« Car nous sommes devenus participants de Christ (partenaires avec Christ) si du moins nous tenons fermement depuis le commencement notre confiance (notre assurance) jusqu’à la fin »
« Craignons donc que la promesse d’entrer dans son repos nous étant laissée, quelque un d’entre vous ne paraisse y avoir renoncé. »
« Efforçons nous donc d’entrer dans ce repos, de peur que quelque un ne tombe dans une semblable rébellion »
« Tout souverain sacrificateur, pris d’entre les hommes, est établi pour les hommes dans les choses qui regardent Dieu, afin d’offrir des dons et des sacrifices pour les péchés ».
Le Seigneur veut mettre l’accent sur le principe caché d’accomplissement de Son Plan, le secret du progrès spirituel, celui de la croissance de la connaissance du Seigneur Jésus et de sa plénitude. Ce principe secret est :
« Tout lieu que ton pied foulera, Je te le donne… » (Josué 1.3) Il nous faut saisir deux ou trois choses dans ce verset ; Bien qu’il soit vrai que le Seigneur a assuré toutes choses en Christ au croyant, car Jésus est possesseur de toutes choses, ce passage nous montre clairement à propos de la possession de l’héritage du croyant, qu’il y a un pas à faire pour chaque partie de cet héritage.
Nous ne saurons jamais ce que le Seigneur nous a donné tant que nous n’aurons pas posé notre pied dessus, c’est-à-dire tant que nous n’aurons pas agi dans la foi. Bien que cela nous appartienne par la volonté et le dessein de Dieu, ce ne sera pas une réalité pour nous et n’aura aucune valeur pratique, tant que nous n’aurons pas agi. Par rapport à tout ce que le Seigneur a promis, déclaré, offert et dont Il nous a donné toute assurance, la question de savoir si nous allons croire mettra en question notre accord et notre consentement, comme s’Il nous disait : « Si telle est ton attitude, tu le posséderas ! Si tu es d’accord avec ce que Je t’ai dit, tu l’auras ! »Bien que le fait de croire soit toujours lié au fait de posséder, le processus est toujours actif, jamais passif : c’est agir par la foi et dans la foi…
Notre accord avec le Seigneur, notre assentiment aux offres, aux propositions et aux promesses divines ne sont pas suffisants. La possession de l’héritage ne peut se baser simplement sur : « Si quelque un veut faire la volonté de Dieu, il connaîtra… » (Jean 7.17) Il y a un secret permanent, une règle immuable de progression, de croissance et de réalisation du plan divin. Aucune étape, aucune partie ne sont possibles sans un acte de foi.C’est toute la différence qui existe entre un géographe et un voyageur. Bien sûr le géographe peut aussi voyager mais ce n’est pas une nécessité pour lui. Il peut étudier le sujet sur un plan théorique : il peut établir des cartes, calculer la longitude et la latitude d’un lieu, et ne jamais sortir sur le terrain. Par rapport au terrain spirituel, il est plus facile pour nous d’être un géographe. Beaucoup de personnes parlent de ce qui existe en Christ, ils ont toute la doctrine et peuvent en faire de très bonnes descriptions et explications, mais ils ne se sont jamais mis en action par rapport à ces choses. Quand on en vient à la réalité, ils ne savent que faire : ils l’ont lu dans la Parole de Dieu, ils la décrivent ; ils pensent pouvoir vous en donner tous les détails, mais quand on en vient à la pratique et à leur expérience, ils se sentent totalement démunis car ils n’en savent rien ; ils sont géographes, pas voyageurs…
En d’autres termes, c’est une chose de voir le pays, d’en avoir un point de vue même avantageux ; c’est une autre chose d’y poser nos pieds dans la foi. Le Seigneur a à cœur ce dernier point : fouler le pays avec nos pieds par la foi. Dès le début de l’occupation du pays par Israël, le Seigneur demandait une rigoureuse application de ce principe. Comment s’est produite la chute de Jéricho ? Certainement pas en prêchant une théorie sur la conquête…comme un seul homme, le peuple d’Israël « mit le pied à terre » en tournant autour de la ville par la foi et il en a pris possession. C’était la rigoureuse application de ce principe.
Ainsi l’auteur de la lettre aux Hébreux a dit : « Par la foi, les murailles de Jéricho tombèrent… » Ce fut une foi active, la clé de la progression tout au long du chemin. Peu importe ce qu’on va posséder ou connaître, nous devrons conclure que sans agir par la foi, nous ne ferons jamais de progrès. Nous pouvons prétendre faire des progrès du fait d’un accroissement de nos connaissances, mais le vrai progrès se mesure par ce qu’on possède, par ce qui est pour nous la base de notre action. Nous n’avancerons pas d’un seul centimètre tant que nous n’agirons pas par la foi.
