Une expression du Nouveau Testament nous est familière : « Rempli de l’Esprit ». Surprise pourtant : cette expression n’apparaît que dans Luc et dans Éphésiens.
L’objectif de Luc, dans ses écrits, est de présenter Christ, le Fils de l’Homme, parfait Homme de Dieu. Nous savons qu’il a adressé ce traité à son ami Théophile, un grec, dont la mentalité tournait autour de l’homme idéal et parfait et qui recherchait de toutes ses forces à devenir un tel homme. Luc entreprit d’écrire à son ami un premier puis un second traité où il présenterait Christ comme étant cet Homme-là. Ainsi dans l’évangile de Luc et dans les Actes des apôtres, il est fait particulièrement référence à cet Homme, Christ Jésus, Fils de l’Homme.
Le fait que l’expression « rempli de l’Esprit » n’apparaît, à une exception près, que dans Luc, montre que l’être humain doit être rempli de l’Esprit pour faire la volonté de Dieu ; ou, en d’autres termes, l’homme qui est marqué par la pensée divine est rempli de l’Esprit.
L’Homme fondé sur Dieu, avec Sa pensée et Son idéal, qui Lui répond, celui-ci est rempli de l’Esprit. Autrement dit, avant de pouvoir atteindre cette Humanité représentée par le Seigneur Jésus, il est essentiel d’être rempli de l’Esprit. S’il y a quelque chose qui puisse satisfaire Sa volonté dans l’humanité, c’est être conforme au Fils de l’Homme rempli du Saint-Esprit.
L’exception de l’épître aux Éphésiens fait allusion à l’Humanité au niveau collectif : l’« homme nouveau » corporativement relié à une effusion de l’Esprit, qui est la base du plan de Dieu pour l’être humain.
Tout d’abord, Dieu a perfectionné, par la Filiation, une nature humaine qu’Il a Lui-même revêtue, et Il a pris cette vie perfectionnée, cette nature humaine, pour la conduire aux cieux.
C’est la première étape. Il faut préciser qu’il n’y a rien qui puisse insinuer que cette humanité soit dépourvue de péché, mais que, comme un petit bébé peut être sans défaut et parfait, mais doit grandir intérieurement et extérieurement pour devenir un homme. Ainsi Christ fut rendu parfait, certainement pas à cause d’une imperfection morale en Lui, mais en raison d’un épanouissement total des parfaites capacités et potentialités au cœur de Son humanité. L’Homme mature est celui qui est parfaitement développé.
Ensuite le Saint-Esprit est venu. Tant que cela ne s’est pas produit, le Saint-Esprit n’aurait jamais pu faire son œuvre. À cause de l’exaltation et de la glorification du Seigneur Jésus, le Saint-Esprit est descendu. Celui-ci est lié à Jésus depuis le commencement et est venu pour accomplir deux choses en l’homme corporatif :
Comme un minimum indispensable et indestructible. Tout ce que l’ennemi pourra faire contre cela, chaque ruse, chaque manigance, chaque piège, il le fera. Une des choses qui contrecarre le mieux cette œuvre d’implantation et de croissance, c’est la religion.
En effet, la religion a prouvé être la plus grande ennemie du Plan souverain de Dieu. Comment ? Nous sommes constamment face à des gens qui, quand on leur demande s’ils sont vraiment nés de nouveau, répondent que ce n’est pas nécessaire puisqu’ils ont été baptisés, confirmés ou qu’ils sont membres de telle ou telle église. Ils ont été baptisés enfants et pour eux, la régénération et la nouvelle naissance, comme expérience, tout cela va de soi. Le moyen le plus efficace de l’ennemi pour détourner les gens, c’est la religion.
Très souvent, ce qu’on appelle église prend la place de l’essentiel, et ainsi, par tous les moyens sinistres, diaboliques ou surnaturelles, l’ennemi cherche à pervertir la présentation de Christ au croyant. Une fois que Christ vit en vous, vous rendez des comptes à Dieu et l’ennemi est obligé de se soumettre à la souveraineté divine. Vivre Christ en soi, c’est extraordinaire ! C’est l’espérance de la gloire. Mais que de nombreux substituts existent pour cela ! Le Saint-Esprit est d’abord venu pour présenter Christ et Son Alliance divine au croyant. Ne soyons jamais satisfaits tant que nous ne sommes pas certains que cela s’est passé en chaque âme que nous rencontrons. Pas une adhésion morale, pas un assentiment ou un agrément ou quoique ce soit de ce genre, mais la réalité d’une régénération.
