Considérons à présent les 40 jours qui ont suivi la résurrection de Christ.
Dans toutes ses actions pendant ces 40 jours, Christ a donné le sens de la spiritualité, et l’avènement du Saint-Esprit a établi, sur cette base, les Apôtres et l’Église. Il est important de reconnaître le lien entre les deux :
« 40 » représente pour nous une phase de vie spirituelle qui a un rapport avec notre éducation dans la réalité de la présence du Seigneur.
Dans le premier chapitre des Actes, il y a d’abord un mouvement émergent du Seigneur, puis comme un nuage qui s’amoncelle. C’est une première chose.
L’intervention de ce nuage quand Jésus est monté en haut constitue une voie entièrement nouvelle. C’est le chemin de la foi, mais une foi basée sur tout ce que ces 40 jours ont constitué. C’est très simple à comprendre.
Vous vous souviendrez de toutes les apparitions et les disparitions qui ont pris chaque fois les disciples par surprise à des endroits divers et éloignés, avec des preuves remarquables qu’ils avaient à faire ni à un esprit désincarné ni à une simple apparition, mais à une Personne vivante, Jésus-Christ Lui-même. Le Seigneur ne se moquait pas et ne jouait aucun jeu avec eux. Ses mouvements, ses actions, ses apparitions étaient tout ce qu’il y avait de plus sérieux.
Et puis soudain, en leur présence, Il monta au Ciel dans une nuée. Le Saint-Esprit n’utilise pas des mots pour faire de l’effet, Il utilise des mots qui ont un sens et s’Il juge utile d’utiliser le mot « nuée » , c’est dans un sens spirituel : nous entrons sur un chemin qui n’est plus de vision, mais de foi. Cette nuée nous parle d’un ordre nouveau : la loi de la foi régit cette nouvelle dispensation. Sur quelle base ? Sur tout ce que ces 40 jours ont instauré ; la foi qui croit tout ce qui s’est passé pendant ces 40 jours est si réelle, si vraie et si solide qu’elle peut fonctionner sur cette base et que, bien qu’ils ne Le voyaient plus, bien qu’il y ait une nuée, Il était toujours autant présent et pouvait être connu tout autant dans le futur qu’Il l’avait été pendant toute cette période.
Cette nuée qui avait ouvert le chemin de la foi, devait les amener au point où le chemin des 40 jours devenait le cours normal de leurs vies, les conditions normales de leur vie quotidienne.
Imaginons que nous soyons à la place des apôtres qui vont retourner vers la Chambre Haute après l’avoir quittée, alors qu’ils avaient partagé avec Jésus la Pâque et le partage du pain. Il était là et ils Le voyaient. L’un d’eux était si proche de Lui qu’il posait sa tête sur Son sein. Ils L’entendaient. Sans aucun doute, Il était présent la nuit de la Pâque. Comment toutes ces choses étranges ont-elles pu se passer, la Croix, la Résurrection, les 40 jours et ils sont revenus dans cette même chambre. Dans quel état sont-ils revenus ? Que ressentaient-ils ?
Maintenant, vous pouvez avoir été sur terre avec un ami bien aimé lors d’un événement mémorable où des choses ont été dites et partagées entre vous de manière exceptionnelle et marquante. Peut-être que cet ami est mort depuis et son absence se fait lourdement sentir. Vous retournez pour la première fois dans cette chambre depuis son départ et quel est votre sentiment ? Vous ressentez qu’une mort s’est produite et qu’il y a un gouffre. Vous vous rappelez de ces précieux moments avec votre ami qui n’est plus là : des sentiments de perte, de vide, de douleur, de chagrin tombent sur vous, l’atmosphère est tragique. C’est ce qui se passe dans le naturel.
Ces disciples sont retournés en arrière. Qu’ont-ils ressenti ? En revenant dans cette chambre, ont-ils ressenti la mort, la perte d’un ami, le vide, où la vie n’avait plus de valeur ? Non. Ils sont retournés dans la chambre haute conscients qu’Il était parti mais qu’Il pouvait être présent à n’importe quel moment. Il était parti, mais sans partir vraiment. Il était mort, mais Il était vivant ; ils L’avaient perdu mais ils L’avaient avec eux.
Le résultat de ces 40 jours fut de leur faire comprendre qu’Il était avec eux plus que jamais.
