Lecture : 1 Pierre 1
« Pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort »
« Car notre légère tribulation d’un moment, opère pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire, nos regards n’étant pas fixés sur les choses qui se voient, mais sur celles qui ne se voient pas, car les choses qui se voient sont pour un temps, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles »
L’épreuve de la foi devient de plus en plus rude. La fin de cette dispensation doit être marquée par une épreuve et une souffrance de plus en plus profondes pour les enfants de Dieu. Ils en sortiront pour entrer dans la gloire. Ce sera une aide pour nous de voir quelque chose de la signification de la communion de Ses souffrances.
Dans la grande victoire qu’Il remporta par la Croix, le Seigneur Jésus a vaincu le prince de ce monde et Il a détruit ses œuvres. Quelles étaient ces œuvres du Diable, pour la destruction desquelles le Fils de l’homme a été manifesté ? Quel était le point de mire de son œuvre maléfique ? Premièrement et avant tout, les œuvres du Diable étaient dans l’homme. Lorsque nous considérons l’homme, tel que Dieu l’avait voulu et qui nous est présenté dans la personne de Jésus Christ, et que nous regardons ensuite l’homme tel qu’il est en dehors de Christ, nous pouvons voir ce que sont les œuvres du Diable. L’homme est un être brisé; il est le sujet et le centre d’un conflit qui se livre en lui-même ; il a été jeté entièrement hors de sa voie.
Nous voyons ensuite l’incapacité produite en l’homme par l’œuvre de Satan ; l’homme ne peut pas accomplir ce à quoi il avait été destiné.
Et puis, nous voyons la séparation, l’éloignement de l’homme d’avec Dieu.
Le Fils de Dieu a été manifesté pour détruire les œuvres du Diable dans l’homme. Christ, le Fils de l’Homme, de jour en jour dans Sa propre vie, a frustré et rendu sans effet ses œuvres. Il y a derrière la vie terrestre du Seigneur Jésus un drame spirituel. Satan n’a jamais trouvé une place où il ait pu s’ancrer dans cet Homme.
En nous-mêmes, dans notre vie humaine, comme nous le savons bien, l’élément personnel, les désirs de la chair et de l’âme sont dominants. Nous sommes influencés par nos émotions, par nos sentiments, par nos raisonnements, par notre force de volonté et nos déterminations personnelles. C’est là que commence pour nous le conflit. Le Seigneur Jésus agissait comme l’homme que Dieu avait voulu, et non pas simplement sur le niveau de l’âme ; Il disait, « Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite. » C’est de cette manière qu’Il remédia au déséquilibre humain et qu’Il triompha de ce désordre de l’humanité; Il rétablit l’ordre, et maintint l’ordre divin dans la nature de l’homme. Il le fit en refusant toute sorte de gouvernement autre que le gouvernement de Dieu par Son Esprit.
Le temps vient où nous aurons été rendus parfaits, et où nous aurons ces capacités spirituelles qu’Il possédait lorsqu’Il était ici-bas : une perception parfaite de la pensée de Dieu, une compréhension parfaite de la volonté de Dieu.
C’était pour Lui, une question morale, c’est à dire que le Seigneur Jésus, dans Son conflit avec l’ennemi, était engagé dans un conflit moral, dans le sens le plus large. C’est en Sa qualité d’être moral, d’être responsable devant Dieu, qu’Il dut, en toutes choses, satisfaire les exigences divines. S’il y avait eu en Lui une chute sur un seul point moral, le résultat en aurait été une paralysie de Son ministère. C’était ce que l’ennemi recherchait. Son ministère n’était pas simplement officiel. C’est là que les disciples se trompèrent, lorsqu’ils voulurent faire du ministère, du service du Seigneur, une chose officielle, publique et populaire. Lorsque le Seigneur se trouvait sur la montagne, un homme amena son fils aux neuf disciples, afin qu’ils en chassent le démon qui le possédait ; ils ne le purent pas. Ils avaient fait une tentative et rien ne s’était produit ; et lorsqu’ils en demandèrent la raison au Seigneur Jésus, il leur expliqua que c’était une question de position spirituelle, et non pas d’une position officielle, ni d’une fonction.