Tout le sens de l’union avec Christ réside dans cette simple présentation de Christ en nous, demeurant dans notre esprit renouvelé. Ce qui est plus profond et plus intime que l’âme ! En effet, Christ ne réside pas dans notre âme car nous continuons à raisonner, à penser en dehors de Christ, à avoir des sentiments, des désirs et des passions qui ne sont pas de Christ, de faire des choix et agir selon notre volonté en dehors de Christ.
Christ réside à un autre niveau : il est de la plus haute importance de le reconnaître, car beaucoup de chrétiens, pour différentes raisons, ont perdu leur équilibre mental au point d’imaginer, de ressentir, de croire, de dire et de faire des choses horribles… Néanmoins, dans la réalité de leur être intérieur, ils sont toujours enfants de Dieu. Seule la forme extérieure est brisée, à cause peut-être d’une trop forte tension nerveuse, ils vont jusqu’à se retrouver dans un institut psychiatrique. Allons-nous en conclure qu’à cause de ces malheurs et de leur humanité, ils cessent d’être enfants de Dieu ? Pas du tout. Christ demeure plus profondément que dans leurs âmes, c’est-à-dire dans leurs esprits renouvelés.
C’est pourquoi il est si important que la véritable transaction de la nouvelle naissance se produise, de telle manière que, quoiqu’il arrive, quelles que soient les forces physiques, morales et spirituelles à affronter, le plus important demeure : Christ demeure dans nos esprits. C’est là que se situe la filiation ; c’est une question d’union d’esprit.
Parce que Christ est Un, l’œuvre de l’Esprit fait en sorte que tous les croyants constituent un Corps. L’expression de Christ dans un croyant n’est pas celle de tant et tant de Christs dans tant et tant de croyants. Christ demeure un, et, comme Christ est un et indivisible, introduit dans des millions de croyants par l’Esprit, le Saint-Esprit fait de ces millions de croyants un seul Corps en Christ. Le Corps est Un parce que Christ est Un.
« Il y a un seul corps, un seul Esprit et un seul Seigneur ». L’individu n’est qu’un des objectifs du Saint-Esprit. Il fait aussi partie d’un Corps. Ce Corps est appelé Église. Il n’existe aucune autre église dans les Écritures. La seule Église reconnue par la Parole de Dieu est le Corps des croyants où Christ demeure et réside, en faisant de lui un seul Corps, collectivement parlant. « Comme le corps est un et a plusieurs membres, et que tous les membres appartiennent à un seul corps, étant plusieurs en un corps, ainsi en est-il de Christ » (1 Corinthiens 12.12).
En grec, on utilise l’article « le » Christ qui a une grande importance. Sa présence ou son absence est bien plus capitale ici que sa présence ou son absence ailleurs, car cet article indique une vérité plus profonde. Le Christ est la Tête et les membres, tous en un seul Corps. Le Saint-Esprit est avant tout présent pour montrer et manifester Christ au croyant. Ainsi, il forme en tous ceux qui croient à Christ un Corps qui est l’Église.
Lorsque que tout cela a été reconnu, le croyant est engagé à tenir certaines obligations en relation avec Christ. La première obligation qui est la plus importante : quitter le terrain antérieur à la nouvelle naissance et tout ce que cela implique. Il doit abandonner tout ce qu’il est par nature. Le Seigneur Jésus utilisait des exemples très simples pour illustrer de grandes vérités. Il ne pouvait pas faire autrement car le Saint-Esprit n’était pas encore venu et que la compréhension spirituelle était très limitée.
Par la suite, quand le Saint-Esprit est descendu, des choses qu’Il avait dites de manière fragmentaire se sont illuminées et élargies. Il résuma cette grande vérité de l’abandon du naturel ainsi : « Si quelqu’un veut me suivre, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix chaque jour et qu’il me suive », « Celui qui ne porte pas sa croix et ne me suit pas, il ne peut être mon disciple (celui que l’on enseigne) », « Renoncez à vous-même ». Vous pouvez prendre ces phrases, parler du renoncement à soi-même et l’appliquer à toutes sortes de cas, le Seigneur Jésus nous montre que la vie naturelle doit être répudiée et rejetée pour ne plus du tout nous contrôler. Christ l’a anéantie par la Croix en disant à tout ce qui existe en nous-même par nature : « Vous n’êtes plus là, vous ne contrôlez plus rien ».
