Explosion de vie

La première opération progressive :

LE TÉMOIGNAGE DE L’ESPRIT

L’angoisse de l’homme

Le plus grand besoin de l’homme est d’entendre la voix de son Créateur.

Il naît, sans le vouloir, dans un monde que les folies et les injustices de son espèce rendent absurde et même effrayant... mais un monde fantastique, sur une planète « miracle » dans un cosmos apparemment illimité. Il découvre, dès sa tendre enfance, les merveilles de la beauté, de l’amour, de la vie. Pourtant, il est comme un nuage emporté par un vent indéfinissable, il ne sait ni où ni pourquoi. Il tombe amoureux, il fonde un foyer et met au monde des êtres vivants comme lui, mais il ne sait toujours pas pourquoi ; il reste sans réponse même devant les questions que lui posent ses propres enfants.

Il voit un homme tué dans un accident de voiture, il veille au chevet d’un parent agonisant d’un cancer, il ferme les yeux quand il passe devant les portes d’un cimetière... Pourquoi ? Que signifie sa petite vie, si fragile, si brève ? Qui peut répondre au cri de son cœur si ce n’est Dieu lui-même ?

Dieu a répondu. Il explique à l’homme la raison de son existence. Celui qui voit le fond du cœur sait en même temps en combler les aspirations. La clarté et la certitude ne peuvent venir que de Dieu ; pourtant elles sont à la portée de l’homme. Dieu a parlé par son Esprit et sa Parole est accessible à ceux qui désirent l’entendre.

La foi, c’est ton cœur à l’écoute

La foi est un don : elle te parvient directement de Dieu. « La foi vient de ce qu’on entend et on entend par la Parole de Christ. » (Romains 10.17 selon le grec) C’est la voix de Dieu, c’est la Parole de Dieu qui t’apporte la vérité et la certitude. Le témoignage de l’Esprit de Dieu n’est autre chose que la voix de Dieu qui atteint ta conscience morale et spirituelle. Non seulement elle touche tes sentiments et ta volonté, mais elle pénètre jusqu’à la racine de ton existence, jusque dans ton cœur.

Or, dans le langage de la Bible, contrairement à l’usage moderne, le cœur n’est pas le siège des sentiments. Paul dit que c’est avec le cœur que l’homme croit (Romains 10.9-10). C’est pourquoi Dieu dit : « Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie. » (Proverbes 4.23.) Aux yeux de Dieu, le cœur de l’homme représente le fond même de son être. C’est le véritable « moi », le « moi » qui décide de son sort éternel. C’est la fontaine d’où jaillissent toutes les autres activités de sa personnalité. C’est le siège même de sa conscience humaine et morale.

L’Esprit témoigne à travers la nature

« Le Dieu vivant, dit Paul aux idolâtres de Lystre, n’a cessé de rendre témoignage de ce qu’il est en faisant le bien, en vous dispensant du ciel les pluies et les saisons fertiles, en vous donnant la nourriture avec abondance et en remplissant vos cœurs de joie. » (Actes 14.15-17)

« Car ce qu’on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux (les hommes), dit-il aux Romains, Dieu le leur ayant fait connaître. En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité se voient comme à l’œil depuis la création du monde quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables. » (Romains 1.18-20).

« Les cieux racontent la gloire de Dieu, chantait David, et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains. » (Psaumes 19.2)

Pour celui qui a des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, la voix de Dieu parle à travers tout ce qu’il a fait. Comme on voit l’âme du peintre, du poète, de l’artisan dans son ouvrage, de même l’homme spirituel perçoit partout, dans l’œuvre accomplie par le doigt de Dieu, le caractère de l’Auteur. Si les hommes n’avaient pas, depuis leur toute petite enfance, l’esprit déformé par des conceptions religieuses et philosophiques faussées, reçues de leurs parents et de la société dans laquelle ils ont grandi, ils verraient certainement d’une manière très claire la divinité du Créateur dans son ouvrage. Le paysan la voit plus facilement que le citadin parce qu’il est plus proche de la nature ; il est constamment devant le phénomène de la vie.

Or, le Saint-Esprit témoigne aux hommes des choses de Dieu à travers les nébuleuses et l’aurore, à travers le printemps, l’atome, la cellule biologique et le code génétique ; il témoigne par les lois de la chimie et de la physique. Dans toutes ces choses, Dieu parle au cœur de l’homme, son Esprit lui déclare les profonds mystères de la divinité.

Mais les hommes sont sourds et aveugles ; le péché a abîmé leur raison ; même leur conscience morale est déformée. Au lieu de discerner, à travers et au-delà de la matière, certaines réalités spirituelles et surtout l’existence et la grandeur du Créateur, leur regard s’arrête sur la matière elle-même. Devenus ainsi « matérialistes », ils adorent la nature plutôt que celui qui l’a créée. Le matérialisme est en somme une idolâtrie ; l’homme non régénéré est essentiellement « idolâtre ». Seul l’Esprit de Dieu peut lui ouvrir les yeux et lui communiquer les vérités spirituelles. « Ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. » (1 Corinthiens 2.9). Lorsque l’homme comprend et accepte le témoignage de l’Esprit, il naît de nouveau.

