« Nous sommes devenus participants de Christ (partenaires avec Christ), pourvu que nous conservions ferme jusqu’à la fin notre assurance du commencement ; pendant qu’il est dit : aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs, comme il arriva au temps de la contestation. »
Il est important pour nous de voir que les promesses, les alliances, la nature du pays et le repos de sabbat, qui sont mentionnés dans l’Ancien Testament et le livre de Josué, trouvent leur vrai accomplissement en Christ.
Historiquement, bien sûr, toutes ces promesses et alliances étaient liées à Israël et au pays, et elles peuvent être encore relatives à Israël. Il est possible qu’Israël entre dans la plénitude du pays, et que les promesses et les alliances s’accomplissent de manière terrestre. Mais la plénitude de réalisation de toutes ces choses est en Christ, dans l’Église, et tant que le sens spirituel de toutes ces choses ne sera pas réuni et accompli par l’enlèvement de l’Église, Israël ne pourra atteindre toute sa plénitude terrestre. Lorsque nous, en tant qu’Église, aurons été enlevés dans la plénitude qui est en Christ, et cette plénitude est réalisée dans l’Église, alors Israël commencera réellement à posséder et entrer dans son héritage. Il est important de le voir car cela rendra l’appel plus fort et urgent, et nous mettra en face ce que le Seigneur recherche et doit obtenir, à savoir un peuple qui entre spirituellement dans toute la plénitude de ce que Dieu a prévu.
Les hommes de foi dans l’Ancien Testament étaient eux-mêmes conduits au-delà d’une réalisation terrestre vers la réalisation céleste ; car même si Dieu leur avait fait des promesses, elles n’ont pas pu s’accomplir pleinement de façon terrestre à cause de leurs échecs continuels. Ceux qui étaient avec eux, qui étaient cohéritiers des promesses et des alliances, les brisaient régulièrement, et c’est pour cette raison que même les hommes de foi n’ont pu hériter. Mais au milieu de ces déclins et de ces échecs répétitifs, il est toujours resté quelques hommes de foi qui tenaient fermement jusqu’au bout leur assurance du commencement. Vous remarquerez que Dieu est venu vers ces hommes de foi et les a conduits du domaine terrestre vers le domaine céleste ; Il a mis dans leurs cœurs l’assurance que, même s’ils ne réalisaient pas eux-mêmes la pleine signification des promesses et des alliances sur la terre, ils hériteraient de la valeur de ces promesses et de ces alliances sous une forme céleste.
C’est ce qui semble précisément être le sens de la déclaration suivante que nous trouvons dans Jean 8.56: « Abraham a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour ; et il l’a vu, et il s’est réjoui ». Ou bien : « …ils désirent une meilleure patrie, qui est céleste… » (Hébreux 11.16). Cela se situe au-delà du terrestre. Ils étaient élevés au-dessus de ce qui était devenu impossible de leur temps, une réalisation terrestre des promesses et des alliances, en recevant l’assurance d’un pays céleste : « Il attendait la cité qui a des fondements dont Dieu est l’architecte et le fondateur. » (Hébreux 11.10) Ce n’est pas la Jérusalem terrestre, c’est quelque chose de plus. Ainsi des hommes de foi qui ont tenu ferme jusqu’au bout leur assurance du début, ont découvert spirituellement que les promesses étaient transférées de la sphère terrestre vers la sphère céleste. Ce thème couvre toute l’épître aux Hébreux. C’est la foi qui nous autorise à nous élever du terrestre vers le céleste, et ce qui devient impossible ici bas à cause de l’échec, du déclin et des erreurs, est une assurance pour des hommes de foi en Christ exalté, Celui qui est l’auteur et le finisseur de notre foi, vers qui nous sommes appelés à fixer nos regards, Jésus même.
Tout est résumé et incarné en Christ couronné de gloire et d’honneur et tout doit être réalisé en ceux qui sont participants ou partenaires dans l’appel céleste ; pas celui qui est terrestre, mais le céleste. Voila l’appel céleste, la vision céleste qui sont au cœur de cette lettre. Ce qui signifie que Christ dirige chaque promesse, chaque vision, chaque espérance, chaque alliance. Il domine tout : Abraham, que nous avons vu auparavant comme représentant de l’élection et de la promesse ; Isaac, représentant la filiation dans la résurrection ; Jacob, la correction et le service ; et Joseph, en qui toutes les caractéristiques s’incarnent et s’orientent vers le trône pour donner toute plénitude à l’élu ; et avec Joseph, le pays commence à émerger quand il donne des instructions concernant ses ossements.