C’était ce que le Seigneur recherchait pour eux : créer une situation où, bien que mort, Il était vivant, et, bien qu’il ne leur parlait plus à voix audible, ils pouvaient Le connaître et continuer à Le connaître. Ils ne sont pas revenus dans cette chambre haute comme des hommes qui avaient perdu leur Maître, mais comme ceux qui voulaient L’accompagner. Il n’avait pas cessé d’œuvrer, mais Il continuait à œuvrer ; Il n’avait pas cessé de parler mais Il continuait à parler. Nous les voyons encore dans la chambre haute comme en présence du Seigneur ; Il les a amenés dans cette position au travers des 40 jours.
Vous voyez donc l’objet de notre foi pour cette dispensation : la nature de la présence du Seigneur et comment la connaître. Voila la spiritualité. Sur cette base-là, le Saint-Esprit vient établir l’Église ; et si vous et moi ou n’importe quel groupe du peuple de Dieu, nous nous plaçons vraiment sous l’autorité du Saint-Esprit, nous serons en plénitude dans une chambre haute, c’est-à-dire réaliser la présence du Seigneur qui se fait connaître Lui-même à nous. C’est tout simple, mais c’est le fondement de la spiritualité, la nature même de la spiritualité qui constitue l’Église et qui la rend spirituelle. La nature spirituelle de l’Église est le résultat de la présence vivante du Seigneur, qui se fait connaître à elle.
Il s’est fait connaître à eux ; Il leur apparut en l’espace de 40 jours. Après ce qui devait se passer pendant ces 40 jours, vint le départ dans la nuée, et ils ne Le virent plus. En même temps, le Saint-Esprit vient, et sur la base de la présence vivante et de la connaissance permanente du Seigneur Lui-même, l’Église est fondée. Vous pouvez constater cette réalité dans le Nouveau Testament, et dans tous les temps qui ont suivi, chaque fois que le Saint-Esprit a les choses entièrement entre ses mains. Le Seigneur est présent et Il se fait connaître en permanence.
« Comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu’Il s’en allait, voici, deux hommes vêtus de blanc leur apparurent et dirent : Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ?… »
« Hommes Galiléens », « deux hommes vêtus de blanc », là encore, le Saint-Esprit ne se trompe pas sur les mots. Le Saint-Esprit aurait pu dire deux anges, mais non…
Vous avez les hommes terrestres et les hommes célestes, et les hommes terrestres sont réprimandés par les hommes célestes, ou encore les hommes célestes adaptent les hommes terrestres aux réalité célestes. « Hommes Galiléens » : À l’époque être qualifié de Galiléen était un terme de reproche et même de mépris. Les Galiléens étaient souvent considérés comme inférieurs.
Nous avons ainsi la réprobation terrestre et la gloire céleste qui sont mis en parallèle par l’autorité céleste. Il y a deux hommes qui étaient en réalité des anges : « Ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » (Hébreux 1.14).
C’est ainsi que le gouvernement administre les choses célestes. Par le biais de ces deux hommes, le gouvernement céleste est venu pour remettre en ordre ce qui est ici bas parmi les hommes, et la gloire céleste est descendue pour adapter à elle-même les hommes terrestres. Dans le Parole, « deux » symbolise le témoignage - « Par la bouche de deux ou trois témoins » « Il les envoya deux par deux »
Chaque fois que le chiffre 2 apparaît, vous trouverez le témoignage minimum du Seigneur mais aussi toute l’assurance et la provision nécessaires pour ce témoignage. Maintenant, recherchons ce que nous avons dans ce passage.
Deux hommes venus du ciel mettent les choses au point pour les hommes qui se placent sous le pouvoir du Saint-Esprit pour être des hommes célestes. Ils sont mis au niveau des réalités célestes afin de devenir des hommes spirituels. Ils restent là à fixer le ciel. À quoi pensent-ils ? Quel est leur visage ? Peut-être y a-t-il une grande interrogation dans leurs cœurs, des sentiments mêlés, des espoirs et des craintes : « Il est parti, nous l’avons perdu, nous sommes abandonnés ».
C’est comme si cette nuée allait, après tout, faire la grande séparation entre Christ dans le ciel et Christ sur la terre. Les paroles de ces deux hommes peuvent être considérées comme une réponse à ce qui se passait en eux à cet instant, à leur attente et ce qui était dans leurs cœurs « pourquoi restez-vous là à fixer le ciel ? Ce même Jésus… ». Ces deux hommes n’ont pas dit : ce Jésus qui était là, mais ce même Jésus. En effet ils ont dit : « Il est toujours le même ; bien qu’il ne soit plus là avec vous, il est encore et toujours Jésus ».