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L’ESPRIT TÉMOIGNE À NOTRE ESPRIT

« L’homme naturel (ou : « animal » (grec : psychikos) ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on les sonde (ou : discerne).

L’homme spirituel (Grec : pneumatikos), au contraire, sonde (1 Corinthiens 2.14-15 grec : anakrinomai : ce mot grec signifie : « examiner avec discernement, sonder ») tout, alors qu’il n’est lui-même sondé (ou compris) par personne. »

Lorsqu’un homme naît de nouveau, son esprit régénéré devient ultra-sensible à la voix de Dieu, à l’action de son Esprit. « Personne ne connaît les choses de Dieu si ce n’est par l’Esprit de Dieu... mais Dieu nous les a révélées par l’Esprit, car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. » (1 Corinthiens 2.10-11)

Jésus avait promis que le Saint-Esprit convaincrait le monde... (Jean 6.8-11) et qu’il nous conduirait dans toute la vérité... (Jean 16.13) « Il rendra témoignage de moi », dit-il simplement (Jean 15.26).

À peine né dans le royaume de Dieu, tu trouves que le Saint-Esprit commence à témoigner à ton esprit : « L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » (Romains 8.16) Dès que tu crois en Christ, tu entends cette parole délicieuse venant directement du cœur de Dieu : « Tu es mon enfant, je t’ai engendré. » Paul dit : « Vous avez reçu l’Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père. » (Romains 8.15). L’Esprit de Dieu témoigne dès cet instant à ton esprit, en t’apportant la certitude absolue de ton salut.

« C’est l’Esprit qui rend témoignage, écrivait l’apôtre Jean, parce que l’Esprit est la vérité... Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand, car le témoignage de Dieu consiste en ce qu’il a rendu témoignage à son Fils. Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même. Celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur, puisqu’il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils. Et voici ce témoignage : c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle et que cette vie est dans son Fils. » (Jean 5.6-11) À ce merveilleux passage, l’apôtre ajoute : « Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. » (1 Jean 5.13) Et encore : « Nous savons que le Fils de Dieu est venu et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus-Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable et la vie éternelle. » (Jean 5.13-20).

C’est l’Esprit qui rend témoignage, dit Jean, et celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même. La présence du Saint-Esprit en nous constitue un fait indéniable. C’est un témoignage irrésistible que même Satan ne peut nier.

Mon frère, Dieu veut non seulement que tu sois son enfant, mais il veut aussi que tu le saches, que tu en sois absolument certain, irrévocablement convaincu.

Que chacun s’éprouve soi-même

Pourtant l’apôtre Paul dit : « Examinez-vous vous-mêmes pour savoir si vous êtes dans la foi... » (1 Corinthiens 13.5) « Éprouvez-vous vous-mêmes. » (1 Corinthiens 11.28)

Le fait que le Saint-Esprit nous apporte la certitude de notre salut ne nous dispense pas de l’obligation de nous examiner, de nous éprouver nous-mêmes. J’ai connu, dans ma jeunesse, un homme de Dieu avancé en âge, un homme extrêmement équilibré et qui rayonnait de la présence de Dieu. Il me confia un jour cette parole : « Tu sais, Ralph, de temps en temps, je me ressaisis et je me pose brutalement la question : Frédy, es-tu réellement né de nouveau ? Comment le sais-tu ? Peux-tu dire avec une honnêteté absolue que tu es sûr d’être un enfant de Dieu ? » Ce cher homme ressortait de son examen de conscience chaque fois plus profondément rassuré quant à son standing devant Dieu.

Moi-même, je me suis souvent posé cette même question. Ma foi va alors dans le creuset. Le « bulldozer » de la Parole de Dieu passe à travers mon âme, ne laissant que le pur fondement de la foi. Dieu, d’ailleurs, m’a quelquefois devancé dans l’épreuve de ma foi. Il a permis que je passe trois fois, entre l’âge de 20 et 30 ans, par de longues périodes de difficultés spirituelles. D’abord, je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, mais plus tard je reconnaissais que mes souffrances (et les doutes terribles qui les accompagnaient) étaient le résultat de ma désobéissance ou de mon ignorance de ses voies. Dieu, pourtant, s’est servi de ces douloureuses expériences pour sonder mon âme et me préparer à une nouvelle révélation de lui-même. Après chaque épreuve, ma foi est sortie affermie, approfondie, clarifiée. J’ai fini par comprendre qu’il valait mieux me juger, m’examiner moi-même à l’avance plutôt que d’attendre bêtement que la prochaine catastrophe me mette au pied du mur, face aux réalités de la foi !

