Nous avons dit précédemment que tout le Nouveau Testament couvre une seule chose en trois parties — la mission, la signification et le message de Jésus Christ, le Fils de Dieu, et que chacun des vingt sept livres du Nouveau Testament contient un aspect particulier de ces trois choses. Nous avons vu comme cela est vrai dans l’Évangile selon Matthieu, voyons maintenant ces choses dans l’Évangile selon Marc.
Lisons quelques versets :
« Commencement de l’évangile de Jésus Christ, Fils de Dieu » Marc 1.1
Ce sont les premières paroles de cet Évangile. Lisons le dernier verset et d’autres passages :
« Et eux, étant partis, prêchèrent partout, le Seigneur coopérant avec eux, et confirmant la parole par les signes qui l’accompagnaient ». Marc 16.20
« Et s’étant reconnu, il se rendit à la maison de Marie, mère de Jean surnommé Marc, où plusieurs étaient assemblés et priaient ». Actes 12.12
« Et Barnabas et Saul, ayant accompli leur service, s’en retournèrent de Jérusalem, emmenant aussi avec eux Jean qui était surnommé Marc ». Actes 12.25
« Et quand ils furent à Salamine, ils annonçaient la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs ; et ils avaient aussi Jean pour serviteur ». Actes 13.5
« Et faisant voile de Paphos, Paul et ses compagnons se rendirent à Perge de Pamphylie. Mais Jean, s’étant retiré d’avec eux, s’en retourna à Jérusalem ». Actes 13.13
« Et quelques jours après, Paul dit à Barnabas, Retournons maintenant visiter les frères par toutes les villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur, pour voir comment ils vont. Et Barnabas se proposait de prendre avec eux Jean aussi, appelé Marc ». Actes 15.36-37
« Luc seul est avec moi. Prends Marc et amène-le avec toi, car il m’est utile pour le service ». 2 Timothée 4.11
« Celle qui est élue avec vous à Babylone, vous salue, et Marc, mon fils ». 1 Pierre 5.13
Ces passages nous décrivent la vie de Marc et nous n’avons pratiquement pas besoin de nous demander : Qui était Marc ? Son vrai nom était Jean-Marc et il était le neveu ou le cousin de Barnabas (Colossiens 4.10). Souvenez-vous de ces détails, car il y a une signification dans chacun d’entre eux. Il était un neveu ou un cousin de Barnabas, et nous devons en dire d’avantage à ce sujet. Nous ne savons rien de son père, mais nous savons que sa mère détenait la chambre haute à Jérusalem, et il y avait beaucoup de choses liées à cette chambre haute ! C’était probablement la pièce dans laquelle le Seigneur pris le Dernier Souper avant de mourir. Jean-Marc savait tout ceci ! Il savait certainement tout ce qui c’était passé à Jérusalem, au moins durant la dernière semaine de la vie du Seigneur ici-bas. Il y avait un croyant qui vécu pendant la première moitié du deuxième siècle qui s’appelait Papias, et voici ce qu’il a écrit : « Marc, étant devenu l’interprète de Pierre, a écrit avec précision, mais pas dans l’ordre, autant de choses qu’il pouvait se souvenir concernant ce que le Seigneur a dit et fait ». Nous pourrions dire beaucoup de choses à ce sujet, comme nous allons le voir.
Reconnaissons maintenant un principe très important. Si vous oubliez tout le reste, souvenez-vous de ceci. Nous sommes concernés par la mission, la signification et le message de Jésus Christ, et nous devons reconnaître que ces trois choses étaient écrites dans les serviteurs du Seigneur. Marc n’a pas seulement écrit l’histoire : il était cette histoire. L’histoire de Jésus Christ était écrite très largement dans l’expérience de Marc, et c’est ce que nous allons voir.
Reconnaissons que, lorsque le Seigneur saisi nos vies, Il ne nous fait pas seulement des gens qui parlent de Lui, ni des gens qui écrivent des livres à Son propos. Il s’écrit Lui-même dans notre expérience, et ceux-ci sont les seuls vrais enseignants et prédicateurs. Je sais que ce que je dis est important, il est essentiel, lorsque nous parlons ou écrivons à propos du Seigneur, que nous Le voyons derrière nos paroles. C’est pour cela que le Seigneur Jésus forge une histoire spirituelle dans notre expérience. Lorsque nous en arrivons à cet homme Jean-Marc, nous devons voir l’homme derrière son Évangile, et c’est pour cela que nous avons lu tous ces passages qui parlent de lui.