Par conséquent, les disciples ont été ajustés par ces hommes célestes, à ce Jésus qui est vivant dans les cieux, et ils doivent maintenant retourner et vivre sur la certitude que Jésus n’a pas changé, mais qu’Il est toujours Jésus dans le ciel ; Il reviendra mais Il est encore et toujours Jésus dans les cieux. En fait, derrière cet événement, il y a encore beaucoup plus à découvrir.
Notez bien le fait que, dès que le Saint-Esprit les a lancés dans le témoignage, vous vous trouvez face à ces deux caractéristiques :
Comment en est-on arrivé là ? Comment le Seigneur avait-il réalisé que deux par deux était le schéma idéal ? Paul et Barnabas ont été envoyés ensemble et lorsqu’un différend se produisait, c’était Paul et quelqu’un d’autre. Le Seigneur voulait toujours garder un minimum de 2 personnes pour le témoignage de Jésus de Nazareth, non pas au passé, mais au présent.
« Jésus qui fut tué et pendu au bois, c’est Lui que Dieu a exalté pour Le placer à Sa Droite ». Les hommes venus du ciel sont venus à deux et ont dit : « Ce Jésus… Il est vivant et exalté dans le Ciel ». Ces deux hommes ont élevé leur témoignage terrestre au niveau du témoignage céleste par la résurrection et l’exaltation céleste de Jésus de Nazareth pour l’époque que nous vivons.
« Deux » incarne le témoignage de Jésus glorifié.
Le Saint-Esprit vient et constitue l’Église et établit le croyant sur cette base : ainsi l’Église et le croyant deviennent l’incarnation de cette vérité : Jésus est vivant, ce qui n’est pas seulement un fait objectif, mais un instrument.
- « Comment savez-vous qu’Il est vivant ? Vous ne l’avez jamais vu ! »
- « C’est par la foi ! »
- « Comment cela, la foi est abstraite… »
- « J’en suis l’incarnation »
- « Oh, mais c’est de l’égocentrisme, une façon de se mettre en avant ! »
- « D’accord, mais je vais vivre sur cette base-là, et nous verrons bien ! »
Le Seigneur va agir avec vous ; Il brisera votre vie naturelle, vos ressources naturelles jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien, et ensuite Il agira pour que vous supportiez la pression et que Son œuvre se fasse en vous. Voila le témoignage de Jésus incarné dans le croyant et l’Église, conformément à la pensée de Dieu.
Combien l’Église s’est éloignée de cela !
L’Église était supposée être le témoignage d’un Jésus incarné et achevé. Il en fut ainsi au commencement : Dieu a choisi ceux et celles qui ne pouvaient plus supporter la sagesse du monde et son pouvoir d’attraction. Ils étaient tous déconsidérés. Seraient-ils rentrés dans l’histoire, comme Saul de Tarse, qui aurait pu devenir quelqu’un d’important ?
Le Seigneur, après les avoir saisis, leur prit tout ce qu’ils avaient et ce qu’ils étaient, au point de désespérer de leurs vies sous une sentence de mort, afin de ne plus mettre leur confiance en eux-mêmes, mais dans le Dieu qui ressuscitait les morts. Il le fit encore et encore et toujours pour qu’ils soient le témoignage, plus précisément l’identification du témoignage.
Vous voyez bien le point de départ de la volonté de Dieu : c’est la spiritualité, pas celle qui est occupée par de grandes vérités ou des prédications de haut vol, mais celle inspirée du Saint-Esprit, l’identification et l’incarnation du Christ ressuscité et glorifié.
En Le rencontrant, vous rencontrez l’indestructible… C’est précisément ce qui tient au cœur du Seigneur dans la dispensation que nous vivons. En nous-mêmes, nous ne sommes rien, moins que rien. Le Seigneur brise, vide et crible tout en nous, apportant la confusion à notre sagesse : nous en arrivons au point où plus rien n’a de valeur et où on ne peut se fier à rien ici-bas. Malgré nos tentatives, nous ne pouvons continuer comme ça : nous sommes à bout…
Mais à chaque instant, le Seigneur vient pour être notre vie, notre sagesse, non plus une sagesse qui prend forme dans nos cerveaux pour que nous la comprenions et l’appréhendions avec notre intelligence, mais une profonde œuvre intérieure, celle de la sagesse divine qui produit un résultat durable et éternel.