Si nous voulons porter du fruit, avoir de la valeur spirituelle envers les autres, connaître le service fructueux, ce sera précisément dans la mesure où nous entrons dans cette victoire du Seigneur Jésus sur les œuvres du Diable ; et nous y entrerons d’une manière spirituelle.
Ce ne fut pas seulement de jour en jour qu’Il détruisit les œuvres du Diable, mais Il leur fit face une dernière fois et suprêmement dans Sa Croix, pour leur destruction totale et finale. Ce fut un conflit moral.
Les saints héritent des valeurs de la victoire de Christ, c’est quelque chose qui est offert à la foi, dont la foi doit se saisir, une chose que les croyants doivent s’approprier. Christ et les Siens sont unis d’une telle façon, qu ’II doit les faire passer, en une certaine mesure, dans le chemin qu’Il a Lui-même pris. L’Église est si une avec sa Tête, qu’elle doit partager Ses souffrances, afin d’entrer de manière pratique dans les valeurs spirituelles de Sa victoire parfaite. C’est pour l’Église qu’Il a accompli une telle victoire. Dieu n’a jamais voulu que le Seigneur Jésus soit une entité isolée, mais Il a voulu qu’Il ait un peuple avec Lui. Ce n’était pas pour Lui qu’il était nécessaire de suivre ce chemin pour arriver à cette gloire, mais c’était pour qu’un peuple y soit amené. C’est dans la communion de Ses souffrances que sont produites les qualités nécessaires à Son peuple, pour être en communion avec Lui dans Son règne. Nous ne nous approprierons jamais par la foi aucune des richesses que le Seigneur Jésus a pour nous, sans que nous ne soyons mis à l’épreuve à son sujet ; nous aurons à passer par un conflit terrible et à traverser le feu avec cette chose. Nous avons, pour chaque valeur et pour chaque vertu morales, à passer dans une certaine mesure par le chemin que le Maître a pris. Nous devons connaître la communion de Ses souffrances, parce que nous sommes appelés à être avec Lui dans la position qu’Il occupe, car Il ne veut pas être dans la gloire et nous laisser en arrière, Il ne veut pas être dans la gloire sans Son Église. Ces deux choses ne peuvent jamais être séparées dans la Parole de Dieu. La gloire sera la manifestation des richesses morales, l’éclat de la Perfection de Christ ; et lorsque nous serons glorifiés, l’œuvre finale de notre perfectionnement aura été achevée, et les excellences morales de Christ rayonneront de nous.
C’est cela qu’Il accomplit en nous. Nous ne le pressentons pas, mais le jour vient où le voile sera ôté et où Il montrera ce qu’Il a accompli dans la communion de Ses souffrances. Il est très facile pour nous de nous sentir pareils à Job, mais il y a ceci en Job – tandis que la main de l’ennemi était sur lui et que Dieu le permettait, tout le mal qui se trouvait en Job était ramené à la surface. Il semble devenir de plus en plus mauvais, mais tout à la fin Dieu peut dire de Job des choses merveilleuses.
Vous pouvez prêcher des milliers de sermons tout en faisant très peu de bien, et vous pouvez vivre une heure, dans un lieu de péché et de mal, en contact avec Dieu, et y faire quelque chose qui aura de la valeur pour l’éternité. Aucun ministère n’a de prix s’il n’a comme base cette valeur morale, les œuvres de Satan ayant été détruites.
Partout où Christ est présenté dans les Écritures comme quelqu’un que nous devons imiter, Il l’est toujours en relation avec Ses souffrances. La phrase : « Vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces », a comme contexte, « Car aussi Christ a souffert. » Nous sommes donc appelés à entrer dans la communion de Ses souffrances en vue de la communion éternelle de Son service.