Lecture : Hébreux 2 ; 2 Corinthiens 3.15-18
Dans tout ce qu’implique le fait que Jésus a paru comme un simple homme, il y a ceci : la constitution et la perfection de l’homme selon la pensée de Dieu. Il a appris l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes, Lui qui était sans péché, et dont la nature était parfaite dans l’innocence. Il y avait une perfection qui devait être développée : « Il rendit parfait le chef de leur salut par des souffrances. » En Lui, Dieu a un Premier, un nouvel Homme ; le Premier d’une race nouvelle.
Cet Homme selon la pensée de Dieu sera un Homme entièrement selon l’Esprit et non point selon la chair. La sainteté a une grande place dans la Parole de Dieu. La sainteté n’est pas pour les chrétiens avancés seulement. La vie chrétienne, du commencement à la fin, est une question de sainteté. « Achevant la sainteté dans la crainte de Dieu » 2 Corinthiens 7.1. Avoir la crainte de l’Éternel, c’est simplement comprendre la pensée de Dieu et y obéir. « La crainte de l’Éternel est le commencement de la connaissance » Proverbes 1.7. La sainteté doit être développée en nous. Lui, Il est saint. Il est dit du Seigneur, dès avant Sa naissance : « La sainte chose qui naîtra sera appelée Fils de Dieu ».
Il y a une différence entre l’innocence et la sainteté. L’innocence est une bonté passive et négative. La sainteté est une bonté positive et résultante. Adam avait été créé innocent, et non pas saint ; mais il avait été créé avec une capacité de sainteté. Et, lorsque l’épreuve vint, c’est toute cette question de sainteté ou d’impiété dont il fut question.
La vie du Seigneur Jésus a été une suite continuelle d’épreuves, au sein de conditions adverses, et Il était appelé à exercer constamment Sa volonté qui résultait dans des choix, à l’égard de ce qu’Il savait être la volonté du Père. Et à mesure qu’Il le faisait, la sainteté devenait de plus en plus parfaite en Lui.
La sainteté vient de l’Esprit ; elle s’oppose à la chair, et elle est à la base de tous les mouvements de notre âme. Pensez à la douceur du Seigneur Jésus. Paul écrit aux Corinthiens, dans sa seconde lettre : « Or moi-même, Paul, je vous exhorte par la douceur et la débonnaireté du Christ.. » Le Seigneur Jésus dit : « Je suis débonnaire et humble de cœur » . « Bienheureux les débonnaires, car c’est eux qui hériteront de la terre ». La douceur est l’un des grands traits du Seigneur Jésus, et elle est étroitement liée à la sainteté.
La douceur, du côté négatif, c’est l’absence de tout désir de défense personnelle. Du côté positif, c’est l’esprit qui supporte l’injustice. Sous la provocation, la réaction de l’âme sera naturellement de se défendre. La douceur est juste l’opposé de la chair, elle est un fruit de l’Esprit. La douceur, c’est de la discrétion ; elle n’affirmera pas le « moi ». La chair est orgueilleuse. La douceur est l’opposé de cela. La tentation conçue par le diable consistait à amener le Seigneur Jésus à montrer Sa puissance, à faire voir ce qu’ Il peut faire. « Je suis au milieu de vous comme celui qui sert » dit-Il. « Le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs. . » La sainteté est très pratique. L’essence de la vraie douceur est positive.
« Les débonnaires hériteront de la terre. » Le Seigneur Jésus a hérité Sa place dans la gloire, à cause de la voie qu’ Il a suivie, dans le perfectionnement de la sainteté. Il s’est anéanti Lui-même et Il a pris la forme d’un serviteur. C’est de la douceur, et c’est à cause de cela qu’ Il a été souverainement élevé par Dieu.
Avez-vous vu Jésus, doux et humble de cœur ? Quel effet ce trait de Son caractère a-t-il produit sur vous ? Peut-être, d’un côté, Vous êtes-vous senti très misérable. Il y a en nous une terrible compétitivité, qui est contraire au Seigneur, qui est de la chair, qui est impure. Une contemplation du Seigneur Jésus nous sera salutaire, et elle devrait produire son effet du côté positif, afin qu’il n’y ait plus en nous de cette impureté, et que nous puissions désormais chanter avec une conviction plus profonde, « Je voudrais être comme Jésus ». Il faut que nous Le voyions pour être changés.
Le Seigneur Jésus a été rendu parfait, Il a atteint la maturité ; Il est devenu un Homme accompli dans cette sainteté. Maintenant, de l’Homme mature viendront des enfants : « Il verra du fruit du travail de son âme. » Il est intéressant de remarquer que, Adam ayant été créé en homme pleinement formé, le mariage est immédiatement institué, et que l’épreuve s’applique aussitôt à l’égard de la postérité attendue. Quelle sorte d’enfants y aurait-il eu, si Adam avait choisi la voie opposée à celle qu’il prit ? Les enfants auraient été positivement saints, Adam avait été créé avec des capacités de sainteté, mais il devait être soumis à une épreuve pour que ces capacités se développent ; il succomba et devint impur, les enfants furent impurs, et la race tout entière est devenue une race impure. Le Seigneur Jésus Christ est un autre Adam ; Il est saint, Il est soumis à l’ épreuve durant des années, et Il rend parfaite la sainteté; la sainteté devient de plus en plus positive et triomphante en Lui. Et dans la dernière épreuve de la Croix, qu’Il sait être dans la volonté du Père. Il répond encore une fois positive-ment à cette volonté; Il est accompli, rendu parfait par les souffrances. « Il verra du fruit du travail de son âme »; « Amenant plusieurs fils à la gloire » – Comment ? Par ce Fils parfait implanté en nous et formé en nous par l’Esprit Saint.
Cette question de Sa souveraineté se pose dans des choses très simples ; ce qui la manifestera, ce sera la douceur apportée sous la provocation, la douceur à travers les tentations ; la douceur alors que la chair aimerait tant faire respecter ses droits.