Genèse 15
Étant justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu.
La victoire qu’Abram avait remportée sur les rois du nord laissait après elle, comme toute victoire, ses inquiétudes et ses périls. Avant que le vainqueur en soit ébranlé, la parole de Dieu lui est adressée pour le rassurer.
Abram, lui dit-elle, ne crains point ! Je suis ton bouclier. – Les monarques vaincus avaient bien pu garder une rancune profonde au patriarche. Si quelque occasion favorable se présente, il est probable qu’ils la saisiront avec empressement pour lui faire un mauvais parti. Ils n’entreprendront pas une campagne comme la première ; mais ils tâcheront de soulever contre lui des bandes cananéennes, et ses 318 serviteurs seront une pauvre force pour le garder des surprises et des embuscades. D’autre part, il avait négligé de se faire un allié du roi de Sodome ; il l’avait plutôt indisposé contre lui. Si quelque attaque le menace, ce n’est certainement pas de ce côté qu’il trouvera de l’appui. En vérité sa position n’est nullement rassurante. Son âme ferme serait agitée par quelque terreur, que cela n’aurait rien d’extraordinaire. Aussi, rompant le silence, la voix de l’Éternel se fait entendre au milieu d’une vision et crie au patriarche : Ne crains point ! C’est la première fois que ces mots sont prononcés dans l’Écriture. Vous savez avec quelle fréquence bienfaisante ils y retentiront plus tard, surtout à l’heure bénie où les anges de Noël les chanteront au-dessus des plaines de Bethléhem.
« Je suis ton bouclier, » continue la voix. Que les traits dirigés contre toi viennent du nord ou du midi, ils ne t’atteindront pas. Ni l’épée de Kédor-Laomer, ni celle du roi de Sodome. Un bouclier impénétrable t’environne : c’est moi-même. Non seulement tu seras défendu ; tu seras aussi enrichi : « Ta récompense sera très grandeb. » Tu as vaillamment refusé celles qu’on t’offrait naguère dans la vallée de Shavé. Tu n’as rien voulu avoir à faire avec l’argent des impies. Il n’est pas étonnant que ta conduite ait paru plus que bizarre à tout ton monde : ne l’ayant point comprise, on aura murmuré contre toi. Eh bien ! je te prouverai et je leur prouverai à tous que tu n’as rien perdu en refusant un argent souillé… Ta récompense sera très grande.
b – Traduction préférable à : Je suis ta très grande récompense.
Dans Deutéronome 33.29, l’Éternel est appelé le bouclier de tout le peuple.
Ces promesses n’amènent pas la joie sur le front soucieux du patriarche. Voilà longtemps qu’il vit de ces mêmes espérances, et pas une encore ne s’est réalisée. L’épreuve est dure. L’avenir est magnifique, soit ! Mais qui donc garantit que ce ne soit pas un mirage ? Il s’éloigne chaque année un peu plus. En attendant le présent est triste. Pas de fils ! Que faire d’une récompense qui serait pour moi seul et que je ne pourrais pas laisser à mes enfants après moi ? Je veux bien qu’elle soit aussi grande que mes rêves les plus ambitieux l’ont jamais souhaitée : tant que le foyer est désert, mon cœur demeure vide et mon horizon sombre… « Seigneur Éternel que me donneras-tu ? Je m’en vais sans enfants. »
Il y a dans cette plainte je ne sais quoi de poignant qui nous inspire une profonde sympathie. Nous souffrons vraiment avec Abram. Et quand il concentre tout son espoir sur Éliézer son serviteur, l’homme de Damas, nous le comprenons, sans nous sentir le courage de le blâmer. L’époux de Saraï s’est demandé sérieusement si les engagements pris par l’Éternel envers lui n’auraient pas cet Éliézer pour but et pour objet. On a vu, même là où des enfants vivaient, des domestiques hériter de leurs maîtres. A combien plus forte raison cela peut-il arriver là où il n’y a point d’enfants, et en faveur d’un serviteur tel qu’Éliézer. Si c’est là le plan de Dieu, autant vaudrait peut-être le mettre tout de suite à exécution, constituer l’intendant dès à présent successeur du patriarche dans tous ses privilèges – en courant le risque qu’un jour ou l’autre il transporte à Damas tout l’héritage, spirituel autant que temporel.
