutôt que celle-là, cet enseignement plutôt que l’autre. Il possède tout en Christ, c’est Christ qu’il recherche, peu importe ce que je suis, c’est à Christ que j’aspire. Il n’y a pas ni division, ni mélange, ni séparation, ni parti pris chez l’homme spirituel.

Il connaît secrètement ce que naturellement il désirerait, mais il ne permet pas à ces choses d’influencer sa pensée et d’affecter sa relation. L’homme spirituel ne se rend pas auprès de la justice pour faire valoir ses droits contre un autre croyant. Il ne se rend pas coupable de fornication. Il ne provoque pas de désordres dans la Maison de Dieu… c’est l’homme psychique qui est capable de faire cela. Toute l’épître expose très clairement la signification du naturel, du psychique et du spirituel.

F - Comment Paul a-t-il été victorieux à Corinthe ?

À quel type d’édifice correspond la fondation divine ? Paul est un merveilleux exemple de la manière dont il a fait face à une situation humainement impossible, dont il l’a gérée et l’a surmontée jusqu’à la victoire.

Étudiez la seconde épître aux Corinthiens et vous constaterez qu’il a eu la situation bien en mains et qu’il a gagné une grande victoire. Dans sa première lettre tout était en suspens. La seconde fut celle du ministère :

« C’est pourquoi, ayant reçu ce ministère selon la miséricorde qui nous a été faite, nous ne perdons pas courage, mais nous avons renoncé aux choses honteuses, nous ne nous conduisons plus avec fourberie et nous n’altérons pas la Parole de Dieu ; mais en manifestant la vérité, nous nous recommandons nous-mêmes à toute conscience humaine devant Dieu »

2 Corinthiens 4.1-2

Nous en arrivons à un merveilleux chapitre sur le remord selon Dieu qui conduit à la repentance et quel est le fruit de cette repentance. Le point important, c’est que Paul a gagné la partie ; il a solutionné le problème de tous les côtés. Comment a-t-il fait ?

Revenons encore au chapitre 1, Paul est face à l’immensité du problème.

Il est très concerné, il est à genoux et il prie « Seigneur, c’est terrible, Toi seul détient la solution ! Ce n’est pas à ta gloire, il faut que quelque chose se passe…

Donne-moi la clé… Soudain, une lumière s’est faite et peut-être s’est-il écrié « J’ai trouvé » et il s’est assis pour écrire ».

Faîtes le compte dans 1 Corinthiens 1 de toutes les références au Seigneur Jésus : 17 en 31 versets. Puis il a résumé tout cela en une déclaration « Car je me suis déterminé à ne savoir autre chose parmi vous que Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié » (1 Corinthiens 2.2) et « Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ » (1 Corinthiens 3.11).

Quelle est la solution ? Donner au Seigneur Jésus toute sa vraie place.

Placer le Seigneur Jésus à sa place de Seigneur absolu dans le cœur, dans la vie, dans l’assemblée, et tous ces oiseaux de proie fuient devant la lumière. Si Jésus domine dans nos cœurs, les divisions disparaîtront ; vous n’aurez même pas à les surmonter, elles s’évanouiront d’elles-mêmes. Face à nos divisions, face à notre manque d’amour, face à nos préférences, nos sympathies ou nos antipathies, il nous faut la plénitude de Christ : Christ Seigneur, Christ Maître, Christ qui règne.

Comme les créatures mauvaises dans une cellule sombre s’éparpillent dès l’arrivée de la lumière, il en sera de même pour ceux qui sont la cause des schismes et des divisions, lorsque Christ aura repris Sa place : c’est le remède pour tout.

Si la fondation est justifiée, elle doit l’être dans une structure de la même nature qu’elle : Christ, la racine ; Christ, le Cep ; Christ, les sarments ; Christ, le fruit. « Si les fondations sont détruites, le juste, que fera-t-il ? », « détruites » ici a le sens qu’elles sont rendues inutiles et vides à cause de ce qui est posé sur elles.

Que peut faire le juste ? Rien, sauf une chose (et cette chose fait tout le reste) : mettre le Seigneur à Sa place. Paul devait avoir une merveilleuse foi en Christ pour accepter d’affronter une telle situation.

Réfléchissez un instant ; comment aborderiez-vous une situation pareille avec toute la responsabilité spirituelle sur les épaules ? Il vous faudrait une foi puissante pour croire que vous pourrez avoir tout sous contrôle, seulement si Jésus est remis à Sa place. Aucun problème, aucune difficulté peut ne pas être résolu, avec Christ au centre. Il n’y a pas d’autre solution, mais c’est une solution sûre, car Dieu s’est engagé à y répondre si Son Fils est sur le Trône.

Mais le jugement doit commencer par la Maison de Dieu, par nous…

D’une façon ou d’une autre, nous sommes concernés par ce jugement, qui s’applique à nous. C’est à nous de le déterminer honnêtement avec Dieu : si nous sommes coupables sur un point ou un autre qui sont décrits dans cette épître, en esprit, en principe, sinon en acte. Si cela ne résonne pas en nous de manière spécifique, la vérité atteindra de toute façon notre cœur.

Comment allons nous faire face à notre problème chez nous et chez les autres ? En cherchant à ce que Jésus soit exalté dans notre propre cœur, et dans le cœur des autres. Mettez le Seigneur en première ligne et ensuite, avec Lui, n’importe quelle situation pourra être bien gérée. Paul a dit « Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié » et indique de quoi la fondation est composée. Jésus-Christ en tant que fondation inclut Christ crucifié et ce que sa mort signifie pour nous, Christ ressuscité, Christ exalté, Chef souverain. Tous ces aspects font partie de la fondation.

Quand nous savons ce que la mort de Christ implique, que nous mourons avec Christ, comment alors pouvons-nous encore faire vivre l’homme naturel et charnel ? Il est parti. Lorsque nous savons ce qu’est être ressuscité avec Christ, vivant pour Dieu et pour rien d’autre, et sûrement pas pour nous-mêmes, lorsque nous savons ce que signifie la seigneurie absolue de Jésus et son autorité, comment peut-on dire « Je suis de Paul, d’Apollos ou de Pierre ? ». Si Christ est tout, tout cela ne peut exister.

L’Esprit nous parle de Christ crucifié, ressuscité et exalté, comme fondation.

La structure doit correspondre à cette fondation : « Que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur ».

chapitre précédent retour à la page d'index chapitre suivant