Vous ne pouvez voir comment le Seigneur le fait, vous ne pouvez comprendre Ses voies en vous et chez les autres, mais finalement les conséquences sont telles que vous avez la preuve irréfutable que c’était de Dieu et pas de vous.
Oh, combien d’entre nous ont pleuré devant Dieu pour qu’Il nous donne la capacité dans certains domaines, pour gérer certaines situations compliquées, et nous nous sommes trouvés totalement incapables d’accomplir Son œuvre sur le terrain de notre organisation, de notre jugement et de notre décision. La seule chose était que nous fassions ce que le Seigneur nous demandait de faire sans savoir pourquoi et comment. Il nous demandait de le faire selon sa méthode.
Nous n’aurions jamais pu l’accomplir par notre volonté et notre sagesse, mais cette action portait la marque divine, le sceau de l’éternité. Cette sagesse-là n’est pas de ce monde ni de nous-mêmes.
Deux hommes venus du ciel pour ajuster et élever au niveau céleste les êtres humains terrestres…
Voyons à présent les résultats. La conséquence immédiate fut qu’ils avançaient avec une compréhension et une prise de conscience nouvelles. Ils retournèrent à Jérusalem, se rendirent dans la chambre haute et continuèrent à prier. Ils avaient le discernement de ce qu’ils avaient à faire. Ont-ils eu raison ? Oui, certainement.
Une direction céleste guidait leurs actions célestes. Le Saint-Esprit les a rencontrés et éclairés et une nouvelle dispensation commença. Pour le Saint-Esprit, ils étaient au bon endroit au bon moment. Ils agissaient en comprenant comment le Saint-Esprit devait agir et quelle était la prochaine étape : la spiritualité dans l’intelligence et le discernement.
« Deux hommes vêtus de blanc se tenaient devant eux ». Un autre passage utilise ce verbe : « Le seigneur se tenait devant moi et me fortifiait » (2 Timothée 4.17). De quoi s’agit-il ? C’était de soutenir quiconque se trouvait dans une situation nouvelle. Ils se trouvaient en effet dans une étrange situation, quelque chose de nouveau qu’ils n’avaient jamais vécu auparavant, sans repère et sans expérience auxquels se raccrocher.
Le livre des Actes est rempli de principes spirituels et le Seigneur souligne de manière remarquable, surnaturel et extraordinaire à quel point les disciples s’y appuyaient. Au cours de cette période, le Seigneur n’a pas toujours eu besoin d’associer les mêmes démonstrations à ces principes spirituels. Il l’a fait dès le début pour bien les établir.
Par exemple, Ananias et Saphira ont violé un principe biblique, celui de la souveraineté absolue du Saint-Esprit dans l’Église. Le Seigneur met un accent particulier sur ce principe parce qu’il a été violé : Ananas et Saphira sont tués.
Beaucoup d’autres êtres humains ont fait la même chose à l’époque et n’en sont pas morts. Cela veut-il dire que ce principe a perdu de sa valeur et que Dieu a changé d’avis ? Pas du tout. Vous ne pourrez jamais violer un principe spirituel sans en souffrir dans votre vie spirituelle et surtout dans votre vie physique.
Paul en fait allusion dans les Corinthiens : « Pour cette raison, il y a parmi vous beaucoup de faibles et de malades et certains sont morts ». À Corinthe beaucoup de morts ont été dues à des maladies physiques résultant de la violation de ce principe spirituel. Nous pouvons en conclure que l’attitude du Seigneur reste exactement la même, qu’il juge et mette à mort ou qu’il fasse preuve de patience envers nous.
Prenons un autre exemple : le don des langues accompagnait le Saint-Esprit, c’était un principe établi. Ce qui ne veut pas dire que la présence du Saint-Esprit devait être invariablement accompagnée de la manifestation des langues. Pour confirmer ce principe, Il accordait quelque chose de phénoménal : nous sommes élevés au dessus du naturel, car nous ne pouvons agir par nature. Quand une langue céleste est comprise par des hommes de langues différentes sur terre, que cela nous suggère-t-il ? Lorsque nous atteignons l’objectif de l’œuvre de Dieu dans la création nouvelle, nous parlons tous une même langue et nous nous comprenons ; en d’autres termes, la malédiction tombée sur les hommes à cause du péché, avec comme conséquence la confusion et la division, aura disparu pour toujours. Ce qui est la rétribution de l’Esprit.