Si tu es réellement fondé sur le roc, comme le dit Jésus dans Matthieu 7, rien ne pourra ébranler la structure de ta foi. Le témoignage de l’Esprit ne peut être nié.

Mais comment l’Esprit témoigne-t-il ?

Si tu me demandais comment je sais que je suis sauvé, je te répondrais : par trois choses. Par le témoignage de l’Esprit, par le sang de Christ et par la Parole de Dieu. Mais ces trois choses n’en sont en fait qu’une seule. Le témoignage de l’Esprit est inséparable de la Parole de Dieu et celle-ci témoigne essentiellement du sang de Christ.

L’Esprit de Dieu me convainc du salut par le fait que le sang du Fils de Dieu fut versé pour mon péché une fois pour toutes (Hébreux 9.12,25,28). Comme le cri du sang d’Abel est parvenu jusqu’à Dieu (Genèse 4.10), de même le cri du sang de Jésus versé à la croix est parvenu jusqu’au cœur du Père. Pour Dieu, ce sang répandu est l’événement le plus important, le plus profond de toute l’histoire de notre monde. Ce sang répond pour moi ; il couvre toutes mes fautes ; il est la garantie irréfutable de ma réconciliation avec Dieu. La voix du Saint-Esprit témoigne à mon esprit de cette vérité ; il n’y a plus rien à ajouter à son argument et personne, pas même le diable, ne peut en enlever quoi que ce soit.

Pourtant, je ne connaîtrai jamais la valeur du sang de Jésus, si ce n’est par la Parole de Dieu. Celle-ci est l’instrument indispensable du Saint-Esprit ; c’est par elle qu’il m’éclaire en apportant la lumière nécessaire à mon salut. C’est par la Parole qu’il m’apprend la signification du sacrifice de Christ. Plus je connais la Parole de Dieu, plus l’Esprit peut m’éclairer et témoigner à mon esprit. Ma foi est alors fondée sur les déclarations et les promesses formelles du Fils de Dieu lui-même. Quoi de plus sûr ? Afin d’illustrer la façon dont l’Esprit témoigne à travers l’Écriture, nous pouvons encore nous référer à l’épître aux Hébreux. En faisant allusion au chapitre Lévitique 16, Dieu dit : « Le Saint-Esprit montrait par-là que le chemin du lieu très saint n’était pas encore ouvert tant que le premier tabernacle subsistait. » (Hébreux 9.8) Puis, en citant la prophétie de Jérémie concernant la nouvelle alliance, Dieu dit : « C’est ce que le Saint-Esprit nous atteste aussi. » (Hébreux 10.15)

De même l’apôtre Pierre, en parlant des écrits des prophètes de l’Ancien Testament, affirme : « L’Esprit de Christ qui était en eux attestait d’avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies. » (1 Pierre 1.11) Il ajoute que les apôtres du Christ « ont prêché l’Évangile par le Saint-Esprit envoyé du ciel » (1 Pierre 1.12).

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L’ESPRIT TÉMOIGNE AUSSI À TRAVERS NOTRE ESPRIT

Le Saint-Esprit ne se contente pas seulement de témoigner à ton esprit pour te donner la certitude du salut, il veut désormais témoigner de Christ à travers ton esprit au grand monde qui t’entoure ! Jésus a bien dit qu’on ne peut pas garder une flamme allumée sous un lit : ou bien la lumière s’éteint, ou le lit brûle ! La lampe est faite pour éclairer toute la pièce ; elle ne peut être cachée.

Voici encore ce qu’il dit : « Quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux ; et quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 10.32-33) Il dit également : « Vous êtes la lumière du monde. » (Matthieu 5.14) Il est inconcevable qu’un chrétien reste dans ce monde sans communiquer aux autres hommes le trésor qu’il a reçu de Dieu. Mon frère, tu as été sauvé afin que d’autres soient sauvés par ton témoignage.

Tu es, toi, la lumière du monde !

Remercie Dieu du fait que Jésus ne dit pas : « Vous devriez être la lumière du monde », mais : « Vous êtes la lumière du monde. » Le jour où, chrétien encore jeune et timide, j’ai compris cette vérité formidable, un immense fardeau est tombé de mes épaules. Avant ce moment-là, je me sentais culpabilisé parce que je n’avais ni le savoir-faire ni le courage de témoigner pour Christ comme j’aurais dû le faire. Mais une vieille sœur en Christ de ma connaissance, une véritable sainte, me fit remarquer un jour que, selon cette parole de Jésus, j’étais déjà — que je le veuille ou non ! — la lumière du monde. Elle me dit : « Compte sur cela par la foi, crois que c’est vrai. Que tu en sois conscient ou non, tu peux être certain que les autres voient cette lumière. »

Il est impossible que tu naisses de nouveau sans que l’influence de Christ se fasse sentir au travers de ta vie. Ne te tracasse donc pas, mais compte sur le Saint-Esprit qui est en toi, afin qu’il témoigne de Christ, non seulement par ta bouche mais par ton comportement et par toute ta vie. La présence de Christ en toi est traduite par ton attitude, par ta considération pour les autres, par ton honnêteté, par l’amour de Dieu qui jaillit inévitablement de ton cœur. L’image de Christ est là ; si tu marches avec Dieu, elle ne peut être cachée.

