Nous en avons fini avec l'église ici-bas, et nous sommes transportés dans les lieux célestes.
Jean voit une porte ouverte dans le ciel, et la voix qu'il avait entendue l'invite à monter afin de voir ce qui doit arriver dans la suite.
Ceci nous montre bien que nous abordons une nouvelle période. Jean voit en esprit la majesté et la gloire divine. Il voit d'abord le trône de Dieu, puis celui qui est assis dessus, semblable à une pierre de jaspe et de sardoine : deux pierres précieuses qui ne sont autres que le diamant et le rubis. L'une nous parle de la pureté et la sainteté de Dieu : L'autre du sang de Christ versé pour le rachat des hommes.
L'arc en ciel qui environne le trône est le signe de l'alliance que Dieu a donné après le déluge, et l'émeraude nous parle d'espérance.
Les 24 vieillards revêtus de blanc et couronnés d'or représentent je pense, la totalité des croyants de l'ancienne et la nouvelle alliance, 12 patriarches et 12 apôtres. Les lecteurs de la Bible sont déjà accoutumés à ce chiffre 24 qui représentait la totalité du peuple ; dans le premier livre des Chroniques, nous voyons que les sacrificateurs étaient divisés en 24 classes ; ils étaient de service à tour de rôle et lorsque les 24 étaient réunis, l'ensemble du peuple était représenté. Au chapitre 25 de ce même livre, nous voyons qu'il en était de même pour les chantres.
Cet ordre de choses existait encore à l'époque de la naissance de Christ. Dans l'évangile selon Luc, nous lisons au chapitre premier et verset 5 que le sacrificateur de service était « Zacharie de la classe d'Abia » (autrement dit, le huitième dans l'ordre qui avait été établi dans le livre des Chroniques).
De même ici, les 24 anciens réunis autour du trône représentent la totalité du peuple élu ; ils sont vêtus de blanc parce que justifiés par le sang de Christ. La couronne d'or est celle dont parle Paul dans : 2 Timothée 4.8.
C'est également la couronne de vainqueur dont parle Christ à l'église de Philadelphie qui est précisément celle qui aime son avènement. Nous retrouvons encore les sept esprits de Dieu représentés cette fois par des lampes ardentes.
La mer de verre semblable à du cristal nous rappelle la cuve d'airain du Tabernacle. Les sacrificateurs devaient s'y purifier avant d'approcher l'autel.
Les quatre êtres vivants veillent à ce que rien ne ternisse la sainteté de ce lieu ; les yeux devant, derrière, tout autour et en dedans nous parlent de l'omniprésence de Dieu. Il voit tout, rien ne peut passer inaperçu, ni les actes, ni les pensées du cœur.
Le lion, le jeune taureau (maladroitement traduit par « veau » dans la version Segond), l'homme et l'aigle nous parlent de majesté, force, intelligence et jugement ; ces quatre êtres vivants proclament la sainteté du Dieu tout puissant qui est, qui était et qui vient
Et les 24 vieillards, joignent leur adoration à celle des êtres vivants, en appuyant sur le fait que Dieu est le créateur de toutes choses, et c'est par sa volonté qu'elles ont été créées, non par je ne sais quels accidents de certains éléments de la nature.
Jean a une vision globale de la gloire de Dieu et du trône céleste ; les paroles humaines ne peuvent pas les décrire, il doit faire appel aux pierres précieuses pour en exprimer la beauté et la pureté. Et nous pouvons constater combien nous sommes loin du petit « bon Dieu » créé par le petit esprit des hommes.
Quel rappel pour chaque Chrétien ! Quelle invitation à l'adoration, et quelle vision de celui que nous adorons !
Lors de la crucifixion, dès que Christ eut expiré, le voile du temple s'est déchiré en deux, pour témoigner que désormais, l'entrée du lieu Saint nous était directement accessible. Nous adorons le Dieu de Gloire décrit dans ce chapitre. Chaque être humain a la possibilité d'être introduit en sa présence par l'œuvre parfaite de Christ à la croix.
C'est pour cela qu'il pouvait dire à ses disciples :
Je suis la porte des brebis ». Jean 10.7
Je suis le chemin, la vérité, la vie ». Jean 14.16