Ainsi tout ce que symbolisent Abraham (élection et promesse), Isaac (filiation et résurrection), Jacob (correction et service) et Joseph (l’incarnation du trône) est transposé vers le pays. Le pays représente tout cela et en devient l’incarnation. Vous avez encore et toujours Christ à la place de la terre promise. Tout est concentré en Lui qui incarne tout ce que le pays signifie, et en Christ nous entrons dans tout ce qu’Abraham, Isaac, Jacob et Joseph symbolisent pour le pays. Joseph donna des instructions concernant ses ossements, et c’était la compréhension de la foi concernant le pays promis. Le pays était en vue.
Il est important, et peut-être d’une valeur particulière, de réaliser que le service arrive à la fin. Jacob est le troisième des Patriarches avec qui l’alliance a été faite. L’alliance n’a jamais été établie avec Joseph.
L’expression régulière que Dieu utilise toujours, « Je suis le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob » et bien que Joseph fut un symbole beaucoup plus représentatif que les autres, il n’est jamais dit, « Je suis le Dieu de Joseph », tout simplement parce que Joseph était l’incarnation de tous les autres ; il intégrait tout le reste.
Ainsi Jacob a été l’aboutissement de l’association divine, et il représente le service discipliné ou corrigé.
C’est là que réside la clé des actions présentes du Seigneur avec nous, et nous arrivons à la fin de la lettre aux Hébreux à une limite ; car n’est-ce pas la formation et l’entraînement qui nous occupent à la fin de l’épître ?
« Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur et ne perd pas courage lorsqu’Il te reprend ; car le Seigneur châtie celui qu’Il aime et il frappe de ses verges celui qu’Il reconnaît. » (Hébreux 12.5-6) C’est bien de reconnaissance et d’acceptation dont il s’agit lorsque Dieu corrige ou châtie celui qu’Il aime ; Une autre traduction serait « Il frappe de verges celui qu’Il place »; en effet, il y a une différence entre recevoir, reconnaître et placer : il existe une progression, un mouvement vers l’avant lié au Seigneur. Nous sommes donc en cours de correction et de châtiment, pour nous préparer au service.
Quelle conception et quelle idée avons-nous du service au point de ne pouvoir le comparer à rien d’autre tellement il est important pour nous ! Les gens semblent croire que le service est au-dessus de tout ce qui peut dominer et caractériser notre relation avec le Seigneur. Que Dieu nous garde de négliger son service parce que nous ne serions pas fervents d’esprit. Cependant souvenons-nous que bien souvent, le Seigneur attache beaucoup plus d’importance à ce que nous soyons prêts au service plutôt qu’être utilisés. C’est pourquoi le Seigneur pense souvent utile de sortir les gens du service pour les mettre à part et les purifier lors d’une longue période de discipline. Ceux-ci vont devenir plus tard des vases de grand honneur, de grande utilité pour le service.
La communauté qui servira autour du trône sera une communauté fortement disciplinée. Ce n’est que dans la perspective divine que je puis expliquer l’intensité de la souffrance de ceux qui iront jusqu’au bout avec le Seigneur, qui représentent une valeur d’utilité pour Lui dans le futur. La Parole est claire sur ce point. C’est encore plutôt éloigné pour nous, mais il nous serait utile de comprendre pourquoi le Seigneur nous traite ainsi. Le point que nous cherchons à atteindre est que le pays est Christ, et Il concentre en Lui tout ce qui est en relation avec la plénitude divine, tout le sens symbolique d’Abraham, Isaac, Jacob et Joseph.
Entre Joseph et le pays promis, vient Moïse. Moïse occupe une très large place dans cette section située entre l’instruction sur les ossements de Joseph et le pays dont il donna la direction. Moïse se tient là pour faire connaître la condition et l’ordonnancement de la vie céleste qui est une exigence inaltérable et irréductible de Dieu. Il est important de le savoir, parce que cette vie se résume en Moïse. Pourquoi Moïse ?
Comment comprendre la signification de Moïse ? Comme nous l’avons dit : pour faire connaître la condition et l’ordonnancement de la vie d’en haut, comme exigence inaltérable et irréductible de Dieu.
Tout ce qui s’est produit au travers de Moïse était un modèle des choses célestes. Tout son gouvernement dans le désert fut pour Israël un gouvernement par les lois célestes : Israël a dû apprendre par Moïse comment vivre à partir des ressources célestes, alors que toutes les ressources terrestres avaient disparu ; l’intention était d’avoir une révélation sur la méthode et les moyens de vivre en ne comptant que sur le ciel, quand il n’existait plus aucun moyen de vivre sur terre. Tout en Moïse était de faire connaître cette condition céleste et cet ordonnancement demandé par Dieu à son peuple. Combien Dieu tient à ce que les choses se fassent sur Son fondement ! S’il y avait la moindre déviation, quelle colère et défaveur divines risquaient de tomber !