Le Seigneur a établi cela de façon extraordinaire pour montrer qu’Il inscrit bien ce principe dans la pierre définitivement. Nous ne devons pas chercher chaque fois des associations à ces principes, mais il nous faut reconnaître le principe et vérifier que nous le respectons bien. Le Seigneur représenté par ces deux hommes après l’ascension de Jésus-Christ, a établi quelque chose de tout nouveau pour nous soutenir dans une position et une situation nouvelles, sur le fondement du Christ vivant exalté.
Ces deux hommes ont dit : « Ce Jésus… ». Pourquoi n’ont-ils pas dit : « Ce Seigneur, ce Fils de Dieu… », ils auraient pu l’affirmer avec une absolue vérité. Le Saint-Esprit décrit ces deux messagers comme deux hommes, pas comme deux anges ou créatures célestes ; pourquoi ? Parce qu’il veut clairement affirmer que Dieu a institué et suscité pour ce temps un Homme glorifié, à la tête d’une race nouvelle évoluant dans un ordre nouveau : l’union avec Lui en tant qu’Homme dans la gloire. Dieu dispose d’un Homme nouveau et Il conduit les êtres humains à la conformité à cet Homme nouveau, qui est à la fois Divin et Humain.
Le but ultime de cette dispensation est que les hommes s’ajustent et s’élèvent au niveau de l’Homme. L’apôtre Paul le dit clairement dans ses épîtres : il s’agit de présenter chaque être humain parfait en Christ. Christ dans les cieux gouverne mais pas officiellement. Son gouvernement est spirituel et Il exerce Son Autorité guidé par des considérations d’ordre spirituel. Il est la manifestation parfaite de la pensée de Dieu, c’est pourquoi cette pensée divine doit nous guider et nous diriger. Quelle est-elle ? Ce n’est pas une abstraction de notre cerveau. Elle est une Personne ; la volonté de Dieu est une Personne.
Le Seigneur Jésus représente la plénitude de la pensée divine, la volonté parfaite de Dieu. Être conforme à Christ, c’est être en accord avec la pensée et avec la volonté de Dieu. Le Saint-Esprit ne nous amène pas seulement des vérités. Il nous amène Christ et nous place sous Son autorité, en nous conformant spirituellement à cet Homme qui manifeste et réalise pleinement la pensée de Dieu.
Il en est ainsi pour le croyant sur le plan individuel, mais c’est surtout à l’Église d’entrer dans la pleine mesure de la stature de Christ. Dieu cherche une humanité où Christ en gloire prend le dessus sur l’humanité ici-bas, le témoignage d’un Homme Céleste au cœur des êtres humains ici-bas.
Il a dit : « Vous serez mes témoins ». Qu’est-ce qu’un témoin ? Le témoin ne se contente pas de donner une information. Dans un tribunal, le témoin ne sert pas à cela. Si vous êtes appelés à témoigner dans une cour de justice, ce n’est pas une information que vous avez entendue qui sera attendue de vous, mais de dire ce que vous savez et ce que vous avez vu, et si vous ne pouvez pas le faire, il faudra laisser la place à un autre témoin. Le témoin est l’incarnation de la vérité.
Ce qui est marquant dans la dispensation que nous vivons, c’est le témoignage de l’Homme Céleste, de l’ascension jusqu’au retour du Seigneur, et la spiritualité.
Le Saint-Esprit vient nous former à la conformité à Christ, sur le fondement de Sa Résurrection et de Sa Vie Céleste, de telle sorte que cette vie de résurrection soit manifestée et s’exprime par nous. La spiritualité vient quand nous sommes marqués par la vie de résurrection du Seigneur.
Nous avons dit qu’il y a une crise puis un processus. La crise, c’est d’être né de nouveau. Le processus, c’est la croissance de cette vie, en vivant de plus en plus de la vie de résurrection de Christ, et de moins et moins par soi-même, avec l’intelligence et la connaissance toujours croissantes de Christ. Quelle extraordinaire plénitude il y a en Christ élevé et glorifié !
La spiritualité, c’est prendre progressivement Christ comme Il est selon Dieu, et de faire de Lui notre vie.