Oh ! Je ne saurais jamais exprimer le soulagement que m’apporta la compréhension de cette vérité ! En fait, à partir de ce jour, Dieu se servit de moi d’une autre manière. Je commençai à aimer tout le monde ! Un jour je compris que je ne devais plus garder pour moi-même toutes les merveilles que Dieu m’avait révélées. J’ai alors invité tout le village où j’habitais à venir m’écouter dans la salle de la mairie ! À mon étonnement, tout le monde est venu, malgré une pluie torrentielle, et là j’ouvris mon cœur en communiquant très simplement aux autres la révélation bouleversante du Christ qui avait transformé ma vie. Pour moi, c’était le début d’un ministère, l’ouverture d’une porte, d’un horizon ; non pas un acte de légalisme, mais le débordement de l’abondance que Dieu avait versée dans mon cœur.

Dieu veut que le témoignage de son Esprit soit une joie pour toi. Le fruit de l’Esprit est, entre autres choses, la joie ; non pas une joie artificielle, fabriquée péniblement dans le but d’impressionner les gens ; mais la joie d’un cœur qui, enfin, croit sans complexe à toutes les promesses de son Père céleste, la joie d’un cœur en paix. Ainsi l’Esprit de Dieu lui-même exprime l’image de Christ et la transmet a un monde perdu.

Tu as le témoignage en toi-même

Le tabernacle que Moïse, sous l’ancienne alliance, dressa dans le désert, était connu sous le nom de « tente du témoignage », parce que l’arche qui se trouvait dans le lieu très saint contenait les deux tables de la loi, les dix commandements que Moïse appelait : le témoignage (Exode 25.16 ; 40.20). De ce « témoignage », grâce au sang aspergé sur le propitiatoire qui couvrait l’arche, dépendait la présence de Dieu au milieu de son peuple. Si Dieu était là, ce n’était qu’à cause du « témoignage ».

Or, « le témoignage » n’est autre chose que la Parole de Dieu. La présence de Dieu au milieu de son peuple aujourd’hui, dans l’Église, chez les croyants, est intimement liée à la place qu’occupe la Parole de Dieu dans leur cœur.

Par le prophète Jérémie, six cents ans avant Jésus-Christ, Dieu avait prévu l’établissement de la nouvelle alliance en ces termes : « Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, je l’écrirai dans leur cœur. » (Jérémie 31.33). Nous qui croyons en Christ à cause du Nouveau Testament, nous trouvons en effet que la loi de Dieu est gravée dans notre cœur. Nous avons au fond de nous-mêmes le désir de plaire à Dieu et ce désir provient du fait que sa Parole fait maintenant partie intégrante de notre être. Sa loi est enracinée dans les profondeurs de notre conscience et de notre esprit.

Or, le témoignage de l’Esprit à travers notre vie n’est autre chose que la communication aux hommes autour de nous de la Parole de Dieu, de ce trésor caché dans notre homme intérieur, dans notre cœur. Jésus affirme que « c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. L’homme bon, dit-il, tire de bonnes choses de son bon trésor et l’homme méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor. » (Matthieu 12.34-35). Ce sont les paroles d’un homme qui nous permettent de déterminer l’état de son cœur.

Je compris enfin, dans ma jeunesse, que ma timidité et l’insuffisance de mon témoignage vis-à-vis du monde provenaient de la pauvreté de mon « trésor » intérieur. Je compris la nécessité de donner à Dieu beaucoup plus de temps pour lui seul. C’est alors qu’il m’inspira l’idée de lui donner la dîme de mon temps pour la prière et la lecture de la Bible, — un temps qui serait pour Dieu seul, pour que je sois face à face avec lui chaque jour. Au bout de deux ou trois ans d’une telle discipline, malgré les exigences d’une vie professionnelle assez dure, j’ai senti dans mon cœur une telle abondance que je ne pouvais plus me retenir. Mon cœur éclatait, ma langue était déliée, la Parole de Dieu dans mon âme devenait si riche, si explosive qu’elle sortait de ma bouche avec conviction et avec joie.

Tu ne peux pas témoigner de Christ avec un cœur vide. Il te faut la plénitude du Saint-Esprit, tu as besoin d’un « trop-plein » de Dieu au fond de toi-même. Quand une rivière est en crue, elle déborde sur ses rives. Quand tu es rempli du Saint-Esprit, celui-ci témoigne à travers toi et malgré toi. Le monde en tient compte : il entend alors la voix de Dieu. Les gens réagissent, soit avec foi, soit avec incrédulité, mais ils ont au moins entendu la voix de Dieu ! Le témoignage de l’Esprit a porté.

