Va courir, si tu veux, l’un et l’autre hémisphère,
Tu n’y trouveras rien qui ne soit vanité,
Rien qui ne soit sujet à l’instabilité,
Rien dont ton âme, enfin, se doive satisfaire.
Vois-tu pas du mondain la sensible misère ?
L’avare, avec son or, est en captivité ;
L’ambitieux gémit, sous sa prospérité ;
Et des plus doux plaisirs la fin devient amère.
Tu cherches donc, d’un œil vainement curieux,
Le suprême bonheur sous la voûte des cieux !
En vain ton cœur aveugle ici bas s’enracine.
Mortel, écoute-moi ; viens apprendre en ce lieu
Que pour remplir une âme immortelle et divine
Aucun bien ne suffit qui soit moindre que Dieu.
3 : Le grand Salomon assure qu’il en avait fait l’expérience. 6 : L’Avare ne possède pas ses biens, mais il en est possédé. 7 : « O Couronne, que tu es pesante ! » disait le Roi Séleucus. 8 : Comme l’eau des rivières, lorsqu’elle se rend dans la mer. 14 : C’est pourquoi Dieu promet de se donner lui-même aux saints dans la gloire ; et l’Ecriture dit qu’alors il sera tout en tous.