Sur l’aile de ma foi, jusqu’aux cieux transporté, Grand Dieu, je vois ton Fils dans sa grandeur immense, Engendré dans ton sein, sans avoir pris naissance ; Et vivant avec toi de toute éternité. Je le vois ton égal, en force, en majesté ; Joint à toi par nature, et le même en essence ; Distingué, toutefois, quant à la subsistance ; Mais sans éloignement, et sans diversité. Etroite liaison ! ineffable mystère ! Le Père dans le Fils, et le Fils dans le Père, Sont unis, sans mélange, inséparablement. De leur sainte union la merveille est extrême : Toute image à l’objet ressemble seulement ; Mais l’image de Dieu, dans son Fils, c’est Dieu même. |
8 : « Dieu de Dieu ; Lumière de Lumière ; vrai Dieu du vrai Dieu ; Fils unique de Dieu ; non fait, mais engendré, et par qui toutes choses ont été faites ; Consubstantiel, Coéternel, et Coégal au Père », disent dans le IVe siècle les Conciles de Nicée et de Constantinople. 9 : Les théologiens grecs ont nommé Périchorèse cette union ineffable, que Jésus-Christ avait exprimée en disant : « Je suis dans mon Père, et mon Père est dans moi ».