Heureuse, n’hésitons pas à le dire, l’âme qui, traversant de pareils doutes et de pareilles détresses, ose tout simplement les exposer à son Dieu. Elle peut se tenir assurée que la délivrance n’est pas loin. Abram a prolongé en quelque sorte sa question : « Que me donneras-tu ? » par un exposé des plans qu’il a formés : « Celui qui est né dans ma maison sera mon héritier. » A cela, Dieu, dont les projets sont différents, répond d’une façon absolument splendide. Des actes et des paroles vont lui servir à jeter dans le cœur inquiet, avec le calme pour le moment présent, les germes indestructibles de la foi qui justifie.
La réponse se fit en deux jours, plus exactement en deux nuits. Dans chaque occasion, la vue vint se mêler à la promesse pour la confirmer. Tâchons de nous bien rendre compte de cette double vision.
Dieu commence par réfuter directement la supposition de son serviteur. Non ! dit-il ; ce n’est pas Éliézer qui sera ton héritier. A ton fils seul appartiendra cet honneur ; tu auras un fils. – Là-dessus, l’obscurité s’est faite sur la terre. La voûte du ciel resplendit des mille feux des astres. C’est une de ces nuits sans égales, telles que l’orient seul en connaît. Le patriarche allait rentrer dans sa tente et se livrer au repos. Dieu l’appelle ; Dieu le conduit hors du camp ; et quand il est, avec son guide invisible, en pleine campagne : « Regarde, » reprend la voix ; « lève les yeux vers le firmament ; essaye de compter les étoiles. Si tu y parviens, il sera possible aussi de compter ta postérité. »
Quel progrès sur la déclaration du chapitre 13 ! Là, c’est à la poussière de la terre que cette postérité avait été comparée. Ici, c’est à celle dont notre cantique a chanté :
Elle ne sera donc pas seulement nombreuse, innombrable, la postérité du patriarche ; elle sera lumineuse. Elle répandra, au sein de la longue nuit païenne, la clarté des cieux ; chacun des grains qui la composaient, le voilà devenu un monde. Et là-bas, au fond de la voûte qui se perd dans l’immensité, peux-tu voir, ô fils de Térach, cette étoile à peine perceptible qui se dérobe presque aux regards mortels ?… Un jour elle grandira au point de dépasser toutes les autres en éclat ; un jour des sages d’orient la contempleront avec admiration ; un jour, guidés par elle, quittant comme toi leur patrie, ils la suivront sans se lasser jusqu’à ce qu’elle luise sur Bethléhem. Alors, ils s’arrêteront. Ils ouvriront leurs trésors, ils les déposeront avec adoration aux pieds d’un petit enfant… ton fils, ô patriarche, celui que tu as vu sans le voir et salué sans le connaître… Quelle promenade que celle d’Abram dans cette nuit historique, sous la conduite de son Dieu !
Sur ces simples mots : Telle sera ta postérité, Abram a cru. D’une foi que nous devons appeler incomplète, c’est évident, et qui manquait de maint article de nos symboles ; mais d’une foi vraie, pourtant, puisqu’elle suffît pour lui être imputée à justice. En d’autres termes, à cette foi naissante, don de l’enfant à son père, Dieu répond par le don de sa justice à lui, qu’il communique à son serviteur. Que cette justice encore fût incomplète comme la foi elle-même, il n’est pas besoin de le démontrer. Elle subsistait, cependant ; assez ferme pour être signalée à cette place par l’historien sacré, assez pure pour être présentée en modèle aux générations qui vont suivre. C’est dans cette nuit silencieuse que la justification par la foi est apparue dans le monde des esprits : c’est là sa date. C’est ici, sous les chênes de Mamré, qu’est née l’Épître aux Romains. C’est de là qu’est sortie la Réformation. C’est le berceau de tous les réveils dans les églises endormies. Supprimez cette causerie sublime entre l’Éternel et le premier croyant, il n’y a plus de Luther ni de Calvin, plus de Spener ni d’Adolphe Monod, plus de Spurgeon ni de Moody. Nos chaires ne sont plus que des tribunes, nos cathédrales peuvent se fermer, et la voix de nos cantiques n’est plus qu’une amère ironie… Mais voici : Abram crut à l’Éternel qui le lui imputa à justicec.
