Le Chemin nouveau et vivant

Chapitre 5

Ce que sont pour la prière les conséquences de la crucifixion

B. En rapport avec le ciel

Le Psalmiste et d’autres écrivains de l’Ancien Testament annoncent le glorieux événement qui fit tressaillir le ciel et remua l’enfer : l’entrée dans la gloire et l’accession au trône, à la droite de la Majesté divine, de notre Seigneur Jésus-Christ, après qu’Il eut achevé l’œuvre de notre rédemption (Psaume 24 ; 68.19). Désormais Il est le centre de l’adoration des cieux des cieux. Celui que les hommes ont méconnu et méprisé, rejeté et crucifié, « Dieu L’a ressuscité... et élevé par Sa droite comme Prince et Sauveur… Nous sommes témoins de ces choses, de même que le Saint-Esprit que Dieu a donné à ceux qui Lui obéissent » (Actes 5.30-32). Tel est le secret de la prière dont la source est dans cette gloire.

L’état de défaite, de misère, et même de connivence avec le mal et l’erreur qui caractérise souvent l’Eglise, prendrait fin, si cette dernière était unie au Seigneur glorifié, si elle réalisait que Jésus, après avoir « par la grâce de Dieu goûté la mort pour tous », est maintenant couronné de gloire et d’honneur, dans la présence du Père (Hébreux 2.9, 10). En Christ glorifié est la source de toute grâce, qu’aucun démon et qu’aucun homme ne peut tarir ou souiller. Voilà le secret de toute puissance, de toute victoire dans la vie, la prédication, le témoignage et la prière du chrétien.

Attardons-nous en Sa présence, jusqu’à ce que l’onction de cette révélation nous couvre, nous transforme pour nous inspirer à notre tour, de façon à ce que notre vie porte des fruits dignes de Dieu, et que nos prières obtiennent les exaucements promis, selon ce que le Seigneur a Lui-même dit : « Tout ce que vous demanderez en Mon Nom, Je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en Mon Nom, Je le ferai » (Jean 14.13, 14).

I

La présence de notre Seigneur Jésus à la droite de la Majesté divine signifie premièrement que Dieu a justifié toute Sa vie, toutes Ses paroles, tous Ses actes et toute Son œuvre ici-bas.

De la crèche au Calvaire, Jésus a subi la contradiction des hommes ; Il a souffert la croix et méprisé l’ignominie ; Il a constamment été l’Homme de douleur qui volontairement S’est offert à Dieu pour accomplir notre salut, et à ce prix-là ! Il n’a cessé d’être en butte aux intrigues et aux mensonges de ceux dont Il dévoilait la jalousie et l’hypocrisie. Quels que fussent la solitude et l’opprobre qu’Il endurait de la part des hommes qui ne croyaient pas en Lui, Il vécut dans la communion de Son Père céleste, offrant Sa grâce et montrant Sa miséricorde à tous ceux qui Le réclamaient comme Sauveur. Il ne Se justifia pas Lui-même devant les hommes, mais cita Ses témoins conformément à ce que demandait la loi : Jean-Baptiste, Ses œuvres, le Père Lui-même, les Saintes Ecritures (Jean 5.31-47), En dépit de cela, les hommes n’ont pas voulu venir à Lui pour avoir la vie (Jean 5.40) ; et plus tard, vers la fin de Son ministère, ils n’ont pas pu croire (Jean 12.39). Le jugement d’aveuglement auquel ils s’étaient livrés et qui les avait endurcis, les a conduits à cet aboutissement prédit : la crucifixion.

Les hommes prétendaient triompher ; l’Ecriture fait cependant clairement ressortir que malgré leur « réussite », il n’y eut aucune joie ou satisfaction dans leurs cœurs, mais au contraire, malaise et trouble dans leurs consciences flétries. Ils craignaient Jésus-Christ quand Il était vivant, ils Le craignirent davantage après L’avoir fait mourir (Luc 23.48 ; Matthieu 27.62-66 ; 28.11-15). Leur but était atteint, celui de Satan aussi ; mais c’était maintenant l’heure de Dieu, Son chef-d’œuvre : la résurrection et l’ascension.

« Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, Lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais S’est dépouillé Lui-même en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme, Il S’est humilié Lui-même, Se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi, Dieu L’a souverainement élevé, et Lui a donné le Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au Nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu, le Père » (Philippiens 2.5-11).

Dieu Lui a donc donné un Nom, un Nom qui est au-dessus de tout autre nom ; et devant ce Nom, tout genou fléchira — ceux de Ses rachetés dans l’adoration, ceux des incrédules dans les terreurs du jugement. Mais en attendant ce jour redoutable, le sacerdoce présent de notre Seigneur Jésus sur le trône de la grâce est la preuve que Dieu a justifié Celui que les hommes ont rejeté, et par conséquent, qu’Il a proclamé la défaite de Ses ennemis. Dieu a été satisfait par le sacrifice du Fils: pour ceux qui L’ont accepté, la voie d’accès auprès de Dieu est libre, les droits et les richesses des héritiers de Dieu leur sont acquis et, en premier lieu, le privilège de la prière.

Voilà ce que le Saint-Esprit a fait comprendre à ces cent vingt qui, dans la chambre haute, attendaient le jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit ne pouvant être répandu avant la date que Dieu avait fixée. En ce jour unique et historique de la Pentecôte, le Saint-Esprit a été répandu une fois pour toutes et, selon les déclarations de Jésus (Jean 16.14), Il a été donné pour Le glorifier dans le cœur du croyant, pour Le révéler tel qu’Il est : couronné de gloire et d’honneur, ayant toutes choses sous Ses pieds. Il est « assis dans les lieux célestes » ; Son Nom glorifié est au-dessus de tout autre nom ; Il prouve la folie des hommes et leur péché de L’avoir crucifié, d’avoir préféré leur propre-justice à Sa justice, les ténèbres à la lumière et le jugement au salut.

Quand le Seigneur a dit : « En vérité, en vérité, Je vous le dis, celui qui croit en Moi fera aussi les œuvres que Je fais, et il en fera de plus grandes, parce que Je M’en vais au Père, et tout ce que vous demanderez en Mon Nom, Je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en Mon Nom, Je le ferai » (Jean 14.12-15), Il a donné à la prière une force d’inspiration inépuisable. C’est pourquoi désormais, si faibles et indignes que nous soyons, toute requête présentée au trône de la grâce en Son Nom, avec l’entière conviction de ce que signifie Sa présence à la droite de la Majesté divine, sera exaucée, et le Seigneur agira ici-bas. C’est ainsi que le Fils glorifie Son Père en exauçant la prière des Siens.

Lorsqu’une vie, sous l’action du Saint-Esprit, reçoit l’assurance de cette vérité, elle est revêtue de cette puissance ; sa prédication n’est plus celle d’un scribe : elle possède cette autorité. Le feu qui brûlait dans le cœur des disciples après la résurrection montrait à quel point ils étaient pénétrés du triomphe et de la gloire de leur Seigneur. Revêtus de Sa puissance, ils Le prêchaient avec une telle force que les hommes croyaient. Priant dans le Saint-Esprit, ils invoquaient la victoire du Ressuscité, et leurs prières déclenchaient l’intervention d’en haut pour amener les cœurs à la repentance. « Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla ; ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils annonçaient la Parole de Dieu avec assurance » (Actes 4.31). Lorsque l’Eglise reviendra à ce point de départ, elle n’aura plus besoin de tous ces palliatifs qui ne convaincront jamais personne et qui ne trompent pas non plus Dieu.

Recevons donc la révélation de ce que signifie, à l’égard du monde qui L’a rejeté et qui Le rejette encore, la présence de Jésus-Christ dans la gloire, et prions selon Sa volonté, avec une conviction et une persévérance nées de la vérité. Ce sont de telles prières qui répondent aux besoins immédiats et urgents du monde. « Seigneur, enseigne-nous à prier » !

