« Que le juste pratique encore la justice, que celui qui est Saint, se sanctifie encore. » « Quiconque à cette espérance en Lui, se purifie comme lui-même est pur. »
Les questions posées dans le chapitre précédent étaient les suivantes : Que devrions-nous faire pour que le vêtement dont Dieu nous a revêtus, reste blanc, d’un blanc immaculé ? Et comment, pratiquement, être de “ceux qui lavent leur robe afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville” ?
Comme nous l’avons signalé avec insistance, le Christ, notre divin intercesseur, se tient sans relâche auprès du Père pour obtenir que ses enfants paraissent, devant Sa gloire, irréprochables et purs" (Jude 24). L’apôtre Jean emploie, dans sa lettre, une expression sans doute équivalente : “purifié de tout péché”. Cette œuvre est naturellement celle du Seigneur, non la nôtre. Et afin que nous ne restions pas dans le vague, il précise la part que nous devons prendre à cette action pour que le pardon et la purification nous soient accordés, car le Seigneur, ne l’oublions pas, ne peut poursuivre son oeuvre en nous, malgré nous et sans nous. C’est pourquoi, il s’attend à ce que nous agissions et lui demandions d’accomplir en nous, son œuvre de purification.
Le but que poursuit Jean est double :
1) “Si nous marchons dans la lumière…” (1.7).
“La première action de Dieu dans le cœur de l’homme, c’est d’y faire pénétrer Sa lumière et, avec elle, la vie spirituelle. Lumière divine qui nous permet de nous connaître, de connaître Dieu et d’acquérir la juste appréciation des faits moraux. Grâce à elle, nous pouvons nous conduire selon les principes de Dieu.
La lumière naturelle qui pénètre dans une pièce abandonnée met en évidence le désordre et la poussière. De même, la lumière de Dieu, brillant en Jésus, a fait ressortir le gâchis moral qui caractérise l’humanité" (calendrier de la Bonne semence).
L’expression : “marcher dans la lumière’’ me remet en mémoire le vieux souvenir que voici : c’était dans les années trente ! Notre groupe de jeunesse, à la mi-août, une fois l’an, organisait l’ascension d’un sommet de quelque 900 mètres ; on partait de nuit et marchait 4 à 5 heures durant, pour assister au lever du soleil, un spectacle exceptionnel qu’on se devait d’avoir contemplé au moins une fois dans sa vie. Ouvrant la marche, le chef du groupe tenait à la main une lampe-tempête, et comme je craignais de trébucher, le sentier étant rocailleux et très inégal, je marchais prudemment aussi près que possible du chef, mettant les pieds dans le rond lumineux que faisait, sur le sol, cette lumière vacillante. Ainsi, je distinguais les obstacles et pouvais les éviter. L’expression “marcher dans la lumière” signifie tout simplement : se tenir près de Dieu, dans Sa présence, exposé sans cesse et sans indulgence à Sa lumière, afin de ne pas s’égarer ou tomber. Avez-vous noté qu’avant de formuler son invitation à “marcher dans la lumière”, l’apôtre Jean s’est attardé sur ce qu’il est en train d’expérimenter : à savoir, une communion si intime, si lumineuse et si profonde avec le Seigneur (pourtant absent), qu’il a presque l’impression de Le toucher et de Le voir comme autrefois, lorsqu’il cheminait à ses côtés sur les chemins de Palestine (1 Jean 1.1-4) ? Le Sauveur lui est tellement proche ! Une telle communion le comble de joie. Aussi souhaite-t-il que ses lecteurs expérimentent, eux aussi, une semblable grâce, tellement bénie. Vivre en compagnie du Seigneur, dans son intimité instant après instant, c’est certainement ce qu’il entend par “marcher dans la lumière” de Dieu. On trouve dans l’Ecriture des expressions équivalentes : “demeurer en Lui”, “marcher devant Dieu”, “prier sans cesse”. ou encore : “Veillez et priez en tout temps afin que vous ayez la force. de paraître debout devant le Fils de l’homme” (Luc 21.36) : autrement dit : “Tenez-vous, par la prière, constamment éveillé, tout près de la divine lumière, les regards constamment fixés sur Lui, ne comptant que sur Lui. Là est l’essentiel.”