Ayant fait et accepté cela, vous pouvez devenir son disciple, celui qui est enseigné par Lui, vous pouvez entrer dans son centre de formation pour apprendre ce qu’est vivre sur son terrain et non sur le nôtre. C’est notre première obligation : abandonner le terrain d’avant notre nouvelle naissance et demeurer sur le terrain de Christ.
« Demeurez en moi ». Nos vies doivent s’établir sur son fondement. De même que la branche ne peut porter toute seule du fruit, si elle n’est pas attachée au cep, pour nous non plus, sauf si nous demeurons en Lui. L’illustration ne peut être plus claire, mais il nous faut toute l’illumination du Saint-Esprit pour vivre ce dont Il parlait. Qu’est-ce que demeurer en Christ ? Pas demeurer en soi, mais sortir de soi pour prendre position sur son terrain afin qu’il dirige tout. C’est simple, mais c’est capital.
Cette marche se fait en plusieurs phases. Dès que le Saint-Esprit a mis Christ en nous, il nous faut vivre et agir en conséquence dans une marche nouvelle avec le Seigneur. Jean disait que nous devions marcher comme Lui marchait.
Comment marchait-Il ? Ses déclarations sont claires : Il demeurait dans le Père ; Il vivait dans le Père, par le Père, pour le Père ; Il ne faisait rien de Lui-même.
C’était une marche délibérée, volontaire et persévérante avec le Père ; autrement dit, une communion intime en unité avec le Père. C’est ainsi qu’Il avançait.
Notre vie à nous doit être en toutes choses une marche d’intimité avec Christ, très différente d’une marche dictée par un système ou un ordre extérieurs. En tant que chrétiens, les gens s’attendent à ce que nous nous conformions au christianisme. Mais ne nous y trompons pas : notre marche ne s’accorde pas à un ensemble de règles ou de systèmes externes, mais à une vie intérieure avec le Seigneur où tout doit venir de l’intérieur, c’est-à-dire du Seigneur en nous.
Nous pouvons l’illustrer par certains exemples : celui du système juif établi avec son quartier général de Jérusalem. Comme Juif, on attendait de Jésus qu’il soit en pleine conformité au système juif sous autorité juive. C’est pourquoi quand il y a eu une fête à Jérusalem, ses frères lui conseillèrent de s’y rendre pour se montrer ouvertement : « S’Il n’avait rien à se reprocher, pourquoi se cacher ? Il risquerait d’être incompris s’il ne le faisait pas et serait considéré comme un fils d’Abraham déloyal… »
D’un point de vue humain, cet argument se défendait d’autant plus que certains auraient été choqués qu’il n’aille pas à la fête ; après tout n’était-ce pas ce que Dieu avait institué depuis l’origine ? Sa réponse fut : « Allez-y ! Moi, je ne m’y rendrai pas ! » Ils y allèrent et Jésus s’y rendit ensuite également. Il refusa clairement de n’être guidé par quoi que ce soit d’extérieur à la volonté de son Père. Il garda sa position : « Père, veux-tu que j’y aille ? » et pas : « Y a-t-il quelque chose qu’ils attendent de moi ? Faut-il me conformer à l’ordre établi ? » Il refusa d’agir avant de savoir si son Père voulait de lui là-bas.
Dès qu’il eut le feu vert, il y alla, mais pas avant… Ce que les gens en pensaient avait peu d’importance : il n’était pas marqué par la pensée unique. Le Saint-Esprit est venu réaliser la connaissance intime du Seigneur pour que nous vivions de cette intimité.
En second lieu, le croyant doit se soumettre à la formation du Père par le Saint-Esprit. L’Esprit du Père nous traitera comme des fils et assurera pleinement notre formation. L’épître aux Hébreux parle même de châtier comme pour l’éducation d’un enfant. Ce travail sera défini. Si nous acceptons cette vie d’union intime avec le Seigneur, le Saint-Esprit s’occupera bien de nous, mais nous ne serons pas diplômés en cinq minutes. Le problème chez beaucoup c’est que cela leur paraît long et ils ferment le chapitre.