Ils ont murmuré pour l’eau. C’était tout à fait naturel, nous aurions fait de même si nous mourions de soif dans le désert… Ils ont murmuré pour le pain, pour changer le régime de la manne. C’est tout naturel. Oui, c’est le problème : c’était naturel et pas spirituel. Dieu tentait de leur enseigner qu’ils avaient tout pleinement en Lui dans les cieux, quand il n’y avait plus aucune ressource. C’était une tentative de faire connaître par tous moyens à travers Moise, une communauté céleste avec un ordre céleste et des ressources célestes, et Dieu a montré Sa désapprobation, Sa défaveur, Sa colère, chaque fois qu’ils omettaient de reconnaître ce caractère céleste qu’Il voulait leur révéler.
Cette révélation de l’ordre divin et de la condition divine leur étaient imposés, mais ils n’avaient ni position ni puissance pour y répondre. La position et la puissance manquaient, d’où l’apparition d’une loi. Lorsqu’on vous parle de loi, vous entrez dans un domaine où quelque chose pèse sur vous, que vous le vouliez ou non, et il vous faut l’accepter. Que vous la respectiez ou pas, elle est là. La loi ne tient jamais compte de votre condition ni de votre position. La loi dit une chose qui demeure inaltérable quelle que soient votre condition et votre position.
Comment commence le livre de Josué? L’Éternel dit à Josué : « Mon serviteur Moïse est mort ». et symboliquement ceci introduit un ordre nouveau. Le Jourdain, comme le montre Paul dans son épître aux Romains, représente la mort à la loi, comme forme extérieure de gouvernement ; Comment ? Rappelons-nous qu’il n’y a aucune mort à la loi excepté si on est vivant en Christ. Si vous n’êtes pas vivants en Christ, vous vivez sous la loi, gouvernés par la loi. La seule délivrance de la loi a lieu par la mort et la résurrection de Christ. La résurrection représente la délivrance, et il ne peut y avoir aucune mort à la loi puissante et efficace tant que vous ne savez pas ce que signifie d’être vivant en Dieu par la résurrection. Remarquez-vous combien le Saint-Esprit veut que cela soit bien clair pour nous, spécialement par Paul ? Chaque fois qu’il y a une dynamique pour mettre en évidence la réalité de la mort de Christ, c’est la résurrection de Christ qui est mentionnée. Nous sommes sauvés par Sa vie.
Le livre de Josué commence par cette déclaration : « Mon serviteur Moïse est mort ». Quelle en est la conséquence ? Une position nouvelle : ils ont traversé le Jourdain et ne vivent plus sous la direction de Moïse dans le désert. Un pouvoir nouveau : le Capitaine de l’Armée du Seigneur, invisible mais pleinement opérationnel et puissant en force. Josué reprend ce qui est symbolisé par l’Ange de l’Éternel et devient le représentant de l’énergie du Saint-Esprit qui opère dans une position nouvelle. L’épître aux Éphésiens en est la contrepartie ; elle déclare : « …Il nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ… ». C’est le pays spirituellement parlant, une position nouvelle dans les lieux célestes. Ensuite, Éphésiens continue en disant : « …l’infinie grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, conformément à l’efficacité du pouvoir de sa force, qu’il a déployée en Christ quand il l’a ressuscité des morts et qu’il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au dessus de toute principauté, de toute puissance, de tout pouvoir, de toute domination et de tout nom qui puisse se nommer… » (Éphésiens 1.19-21)
La position se situe dans les lieux célestes où nous sommes bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles en Christ qui est le pays et cette position est associée à « l’infinie grandeur de Sa puissance envers nous qui croyons » C’est aussi le sens de l’affirmation de l’Éternel à Josué « Mon serviteur Moïse est mort… » Cet événement rend possible une position nouvelle, une force nouvelle, un développement futur. Il n’est plus question d’imposer quelque chose de l’extérieur comme un minimum irréductible, que nous ne pouvons tenir en raison de notre faiblesse, mais d’une position en Christ avec la force et l’énergie du Saint-Esprit, l’infinie grandeur de Sa puissance permettant d’atteindre toute la plénitude révélée de la volonté divine.
Il désire que Son peuple entre dans Sa plénitude, et Ses desseins les plus élevés sont inséparablement connectés avec cette volonté révélée, cet objectif. Tous Ses plans les plus élevés sont liés à notre marche vers le but divin, la plénitude de Christ, et leur pleine signification ne peut se réaliser par nous que si nous tenons fermement dans notre confiance du commencement à la fin. L’important est de comprendre clairement que la volonté de Dieu est que nous puissions entrer dans la plénitude.
Bien que sorti du pays d’Égypte, il est possible de mourir dans le désert. Qu’est-ce que cela veut dire ?