Tels sont le privilège et la joie du chrétien identifié à Celui qui était rejeté ici-bas : prier en connaissance de cause et voir que le Père est glorifié en Son Fils bien-aimé par les exaucements qu’Il accorde aux prières de l’Eglise. C’est ici le jour de opportunité ! « Au temps favorable, Je t’ai exaucé, au jour du salut, Je t’ai secouru » (2 Corinthiens 6.2).

II

La présence du Seigneur à la droite du Père est une preuve de la victoire totale et du triomphe absolu de Jésus-Christ sur Satan, sur l’enfer, sur tous ses agents et toutes ses œuvres.

« Que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans Sa connaissance, et qu’Il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à Son appel, quelle est la richesse de la gloire de Son héritage qu’Il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de Sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de Sa force. Il l’a déployée en Christ, en Le ressuscitant des morts, et en Le faisant asseoir à Sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous Ses pieds, et Il L’a donné pour Chef suprême à l’Eglise qui est Son corps » (Ephésiens 1.17-22).

La première promesse de la Bible : « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité ; celle-ci t’écrasera la tête et tu lui blesseras le talon » (Genèse 3.15), s’est accomplie à la croix, comme au cours de la vie de Celui qui, par l’incarnation, fut « la postérité de la femme » : Il vint pour vaincre l’ennemi, détruire ses œuvres et publier par la croix Son triomphe divin dans les cieux, sur la terre et en enfer. Par Sa résurrection, Il a écrasé la tête du serpent, mais au prix de Son talon blessé.

A trois reprises, lors de la tentation dans le désert, le Fils de Dieu a vaincu le diable par Sa soumission à la volonté du Père ; le malin s’était dressé devant Lui comme un rival, mais il dut s’éloigner de Lui jusqu’à un « moment favorable » (Luc 4.13), c’est-à-dire jusqu’à Gethsémané.

Ses premières œuvres Le mirent aussitôt en contact avec des victimes possédées d’esprits sataniques, qui reconnurent toujours Sa divinité et Son autorité suprême — Plus tard, au retour de leur mission, les soixante-dix Lui dirent : « Seigneur, les démons même nous sont soumis ». Il leur répondit : « Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair » (Luc 10.17, 18).

Lorsqu’Il annonça les effets rédempteurs de Sa mort, Il dit : « Maintenant a lieu le Jugement de ce monde ; maintenant, le prince de ce monde sera jeté dehors » (Jean 12.31). — Enfin, à Gethsémané, Satan, le prince de la mort, trouva le « moment favorable » qu’il guettait, et essaya de Le faire mourir avant l’heure et d’une autre mort que celle de la croix. Mais de nouveau, par Sa soumission à la volonté du Père, notre Seigneur, « obéissant jusqu’à la mort » (Hébreux 5.7-10), triompha de ses assauts et le vainquit.

A la croix, Dieu a fait venir sur Son Fils l’iniquité de nous tous (Esaïe 53.6). L’Agneau de Dieu a ôté le péché ; par Son sang précieux Il absout le coupable qui se repent. Mais c’est aussi à la croix que notre Sauveur a subi l’assaut de toutes les puissances sataniques réunies. Satan et ses agents croyaient réussir ; Dieu les a laissés aller jusque-là (Actes 2.23, 24) ! Mais c’est ainsi que le Seigneur a « dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle en triomphant d’elles par la croix » (Colossiens 2.15). Son « talon » a été blessé, mais Il a écrasé « la tête du serpent » !

« Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, Il y a également participé Lui-même, afin que, par la mort, Il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable, et qu’Il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude » (Hébreux 2.14, 15). « Car le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable » (1 Jean 3.8).

Cette œuvre victorieuse est parfaite : à la croix, Satan est définitivement vaincu, il y est jugé et exposé comme étant le dieu de ce monde qui en inspire toutes les entreprises, retenant captives toutes les volontés qui lui sont soumises. Il y est dénoncé comme étant « le prince de la puissance de l’air, l’esprit qui « énergise » les enfants de la rébellion ». Dieu a donné la preuve de cette défaite en ressuscitant Son Fils et en Le faisant asseoir dans Îles lieux célestes, mettant toutes ces puissances ennemies sous Ses pieds.

