« Et il arriva que, comme tout le peuple était baptisé, Jésus aussi étant baptisé et priant, le ciel s’ouvrit ; et l’Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe ; et il y eut une voix qui venait du ciel, Tu es mon Fils bien-aimé; en toi j’ai trouvé mon plaisir »
« Et le diable lui dit, Si tu es Fils de Dieu »
« Et comme il priait, l’apparence de son visage devint tout autre, et son vêtement devint blanc et resplendissant comme un éclair ; et voici, deux hommes, qui étaient Moïse et Élie, parlaient avec lui, lesquels, apparaissant en gloire, parlaient de sa mort qu’il allait accomplir à Jérusalem »
« Et il y eut une voix venant de la nuée, disant, Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le »
« Et Jésus, criant à haute voix, dit, Père ! entre tes mains je remets mon esprit. Et ayant dit cela, il expira »
« [Jésus Christ] déterminé Fils de Dieu, en puissance, selon l’ Esprit de sainteté, par la résurrection des morts, Jésus Christ, notre Seigneur »
« Dieu ayant autrefois, à plusieurs reprises et en plusieurs manières, parlé aux pères par les prophètes, à la fin de ces jours-là, nous a parlé dans le Fils »
« Mais quant au Fils : ‘Ton trône, ô Dieu, demeure aux siècles des siècles ; c’est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne »
Ces passages nous conduisent rapidement dans le développement de la qualité du Fils de Dieu, dans la personne de Jésus Christ.
Le premier passage renferme l’affirmation des cieux, la déclaration du Père, « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai trouvé mon plaisir »
Le second passage introduit ce côté de la qualité du Fils, où elle est mise à l’épreuve, « Si tu es le Fils », un défi et une épreuve qui ne se borneront pas seulement aux quarante jours du désert.
Le troisième passage définit la qualité du Fils, « Il fut transfiguré », et encore une fois, en présence de cette transfiguration, la voix du Père proclame : « Celui-ci est mon Fils bien aimé. »
Le quatrième passage est le triomphe de la qualité du Fils, « Père » !
Le cinquième passage établit le Fils de Dieu avec puissance, selon l’Esprit de sainteté, par Sa résurrection d’entre les morts. Par l’attestation unique de Dieu, par l’exercice de Ses prérogatives dans la résurrection, la qualité du Fils est rendue unique en Christ, parce qu’Il est le Premier – la résurrection d’entre les morts.
Le sixième passage montre la qualité du Fils élevé : « Ton trône, ô Dieu, demeure aux siècles des siècles »
La qualité du Fils a une signification beaucoup plus profonde, beaucoup plus grande, beaucoup plus vaste que celle d’une simple relation. Jésus Christ est le Fils de Dieu de toute éternité. C’est un mystère que nous n’essaierons pas d’expliquer, mais nous croyons au fait.
Cette qualité de fils nous est montrée comme embrassant le plan de Dieu dans toute sa grandeur, dans toute sa plénitude et dans toute sa gloire, en ce qui concerne la race créée. Cette qualité du Fils nous a été apportée, dans ce monde, d’une manière merveilleuse, et elle opère par des voies diverses, afin que soit réalisé le dessein de Dieu concernant l’homme, le dessein de faire de nous des fils.
« Nous ayant prédestinés pour nous adopter pour lui par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté »
« Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le Christ Jésus . »
« Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu »
« Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est »
« Car il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances. . »
Il y a naturellement, dans la qualité du Fils en Jésus Christ, une des personnes de la Trinité divine, quelque chose à quoi nous n’arriverons pas, mais le Seigneur Jésus, descendu sur cette terre en Sa qualité de Fils, est venu pour amener à l’existence cette qualité de fils entre les hommes et Dieu, et cette qualité de fils se réalise en nous dans les mêmes lignes que Sa qualité de Fils, qui se développa par l’épreuve.
Ensuite, cette qualité de fils formée par l’épreuve doit s’exprimer d’une manière correspondante à cette qualité du Fils glorifié, lorsqu’Il parut sur la montagne de la Transfiguration ; alors ce corps d’humiliation sera changé et rendu semblable à Son corps de gloire, ce sera la consommation de la qualité de fils.
Puis nous voyons que la qualité du Fils, après avoir été affirmée des cieux, est immédiatement soumise, par Dieu Lui-même, à une suite d’épreuves. Cette qualité du Fils est une chose qui doit être établie, et son but parfait est atteint par le moyen de l’épreuve. Le Nouveau Testament insiste là-dessus ; bien que nous ayons été prédestinés d’avance à l’adoption de fils, que nous soyons nés de nouveau, que nous ayons été ramenés dans les relations initiales d’enfants avec le Père, bien que l’Esprit de Son Fils soit en nous, nous pouvons cependant ne pas arriver à la bénédiction tout entière contenue dans cette qualité de fils. Pour arriver à toute la bénédiction que contient cette qualité de fils, il faut que nous ayons : (1) les épreuves, (2) la victoire. Lorsque la qualité de fils se manifestera à la fin, elle sera le résultat mûri du triomphe à travers les épreuves. Cela s’adapte à notre vie de tous les jours. Le Seigneur est très patient. Malgré tout ce qu’il y a en nous, l’Esprit de la qualité du Fils est plus profond que nous-mêmes, et Il peut nous faire triompher.
La Transfiguration est une chose qui Lui a été accordée, parce qu’Il l’a méritée à toutes les étapes de Sa vie ; c’est à dire qu’il n’y avait pas besoin, en ce qui Le concerne, qu’Il aille à la Croix. Mais c’est pour nous qu’Il a dû descendre et prendre le chemin de la Croix ; et de la montagne de la Transfiguration, nous regardons en avant pour voir l’issue de l’épreuve de notre foi, et nous entendons ces paroles : « Il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance » 1 Corinthiens 15.43.
Il semble que nous vivions en un temps où Dieu concentre Sa pensée sur les saints, sur Son propre peuple. Il ne nous demande pas de lâcher notre intérêt pour les perdus, mais le moment est venu où, d’une nouvelle manière, les saints sont conscients de leur besoin de connaître le Seigneur, où ce qui les avait satisfaits jusqu’ici ne leur suffit plus. Le cri d’un besoin s’élève parmi le peuple de Dieu, une faim nouvelle, mais II ne répond pas à ce besoin dans les grands mouvements publics. Il va plus profondément que cela, Il va vers ce qui est individuel ; vers les deux ou trois. Cette création soupire, elle attend la révélation des fils de Dieu, et ce soupir deviendra de plus en plus intense, à mesure que s’approche leur manifestation. « Car aussi, dans cette tente, nous gémissons » en nous-mêmes. La montagne de la Transfiguration est la manifestation de la qualité du Fils. C’est pour arriver à cette fin que nous gémissons en nous-mêmes.