D’une part, c’est de passer à côté de cette plénitude divine en Christ qui nous était offerte. D’autre part, comment pouvons-nous passer à côté ? L’histoire d’Israël nous dit clairement que c’est en raison de notre mentalité charnelle, simplement un christianisme charnel. Celui-ci va contre tout ce dont Paul nous avertit si fortement. Si souvent, il dit « n’êtes-vous pas charnels ! » Sauvés, hors d’Égypte, mais charnels, la chair dominant sur l’esprit. Dans ce cas, vous mourez dans le désert ; c’est-à-dire : vous manquez d’atteindre le but que Dieu vous a révélé par Sa volonté.
La seconde possibilité est celle qui est symbolisée par les deux tribus et demie, qui disaient : « Ne nous conduis pas au-delà de ce Jourdain. » Ils recherchaient leur héritage de ce côté ci du Jourdain. Vous connaissez la nature de ce choix. Ils ont vu une bonne terre, une parcelle fertile, quelque chose que l’on peut obtenir sans la difficulté et le prix d’un effort soutenu. Ils y ont attaché leurs cœurs. Ils ont fait un compromis ; en un mot, ils ont refusé le prix de la consécration.
Ils nous montrent cette sorte de vie et de service qui a toute sa plénitude dans le présent, qui voit des résultats rapides et des retours immédiats ; ils sont occupés par beaucoup d’activités qui représentent elles-mêmes une satisfaction ou devient leur satisfaction. Trop de gens pensent que s’ils peuvent être occupés au Nom du seigneur, ils vont s’en sortir magnifiquement. Ils trouvent leur satisfaction dans le fait qu’ils font beaucoup de choses mais pas dans les vraies valeurs spirituelles. Certains d’entre eux se réveilleront finalement pour découvrir qu’ils étaient très occupés mais sans être efficaces. Dans toute leur agitation et leur activité, où ils ont trouvé un certain plaisir, une gratification personnelle, il n’y a plus grand-chose en fin de compte qui demeurera éternellement pour la satisfaction divine. Les deux tribus et demie d’Israël ont fait un compromis, elles ont cherché un retour rapide, une satisfaction immédiate.
La troisième possibilité est d’entrer dans toute la plénitude spirituelle et céleste de Christ, qui est cependant une vie de foi totale et de conflit intense.
Nous sommes face à ces trois possibilités. Nous pouvons mourir dans le désert ; nous pouvons faire des compromis pour une satisfaction présente ; ou nous pouvons marcher par la foi et dans le combat.
La dernière possibilité a toujours en elle ce facteur qui nous dit que quels que soient les progrès que nous avons faits, il reste encore bien plus de chemin à accomplir. Chaque petite parcelle gagnée n’est rien en comparaison de tout le chemin qui reste à parcourir. En raison de l’intensité de l’opposition de l’ennemi, de la sévérité du combat, nous sommes toujours bien plus conscients de la difficulté du chemin que d’atteindre la plénitude. Mais il en est toujours ainsi. Ce sont les alternatives que nous aurons à affronter.
Cette réalité est martelée aussi bien dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament. L’histoire d’Israël est parsemée d’urgence, d’appel et d’avertissement. Dans les Psaumes et dans les épîtres, vous entendez régulièrement ce refrain : « n’endurcissez pas vos cœurs comme lors de la révolte… » Cette phrase tragique revient souvent comme un appel urgent et un avertissement.
Cette possibilité d’échec s’enracine dans un état de cœur. Cet extraordinaire élément d’éventualité et de doute, qui semble parcourir la Parole de Dieu, en référence à des croyants, n’est pas lié à notre salut. Lorsque vous parlez du salut, vous l’affirmez positivement parce qu’il y a une forte connotation d’assurance confiante ; mais lorsque vous parlez de la pleine volonté de Dieu, le but, le prix, tout ce qui concerne l’appel céleste, vous vous trouvez toujours face à l’imprévu et au doute. Ce qui est représenté par les « Si » — « Si vous tenez fermement depuis le commencement votre confiance jusqu’à la fin ». « …qui est votre demeure si… » Vous ne pouvez passer par-dessus ces « si », vous ne pouvez pas les éviter ; Au fur et à mesure de la lecture, vous les rencontrez. Paul concentrait toute son énergie finale dans l’urgence d’un puissant « si » -
« si de toute manière et par tous les moyens, je pouvais atteindre… ».
Cette précarité est basée ou découle d’une disposition de cœur. Dans le livre de Josué, nous trouvons une série d’éléments qui ont été calculés pour provoquer à nouveau cet échec, même au-delà du Jourdain, calculés pour empêcher la plénitude que Dieu voulait apporter à Son Peuple. Et chacun de ces éléments était calculé pour susciter un appel à une nouvelle disposition de cœur. Ces éléments que nous voyons dans le livre de Josué étaient calculés pour frustrer la volonté de Dieu pour Son peuple , en découvrant et en assurant une certaine disposition de cœur, comme une condition de leur succès.
