Se réclamer de Christ et ne pas manifester ses traits dans notre vie, c'est s'illusionner soi-même, tromper le monde et se moquer de Dieu.
Le Salut, c'est l'œuvre de Dieu s'accomplissant en nous par la puissance du Saint-Esprit, (Tite 3.4-6). Cette œuvre commence par nous donner une conviction en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement, (Jean 16.8); elle produit donc une repentance profonde qui nous amène à la confession de nos péchés et à la foi en Celui que Dieu a envoyé pour nous sauver, (Actes 2.38).
Cette foi vivante au Sauveur nous conduit à Le reconnaître comme Seigneur de notre vie et nous pousse à nous soumettre à ses commandements, (1 Jean 2.3-6). Incorporés au Christ par le baptême en sa mort, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchons en nouveauté de vie, (Romains 6.4). Désormais le Saint-Esprit habite en nous et nous fait vivre selon l'Esprit, affectionnant nos cœurs aux choses de l'Esprit, (Romains 8.5-9). Détournant nos yeux de nous-mêmes, le Saint-Esprit dirige nos regards vers Jésus pour les tenir fixés sur le Chef et le Consommateur de la foi, (Heb 12.2), car son but habituel est de nous Le révéler et de Le glorifier, (Jean 16.14). C'est ainsi qu'il opère progressivement notre transformation à l'image de Christ, (2 Corinthiens 3.18).
Une vie qui s'est réellement donnée à Dieu devient le chantier du Père céleste où le Saint-Esprit travaille en vue d'y produire Christ en nous, l'espérance de la gloire, (Colossiens 1.27).
Dieu veut aujourd'hui encore rappeler à ses enfants leur glorieuse vocation.
Nous ayant fait la grâce de croire, Il a fait luire sa lumière dans nos cœurs afin que nos vies fassent resplendir dans l'Église, et dans le monde, la connaissance dé la gloire de Dieu, gloire que nous contemplons sur la face de Christ, (2 Corinthiens 4.6).
Ceux qui aiment Dieu, qui sont appelés selon son dessein, sont donc prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères, (Romains 8.28-29).
Ainsi, nos vies doivent dès ici-bas servir à refléter l'image de Christ, de Celui sur qui l'Esprit fixe nos affections, en prenant de ce qui est à Jésus pour nous l'annoncer et nous Le révéler comme le Bien-Aimé, (Eph 5.1-2).
Amis, dans les années écoulées, qui avons-nous regardé et quelle image avons-nous reflétée? À qui ressemblons-nous aujourd'hui?
* * *
Créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, l'homme en chute engendra hors d'Éden un fils à sa ressemblance, selon son image, (Gen 5.1-3).
C'est donc à l'image d'un homme corruptible que nous naissons sur la terre, (Romains 1.23).
Le premier homme, image et gloire de Dieu, (1 Corinthiens 11.7), n'a pas répondu à sa destination. C'est en vain qu'aujourd'hui, portant l'image de celui qui est poussière, (1Corinthiens 15.49), l'homme essaie de se déifier. Livré aux convoitises de son cœur, ayant changé la vérité de Dieu en mensonge et honoré et servi la créature au lieu du Créateur, (Romains 1.25), tous les efforts de l'homme aboutissent à diviniser la bête, à lui faire une image et à l'adorer, (Apocalypse 13.14-15).
Depuis la chute, l'homme naturel ne reflète plus l'image de Dieu. Séparé de son Créateur par le péché, soumis à l'influence de Satan qui le façonne à son image de révolté, (Romains 3.10-23), dominé par son corps animal, (1 Corinthiens 15.44), l'homme privé de la gloire de Dieu n'est que "chair", (Gen 6.3). Or, la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'elle ne le peut même pas, (Romains 8.7).