Commençons par étudier la nature de son Évangile. Nous y voyons un jeune homme pressé ! Il est très désireux d’accomplir les choses rapidement. Il ne se soucie pas de la chronologie, les dates et les lieux n’ont pas beaucoup d’importance à ses yeux. Son attitude est : faisons le travail ! Ce jeune homme n’a que deux mots dans son vocabulaire. Lisez l’Évangile et vous les trouverez : « Aussitôt ! » Avez-vous remarqué combien de fois Il utilise ce mot ? « Aussitôt ? et aussitôt ? » et il l’utilise sans cesse. Le second mot est « immédiatement ». Treize chapitres commencent par « Et ». Vous voyez, cet homme veut en finir.
Jean-Marc ne nous donne aucune généalogie, ni d’introduction, mais il commence aussitôt : « Commencement de l’évangile de Jésus Christ ». C’est le plus court des quatre évangiles, mais il inclut dans ce court document énormément d’informations. Il nous donne tellement ce qu’il faut comme action, que les érudits croient que Matthieu et Luc ont bâti leurs récits sur Marc. Remarquez les dernières paroles de son évangile : « Et eux, étant partis, prêchèrent partout ». Ce jeune homme s’implique dans le travail ! Son idée est d’en finir aussi rapidement que possible.
Voilà notre fondation. Occupons nous maintenant du message, qui ressort de plusieurs choses.
Premièrement, sa qualification «et ils avaient aussi Jean pour serviteur »., ou autrement dit leur intendant. Ils avaient Jean-Marc pour les aider dans l’œuvre, il était un serviteur dans le ministère. Rappelez-vous de ceci alors que nous progressons.
Maintenant son histoire. La première chose que nous avons à propos de l’histoire de Jean-Marc c’est qu’il fut mis à l’épreuve. On lui donna une opportunité — « Et Barnabas et Saul, ayant accompli leur service, s’en retournèrent de Jérusalem, emmenant aussi avec eux Jean qui était surnommé Marc ». Ceci apporta à ce jeune homme une grande opportunité. Il était en sursis. Il avait l’opportunité de se distinguer, et cela dans la difficulté.
Ensuite jean Marc était un échec. Il ne pouvait faire face à la situation, alors il retourna chez lui. Le confort de la chambre haute était plus attrayante que cette vie avec les apôtres ! Ainsi Luc nous dit «Mais Jean, s’étant retiré d’avec eux, s’en retourna à Jérusalem ». Jean-Marc avait-il échoué ? Eh bien l’histoire ne se termine pas ici. Nous en venons au troisième mouvement, qui est
Pourquoi l’échec ? Nous avons dit que les choses étaient trop difficiles. Mais pourquoi l’étaient-elles ? Il semble que le commencement du service de Jean-Marc était sans une fondation adéquate. Comment Jean-Marc a t-il accompagné Barnabas et Paul ? Remarquez l’ordre dans lequel j’ai placé les noms ; Barnabas et Paul ! Cet ordre changera bientôt, mais Jean-Marc est-il parti parce qu’il affilié à Barnabas ? Barnabas voulait donné une opportunité à Jean-Marc, et c’est de part une affection familiale qu’il désirait que Marc aille avec eux.
Pensez-vous que je perçois quelque chose dans cet incident ? C’était cette relation personnelle qui provoqua la séparation de Barnabas et Paul. Jean-Marc alla dans l’œuvre en s’appuyant sur l’expérience de quelqu’un d’autre et non sur la sienne. Je veux que vous compreniez cette leçon ! Nous savons que Barnabas était une personne très affective, il avait un grand cœur. Vous souvenez-vous de l’histoire de Barnabas. Paul dit à un moment : « Barnabas même fut entraîné » Galates 2.13. Vous ne pensiez pas que Barnabas pouvait être entraîné. Et Jean-Marc était impressionné par le grand cœur et l’affection de son parent. Il était captivé par une forte personnalité et il n’était pas captivé par Jésus Christ. Sa fondation était un homme et non pas le Seigneur, et tout ce qui est de cette nature est condamné à l’échec tôt ou tard. Vous rappelez-vous ce que nous avions dit à propos de Matthieu ? Son message est l’absolue fondation de la foi chrétienne, car il nous enseigne l’absolue Souveraineté de Jésus Christ. Et c’est là qu’était la faiblesse de Jean-Marc, son parent Barnabas était Seigneur ! Et les meilleurs des hommes ne sont pas suffisamment bons pour traverser cette bataille.
