Il y a sept demandes dans l’Oraison dominicale : la première : Ton nom soit sanctifié. La seconde : Ton règne vienne. La troisième : Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. La quatrième : Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. La cinquième : Et nous quitte nos, dettes, comme nous quittons aussi les dettes à nos débiteurs. La sixième : Et ne nous induis point en tentation. La septième : Mais délivre-nous du mal. Amen.
Ces sept demandes pourraient aussi être appelées des leçons ou des remontrances que Dieu nous adresse par la bouche de son Fils. Elles embrassent tout un corps de doctrines, et nous présentent, en peu de mots, le résumé de ce que l’Évangile nous enseigne. Car, comme le dit le saint évêque et martyr Cyprien, nous y trouvons sept déclarations de notre misère et indigence, destinées à nous ouvrir les yeux sur nous-mêmes, et à nous montrer de combien de dangers et de maux nous sommes environnés ici-bas. Car qu’est-ce que notre vie terrestre, sinon une série de blasphèmes du nom de Dieu et de désobéissances à sa volonté, des jours d’exil, une terre affamée, un amas de péchés, une route périlleuse, un océan de maux ? Tel est le tableau qu’en fait Jésus dans cette prière, et que nous allons exposer aux yeux de nos lecteurs.