L'homme étant donc incapable de glorifier Dieu, c'est-à-dire de refléter son image, Dieu est intervenu dans son amour, pour sauver l'homme perdu, et lui faire retrouver sa véritable destination. Pour cela Il devait tout d'abord lui révéler son visage de Père, dans un être sans péché, (Romains 8.3, Jean 8.48), puis faire disparaître en nous l'image du vieil homme et reproduire dans nos vies celle de l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité, (Eph 4.20-24).
Cette œuvre merveilleuse, Dieu l'accomplit en envoyant son Fils dans le monde, (1 Jean 4.14). Par Lui, Il vint nous manifester sa gloire, pleine de grâce et de vérité, (Jean 1.14). Oui, Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec Lui-même, (2 Corinthiens 5.19). Image du Dieu invisible, (Colossiens 1.15), reflet de sa gloire, empreinte de sa personne, (Heb 1.3), Jésus-Christ par sa vie et sa mort nous révéla le cœur de Dieu, (1 Jean 4.16), et nous ouvrit l'accès du ciel, (Jean 10.9). En Lui le visage du Père céleste nous fut manifesté, (Jean 14.9).
Ce n'est pas simplement pour que nous ne périssions pas dans nos fautes et nos péchés, que Dieu nous a tant aimés, et qu'Il nous a donné Jésus, (Jean 3.16). Le dessein de Dieu était de rendre semblable à son Fils tous ceux qu'Il appellerait et qui accepteraient sa grâce, (Eph 1.3-14).
Ayant reçu Christ, c'est vraiment l'homme nouveau que nous avons revêtu, et cet homme se renouvelle dans la connaissance, selon l'image de Celui qui l'a créé, (Romains 6.6).
Dépouillée de son propre fonds, (Jean 8.44) par la mort de Christ — notre vieil homme ayant été crucifié à la Croix, (Romains 6.6) — notre vie est désormais celle de Christ, (Philippiens 1.21), du dernier Adam qui devient en nous un esprit vivifiant, (1 Corinthiens 15.45).
Être chrétien, c'est expérimenter en nous cette œuvre merveilleuse de destruction, d'une part, et de reconstruction, d'autre part. C'est voir s'effondrer notre vie propre et s'édifier la vie de Christ. Pourquoi donc pleurerions-nous sur nos ruines, si nous savons qu'un édifice nouveau se construit? Pourquoi redouter les coups qui ne servent qu'à détruire ce qui doit disparaître, qu'à déraciner les choses vieilles, afin de faire place aux choses nouvelles qui toutes sont de Dieu, et donc éternelles? (2 Corinthiens 4.16-18; 5.17).
Ayant livré nos vies au Seigneur, laissons Dieu y accomplir son travail. Il le rendra parfait pour le jour de Christ, (Philippiens 1.6). N'arrêtons pas nos yeux sur les vestiges du passé. La vision du mal n'a jamais rafraîchi, ni fait progresser une âme. Laissons le Saint-Esprit agir, et fixons au contraire nos regards sur le Vrai Modèle, laissons au divin architecte le soin de nous amener à une conformité parfaite avec le Bien-Aimé.
Écoutons ce que dit l'apôtre au sujet de cette opération merveilleuse du Saint-Esprit en nous:
"Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit", (2 Corinthiens 3.18).
Il n'est pas question dans ce passage d'hommes qui cherchent à s'améliorer par leurs propres efforts, mais simplement d'hommes qui contemplent la gloire du Seigneur. Aussi, la vie chrétienne authentique n'est-elle pas le produit d'une œuvre pénible, mais le fruit d'un amour constant, le résultat du travail de l'Esprit en nous.
Le témoignage chrétien offre donc une progression merveilleuse.
1. En nous brisant au pied de la croix, Dieu nous révèle le Sauveur. Il commence à répandre en nous et par nous l'odeur de sa connaissance en tout lieu, (2 Corinthiens 2.14-15). Il fait de nous le parfum de Christ. L'âme a trouvé en Jésus le chemin, (Jean 14.6) et désormais elle suit ses traces, (1 Pierre 2.21). C'est le premier degré du témoignage chrétien: Une marche en sa présence.