c – « Abram renonce entièrement à soi-même, ne s’en tient plus au présent, contraint au silence toutes les objections de la raison, désespère de lui sans permettre au péché de lui ôter l’espérance, s’abandonne à l’Éternel, tient ferme la promesse. Parce qu’il croit de la sorte, le salut de l’Éternel, qui est le salut en Christ devient sa propriété ; cette foi devient sa justice devant Dieu. » (Delitzsch. Comment in. d. Genes. P. 369).
L’Écriture, pour le moment, n’en dit pas plus long. Nous pouvons cependant deviner ce que fut le changement opéré dans la vie du patriarche. L’attente n’est point encore arrivée à son terme. L’enfant promis n’est pas donné ; mais la foi s’est enracinée dans le cœur de l’époux, il sait qu’il sera père. Aussi n’avons-nous pas besoin de demander comment l’historien sacré put avoir connaissance de cette scène. Elle avait fait sur l’esprit du patriarche une impression assez profonde pour qu’elle soit devenue le sujet constant de ses entretiens : avec Saraï d’abord, puis avec Isaac, et avec tous les siens, jusqu’à sa mort.
Sa foi, disions-nous, était loin d’être déjà parfaite. La preuve nous en est tout de suite donnée. Nous voilà au lendemain de la première vision, peut-être au matin qui l’a suivie. Dieu est encore là ; il continue à parler. Après la promesse relative à l’héritier, il veut faire entendre celle qui concerne l’héritage. La voici : « Je t’ai fait sortir d’Ur en Chaldée pour te donner en possession ce pays. » Là-dessus, sans nier, sans douter positivement, Abram demande un signe : « A quoi connaîtrai-je que je le posséderai ? » Est-ce un péché qu’une pareille demande ?
Cela dépend. Zacharie, père de J.-Baptiste, a certainement péché quand il a demandé un signe que ses prières seraient exaucées, au moment même où l’ange venait de lui dire : Elles le sont. Marie de Nazareth, six mois plus tard, n’a point péché quand elle a dit au même ange : « Comment ces choses peuvent-elles se faire ? » Gédéon n’avait pas péché non plus quand il avait, par trois fois, demandé un signe, pour être tout à fait certain qu’il ne s’était pas trompé, et que c’était bien lui qui devait débarrasser le pays des Madianites. Une prière de ce genre, provenant de la défiance quant à la parole entendue, c’est offense à Dieu, n’est-ce pas ? donc une faute, et Dieu punit : il l’a fait pour Zacharie. Cette même prière provenant de l’humilité, du besoin d’être rassuré et affermi, c’est obéissance, c’est fidélité, et Dieu exauce : il l’a fait pour Marie, pour Gédéon et pour bien d’autres. Il le fait maintenant pour Abram. Sans un mot de reproche, il charge Abram lui-même de préparer le signe demandé.
Car c’est sous forme d’alliance que le Seigneur va envoyer au patriarche l’explication et la confirmation dont il a besoin. Abram avait dit : « A quoi connaîtrai-je ? » Dieu répond : Tu connaîtras à ceci, savoir que je m’en vais me lier avec toi par un traité solennel ; nous serons désormais deux parties contractantes d’un même pacte. Il faudrait donc après cela, pour que tu ne possédasses pas ce pays, que moi j’en vinsse à manquer à la foi jurée. – Trouvez-vous, mes amis, que le signe soit suffisant ?