Le triomphe de Jésus-Christ sur la croix est absolu. Désormais, ce Nom béni est craint dans l’enfer ; il est reconnu par l’ennemi qui attend le jour de son jugement final et éternel, sachant qu’il « a peu de temps » (Apocalypse 12.12 ; 19.20, 21).

Le Nom de notre Seigneur, vainqueur de l’ennemi, couronné de gloire et d’honneur, nous a été donné afin que nous en vivions la puissance dans notre vie chrétienne, que nous Le prêchions avec autorité, et que nos prières en soient inspirées de telle façon que nous L’opposions à l’activité infernale qui dévaste la terre, désunit les hommes et écrase l’humanité. Tels sont le privilège et la responsabilité du chrétien qui, par ses prières, invoque ce Nom et cette autorité dans le combat de la foi.

Nul ne peut nier que l’Eglise n’ait perdu cette puissance. Elle y a substitué autre chose, mais le Nom de Jésus n’a changé ni en puissance, ni en efficacité. La présence de notre Seigneur à la droite du Père rend Sa victoire effective, permanente, et le Saint-Esprit est venu nous la révéler.

Le champ d’activité que le monde offre à de telles prières est illimité : des multitudes en détresse, tâtonnant dans l’obscurité, cherchent quelqu’un pour les conduire ; elles sont à la merci de tous les faux prophètes et des nombreuses fausses religions et philosophies, vraies « forteresses » de Satan, qui « s’élèvent contre la connaissance de Dieu » (2 Corinthiens 10.4). Ce mot « forteresses », employé par l’apôtre Paul, n’est pas exagéré : il n’est que l’expression de la vérité. La terrible puissance de Satan emploie de nombreux moyens, visibles et invisibles, pour étendre sa domination sur ses victimes. Et si ce n’est pas par le péché, la révolte ouverte ou l’occultisme, il sait séduire les âmes par la fausse sécurité d’une religion humaine.

Quel empire n’exercent-elles pas, aujourd’hui, sur la chrétienté, ces « puissances », ces « autorités » (Ephésiens 6.12) qui scellent les esprits des hommes dans l’obscurité du doute, dans les chaînes du raisonnement ou d’une piété faite de sensations et d’émotions religieuses, de propre-justice et de bonnes œuvres ! Avec quel soin, n’orne-t-on pas la façade religieuse pour cacher le mal qu’on caresse d’autant plus, assurant ainsi à l’ennemi sa proie ! On calme les consciences sans qu’elles aient jamais eu d’expérience réelle du pardon des péchés et du salut en Jésus-Christ. Quelles puissances aussi que ces « hauteurs qui s’élèvent contre la connaissance de Dieu » et de Sa Parole, qui s’attaquent aux fondements même de la foi chrétienne, sans que nul n’ose les dénoncer… Il faudrait des volumes pour décrire ce champ de bataille ! Si l’Eglise se laisse envahir par le monde, elle se laisse également pénétrer par les erreurs et les contrefaçons des derniers temps ; celles-ci ont liberté d’action dans une chrétienté anémiée qui s’est laissé ravir son Epée, la Parole de Dieu.

Ceux qui cherchent des « signes et miracles » et qui, pour attirer un public sur-évangélisé, annoncent des « guérisons », devraient réfléchir au danger d’une telle réclame. Si l’on annonçait des réunions où il y aurait enfin « conviction de péché, de justice et de jugement », il y aurait peut-être moins de monde ! Mais le travail accompli serait divin et permanent… Tenons-nous en à l’Ecriture !

L’apôtre Paul dit : « Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes par la vertu de Dieu pour renverser les forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ » (2 Corinthiens 10.4, 5).