Reprenez l’exemple des deux tribus et demie d’Israël. Remarquez vous ce qui leur a été dit lorsqu’ ils ont formulé leur demande pour s’établir de ce côté ci du Jourdain ? « Et pourquoi décourageriez-vous (détourneriez-vous) le cœur des enfants d’Israël de passer au pays que l’Éternel leur a donné ? » (Nombres 32.7)
Donc, en premier lieu, ils représentaient quelque chose qui ôtait l’énergie ou la disposition consacrée du cœur des enfants d’Israël. Ainsi, il est possible que le cœur du peuple de Dieu soit séduit. Il existait un danger : celui d’une disposition de cœur qui ne Lui corresponde plus. « Dieu a clairement dit que Son plan était ceci et cela : quoi que les autres peuples fassent, j’irai dans cette direction ; d’autres peuples prennent des raccourcis et semblent s’épanouir dans la bénédiction, mais j’ai vu que Dieu a prévu quelque chose de plus qui va bien au-delà, qui est Son objectif, donc mon objectif.: Mon but , c’est Dieu Lui-même, ni la joie, ni la paix, ni même une bénédiction, mais Lui-même, mon Dieu ; c’est à Lui de me guider là, pas moi, mais Lui — peu importe le prix, cher Seigneur, peu importe le chemin. »
Cet état d’esprit ne correspondait pas à celui des deux tribus et demie, parce que leur cœur n’était pas dans cette attitude, et c’est pourquoi, ils devenaient une menace. Le diable connaît la disposition de nos cœurs et très subtilement, il œuvre pour l’utiliser. Comme ces deux tribus et demie elles-mêmes, il nous est suggéré un bénéfice immédiat par rapport au Seigneur en dehors de toute souffrance. Ce sont ceux qui disent : « Est-il nécessaire d’être aussi consacré ? Pourquoi tant d’intensité, n’est-ce pas un comportement fanatique ?
Pourquoi ne pas se contenter de jouir de la présence du Seigneur et d’avoir une simple vie chrétienne normale ? Pourquoi faut-il s’impliquer autant ? Ces questions peuvent sembler correctes et s’accompagnent même parfois de références bibliques (« la simplicité qui est en Christ ») Un passage de ce genre est utilisé contre ce que certains pourraient appeler un type de vie chrétienne compliqué, représenté par ces chrétiens qui aspirent à toujours plus. Pourquoi ne pas jouir d’une vie chrétienne heureuse et confortable ?
Même s’il est possible d’être intense de la mauvaise façon ou de faire de notre vie chrétienne une vie terriblement stressante et dangereuse (le Seigneur ne veut pas cela), toute la question est déterminée par le fait que ce n’est pas ce que je veux, la vie chrétienne que j’ai choisie, qu’elle soit plaisante ou éprouvante, mais ce que le Seigneur veut ; voilà ce qui importe.
Que veut le Seigneur ? Le Seigneur a-t-Il montré qu’Il veut un peuple qui recherche tout pour qu’Il règne ?
Paul, pourquoi tant d’agitation et de pression ? Pourquoi parles-tu ainsi : « si, par tous les moyens je puisse atteindre… » Tu es vieux maintenant ; repose-toi un peu à présent, tu sais que le Seigneur a des voies merveilleuses et tu as une superbe histoire derrière toi… Paul répondrait : « Pensez-vous qu’en la matière ce n’est que la question de mon tempérament, de mes sympathies et de mes antipathies ? Si je devais ne me considérer que moi-même, j’aurais pris du repos, mais je vois que le Seigneur a établi un modèle, une position qui est reliée à un plan éternel d’utilité et de gloire pour Lui que je n’ai pas encore atteints, et je concentre ma volonté et mon énergie jusqu’au bout dans ce but. Appelez cela de l’intensité si vous le souhaitez, mais « laissant les choses qui sont en arrière…je cours vers le but, jusqu’au prix de la vocation céleste de Dieu en Christ Jésus ».
Les deux tribus et demie étaient animées d’un tout autre esprit. Elles étaient des personnes qui, dans la vie chrétienne, avaient les yeux fixés sur elles-mêmes et pas le Seigneur. Avaient-elles passé un seul moment à s’asseoir en disant : que veut le Seigneur ? Au lieu de : que pouvons-nous en tirer ? Elles seraient allé de l’avant. La réponse était claire et nette. Nul doute que la volonté révélée de Dieu était qu’ils devaient traverser le Jourdain, et continuer jusqu’au bout. Ils ont fait des compromis et on peut entendre aujourd’hui leurs descendants dire : Oh, inutile de vivre ce type de vie chrétienne où vous êtes toujours en recherche et jamais satisfaits ! soyez contents ! Pourquoi ? Parce que c’est bien plus facile et plus confortable. Ce qui nous importe, c’est que les choses soient aisées, faciles et confortables. Est-ce cela ou est-ce la volonté de Dieu qui nous guide ? L’ennemi trouve une opportunité dans la disposition de notre cœur, pour nous détourner, nous décourager, nous limiter et nous arrêter.