Le mode choisi pour sceller ce pacte est un des plus solennels dont l’antiquité nous ait transmis le souvenir. Des victimes, choisies d’un commun accord parmi les plus, pures sont immolées, mais non immédiatement offertes en sacrifice. On les partage par égales moitiés. On place ensuite ces moitiés les unes vis-à-vis des autres, laissant entre elles un espace suffisant pour que quelques personnes puissent y marcher. Les parties contractantes passent alors solennellement par ce chemin de sang. Deux sens peuvent êtres donnés à cette action. Ou bien la dualité des alliés, exprimée par les victimes partagées, est ramenée à l’unité, à l’union, par leur passage au travers de ces moitiés. Ou bien, ce qui me paraît plus probable, les contractants protestent qu’ils appellent sur eux un sort égal à celui des victimes entre lesquelles ils s’avancent ; ils reconnaissent qu’ils méritent d’être coupés en deux, massacrés, s’ils sont infidèles à leur parole. L’expression hébraïque par laquelle on désigne le fait de sceller une alliance renferme une allusion évidente à cet usage, car elle signifie littéralement : couper (tailler) une alliance. Jérémie, en son trente-quatrième chapitre, s’y réfère non moins clairement : « Je livrerai, dit Dieu, les hommes qui ont violé mon alliance, qui n’ont pas observé les conditions du pacte qu’ils avaient fait devant moi en coupant un veau en deux et en passant entre les morceauxd.
d – Jérémie 34.18-19. – Hérodote III, 8 nous raconte un usage analogue qu’il aurait noté chez les Arabes : quand deux d’entre eux veulent se lier par un contrat, un troisième se met au milieu d’eux et fait une incision dans la main de chacun.
Tel est bien l’acte que nous rencontrons ici. L’Éternel désigne lui-même les victimes à partager : une génisse de trois ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une tourterelle et une jeune colombe, ces deux oiseaux resteront entiers et se feront vis-à-vis. Vous aurez, je pense, reconnu précisément les animaux qui seront employés le plus souvent dans les sacrifices lévitiquese. Abram obéit sans observation, immole ces victimes, sépare et place les moitiés. Puis il attend, occupé seulement à chasser les oiseaux de proie qui s’abattent sur cette chair. Une tradition, qui n’aurait après tout rien d’impossible, veut qu’il ait passé la journée entière à préserver ainsi les signes de l’alliance de tout contact impur, jusqu’à ce qu’il ait reçu de Dieu une révélation précise sur ce qu’il avait à faire. Quant à donner une interprétation symbolique à ces oiseaux chassés par le patriarche, prenons garde. On a vu en eux l’image des nations ennemies d’Israël, qui voudraient l’empêcher de recevoir et de transmettre les promesses de Dieu : c’est plus ingénieux que certain.
e – Saint-Augustin admet que la génisse pourrait signifier, « le peuple soumis au joug de la loi ; la chèvre, le peuple pécheur ; le bélier ce même peuple souverain ; la tourterelle et la colombe les hommes spirituels, » etc. (!) (Cité de Dieu. XVI, 24.)
Il est fort possible que, pendant la journée, Abram se soit avancé au moins une fois entre les fragments des victimes. S’il l’a fait, cela ne suffisait point pour que l’alliance fût conclue. Il fallait que le second allié passât aussi : or, c’était Dieu lui-même. Il va passer, en effet. Le soir est venu ; le soleil s’est couché ; l’obscurité envahit de nouveau le ciel. Fatigué d’avoir veillé toute la nuit précédente et toute cette journée, Abram cède au sommeil. C’est le moment où la seconde vision de ces deux nuits extraordinaires va lui être accordée. « Une fournaise fumante, » dit notre texte, et des flammes traversent la voie laissée entre les animaux partagés. Pas de doute : c’est la colonne de feu, c’est la nuée épaisse qui, cinq siècles plus tard, guideront les Hébreux par le désert. C’est donc le symbole visible de la présence de Jéhovah. Il ne peut pas être vu lui-même. Mais il est un feu consumant ; ce sont des flammes qui annoncent sa présence. Quand ce feu a disparu, l’Éternel a passé à son tour entre les moitiés des victimes. L’alliance est maintenant scellée ; les deux parties sont engagées l’une vis-à-vis de l’autre. Il ne semble pas du reste, que ces flammes ait consumé les corps des animaux. Il en est d’elles comme de celles que Moïse a contemplées dans le buisson ardent : elles illuminent et ne brûlent pas.