Le point saillant est ceci : l’absolue nécessité d’une expérience personnelle de la Souveraineté de Jésus Christ. Il est très dangereux de mettre en avant, de lui donner des responsabilités, s’il n’a pas cette expérience ! Voilà le terrain sur lequel nous sommes éprouvés. Un moyen quelconque ne peut jamais remplacer un principe spirituel. La diplomatie dit : « Donnez à ce jeune homme une chance », mais le principe spirituel dit : « Laissez uniquement ceux qui ont été approuvés prendre une place de responsabilité ».
Nous voyons que Marc échoua sur le terrain naturel, mais il atteignit la victoire lorsqu’ il se plaça sous la seigneurie du Seigneur Jésus. Il n’aurait jamais pu écrire son évangile si cela n’était pas vrai. Tout son enthousiasme dans son évangile se concentre sur la gloire du Seigneur Jésus, et nul part nous parle t-il de son merveilleux parent. Il est toujours question du merveilleux Seigneur qu’il avait ; et ceci démontre un changement radical. Nous avons commencé avec lui alors qu’il n’était qu’un serviteur, et nous terminons avec lui en tant que coopérateur. Il n’est plus simplement un serviteur fort occupé, il est maintenant un partenaire dans l’œuvre. Il est passé de la condition d’un homme inutile à quelqu’un « d’utile » — c’est le mot utilisé par l’apôtre Paul à propos de Jean-Marc à la fin : « Prends Marc et amène-le avec toi, car il m’est utile pour le service ». 2 Timothée 4.11. Quel changement ! Voulez-vous être un simple serviteur, ou bien voulez-vous être un « compagnon d’œuvre dans l’évangile » ? Quelqu’un qui fait beaucoup de choses ou bien quelqu’un qui a de grandes responsabilités ? Eh bien, nous nous approchons du message.
Ensuite c’est la place qu’occupe l’évangile selon Marc, et ceci aussi est très significatif. Vous savez que son évangile était le premier à être écrit. Il était écrit avant Matthieu, Luc et Jean. Pourquoi donc la première place ne lui a t-il pas été donnée ? Ceci n’est naturel du tout. Puisque c’était le premier à être écrit, il aurait dû être placé en premier. Mais le Saint esprit savait ce qu’Il faisait, Il n’œuvre jamais sur des bases naturelles, mais toujours sur des bases spirituelles ; et ceci est très différent de la façon de faire des hommes.
Ainsi Marc a la seconde place, et c’est là le message ! Tout service et toute activité doit provenir de l’autorité et de la soumission. Premièrement Matthieu : l’Autorité de Jésus Christ et Son absolue Souveraineté. Deuxièmement Marc : tout service provient de la soumission au Seigneur Jésus. Toute œuvre doit suivre la Seigneurie de Jésus Christ. Quelle est la véritable caractéristique d’un authentique serviteur du Seigneur ? C’est l’humilité. Cela était vrai du Seigneur Lui-même. Rappelez-vous Jean 13, lorsque Il mit de coté ses vêtements, se ceignit d’un linge, le signe d’un esclave, versa de l’eau dans le bassin, et ensuite Lui — le Seigneur de gloire, dont toutes choses ont été crées par Lui et pour Lui — maintenant dépouillé de tout, s’humilia en lavant les pieds de pécheurs ! Il avait raison lorsque Il dit : «Je suis débonnaire et humble de cœur ». Matthieu 11.29 ! Il y en a t-il jamais eu un qui servi le Seigneur comme cela ?
Nous avons que Marc était étroitement associé à Pierre dans la rédaction de son évangile, et je me demande si vous vous souvenez de leur relation spirituelle ? Le Seigneur Jésus a dit quelque chose à Pierre qu’il n’a jamais oublié, et lorsque il était sur le point d’être exécuté Il dit : «Comme aussi notre Seigneur Jésus Christ me l’a montré » 2 Pierre 1.14. Quand et où le Seigneur lui a t-il montré ? Quelle est cette chose qu’Il lui a montré ? « Quand tu étais jeune, tu te ceignais, et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras devenu vieux, tu étendras les mains, et un autre te ceindra, et te conduira où tu ne veux pas ». Jean21.18 Ici vous avez le changement entre Simon et Pierre à la fin. Nous savons que toute l’histoire de Pierre, quand le Seigneur était là, était qu’il voulait être sans cesse au devant de tout. Parfois il disait même au Seigneur qu’Il avait tort ! Il disait « Seigneur tu as tort dans cette chose ! Seigneur tu ne sais pas ce que tu dis ! » Cet homme doit faire une expérience profonde, car le gouvernement doit lui être retiré et être donné à d’autres. D’une personne autoritaire il doit devenir un esclave, et nous savons comment cela est arrivé : « Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous avoir pour vous cribler comme le blé ; mais moi, j’ai prié pour toi, quand une fois tu seras revenu, fortifie tes frères ». Luc 22.31-32. Le véritable service vient de la soumission.