2. Rachetés par le sang de la Croix, nous recevons ensuite de Dieu la révélation des droits de Christ sur notre âme et sommes amenés à Le reconnaître comme Seigneur, (Philippiens 2.9-11).
Ce n'est plus nous qui menons notre Sauveur, mais Lui qui nous conduit, (2 Corinthiens 5.14-15). Alors commence sous son joug la vie de dépendance, (Matthieu 11.29). Nous apprenons tout de Lui, et Dieu imprime dans notre chair mortelle les caractères de Christ. Il fait de nous la lettre de Christ, (2 Corinthiens 3.3). L'âme a trouvé en Jésus la Vérité, (Jean 14.6), la pure doctrine, et sa vie devient de plus en plus l'expression de cette connaissance. C'est ainsi qu'elle propage la vérité dans le monde en accomplissant la volonté de Dieu. Elle est un livre ouvert, écrit du doigt de Dieu, pour être lu et connu de tous les hommes. C'est le deuxième degré du témoignage chrétien: Un service obéissant, (Romains 12.11).
3. Dès lors le Saint-Esprit nous conduit de plus en plus à "étudier Christ". L'âme trouve en lui sa vie, (Jean 14.6) et s'unit à Lui. Elle apprend à vivre de Lui afin de Lui ressembler dès ici-bas. Ce reflet de l'image même de Christ est le troisième degré du témoignage chrétien.
Il correspond à la connaissance de Jésus comme Bien-Aimé de notre vie, centre d'attrait de nos pensées et de nos cœurs, (Cantique 6.3). Conduits par l'Esprit, nous goûtons à l'amour que le Père nous a témoigné pour que nous soyons appelés enfants de Dieu. Et nous le sommes, (1 Jean 3.1)! Cet amour versé dans nos cœurs par le Saint-Esprit, (1 Jean 3.1), c'est l'amour pour son Fils, l'amour qui excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout et ne périt jamais, (1 Corinthiens 13.7-8). Cet amour en nous manifeste la réalité de notre relation avec Dieu, (1 Jean 4.7). Oui, nous sommes maintenant enfants de Dieu à tel point que, "si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne L'a pas connu. Et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à Lui, parce que nous Le verrons tel qu'Il est", (1 Jean 3.2-3).
Il est facile de comprendre que l'homme qui a une telle espérance en lui se purifie comme Lui-même est pur.
Amis, ce n'est pas seulement pour nous pénétrer de son parfum que le Christ nous a sauvés; ce n'est pas simplement pour nous amener à connaître, ou à faire sa volonté, que Jésus nous a rachetés! C'est pour nous rendreconformes à Lui dans sa mort et sa résurrection que le Seigneur nous a tellement aimés, (Philippiens 3.10-11).
Tout le travail de l'apôtre Paul visait à former Christ dans les âmes, exhortant tout homme et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme devenu parfait en Christ, (Colossiens 1.28-29).
Est-ce vraiment à cela que nous travaillons aujourd'hui? Connaissons-nous les douleurs de l'enfantement jusqu'à ce que Christ soit formé dans les âmes? (Galates 4.19).
À quoi cela sert-il de remplir des églises et des salles si Christ ne grandit pas en ceux qui viennent en occuper les sièges? Il faut que Christ soit formé en ceux qui se réclament de son Nom, sinon tout le travail est inutile. Oui le Seigneur ambitionne de transformer à son image tous ceux qu'Il a rachetés. Nous devons savoir que le désir de Jésus est de trouver son portrait dans chacune de nos vies, (2 Thessaloniciens 1.10).
Mais, direz-vous, comment ces choses peuvent-elles se faire pratiquement?
Tout tableau présuppose un modèle, un peintre et une toile. Le modèle, c'est Christ; le peintre, c'est le Saint-Esprit; la toile, c'est nous.
