Beaucoup de gens subissent sans cesse des pertes sur le plan spirituel. Toutefois, nous avons la conviction que Dieu désire nous voir retrouver tout ce qui a été perdu. Quelle que soit la nature de ce qu'il nous donne, Sa volonté est que nous en jouissions et que nous le gardions pour toujours. Nous recevons la vie éternelle, non pas pour quelques années seulement, mais afin qu'elle coule en nous et à travers nous pour l'éternité. Même si l'ennemi cherche à empêcher son passage, la volonté de Dieu est de supprimer tout obstacle, afin que cette vie puisse toujours couler en abondance.
Lorsque vous ouvrez un robinet dans votre maison, il peut arriver que le débit de l'eau ne soit pas normal. Ce n'est pas l'eau qui manque, puisqu'il y a une réserve suffisante dans la citerne, mais c'est la tuyauterie qui est obstruée. Vous appelez alors un plombier compétent ; celui-ci retire l'obstacle et l'eau peut de nouveau couler librement. Dans d'autres maisons les robinets fuient sans arrêt, et il y a beaucoup de gaspillage. Toutefois, il suffit de remplacer le joint pour arrêter la fuite. Dans la maison de mes parents tout au fond du bâtiment, il y avait un robinet qui coulait depuis des années. Beaucoup d'eau avait été gaspillée, car personne ne s'en était préoccupé. Un jour quelqu'un eut pitié de nous, changea le joint et le robinet s'arrêta de fuir.
Il en va de même des croyants : beaucoup d'entre eux ont une fuite. Ils gaspillent leur temps, leur argent, leur énergie, qui sont mal utilisés. Parfois il suffit d'une petite chose pour arrêter la fuite et mettre un terme à ce gâchis. Que ces pertes soient dues à notre négligence ou à notre sottise, il est un fait qu'elles peuvent être compensées. L'Écriture nous dit qu'il est possible de retrouver tout ce qui a été perdu sur le plan spirituel. Cela peut paraître invraisemblable, mais avec l'aide de Dieu, par Sa grâce et par Sa parole, la restauration est une réalité.
Cette leçon toute simple est contenue dans 2 Rois 6.1-7, qui relate l'expérience des jeunes prophètes. Ces jeunes gens qui étaient les élèves d'Élisée, constataient qu'ils étaient à l'étroit. Il décidèrent donc d'agrandir leur maison. Ils se rendirent au-delà du Jourdain pour couper du bois. Bien qu'ils fussent jeunes et les fils des prophètes, ils firent preuve de sagesse et emmenèrent Élisée avec eux (verset 3). Ils auraient pu dire : « Pourquoi nous embarrasser d'un homme âgé ? Il ne peut nous être d'aucune utilité. Il n'est pas en mesure de faire des longs trajets. S'il nous accompagne, il faudra peut-être le porter, le nourrir et le servir ». C'est ce que pense bien des jeunes. Ils pensent qu'ils n'ont pas à servir leurs pères, car ceux-ci n'ont pas été plus de trois ans à l'école et sont incapables d'épeler un seul mot d'anglais. De nos jours les jeunes se croient tellement plus savants que leurs aînés. Peut-être leurs pères ne parlent-ils pas avec facilité. Peut-être bredouillent-ils et bégaient-ils avant d'arriver à prononcer un seul mot. Alors les jeunes se demandent pourquoi dans ces conditions, ils iraient confier leurs problèmes personnels à ceux qui les ont précédés dans l'existence. Ils se croient plus intelligents que leurs parents et amis, et c'est ainsi que beaucoup de jeunes vies ont été brisées par manque de sagesse. Les jeunes gens, cependant, dont il est question avaient du bon sens et le prouvèrent, en demandant à Élisée de les accompagner.
Au cours de l'abattage, un des jeunes gens perdit son fer de hache qui tomba dans l'eau (verset 5). S'il avait été un tant soit peu adroit, il aurait examiné sa hache avant de partir. Il aurait vérifié si le manche était solide et le fer bien fixé. Comme il n'avait aucune expérience, il se mit à couper le bois sans se rendre compte que le fer se détachait et, au premier coup, le fer de hache tomba dans la rivière. Comme l'eau était profonde, le jeune homme s'écria : « Que vais-je faire à présent ? » Cette hache ne lui appartenait pas, il l'avait empruntée à quelqu'un et avait certainement promis de la rendre en bon état à son propriétaire. En tant que fils de prophète il devait tenir sa promesse.