Ainsi Pierre et Marc représente le principe de la soumission à la Souveraineté du Seigneur. J’apprécie ce petit passage dans la première lettre de Pierre, c’est une référence très affective envers Marc : «Celle qui est élue avec vous à Babylone, vous salue, et Marc, mon fils ». Il y a une grande histoire dans cette déclaration !
Je vais maintenant dire une chose très difficile à dire. Peut-être ne le comprendrez-vous pas, mais je vais essayer de simplifier les choses. Il est toujours très périlleux de sublimer l’âme. Il est possible de ressentir des émotions de façon naturelle, de part l’âme, au lieu de ressentir des sentiments spirituels, et ces émotions émanant de l’âme ne sont que de la sentimentalité. C’est cela que les gens appelle l’amour : « Oh, mon cher Marc, je désire que tu viennes avec moi dans l’œuvre du Seigneur ! Tu sais combien j’ai d’affection pour toi, et je suis sûr que ta mère à Jérusalem aimerait que tu sois un serviteur. Viens Marc, je te présenterai à Paul et je m’arrangerai pour qu’il acquiesce à ce que tu viennes avec nous ». Bien sûr tout cela paraît bien, mais ce n’ai pas spirituel. C’est une fausse spiritualité, c’est ce que j’appelle sublimer l’âme. C’est confondre l’âme et l’esprit et alors il n’y a pas de brisement profond de l’âme.
Qu’ont toutes ces choses en rapport avec la mission, la signification et le message de Jésus Christ ? Jean-Marc nous montre dans son évangile combien le Seigneur était actif, comment Il ne se fatiguait jamais de faire la volonté de Son Père. Il y avait même des moments où ils n’avaient pas le temps de prendre leurs repas. Marc dit « Aussitôt… immédiatement… ils allèrent », et ceci c’est l’histoire du Seigneur Jésus. Il n’y a aucun relâchement de la part du Seigneur ! Ceci est parfaitement démontré dans l’expérience de Paul : « Abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur ». 1 Corinthiens 15.58. Jésus s’est donné totalement à l’œuvre du Père, mais — et ceci est un grand « mais » — il n’y a jamais eu personne qui soit d’avantage soumis à la volonté de Son Père. Deux mots résument l’œuvre du Seigneur Jésus : soumission et dépendance. Il a dit : « Il me faut faire les œuvres de celui qui m’a envoyé, tandis qu’il est jour ». Jean 9.4. Cela est bien vrai, mais Il n’a jamais fait quoi que ce soit sans en référer au Père. Pour tout ce qu’Il faisait, pour tous les endroits où Il devait se rendre, Il demandait la conduite du Père. Nous, nous nous fions à ce qui est nécessaire, nous voyons le besoin et l’âme dit : « Tu devrais le faire »., mais il en était pas ainsi avec Jésus. Remémorez-vous les trois tentations dans le désert. Elles nous semblent raisonnables et nécessaires, mais jamais la raison ni la nécessité n’ont gouverné le Seigneur Jésus. Il était lié avec les cieux par l’Esprit. Pourquoi le Seigneur avait-Il besoin de prier ? Parce qu’Il dépendait du Père. Pour la conduite, pour ce qu’Il devait faire, Il regardait sans cesse au Père ; et pour avoir la force de faire tout cela Il devait vivre de part le Père.
Ce principe est écrit dans l’histoire de Jean-Marc. Cela ne veut pas dire que ni le Seigneur Jésus, ni Jean-Marc firent moins de choses parce qu’ils étaient dépendant du Père. Je pense au contraire qu’ils firent beaucoup plus de choses, et ils les firent de façon beaucoup plus efficace ; et leurs œuvres demeurent aujourd’hui car : « Tout ce que Dieu fait, subsiste à toujours ». Ecclésiaste 3.14.
Avez-vous le message de Jean-Marc ? Je m’adresse aux plus jeunes : soyez des Jean-Marc dans le dernier aspect de sa vie. Soyez totalement consacrés à Jésus Christ, et Il fera de vous de très utiles compagnons d’œuvre dans le Royaume.