Tout ce que Dieu nous demande, c'est de Lui abandonner notre vie, cette toile où l'image de Dieu a été altérée par le péché. Sous le sang précieux de Christ, le fond est effacé et le Saint-Esprit peut brosser sur la toile l'image du nouvel homme. Celui qui croirait pouvoir peindre lui-même le portrait de Christ dans sa vie n'arriverait jamais à faire autre chose qu'un autoportrait, où se trouveraient accentués ses propres traits, (Romains 7.19). Si par contre nous abandonnons notre vie à Dieu, Il introduira la toile dans son atelier, auprès du Modèle divin, (Colossiens 1.1-4). C'est là que le Saint-Esprit travaille en nous, dans le sanctuaire où Jésus pose pour nous, assis à la droite de Dieu, (Heb 2.9; 6.19-20; 8.1-2). Les couleurs du Saint-Esprit sont l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur et la tempérance, (Galates 5.22). Les pinceaux qu'Il emploie sont les dons de l'Esprit, qu'il utilise selon les différents ministères dans lesquels le même Seigneur doit être manifesté, (1 Corinthiens 12). Le cadre dans lequel Dieu fixe la toile, c'est la Parole de Dieu, (Heb 4.12, Actes 17.11).
Prenons encore un autre exemple. Si le chrétien est une toile, il peut aussi être un miroir qui reflète ce qui se trouve en face de lui.
De même, la vie du chrétien manifeste ce qu'il contemple et les préoccupations de son cœur:
Tout le secret de la vie chrétienne victorieuse se trouve dans cette contemplation de Christ glorifié dans le ciel.
Quand nos yeux sont fixés sur Lui, le ciel commence à remplir nos cœurs et, devant les grâces qui nous sont accordées, devant les biens spirituels que sa main nous octroie, en face de l'excellence de cette connaissance de Christ, les choses que nous voulions conserver deviennent à nos yeux semblables à de la boue. C'est ainsi que le chrétien peut faire avec joie la perte de tout ce qu'il estimait autrefois comme des gains, (Philippiens 3.7-8).
Contempler Christ couronné de gloire et d'honneur, fixer nos yeux sur le Sauveur mort pour nous, quelle vision bien capable de nous arracher à nous-mêmes et aux vains plaisirs du monde! Considérer le Christ ressuscité pour notre justification, quelle paix pour notre conscience et quelle joie pour notre cœur. Savoir qu'auprès du Père Christ intercède pour nous, quelle possibilité de nous rendre plus que vainqueurs en toute circonstance! La puissance du chrétien est dans la force de ce regard maintenu sur le Christ par le Saint-Esprit.
Mais, direz-vous encore: Comment contempler un être que nos sens ne distinguent pas?
Contempler, c'est considérer, regarder attentivement. C'est fixer intensément notre pensée sur l'objet le plus cher à nos cœurs. Plus nous désirons Le voir distinctement, plus nous devons nous approcher de Lui. Le contempler, c'est nourrir nos yeux et notre cœur, c'est rassasier notre vue intérieure de Celui dont la chair est un aliment, et dont le sang est un breuvage, (Jean 6.55). Le contempler, c'est aimer Celui que nous révèle la Parole; c'est nous identifier à Lui, nous fondre avec Lui; c'est nous oublier, nous perdre en Lui pour ne plus vivre que par Lui et pour Lui, (Galates 2.20).
Faudra-t-il pour nous livrer ainsi à la contemplation du Seigneur, sortir du monde et nous enfermer dans un cloître? Loin de là! La contemplation dont nous parlons, celle qui nous transforme à son image, n'est pas l'extase mystique. Elle ne nous enlève pas à nos tâches, et ne supprime pas nos responsabilités. Elle n'est pas le fruit d'un vague mysticisme, ni le produit de l'imagination humaine. C'est l'acte habituel d'un cœur dont l'amour est fixé sur Christ, d'un cœur non partagé qui fait ses délices de la Parole de Dieu, (Psaume 119). Le regard de l'âme étant ouvert sur les choses invisibles, l'Esprit peut reproduire en elle les traits divins du roi de gloire.