Serait-il trop tard pour reconnaître la grande défaite de l’Eglise, son péché, son infidélité ? Cette révélation de notre état devant Dieu et devant le monde est des plus humiliantes, mais le remède est à notre portée. Le Nom qui est au-dessus de tout autre nom n’a pas changé, et la présence de notre Seigneur à la droite de Dieu en est la preuve. Retournons à Dieu de tout notre cœur. Confessons-Lui nos erreurs. Revenons à la simplicité qui est en Christ. Laissons-nous revêtir de toute l’autorité de la puissance de Son Nom vainqueur, comme le furent autrefois les apôtres, dans leur merveilleuse œuvre de réveil. Notre prédication redeviendra la « prédication de la croix », ce qu’elle n’est plus ! La prière redeviendra alors la vie de l’Eglise, celle des chrétiens… l’expression du souffle de vie de l’Esprit et en même temps celle de notre dépendance absolue du Seigneur. Que cette révélation s’empare de notre vie de prière… Voici le « chemin nouveau et vivant » ouvert à travers le voile, c’est-à-dire à travers Sa propre chair. Si la prière, cette « sorte de prière », est la plus grande œuvre, elle a été acquise au plus grand prix ! Elle est par conséquent notre plus grande responsabilité. Par elle, nous deviendrons ces « pierres vivantes » qui entrent dans la « structure de l’édifice » spirituel, pour former un saint sacerdoce et faire l’expérience bénie de l’autorité du Nom glorieux de Jésus.

Alors ce que nous lisons dans l’Evangile selon Matthieu sera une réalité : « Je vous dis que si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par Mon Père qui est dans les cieux ». Car « tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel » (Matthieu 18.18-19).

Voyez cette première réunion de prière dont Dieu a voulu que nous ayons le récit dans le livre des Actes (Actes 4.24-31). L’Eglise primitive était faible, exposée au danger ; sa prédication était redoutée et haïe ; mais parmi les réunions de prières qui nous ont été racontées, il n’y en eut jamais une qui fut aussi puissante et effective ! Convaincus des vérités divines qu’ils annonçaient, les disciples invoquèrent le Nom du Seigneur Jésus, dans toute la puissance de Son triomphe. « Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla, et ils annonçaient la Parole de Dieu avec assurance ».

L’exaucement de la prière dépend du caractère même du trône de Dieu. Est-il le trône de la grâce ? Dieu inspire des prières de grâce et de miséricorde auxquelles Il répond. Est-il le trône du jugement ? Dieu répond en jugement aux prières de Ses élus (cp. Apocalypse 6.9-11 avec 8.1-6). Mais la prière au Nom du Seigneur Jésus atteint maintenant le trône de la grâce, d’où Dieu contrôle les situations et intervient en grâce ici-bas.

Regardez le monde dans son indescriptible détresse, en face des dangers qui le menacent ; aucune puissance ne peut répondre à de tels besoins, sauf celle du Nom de Jésus. Il nous faut avoir la vision spirituelle de ce qui se cache derrière les situations matérielles. C’est ce que la prière au Nom de Jésus nous donne : elle nous fait découvrir les causes des désastres présents, individuels ou collectifs; elle nous fait comprendre la nature réelle de toute résistance à l’action de Dieu ou à Son œuvre. Nous prions alors en conséquence… Nous sommes responsables ! Il nous faut le revêtement de la puissance du trône de la grâce pour que la prière devienne la première et la plus grande des armes spirituelles, et pour qu’elle agisse de la part de Dieu dans ce monde.

Quand un tel résultat est en jeu, ayons le courage de confesser les interdits, d’enlever les obstacles, cessons de contrister le Saint-Esprit. Hâtons-nous, car « le temps est court »… c’est Dieu qui le dit ! Mettons-nous en ordre avec Lui, sans publicité, et réunissons-nous, deux ou trois d’accord. Nous verrons alors de « plus grandes choses » !

La nuit descend partout… — Dieu attend les prières victorieuses de Ses combattants pour intervenir ici-bas et prolonger encore le « jour du salut ». Le ferez-vous attendre ?

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