Entendre sans se mettre en action représente un danger ; quel en est le résultat ? Nous devenons durs d’entendement. C’était le problème des Hébreux. Quand l’auteur a voulu dévoiler certaines vérités plus profondes sur Melchisédek, il a dit : « Nous avons encore beaucoup de choses à vous dire à ce sujet, mais vous ne pouvez le supporter car vous êtes devenus durs à comprendre » (Hébreux 5.11) Melchisédek représentait une personne de grande richesse pour le spirituellement mature. Il fallait une position avancée et une maturité spirituelle pour comprendre toute la portée de ce personnage .
Ils avaient entendu mais n’avaient pas agi conformément à ce qu’ils avaient entendu : ils étaient devenus durs d’entendement. Ce que l’apôtre désirait leur partager serait tombé dans des oreilles sourdes, aucun lien de cœur, aucun enthousiasme, aucune gloire à recevoir cette vérité. Il aurait pu leur dire les choses les plus merveilleuses, cela n’aurait rien changé pour eux. Ce danger peut tous nous guetter : quand il est question de plénitude de Christ, de Son héritage et de Ses gloires, pouvez-vous rester insensibles ? Ce message n’est-il que des mots, des phrases, des idées plus ou moins compréhensibles ? Vous assistez à une réunion, vous écoutez ce qui est dit et vous partez, vous n’êtes même pas touchés ou concernés : c’est un test pour nous.
Avoir toutes les qualités humaines dans l’exercice de votre ministère, parler avec la plus grande éloquence, à quoi cela sert-il s’il n’y a rien qui vient directement du Seigneur ? Si rien ou pas grand-chose ne vous tient à cœur ou ne vous fait vous réjouir de la vérité, vous n’êtes pas loin d’être durs d’entendement. Vous ne discernez pas, vous ne détectez pas, vous ne reconnaissez pas le sens et la valeur des choses qui sont dites : comment en êtes-vous arrivés là ? Comment est-ce possible ? Parce que par rapport à ce que le Seigneur a dit, quelque part vous n’avez pas agi, vous n’avez pas activement coopéré à ce qu’Il a dit. Conséquence : vous êtes devenus durs à entendre et lents à croire ; ce qui est dit n’a plus de signification pour vous. Les messages les plus glorieux peuvent être apportés, mais pour vous ce n’est qu’un message de plus. Que le Seigneur nous délivre d’un tel état d’incrédulité pour nous réjouir de la Vérité.
Le secret de ce principe est que nous devons agir par rapport à chaque élément de la Vérité, poser nos pieds sur chaque partie de notre héritage en Christ. Cela commencera par le tout premier point de notre héritage commun avec Christ : le pardon des péchés.
Dieu l’a assuré pour nous en Christ : posons nos pieds sur cette certitude ; nous n’avons pas besoin de plaider avec Dieu, de lutter avec Dieu pour le pardon du péché: si vous reconnaissez votre besoin de pardon, votre état de pécheur, nul besoin de plaider pour recevoir ce pardon. En Christ, Dieu a pardonné tous vos péchés — « ayant pardonné toutes nos transgressions. » (Colossiens 2.13) Dieu l’a accompli en Christ pour que nous en bénéficions ; nous devons donc faire un premier pas de foi et dire : « Seigneur, je te rends gloire et honneur pour cela ; Tu as dit que j’ai l’assurance du pardon de mes péchés, je le crois et je m’en saisis par la foi »
À partir de là, on ne se demande plus si on est pardonné; on avance dans la certitude du pardon et on refuse toute tentative de l’ennemi pour nous dire le contraire. La justification en Christ nous appartient mais pour en bénéficier, il nous faut mettre nos pieds dessus. Alors, nous nous lançons au dessus d’un vaste océan, car tous les éléments de notre héritage sont bien trop nombreux pour pouvoir les décrire et les énumérer à des êtres humains, à des anges ou à des groupes humains.
« Dieu… nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ… » « Mais Dieu pourvoira à tous nos besoins conformément à Ses richesses glorieuses… ». Pouvez-vous saisir que tout est pour nous en Christ Jésus ? Énumérer de telles bénédictions est impossible mais nous connaissons notre besoin. Quel est-il en particulier ? Je ne parle pas de celui de notre satisfaction, mais de celui de la gloire et de l’honneur du Seigneur dans notre vie. Ce dernier besoin le plus important est une assurance et une sécurité pour vous. Qu’en ferez-vous ? Irez-vous supplier le Seigneur pour qu’Il y pourvoie, irez-vous pleurer, gémir et vous battre pour cela ?
Le plus sûr moyen est de prendre notre position dans la foi et d’agir en conséquence : c’est mon besoin primordial et il est pourvu en Christ ; pour Le voir combler ma vie, je dois agir dans la foi ! Peu importe la dimension de mon besoin, je ne serai jamais en dehors de la provision divine en Christ ! « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins… » chacun de vos besoins ! Cette provision ne s’effectue pas selon nos critères, alors ne nous mettons pas à placer les ressources, les provisions et les bénéfices divins à l’intérieur des limites de nos propres idées sur la manière dont Dieu peut agir avec nous, en disant : « J’en suis arrivé au point où je doute que Dieu puisse m’aider ! Je suis un peu dépassé ! »
Non, jamais ! Dieu ne pourvoie pas en proportion de nos pensées mais selon Ses richesses glorieuses. Si nous en restons à ce niveau, nous faisons de Dieu un menteur et un échec ; nous n’épuiserons jamais les ressources célestes…notre acte de foi prouvera que c’est la provision que Dieu a faite. Posons nos pieds sur ce qui nous appartient en Christ en tant que cohéritiers appelés à être partenaires avec Christ.