Ce n’est là encore que la première partie de la vision. Après le signe, la parole. La prophétie que Dieu prononce alors n’est pas claire pour nous dans toutes ses parties ; elle ne le fut peut-être pas beaucoup plus pour le patriarche. Sans nous lancer dans des discussions compliquées, et parfois hasardées, relevons-en seulement les principaux traits.
Abram est averti que ses descendants commenceront par être étrangers, voire même asservis et opprimés, dans un pays où ils devront demeurer pendant au moins quatre sièclesf. Le nom de leurs oppresseurs n’est pas prononcé ; mais ce qui nous est dit d’eux et de leurs rapports avec Israël désigne clairement les Égyptiens. A la quatrième génération, soit au bout des 400 ans, les opprimés reprendront le chemin de Canaan. Pourquoi pas plus, tôt ? Pourquoi ne pas assurer dès maintenant le pays à la famille d’Abram, sans qu’il soit nécessaire de passer par une telle épreuve ? Pour une raison qui ne nous révèle pas moins que les conseils de la justice et de la miséricorde de Dieu : « Parce que l’iniquité des Amoréens n’est pas encore à son comble. » S’il y a des fruits de piété auxquels il faut laisser le temps de mûrir, il en est de même pour certains fruits de révolte et d’endurcissement. Déposséder aujourd’hui les Amoréens des territoires où ils ont vécu jusqu’ici, ce serait presque de l’arbitraire, en tout cas pas de l’équité. Il est nécessaire d’attendre. Pendant plus de quatre siècles, ceux qui le voudront auront tout le temps de recourir aux compassions de l’Éternelg. Quant à ceux qui ne le voudront pas, la terre les rejettera de son sein, si l’armée de Josué ne vient pas les en arracher pour établir à leur place le peuple enfin sorti d’Egypte. Il n’est pas admissible que les descendants d’Abram laissent planer sur leur conquête l’ombre même d’un caprice. A l’heure fixée seulement, pas une minute plus tôt ni plus tard, quand l’ère de la patience sera fermée, quand il aura été ostensiblement prouvé que les Cananéens refusent de faire partie du peuple de Dieu, ce peuple recevra l’épouvantable mission de les exterminer. C’est ainsi qu’on fait périr sans pitié les animaux contaminés qui menacent tout un troupeau, ou qu’on extirpe un chancre, un membre même, dont le virus allait ronger un organisme entier. On ne fait pas d’arrangement avec la peste : Israël n’en devra pas faire non plus avec Canaan. Si grands que soient les pardons de Dieu, il vient un moment où c’est trop tard pour être pardonné.
f – Au moins, disons-nous ; car si le texte parle de 400 ans d’oppression, cela peut laisser supposer un temps plus long de séjour. Exode 12.40 fixe à 430 ans la durée du séjour d’Israël en Egypte. – Voir la discussion de ces chiffres : Deane, Abraham, his life and times, p. 81-84.
g – L’exemple de Rahab le prouve avec évidence, même au terme de ces quatre siècles.
En ce qui concerne plus particulièrement le patriarche, une vieillesse heureuse et une mort paisible lui sont annoncées. Et la vision se termine par une dernière affirmation de l’Éternel : « Je donne ce pays à ta postérité. » Tes limites s’étendront du fleuve d’Egypte jusqu’à l’Euphrate. Ces frontières furent atteintes à une seule époque, sous le sceptre de Salomon. La gloire et la puissance incomparables de ce fils de David se sont trouvées ainsi un héritage de cette foi d’Abram qui lui avait été imputée à justice !