Nous en arrivons à la phase suivante, et ici nous rencontrons Acan. Que représente-t-il ? Une autre manigance de Satan pour arrêter tout progrès, pour voler, pour stopper, pour restreindre. C’est encore clairement l’intérêt personnel qui intervient. Comment ? Le Seigneur a accordé une puissante bénédiction, une victoire extraordinaire. À Jéricho, ils ont bénéficié d’une grande possession, d’un gain considérable, d’une manifestation de la présence et de la puissance du Seigneur, et au milieu de cette bénédiction du Seigneur, Acan a pris quelque chose pour lui-même. Si souvent, c’est ce qui arrête et annule la bénédiction.
Les bénédictions du Seigneur sont détournées à des fins personnelles.
Quand le Seigneur a béni et fait prospérer quelque chose, combien de gens en ont profité pour se mettre en avant. Voila un mouvement couronné de succès ! Il faut que je saisisse ma chance ! Il se produit une appropriation de cette œuvre à des fins personnelles. C’est visible dans l’histoire : le moment le plus dangereux pour l’œuvre de Dieu est celui de la bénédiction. Vous aurez toujours des personnes qui arrivent quand la bénédiction est là, non parce qu’elles ont en vue le plan de Dieu, mais parce qu’elles considèrent la bénédiction comme un mérite personnel. Dieu avait livré Jéricho entre les mains d’Israël, et dans ce contexte, Acan a volé quelque chose de ses propres mains pour lui-même, pour sa satisfaction personnelle, sa propre gloire, et a utilisé les fruits de cette bénédiction à des fins personnelles. Oh, le diable est très rusé. Tout le cours des événements s’est brutalement arrêté pour amener le désastre.
Le Seigneur nous appelle à entrer dans la plénitude de Christ, et quelquefois sur le chemin, Il nous permet de voir l’œuvre de Sa puissance et de montrer qu’Il est avec nous. Le monde peut s’opposer à nous, le diable peut être en travers, mais le Seigneur peut nous faire voir d’une certaine manière qu’Il est avec nous. Et puis, au détour du chemin, survient le plus terrible danger : nous mettons nos doigts sur chaque chose et sur chaque personne, et même sur le diable lui-même. Nous sommes soutenus par le Seigneur dans la position que nous avons prise ! Nous sommes justifiés ! Voila une position périlleuse. Le Seigneur a pu dire : J’ai vu Satan tomber du ciel comme un éclair ! Ne trouvez aucun mérite personnel dans le fait que les démons vous soient soumis ! C’est tout à fait pareil que de se glorifier de la mauvaise manière dans les bénédictions du Seigneur.
Nous devons avancer d’un pas ferme, et recevoir nos encouragements quand ils viennent, en remercier sereinement le Seigneur, et continuer les mêmes occupations, sans rester à se vanter personnellement des bénédictions du Seigneur.
Il y a beaucoup à dire sur ce sujet. C’est une telle source de gratification si vous parlez aux gens du succès que vous connaissez dans l’œuvre du Seigneur, combien de personnes sont venues, combien d’âmes ont été sauvées, comment vous avez été utilisé et comment le sceau de Dieu est sur vous. Inconsciemment, nous détournons l’honneur au profit de notre propre chair. Le seigneur est obligé de nous cacher beaucoup de choses, parce que c’est dangereux pour nous ; notre chair rend la situation périlleuse. Nous serons mis à l’épreuve autant par la bénédiction que par l’adversité. Les feux les plus intenses de l’épreuve sont souvent ceux du succès et de la prospérité. De tels tests révèlent si nos cœurs sont fixés sur le Seigneur ou sur les choses.
Nous en venons aux Gabaonites. Ce qui est dit à leur sujet et qui les résume bien, est ceci : « De leur côté, ils agirent avec ruse… » (Josué 9.4) Mensonges, flatteries, ruse, sentimentalité, tout va ensemble.
Flatterie : Oh nous savons bien que vous êtes le peuple de Dieu ! Nous voyons que le Seigneur est avec vous ! Nous en avons entendu parler ! Aucun doute pour nous que vous êtes spécialement conduits par Dieu !
Vous ne pouvez que réussir !
Mensonges : Les mensonges des Gabaonites sont relatés dans le chapitre 9 de Josué.