Il faut toujours garder à l’esprit que, quand le pied a été posé, le Seigneur nous mettra à l’épreuve pour voir si nous voulons continuer à avancer dans la foi. Parfois, après avoir posé notre pied, nous sommes trop vite prêts à reculer, parce que nous ne voyons pas tout de suite le résultat que nous espérons. Jéricho n’est pas tombé immédiatement après qu’Israël ne pose son pied pour avancer , lors de la première marche autour de la ville, qui n’est tombée ni la 2e, ni la 3e fois ; ils ont dû avancer et garder leur position. Dieu a testé leur foi et a mis leur action à l’épreuve.
Cela a toujours été le cas : « N’endurcissez pas vos cœurs comme lors de la contestation dans le désert… ». pouvait littéralement être traduit par « …comme lors de l’amertume dans le désert. » Ils avaient pourtant fait un pas de foi avec Dieu. Dieu les testa sur leur premier pas, mais à cause de cette épreuve et parce ce que ce qu’ils attendaient n’eut pas de résultat immédiat, ils sont devenus amers. Ils endurcirent leurs cœurs et annulèrent leur premier pas de foi.
Le Seigneur nous appellera constamment à prendre une position mais aussi à la maintenir au temps de l’épreuve, jusqu’à ce que tout ce qui y est lié nous appartienne par expérience : Pas retirer notre pied et faire un pas en arrière, mais dire : « J’ai posé mon pied là, je foule ce terrain qui m’appartient en Christ ; je ne reculerai pas, mais je vais tenir ferme. »
Pour garder le cap, quelques choses pratiques sont nécessaires :
Un cher frère a traversé un long tunnel d’épreuves, épreuve intérieure et épreuve extérieure, de ténèbres et de souffrance. Ayant gardé une bonne attitude confiante envers le Seigneur, il perdit néanmoins sa joie victorieuse ; étant resté des années dans cet état, il en arriva à un point où il ne pouvait plus ni avancer ni chercher de l’aide. Le Seigneur le rencontra par l’intermédiaire d’un de ses serviteurs, et au cours de la conversation, le frère déchargea son cœur. Le serviteur du Seigneur mit le doigt sur un point précis en lui posant la question : « Louez-vous le Seigneur dans le feu de l’épreuve ? » Ce fut un choc pour lui, avec effet immédiat. Il réalisa qu’il avait complètement perdu son envie de louer du fait de cette épreuve et en parla avec le Seigneur. Il se remit en question, reprit position sans qu’il y ait un changement notable, et il recommença à se réjouir. Il persévéra et, quelque temps plus tard, il se sentit renouvelé et remporta une victoire. Le Seigneur fit pour lui de grandes choses. Auparavant, sa foi était sincère, persistante et patiente, mais la joie avait disparu.
Beaucoup de gens ont découvert leur délivrance quand, en dépit de tout et malgré tout, ils exprimaient une note joyeuse devant le Seigneur. Les trompettes retentissantes avaient rompu la terrible monotonie de cette longue marche devant le Seigneur. La foi véritable, la foi offensive et conquérante doit être accompagnée d’une note de louange. Persévérance ? Oui. Patience ? Oui. Mais cela peut-être mortellement déprimant et éprouvant. L’Apôtre exhorte à la patience avec joie (Colossiens 1.11) C’est la foi qui amène la prise de possession, l’élargissement et l’enrichissement. C’est ce type d’action qui nous élargit. Essayons cette voie parce que c’est la voie de Dieu et croyons en Lui ! N’approchons pas ces choses à titre d’expérience pour éprouver Dieu et pour voir s’Il est réellement ce qu’Il prétend être… « Il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe et qu’Il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. » (Hébreux 11.6) Nous avons évoqué beaucoup de choses sur la plénitude de Christ au cours de ces méditations. Comment cette plénitude de Christ devient-elle une réalité ? Comment peut-on vivre chaque fragment de cette plénitude et chaque étape de progression vers cette domination ? En nous mettant en action. Nous ne le saurons jamais, tant que nous n’agirons pas par la foi ; sans penser « je vais voir si ça marche » mais en croyant parce que Dieu l’a dit ! C’est à nous de prendre conscience à quel point se mettre en action est une nécessité et un besoin et, à partir de là, poser notre pied vers la croissance. S’il y a une portion des Écritures que nous voulons utiliser et qui soit un mot d’ordre pour nous en ces temps que nous vivons, c’est « Ferme jusqu’à la fin. » « Car nous sommes devenus partenaires avec Christ, si nous tenons fermement notre confiance et notre foi depuis le commencement jusqu’à la fin. » Que le Seigneur nous en donne la capacité.