Rassurons-nous un peu : habituellement, le Seigneur cache à l’individu ce qu’Il est en train de faire en lui. Si vous constatiez que vous allez bien de l’avant en vous améliorant, vous commenceriez à vous glorifier de cette expérience pour en faire quelque chose de grand. Dieu seul sait à quel point notre ego vient s’immiscer dans les choses saintes et comment, par un terrible orgueil, notre ego est toujours prompt à pourrir ce précieux fruit et à le saisir pour soi-même. Donc, le Seigneur nous dissimule certaines choses pour que nous ayons le sentiment d’être pire qu’avant et dans un état plus grave. Le fait de se sentir moins bien, plus pauvre et démuni que jamais, c’est un signe que le Seigneur est vraiment à l’œuvre dans notre vie.
La question est bien de nous soumettre à cette formation du Saint-Esprit pour que notre vie ne dépende plus de nous-mêmes mais de Christ. Il s’agira d’un processus de longue durée qui ne finira pas tant que nous sommes sur cette terre. Que beaucoup s’accomplisse sur une courte durée, ou que le Seigneur prenne en compte notre lenteur à répondre, voire même notre rébellion, pour le faire sur une longue période, il ne demeure pas moins que le Saint-Esprit va nous montrer la différence entre vivre sur notre terrain à nous et vivre sur le terrain de Christ, à condition de le laisser faire et de l’écouter.
Il faudra avant tout nous soumettre par un acte volontaire, nous en remettre entre les mains du Saint-Esprit, et puis, progressivement, nous serons appelés à dire « Oui » au Saint-Esprit. Nous trébucherons, nous tomberons, nous ferons des erreurs, mais le Saint-esprit utilisera toutes choses en vue de notre éducation.
Nous apprendrons, comme apprennent les enfants, à ne plus faire certaines choses en subissant les conséquences de nos actes. Tout ceci nous amène à la maturité, qu’on appelle intelligence spirituelle.
Il est primordial pour le Seigneur que son peuple revête l’intelligence spirituelle, surtout du fait de la responsabilité qui repose sur lui. En effet, nous aurons la responsabilité d’aider et d’éclairer les autres. Nous entrons dans ce processus en position de sacrificateur, et l’office du sacrificateur était toujours d’instruire.
Sa position est liée à la filiation, qui symbolise la force spirituelle. Oh, ayons une perception aiguisée de la différence entre force naturelle et force spirituelle ! Si souvent la plus grande force vient du faible naturellement, de celui qui a été le plus affaibli en lui-même par le Saint-Esprit.
Le but final du Seigneur c’est « la plénitude de Celui qui remplit tout en tous », « En Lui, vous avez la plénitude ». La plénitude vient par expérience, par l’enseignement et l’entraînement de l’Esprit à qui nous devons nous soumettre.
Cette soumission doit être reconnue du début à la fin. Si nous voulons nous soumettre à autre chose qu’à lui, nous ne ferons qu’annuler les œuvres du Saint-Esprit.
Étape suivante : nos relations doivent être dirigées par Christ en nous, à deux niveaux :
Christ vit en chaque croyant. S’il est vraiment né de nouveau, Christ est en lui par le Saint-Esprit. C’est la base de la relation. En prenant soin les uns des autres, nous ne devons pas être influencés par ce que nous voyons, car nos relations sont basées sur Christ en chacun. C’est le point de départ. Ce qui implique concrètement que nous ne devons pas nous laisser influencer par le côté naturel des personnes.
Tout est si simple lorsque les personnes sont sympathiques, aimables, ouvertes et respectueuses. Les fréquenter ne présente aucune difficulté particulière, mais on en reste au niveau naturel et cela a parfois des conséquences désastreuses, car on a des affinités avec ces personnes avec qui on s’entend bien, et ce type de personnes devient le centre et on s’attache à elles et réciproquement.
En marchant cote à cote avec quelqu’un ce n’est pas leur gentillesse ou leur identité de vue qui doivent nous influencer, car les conséquences peuvent être désastreuses. Absalon, par exemple, était un homme très sympa qui gagna le cœur des Israélites avec de la tendresse et de douces paroles ; il devait être plutôt bien de sa personne, un fin séducteur… mais vous connaissez la suite.