Ruse et sentimentalité : Bien que nous ayons démarré ce long voyage avec des outres à vin neuves, et du pain tout chaud sortant du four dans nos sacs, voyez comme nous sommes fatigués et combien nos outres sont usées : et tout cela parce qu’on croit en vous !… Nous savons que le Seigneur est avec vous, et nous comptons sur votre sympathie !
Lorsque Paul, dans le chapitre 6 de l’épître aux Éphésiens, exhorte les croyants à revêtir toute l’armure de Dieu, il ne dit pas que nous serons capables d’éteindre tous les assauts féroces du Malin. Nous aurions pu pourtant nous y attendre après qu’il nous ait décrit un tel équipement ; Un casque du salut, une cuirasse de justice, un bouclier de foi, une ceinture de vérité et une épée de l’Esprit ; cela implique avec certitude que le diable nous attaque par des assauts féroces. Non ! La Parole nous dit : « …pour que vous soyez capables de tenir ferme contre les ruses du diable ». Tout ce que Dieu met à notre disposition est attribué dans ce but.
Quel est l’objectif du diable ? Donner un coup d’arrêt ! Et que dire de l’alliance avec les Gabaonites ?
Quelque chose qui aurait dû être exterminé est devenu une institution. Ce péril n’est pas aussi éloigné de nous qu’on pourrait le croire. Les Gabaonites ont dit à Josué: « Tes serviteurs sont venus d’un pays très éloigné… ». alors qu’en réalité ils étaient des voisins d’à côté. Le danger est bien plus proche de nous que nous le réalisons.
Que pouvons-nous tirer de tout cela ? Quelle a été la cause de cette erreur ? Pour résumer en une phrase, c’était la sagesse de l’homme cherchant à traiter avec l’esprit rusé de l’ennemi. Les Gabaonites vinrent vers les anciens et les princes d’Israël, qui ont écouté leurs histoires, entendu leurs arguments et leurs appels, sont devenus réceptifs à leurs attitudes, et ont fait alliance avec eux. Les princes d’Israël ! Un prince est celui qui est supposé avoir jugement et discernement, mais ici ces princes et anciens d’Israël ont traité la chose en entendant de leurs oreilles, en voyant de leurs yeux et par le jugement de leurs propres cœurs. L’arrêt de notre marche vers l’objectif de Dieu qui est la plénitude de Christ, s’est souvent produit par notre tentative de répondre aux œuvres de l’ennemi par notre sagesse humaine.
Que ce soit très clair une fois pour toutes : dans le domaine du combat spirituel, il nous faut un esprit de sagesse, de compréhension et de discernement ; car l’ennemi a toutes sortes de moyens pour nous amener dans une situation de compromis avec des présentations très plausibles pour s’établir au milieu de nous, qui seront une épine dans nos côtes. Et l’ennemi, il est plus facile de le faire entrer que de le mettre dehors. La Sagesse ne fixe pas son regard sur le terrain des sentiments ou de la raison, mais désire sans cesse le terrain de la nouvelle création. Le seul mot dans la bouche des Gabaonites était « vieux ». Mais Israël étant dans la nouvelle création, il n’y avait plus de place pour le vieux ou l’ancien. On ne peut confronter l’ennemi sur le terrain de l’ancienne création de la sagesse humaine ; il est nécessaire d’occuper le terrain de la nouvelle création pour participer à la pensée de Christ.
Il n’aurait pas fallu longtemps pour que les anciens d’Israël ne détectent la ruse et ne viennent vers le Seigneur en disant : « Seigneur, tout ceci semble très bien ; nous ne voyons rien de mal là dedans ; l’argument est bon et la situation de ces hommes paraît désespérée ; ils semblent très honnêtes et sincères, et de toute évidence, il y a ici une réalité; mais néanmoins, Seigneur, nous ne voulons prendre aucune décision avant d’être mieux éclairés ; et nous pouvons bien nous tromper. » Dans sa fidélité, le Seigneur serait venu en disant : « Faites attention à ce que vous faîtes avec ces hommes. Le diable vous a tendu un piège. »
De temps en temps, face à une situation qui semble parfaitement bonne et juste, le Seigneur vous dit intérieurement : Sois prudent ! Ne t’engage pas là dedans ! Tu découvriras plus tard ce qui cloche ! Et on y va malgré tout. Nous sommes dans un domaine où il est tellement indispensable de marcher dans l’Esprit et par l’Esprit, parce que l’Esprit seul pourra nous faire avancer sur un chemin clair et net vers la plénitude ; car dans le cas des deux tribus et demie, dans le cas d’Acan ou dans le cas des Gabaonites, nous descendons au niveau naturel, dans notre tentative de nous occuper des choses célestes, des forces spirituelles ; ainsi nous sommes entraînés à voir notre marche freinée et nos progrès vers la plénitude divine stoppés net.