La nécessité de deux témoignages

Selon la loi de Moïse, citée par Paul, « un fait ne pourra s’établir que sur la déposition de deux ou de trois témoins... Un seul témoin ne suffira pas... » (Deutéronome 19.15, (2 Corinthiens 13.1) Dieu sait que ton seul témoignage ne suffira jamais pour convaincre le monde, même si tu possèdes tous les arguments intellectuels ou autres. Si tu convainquais quelqu’un par de tels moyens, cette personne ne serait pas encore née de nouveau ; elle deviendrait peut-être un chrétien de nom, mais c’est tout ; elle risquerait même de devenir un élément dangereux dans l’église. Il y a déjà trop de chrétiens de ce genre. Non, Dieu désire une régénération authentique que seul l’Esprit de Dieu peut provoquer.

Pour cette raison, Jésus, dans son dernier discours dans la chambre haute, affirma : « L’Esprit rendra témoignage de moi et vous aussi vous rendrez témoignage. » (Jean 15.26-27). Ainsi, notre témoignage dépend directement du témoignage de l’Esprit. Si toi, mon frère, tu es rempli du Saint-Esprit et que tu témoignes de Christ, celui qui t’écoute sera conscient non seulement de ta voix et de tes arguments, mais aussi du témoignage de l’Esprit ; il entendra la voix de Dieu à travers tes paroles, à travers tes gestes et ton attitude : c’est cela qui le convaincra. Si le témoignage de l’Esprit n’appuie pas le tien, ta parole est vaine. Il est vrai que l’Esprit de Dieu a besoin de tes lèvres, de ton corps, de ta vie pour témoigner au monde ; mais c’est dans la mesure où lui-même pénètre et utilise tes facultés que ton témoignage devient efficace. Il s’agit alors de deux témoignages qui s’accordent : le tien et celui de l’Esprit de Dieu. Ces deux témoignages, comme le dit l’Écriture, suffisent pour établir un fait, le « fait » que Christ est la vérité.

Ce que nous avons vu et entendu

L’apôtre Jean, dans l’introduction à sa merveilleuse épître, nous assure qu’il ne témoigne que des choses qu’il a connues dans son expérience.

« Ce que nous avons entendu, dit-il, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché concernant la Parole de vie... nous vous l’annonçons. » 1 Jean 1.1-3).

Un témoin ne peut dire que ce qu’il sait. Devant un tribunal, il n’a pas le droit d’exprimer ses opinions ou ses suppositions. Le juge ne veut entendre que les faits. Si le témoignage concerne un crime ou un accident, le témoin ne doit dire que ce qu’il en sait pertinemment.

Or, tu ne peux pas communiquer au monde une connaissance du Christ que tu n’as pas. Dans ton témoignage, ce qui compte, c’est l’authenticité, la réalité, la vérité. Selon la mesure de ton intimité avec Dieu, tu peux parler de Dieu aux hommes avec plus ou moins de conviction. Si tu connais Dieu de très près, si tu vis dans sa présence nuit et jour, si ton cœur est rempli de sa Parole, tu auras un poids irrésistible de gloire divine à leur communiquer.

Ce n’est donc pas en cherchant à « embellir » ton témoignage que tu parviendras à impressionner des âmes perdues. Il vaut mieux dire avec simplicité et sincérité le peu que tu sais avec une certitude absolue et inébranlable, que de compliquer ta déclaration avec des affirmations qui ne sont peut-être pas vraies dans ton expérience. Tu as intérêt à approfondir par tous les moyens ta connaissance de Christ, connaissance qui, au fond, ne peut provenir que d’une source : du temps que tu passes chaque jour dans sa présence. On ne peut connaître une personne sans rester à ses côtés. Selon ton intimité avec Jésus, tu auras de quoi « amorcer » les gens qui t’écoutent. Tout le monde cherche une vie réelle ; si toi, tu la possèdes, tu auras une vérité à transmettre aux autres, celle dont ils ont le plus besoin.

Témoin ou martyr ?

Quand on se donne la peine d’étudier le grec et que l’on peut commencer à déchiffrer le texte original du Nouveau Testament, les découvertes sont chaque jour intéressantes et parfois même bouleversantes. Je me rappellerai toujours l’émotion avec laquelle j’ai lu pour la première fois le terme grec correspondant au mot français « témoin ». C’est le mot martyros. Pendant les premiers siècles du christianisme, alors que l’empire romain persécutait férocement l’Église primitive, il y eut un si grand nombre de chrétiens livrés à la mort à cause du témoignage de Jésus, que le mot « témoin » acquit une nouvelle signification. Ce terme grec martyros, transposé en latin et ensuite dans presque toutes les langues occidentales, devint notre mot « martyr ». En grec, témoin et martyr sont un même mot. Pour les chrétiens de cette époque, le témoignage de Christ comportait toujours les risques d’une persécution atroce et souvent de la mort. Être chrétien signifiait littéralement accepter de porter sa croix. Or, sous l’empire romain, un homme qui portait sa croix allait inévitablement à sa crucifixion.