Beaucoup de gens savent s'y prendre pour emprunter. Ils sont très, très habiles dès qu'il s'agit de se procurer quelque chose, surtout de l'argent ; ils ont l'air très innocents et disent : « Je vous rembourserai le jour même où je recevrai mon salaire ». En parlant de cette manière, ils attendrissent le cœur de la personne qu'ils sollicitent. Celle-ci se dit : « Il faut que je l'aide ce pauvre homme. Il paraît honnête et tiendra sûrement parole ». Ainsi le débiteur reçoit ce qu'il a demandé. Mais qu'en est-il de la promesse ? Ce qui a été emprunté l'année dernière n'est toujours pas rendu ! Lorsque vous faites une remarque, ces personnes vous répondent d'abord gentiment mais, quelques jours plus tard, elles deviennent vos ennemis. Elles savent emprunter, mais n'apprennent jamais à rembourser. Bien des croyants ont perdu leur joie, leur paix et leurs droits de cette manière. Ils ne sont pas capables de tenir leurs promesses. Ils ne paient pas leurs dettes. Cependant, le jeune homme de cette histoire, tout en ayant perdu le fer de hache par manque de sagesse, voulait le rendre à son propriétaire. N'ayant pas d'argent pour acheter un seul fer neuf, il soupira : « Ah, que faire ? Comment me présenterai-je devant cet homme ? Je lui ai dit d'une manière si solennelle : « je te rapporterai ta hache sans faute », et voilà que je l'ai perdue. Que vais-je faire ? » Cependant ce jeune homme avait un bon sens et, au lieu de s'adresser aux jeunes gens, il alla vers Élisée. Il aurait pu dire : « Mes jeunes amis, ma hache est tombée dans l'eau, je vous en prie, allez la chercher ». Toutefois, comme il était perspicace, il s'adressa au vieil Élisée, plutôt qu'aux jeunes gens (versets 5 et 6). Il avait la conviction que si quelqu'un était capable de l'aider en n'importe quelle circonstance, cela ne pouvait être qu'Élisée (verset 5). Il confessa son incapacité, et reconnut son échec. Il dit : « Ah ! mon Seigneur ! A cause de ma négligence j'ai perdu le fer. Je veux le rendre, car il était emprunté. Dis-moi, mon Seigneur, ce que je dois faire ? » Élisée lui demanda : « Indique-moi l'endroit où la hache est tombée ». Le jeune homme le lui montra du doigt. Alors Élisée coupa une branche de l'arbre et la laissa tomber dans l'eau. Immédiatement le métal remonta à la surface de l'eau comme un fétu de paille et se mit à flotter. Voilà comment le jeune homme retrouva ce qu'il avait perdu. Cette histoire nous enseigne comment il est possible de rentrer en possession de tout ce qui a été perdu sur le plan spirituel.
Remarquons que pour commencer, les jeunes gens demandèrent à Élisée de les accompagnger. De la même manière, où que vous alliez ne manquez pas de vous assurer que le Seigneur Jésus, le véritable Élisée, vous accompagne. Ne comptez pas sur vos propres forces et votre propre sagesse pour être béni ou pour parvenir à la prospérité. Si le Seigneur ne vous accompagne pas, vous ne réussirez jamais, quoi que vous fassiez.
En deuxième lieu, si vous perdez quelque chose, n'ayez pas honte de le confesser. Ce jeune homme aurait pu dire : « Ce n'est pas ma faute, le manche était cassé ». Mais il n'essaya pas de nier sa responsabilité. Ne faites pas de difficultés pour confesser vos manquements. Ne dissimulez pas votre sottise et votre honte ; ne sollicitez pas de l'aide des autres, mais adressez-vous directement au Seigneur Jésus-Christ. C'est vers Élisée que le jeune homme alla en premier lieu. Faites de même, allez d'abord à Christ, et prosternez-vous à Ses pieds. Humiliez-vous, confessez-Lui votre perte et vos échecs. Que votre prière soit : « Ah, mon Seigneur, que ferai-je ? » Laissez Christ vous ramener à l'endroit où la perte a eu lieu. Soyez disposé et prêt à voir comment Dieu veut vous aider. Le bâton coupé par Élisée parle de la Croix du Seigneur Jésus-Christ. C'est à cause de nos péchés qu'il fut pendu au bois et mourut pour nous, c'est par cette même croix que nous pouvons retrouver ce que nous avons perdu. Le fer se mit à flotter bien que ce fusse normalement chose impossible. Toutefois, de la part d'Élisée un tel exploit n'avait rien d'extraordinaire. De la même manière c'est par la foi que nous appliquons l'œuvre de la croix dans nos vies, et par elle nous retrouverons tout ce qui a été perdu.
Ce jeune homme pouvait maintenant aller de l'avant avec une expérience nouvelle et une foi renouvelée. Ce qui était perdu avait été entièrement retrouvé, et il avait été rétabli dans sa paix, sa joie ainsi que sa sagesse. Que Dieu vous aide de la même façon. Souvenez-vous de cette règle tout simple. Avant tout, montrez-Lui l'endroit même et dites-Lui : « Oui Seigneur, à telle et telle date, à tel et tel moment, je me suis comporté comme un insensé et c'est pourquoi j'ai subi cette perte ». Si vous faites cette confession au Seigneur Jésus, il vous aidera, par la puissance de Sa Croix à tout retrouver. La Croix est la puissance de Dieu, et c'est de la foi que l'on a besoin, une foi simple et vivante. « David retrouva tout ». Mettez votre nom à la place de David. Qui que vous soyez comprenez qu'il vous est possible de retrouver bien davantage. Notre Seigneur est avec nous, Lui qui a déclaré : « Voici, je suis TOUJOURS avec vous » (version anglaise). N'hésitez pas à vous approcher de Lui. Parlez-Lui de vos pertes. Ayez l'assurance qu'il est mort sur la Croix pour vous afin de vous aider à tout retrouver.