Prenez garde à toute alliance avec l’ennemi au moyen d’un mensonge. Prenez le casque du salut contre les ruses du diable. Pourquoi la tête doit-elle être couverte contre les ruses, et pourquoi être couverte par le salut ? Si l’ennemi peut blesser votre tête, vous ne tiendrez plus longtemps. Que vise-t-il constamment sur ce que représente le casque sur la tête ? C’est le fait qu’en Christ Jésus, notre salut est assuré. L’ennemi va toujours tenter de nous faire douter et de nous couper de la certitude de notre salut, de la réalité glorieuse que par la foi au Seigneur Jésus, nous sommes sauvés. Toute manigance de l’ennemi va dans ce but et il n’y renoncera jamais, et c’est dans les lieux célestes que cette bataille a lieu de façon plus intense que partout ailleurs.
Ce qui veut dire : lorsque vous entrez pleinement dans toute la dimension de votre vie spirituelle, l’intensité du combat concernant l’assurance de votre salut est à son paroxysme. Il est étrange de constater que le plus consacré et peut-être le plus avancé des enfants de Dieu, est l’objet d’un tel assaut. Le jeune chrétien ne doute jamais de son salut, mais le vit avec une grande assurance. D’une manière ou d’une autre, ce sont en fin de compte ceux qui ont fait un long chemin avec le Seigneur qui subissent ce terrible assaut relatif à la sécurité et à l’assurance de leur salut. Ce qui prouve que plus vous entrez dans le domaine céleste et les forces vives du diable, plus l’attaque dans vos pensées au sujet du salut est intense. C’est pourquoi, la tête doit être protégée.
Puis il faut porter la cuirasse de justice contre les manigances du diable. Combien souvent l’ennemi réussit à toucher même des chrétiens expérimentés en les faisant rechercher en eux-mêmes leur justification, leur acceptation par Dieu ; quelque chose en eux-mêmes qu’ils puissent offrir à Dieu comme base de leur assurance. Non ! Jamais ! Si l’ennemi peut nous éloigner de la justice de Christ comme base de notre acceptation, il a suspendu notre marche et il a arrêté notre progression. Cette ruse du diable a pour objectif de nous faire quitter le terrain de Christ notre justice, pour nous placer sur le terrain de notre propre justice Ensuite la ceinture de vérité doit être portée contre les manigances du diable, de même pour le bouclier de la foi. Le diable ne respecte rien ; il essaiera tout pour nous arrêter dans notre marche avec le Seigneur. Le Nouveau Testament, et les épîtres en particulier, sont remplis de versets sur le péril permanent et persistant qui guette les enfants de Dieu dans leur vie spirituelle. Tous ces passages équilibrent largement ceux qui s’adressent aux païens. On pourrait penser que l’évangélisation du monde au commencement et les messages adressés aux païens occuperaient une large place. Il y a peu de tout cela. Au contraire ce sont les dangers qui guettent les enfants de Dieu qui prennent le plus de place, en particulier le danger d’obstruction et d’arrêt dans leur progression spirituelle. Tout ceci avait pour but de les avertir, parce que toute la force des puissances des ténèbres était rassemblée et concentrée sur l’arrêt de la croissance spirituelle, contre l’entrée dans la plénitude de Christ qui était l’intention de Dieu.
Maintenant, quelle en est la finalité ? Non pas que nous soyons capables de l’affronter, mais que nous l’ayons bien à l’esprit. Le livre de Josué représente un autre côté des choses. Il y a eu des échecs, il y a eu des interventions mais il y avait un autre coté. Il y eut la conquête de Jéricho et la victoire à Aï la deuxième fois, il y a eu de puissantes conquêtes ; tout cela parlait d’une ascendance, d’une domination, d’une union avec le Seigneur sur le trône. Et s’il n’y a qu’une présentation partielle de cette vérité dans le livre de Josué, celle-ci est pleinement révélée dans le Nouveau testament, spécialement dans les épîtres de Paul. Il y a à présent pour nous une union spirituelle avec Celui qui est couronné de gloire et d’honneur, une union spirituelle avec Lui dans Son autorité, par laquelle les forces de l’ennemi peuvent être désarmées, détrônées et vaincues.
N’est-ce pas la déclaration de Paul dans l’épître aux Éphésiens : « dans les lieux célestes en Christ Jésus ».
C’est là qu’il faut être pour aller de l’avant. Nous n’avancerons jamais tant que nous ne connaîtrons pas notre union céleste avec Christ, notre union avec Lui sur le trône. Cela fonctionne parce que nous sommes devenus conscients des mensonges du diable, et affermis par toute la puissance de l’Esprit de Dieu dans l’être intérieur face à sa furie. C’est une position et une puissance à acquérir sur toute la puissance de l’ennemi.
Que le Seigneur nous y conduise.