L’Église du Christ a besoin, aujourd’hui, de retrouver sa foi primitive, cette conception du témoignage chrétien. En fait, selon l’enseignement de Jésus lui-même, devenir son disciple signifie être prêt à mourir pour lui. La foi véritable n’hésite pas. Une foi timide et qui accepte le compromis ne pourra jamais subsister devant la force des idéologies humaines qui se lèvent aujourd’hui. D’ailleurs, un témoignage vacillant ne convaincra personne. Notre monde contemporain a besoin plus que jamais d’entendre une parole claire, puissante, intransigeante, pure, droite, venant directement de la bouche de Dieu. Pourtant, il ne peut entendre la voix de Dieu que par la bouche des chrétiens authentiques. Si ces chrétiens sont remplis du Saint-Esprit, leur témoignage pourra encore bouleverser le monde. Je suis absolument convaincu de la puissance de l’évangile et du Saint-Esprit. Si tous les chrétiens du monde voulaient aujourd’hui se mettre à genoux devant Dieu, sonder les Écritures, obtenir la plénitude du Saint-Esprit et s’unir dans un amour fraternel, un amour universel mais sans compromis, aucune force au monde ne pourrait résister a ce témoignage. Pourquoi ne paierions-nous pas le prix pour obtenir ce résultat inestimable ?

L’Esprit parlera en vous

À plusieurs reprises Jésus a averti ses disciples des persécutions qu’ils auraient à affronter. Cependant, il leur disait chaque fois de prendre courage et de compter absolument sur l’appui de Dieu. Face aux persécuteurs, Jésus leur promettait une force et une sagesse surnaturelles : « Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. » (Matthieu 10.18-20).

Quand nous lisons les Actes des apôtres, nous voyons à quel point cela était vrai dans l’Église primitive. Au chapitre 2, Pierre déclare ouvertement que Jésus-Christ est ressuscité et que le peuple juif et surtout les autorités sont coupables du meurtre du Fils de Dieu. Alors que peu de jours auparavant il avait une peur telle qu’il se cachait comme un chien, maintenant, rempli du Saint-Esprit, il affronte le monde entier avec une autorité et une audace extraordinaires. Nous lisons plusieurs fois dans les Actes que les apôtres et les disciples témoignaient avec audace. C’est là le sens du mot grec « parrhêsia » qui est généralement traduit dans nos versions par le mot français « assurance ».

C’était en fait l’audace, l’insistance, le courage, l’authenticité du témoignage des apôtres qui faisaient croître la jeune église si rapidement. Sans cesse, ils témoignaient de la résurrection de Christ : « Nous en sommes témoins... (Actes 3.15). Nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu. » (Actes 4.20). « Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus-Christ. » (Actes 4.33). « Nous sommes témoins de ces choses, disaient-ils, de même que le Saint-Esprit que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. » Étienne, le premier martyr de Jésus, témoignait avec tant de force que les ennemis de la foi « ne pouvaient résister à sa sagesse et à l’Esprit par lequel il parlait. » (Actes 6.10). O mon frère ! Comme nous avons besoin de voir aujourd’hui des hommes et des femmes ainsi remplis du Saint-Esprit, possédant à la fois la sagesse, la puissance et le courage nécessaires pour affronter l’hostilité et la folie de notre génération ! Et toi, ne voudrais-tu pas devenir un tel témoin de Christ dans ce monde ?

Tu certifies que Dieu est vrai

Celui qui reçoit le témoignage du Christ, disait Jean-Baptiste, a certifié que Dieu est vrai (Jean 3.33). Ceux qui acceptent le témoignage du Saint-Esprit à travers le tien certifient que Dieu est vrai. « Celui qui croit au Fils de Dieu a la vie éternelle et celui qui ne croit pas au Fils de Dieu ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. » (Jean 3.36) Que les hommes acceptent ou non ton témoignage, sache que Dieu l’appuiera et que le destin éternel des âmes est scellé par leur attitude vis-à-vis du Christ dont tu es le porte-parole.

Cette affirmation de Jean-Baptiste me fait penser à une autre parole de Jésus où il déclare que « tout le peuple qui avait entendu Jean, et même les publicains, ont justifié Dieu en se faisant baptiser du baptême de Jean ; mais les pharisiens et les docteurs de la loi, en ne se faisant pas baptiser par lui, ont rendu nul à leur égard le dessein de Dieu. » (Luc 7.29-30).