2) Si nous confessons nos péchés (1 Jean 1.9) : C’est la deuxième invitation de l’apôtre. Jean indique ici le sûr moyen de conserver une communion vivante avec Dieu et d’obtenir le pardon et la purification de nos péchés dans lesquels nous tombons quotidiennement. Le chrétien qui consent à s’exposer sans réserve à la lumière d’En-Haut, devient toujours plus sensible aux moindres fautes qui attristent le Dieu de sainteté. Hélas ! Trop de chrétiens n’éprouvent pas le besoin de s’humilier. Les faux-pas de la journée, pensent-ils, sont sans importance, si bénins qu’il ne vaut pas la peine d’en parler. C’est l’orgueil qui retient le pécheur et le pousse à se soustraire à la divine lumière. Ces croyants-là, sans le savoir, font partie de ceux qui “marchent dans les ténèbres” et donc, courent le risque de se perdre (v.6). Comment Dieu pourrait-il effacer les taches qui ne manqueront pas d’apparaître sur le "vêtement reçu d’En-Haut", au jour des rétributions ?
Confesser son péché est une condition incontournable, à la portée des plus petits, un acte qui exige honnêteté, humilité et persévérance. Confesser, c’est avouer sans indulgence le péché révélé par la divine lumière. Cet aveu doit être fait, en priorité, à Dieu car il est toujours “l’offensé”. Dans certains cas, il sera nécessaire de demander pardon à une personne qu’on a pu léser ou blesser (Matthieu 5.23-24). La confession peut être formulée en public lorsque le péché a atteint le groupe ou la communauté, mais généralement, la confession a lieu dans le secret du cœur, au fur et à mesure que l’Esprit-Saint les dénonce, qu’on soit dans la rue, dans sa chambre, (en tout lieu, 1 Timothée 2.8). Il faut le dire avec insistance : Dieu s’attend à ce que chacun de nous reconnaisse ses fautes, les avoue et change de comportement. C’est ainsi que nous pouvons marcher de progrès en progrès. Nous devons, ici, nous interroger : Devrions-nous, de temps à autre, faire retraite pour consacrer du temps, beaucoup de temps, à nous examiner sérieusement ? Sûrement pas. Ici, soyons clair : Il ne s’agit pas de nous examiner nous-mêmes, mais de nous laisser examiner par l’Esprit-Saint. Donc pas d’introspection. Ce serait se substituer au Saint-Esprit. C’est Lui qui convainc de péché. Ce point est si important qu’il ne sera pas inutile d’y revenir. Il faut accepter simplement au cours de nos Journées et à tout instant, que la divine lumière fouille nos pensées, éclaire les motifs qui inspirent nos actes, prévienne des paroles qui pourraient blesser le prochain. Les occasions de confesser ce qui déplaît au Seigneur ne manquent pas, comme l’écrivait l’apôtre Jacques : “Nous bronchons tous, de bien des manières” (3.2).
Il faut souligner ici l’importance de la confession des péchés. Elle est la condition du pardon, de la purification de tout péché ainsi que du salut.
Les vérités que nous venons d’énoncer sont à retenir… pourvu que nous ne commettions pas la grave erreur de croire que nous sommes pardonnés ou purifiés parce que nous nous affligeons de nos fautes et les abandonnons. Ce serait donner une valeur méritoire à nos humiliations et donc tenir pour rien le sang versé au Calvaire. La confession des péchés est la condition à remplir, voulue par Dieu, pour que nous soyons au bénéfice de l’œuvre expiatoire du Fils. C’est le sang versé par Jésus qui purifie de tout péché (1 Jean 1.7). C’est grâce au sacrifice du Fils que la communion avec Dieu est rétablie.
“Si nous marchons dans la lumière… le sang… de Jésus son Fils nous purifie de tout péché (1 Jean 1.7).
Gloire à Dieu pour le Fils qui s’est donné.
“Le caractère le plus frappant du véritable chrétien, c’est cette ouverture, cette franchise absolue à l’égard de Dieu, qui font de sa vie un miroir, où d’autres peuvent discerner Dieu”. (O.Chambers).