"Quand on tourne vers Lui les regards, disait David, on est rayonnant de joie, et le visage ne se couvre pas de honte", (Psaume 34.6).
Telle est encore notre part aujourd'hui!
Tel fut déjà le privilège de Moïse en Israël. Quand il descendit de la montagne, il ne savait pas que la peau de son visage rayonnait, parce qu'il avait parlé avec Dieu. Mais tous ceux qui le regardaient voyaient que la peau de son visage rayonnait, (Exode 34.29-35).
Qu'en est-il de nous?
Ah! Certes, ce n'est pas à nous de savoir si notre visage rayonne. Celui qui a parlé au Seigneur et qui vit avec Lui, ne s'occupe plus de lui-même. De préoccupé des choses qui le concernent, il est absorbé en Celui qui est sa vie. C'est quand il ne pense plus à lui-même qu'un homme est rempli de l'Esprit. Alors le monde peut voir en lui l'image même de Christ, qu'il soit au travail, à table, au repos, dans sa famille ou en voyage, dans la joie ou dans les pleurs, en santé ou dans la maladie, dans la vie ou dans la mort.
Étienne, le premier martyr de notre ère, nous offre le merveilleux tableau de l'œuvre que le Saint-Esprit opère dans un homme qui se livre tout entier, esprit, âme et corps, au Seigneur.
Il est le type du chrétien en qui, par l'action du Saint-Esprit, l'œuvre de Christ est rendue parfaite.
En lisant le livre des Actes, nous apprenons tout d'abord qu'on rendait de lui un bon témoignage. Sa vie était le parfum de Christ.
Nous voyons ensuite Étienne, plein de grâce et de puissance, véritable lettre de Christ, devant le sanhédrin. Les Écritures sont dans son cœur, et, au moment opportun, l'Esprit vivifie en lui "la lettre" de telle sorte que personne ne pouvait résister à sa sagesse et à l'Esprit par lequel il parlait.
Enfin, ses adversaires ayant fixé les regards sur lui, son visage leur parut comme celui d'un ange. Les yeux levés vers le ciel, Étienne voyait la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu. Jusque dans sa mort, Étienne allait être l'image vivante de Christ: "Seigneur, disait-il, ne leur impute pas ce péché".
Étienne est pour nous le portrait du chrétien fidèle. Alors que tout lui est contraire, alors que tout s'acharne contre lui pour lui faire perdre les caractères de Jésus, il reste uni à son Sauveur et conserve les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. L'Esprit en lui ne lutte plus contre le sang et la chair; Il n'a pas à combattre en Étienne pour le placer à la hauteur d'un Christ céleste. Il ne fait que l'y maintenir, tandis que les pierres meurtrissent déjà sa chair. Indifférent à ce qui se passe autour de lui, il regarde Jésus auquel il remet simplement son esprit!
L'Esprit avait créé en Étienne des affections pour un objet céleste. Son cœur attaché au Christ glorifié n'avait plus d'ambition pour la terre, pas même celle de vivre longtemps pour y servir Jésus. Son "chez lui", c'était là-haut, où il avait vu Christ à la droite de Dieu! Sa patrie était dans les cieux, (Actes 6; 7).
* * *
Amis, n'avons-nous pas reçu en partage une foi du même prix que celle d'Étienne?
N'avons-nous pas été sauvés par les souffrances et la mort du même Sauveur?
L'Esprit qui agissait en Étienne n'opérerait-il plus aujourd'hui?
Dans ces jours mauvais, retournons au Seigneur, et le Saint-Esprit nous donnera de répandre le parfum de Jésus, de manifester ses caractères et de refléter son image.
Alors, et alors seulement, Dieu pourra faire de nous ses ambassadeurs sur la terre, et nous confier le ministère de la réconciliation.