Aux yeux de Jésus et des apôtres, le baptême (qui se faisait à l’époque par immersion et devait être le plus souvent un acte public) était considéré comme un témoignage. C’était une prise de position franche, visible : un geste qui permettait au tout jeune converti de se déclarer, immédiatement et devant toutes ses connaissances, disciple de Jésus-Christ. Dans une ville comme Jérusalem, qui avait elle-même crucifié Jésus, les apôtres considéraient cet acte comme l’apanage de la foi (Actes 2.37-38). C’est certainement pour cette raison que le jeune apôtre Pierre insista sur le baptême, lors de sa prédication le jour de la Pentecôte. Ceux qui croyaient que Jésus, si récemment rejeté par les autorités, était vraiment le Messie devaient absolument exprimer leur foi aux yeux de tout le monde : ils étaient tenus de se ranger aux côtés de ses disciples. Une « foi » qui refusait cette identification totale à Jésus comme Messie n’aurait pu être l’œuvre du Saint-Esprit.

La rupture immédiate avec le passé et avec le monde, dès qu’un homme naît de nouveau, lui permet de croître rapidement ; elle l’y oblige, il n’a guère de choix ! Par une prise de position aussi radicale, il évite les années de stagnation qui, hélas, entravent le développement spirituel de tant de chrétiens aujourd’hui.
« N’éteignez pas l’Esprit. » (1 Thessaloniciens 5.19).

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Les sept chandeliers d’or

Le pauvre Jean, martyr sur son île prison de Patmos, aperçut dans une vision éblouissante le Fils de l’homme entouré de sept chandeliers d’or. C’était Jésus qui marchait au milieu de ses églises.

Les sept lettres, que son Maître fit ensuite rédiger par sa main, furent dirigées vers différentes églises où Jean avait lui-même œuvré. Le Seigneur voyait chaque église comme une lampe dont la flamme était nourrie par l’huile du Saint-Esprit. Chaque communauté était une lumière plus ou moins flamboyante et placée dans une province ténébreuse du monde païen. Il était d’une importance suprême que chaque église rayonne d’une lumière spirituelle claire, pure, puissante.

Jean fut plutôt déconcerté par le spectacle qui s’offrait à lui de ces sept églises ; il n’y en avait que deux qui échappaient à la condamnation du Maître : Smyrne, l’église persécutée, et Philadelphie, l’église missionnaire, l’église de l’amour fraternel. À toutes les autres le Seigneur disait solennellement : « J’ai quelque chose contre toi... »

Arrêtons-nous sur le premier cas seulement, celui de l’église d’Éphèse. Cette église avait bénéficié de la présence de l’apôtre Paul pendant non moins de trois ans, sans compter plusieurs courtes visites. L’évangile atteignit alors la province entière de l’Asie romaine. L’église d’Éphèse avait également reçu la merveilleuse épître de Paul et, pendant longtemps encore, l’enseignement de l’apôtre Jean lui-même. Éphèse était une ville riche, un marché international ; c’était la plus grande ville de cette partie du monde. En outre, son église était restée fidèle à la doctrine apostolique.

Pourtant, au moment où Jean lui envoie sa lettre, cette église avait perdu son premier amour et cette seule raison suffisait pour que le Seigneur Jésus la menace de la perte de son chandelier, de sa flamme de lumière : autrement dit, de son témoignage. Si elle ne se repent pas, l’Esprit cessera de lui parler, de l’éblouir avec sa révélation du Christ : le témoignage de l’Esprit disparaîtra de cette église. Le monde environnant se rendra alors compte du vide intérieur qu’une façade d’activisme évangélique ne pourra plus masquer ; les hommes ne croiront plus a son message... Oh ! Combien d’églises de nos jours ressemblent a ce malheureux portrait ! Le Seigneur ajoute toutefois un espoir : « ...à moins que tu ne te repentes ! »

La perte de son premier amour, est-ce donc si terrible ? Réfléchis ! Tu sais très bien que, lorsqu’un mariage en arrive là, la joie a disparu : on vit ensuite « comme tout le monde » ; on garde simplement les apparences, on piétine machinalement. C’est une existence qui n’est pas loin de l’enfer. Et toi ? Peux-tu affirmer que tu gardes ton premier amour pour Christ ? De cela dépend le témoignage de l’Esprit en toi.

Remarque sur le témoignage des douze apôtres

Le mot apostolos signifie « un envoyé, un missionnaire ». À plusieurs reprises le Nouveau Testament donne à ce terme le sens de notre expression « missionnaire » (Par exemple Actes 14.4,14, Romains 16.7, 2 Corinthiens 8.23, Philippiens 2.25) ; mais il est employé aussi pour désigner « les douze », qui sont indéniablement dans une catégorie à part. Dans leur cas, le mot apostolos possède une signification toute particulière. (Luc 6.12-13).