Il ne faut pas se laisser arrêter par ce qui est si difficile à supporter chez l’autre et qui nous révolte dans le naturel. On ne peut non plus se « laver les mains » de l’autre parce qu’on ne pourrait pas s’entendre. Non, ça va nous coûter quelque chose de ne pas être influencé par la nature des gens d’une manière ou d’une autre, s’ils sont enfants de Dieu, mais de la relation d’intimité avec Christ.
Par la suite, il faudra une croissance spirituelle pour une communion spirituelle.
Vous pouvez être en relation avec un chrétien sans aucune relation positive et vraie. La relation demeure mais, pour qu’il y ait communion, il faut une maturité plus grande. La communion est sensée être l’émanation d’une relation, sinon, cette dernière est dépourvue de beauté et de fertilité ; elle manque son objectif.
Nous ne pourrons avancer ensemble sans base commune. Je ne peux être avec vous que sur la base de votre volonté de marcher avec Dieu, il faut la base commune de Christ : « Deux peuvent-ils marcher ensemble s’ils ne se mettent d’abord d’accord ? » La réponse est oui. Dans une même famille, vous pouvez avoir des enfants issus des mêmes parents, de même sang, et cependant ne pas du tout suivre le même chemin.
Marcher ensemble implique d’aller de l’avant et de faire des progrès. Si l’un s’arrête et l’autre continue, la communion est limitée. Si l’un marche selon la chair et l’autre marche selon l’Esprit, leur communion s’arrête mais pas leur relation.
Nous ne devrions pas être dirigés par des personnes ou des systèmes chrétiens quels qu’ils soient. Nous devrions être dirigés par le Seigneur, l’Esprit en toutes choses.
Le secret de l’abondance réside là. Si nous marchons ensemble dans la mesure de l’Esprit, nous serons sur le terrain d’une efficacité absolue. Trop souvent, un chrétien saisit quelque chose mentalement qu’il prend de quelqu’un d’autre et essaye de faire pareil, mais ce qu’il fait ne fait partie ni de son appel ni de son être, c’est du « seconde main ». Ce n’est jamais venu dans son esprit par la discipline, l’entraînement ou la correction du Saint-Esprit. Il faut s’assurer que le Saint-Esprit inspire ces actions. Cela semble difficile de rester toujours en éveil avec le Saint-Esprit. Non, mais c’est essentiel.
Inutile d’entrer dans les détails techniques de la vie de l’Esprit : le secret réside dans le fait que le Seigneur soit le maître en nous et c’est possible pour chacun de nous. C’est à nous de nous consacrer au Seigneur pour que ces choses soient des réalités vivantes en nous. C’est une œuvre obligatoire et déterminante d’un travail en profondeur pour éviter les pièges de la superficialité, des positions fausses et des erreurs qui peuvent inévitablement conduire à un désastre.
Donnons nos vies au Seigneur pour qu’Il nous enseigne lentement au travers de la souffrance des choses qui ont une grande valeur pour Lui et pour Son Plan, la vie dans l’Esprit. Qu’est-ce que la Vie dans l’Esprit ? C’est bien plus qu’un pouvoir ou une puissance qui s’empare de vous.
Que fait le Saint-Esprit ? Pour quoi agit-il ? Que recherche-t-il ? Le Saint-Esprit agit uniquement dans le but de glorifier le Seigneur Jésus, dans toute la dimension de son Humanité à la Droite de Dieu. Et c’est à lui d’apporter cet Homme divin, Christ Jésus, pour prendre toute la place en nous. Une autre personne se forme en nous, différente de nous, avec ses propres pensées sur les choses, ses propres voies, et, par l’opération du Saint-Esprit, nous en arrivons au point où, en nous soumettant à l’action de l’Esprit, il prend notre place. C’est tout un processus recherché par le Saint-Esprit : placer Christ là où nous étions.
Rappelons-nous que tout doit être guidé par l’intimité de christ. La valeur et la pertinence de son œuvre en nous seront déterminées par la mesure de Christ qu’il y a : pas ce que nous faisons pour Christ, mais la mesure de Christ Lui-même en nous. C’est une nécessité conditionnelle et absolue.