Jésus a choisi et établi les douze « pour les avoir avec lui et pour les envoyer ensuite prêcher »... (Luc 6.12-13). Ces hommes l’accompagnèrent durant son ministère terrestre ; la plupart, comme Pierre et André et peut-être même tous les autres, lui furent associés dès le début (Jean 1.40-42). Ils étaient donc témoins de tout ce qu’a dit et fait Jésus au cours de ces trois années extraordinaires. Ils le virent même ressuscité.

Ainsi, lorsqu’il est question de remplacer Judas l’Iscariot, après son apostasie et son suicide, Pierre exige, comme condition indispensable à la nomination du nouvel apôtre, son association à leur témoignage oculaire : « Il faut donc, dit-il, que, parmi ceux qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur a vécu avec nous, depuis le baptême de Jean jusqu’au jour où il a été enlevé du milieu de nous, il y en ait un qui nous soit associé comme témoin de sa résurrection. » (Actes 1.15-17,21-22).

Dans le livre des Actes, nous voyons que « les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus » (Actes 4.33). C’étaient eux aussi qui enseignaient l’église parce qu’ils étaient les seuls à avoir reçu tout l’enseignement de Jésus.

Or, les douze apôtres ne sont plus au milieu de nous aujourd’hui. Même ceux qui, comme Paul, furent associés à leur témoignage et qui vérifièrent les faits en les consultant personnellement, ne sont plus sur la terre. Cela pose, à première vue, un problème angoissant : l’église de Christ peut-elle, sans leur appui, maintenir à présent un témoignage aussi convaincant, aussi puissant dans le monde ?

La réponse est heureusement affirmative, car le témoignage de ces douze apôtres originels, témoins oculaires du Christ, nous est préservé dans les écrits que nous appelons le « Nouveau Testament » ! Le Saint-Esprit les a poussés à nous transmettre, par un texte rigoureusement attesté, leur connaissance exacte des faits relatés. Des neuf auteurs du Nouveau Testament, cinq ou six étaient témoins oculaires du Seigneur Jésus, alors que les autres nous donnent des preuves suffisantes de leur collaboration intime avec ces témoins (Par exemple Luc 1.1-4, Hébreux 2.3-4, Galates 1.18-20,2.1-2,6-9).

Les douze et leurs associés sont donc encore là pour appuyer notre témoignage par leurs écrits. Pour nous, les vingt-sept livres du Nouveau Testament remplacent la présence corporelle des témoins oculaires de Jésus. Ce fait, loin d’être un désavantage, est même infiniment préférable, car leur message, traduit et imprimé en mille langues actuelles, atteint un nombre incalculable d’êtres humains — dans la mesure où les chrétiens se donnent la peine de le diffuser ! L’Église primitive ne possédait pas encore ce livre précieux, elle dépendait du témoignage et de la présence physique de ces hommes ; mais, une fois le témoignage écrit parachevé, l’Église avait un instrument permanent et irrésistible de propagande entre ses mains. La tragédie, c’est qu’elle n’a guère su s’en servir. La plus grande faiblesse de l’Église aujourd’hui, c’est son ignorance des Écritures.

La puissance de la Parole

Réfléchis ! Mahomet accomplit ses conquêtes non seulement par l’épée, mais aussi par son livre, le Coran, qui a marqué de façon indélébile les nations qui l’ont suivi. De nos jours, Marx, Lénine et Mao ont conquis, en moins d’un siècle, la pensée de la moitié ou des deux tiers du monde, au moyen de leurs livres. La philosophie grecque, par les écrits incomparables de ses auteurs, a imprégné profondément l’Occident et, à travers Hegel et Marx, entre autres, le reste du monde actuel.

De même, la Bible a transformé non seulement d’innombrables vies humaines, mais aussi, dans bien des pays, et au cours de plusieurs générations, le niveau moral de la société entière. C’est grâce à la redécouverte de l’enseignement de Jésus que l’esclavage, l’infanticide et beaucoup d’autres maux disparurent du monde occidental. Aujourd’hui, hélas, alors que les nations rejettent de plus en plus le Nouveau Testament, l’immoralité, la torture et d’autres abominations reviennent en foule au milieu de nous.

Rappelle-toi donc que si tu désires que le Saint-Esprit s’accorde avec ton témoignage chrétien et l’appuie, tu dois utiliser au maximum le témoignage qu’il a lui-même fait mettre par écrit et qu’il te confie. Si tu négliges la Parole de Dieu, comment veux-tu que son Esprit t’utilise pour convaincre les hommes ? Tu risques même de perdre la certitude de ton salut ! Dieu dit qu’il faut deux ou trois témoins pour établir un fait. Si tu es rempli tout à la fois de sa Parole et de son Esprit, cela fait trois témoins : ton témoignage humain sera renforcé à l’infini par une double action divine irrésistible.

C’est cela, la plénitude de l’Esprit !

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