La confession de foi baptiste de Londres de 1689

CHAPITRE 6
LA CHUTE DE L’HOMME, LE PÉCHÉ ET SON CHÂTIMENT

1. Bien que Dieu ait créé l’homme droit et parfait, et lui ait donné une loi juste, qui était en vue de la vie s’il l’avait observée, et qu’il l’ait menacé de mort s’il la transgressait (Genèse 2.16-17), l’homme n’a pas gardé longtemps cet honneur. Utilisant subtilement le serpent, Satan séduisit Ève, et par elle, il séduisit Adam, qui, sans contrainte sur lui, transgressa volontairement la loi de leur création et le commandement qui leur avait été donné en mangeant du fruit défendu (Genèse 3.12-13 ; 2 Corinthiens 11.3). Il a plu à Dieu de permettre cette chute, dans son conseil sage et saint, puisqu’il avait déterminé de l’utiliser pour manifester sa gloire.

2. Par ce péché, nos premiers parents ont perdu leur justice originelle et leur communion avec Dieu, et nous en eux ; de ce fait, la mort est venue sur tous (Romains 3.23) : tous sont devenus morts dans le péché (Romains 5.12), et entièrement souillés, dans toutes les facultés et les parties de leur âme et de leur corps (Tite 1.15 ; Genèse 6.5 ; Jérémie 17.9 ; Romains 3.10-19).

3. Puisqu’ils étaient la souche du genre humain, et, par le vouloir de Dieu, ils représentaient toute l’humanité, la culpabilité du péché a donc été imputée, et la nature corrompue a été transmise par eux à toute leur postérité par le processus normal de la génération (Romains 5.12-19 ; 1 Corinthiens 15.21-22, 45, 49). Leurs descendants sont maintenant conçus dans le péché (Psaumes 51.7 ; Job 14.4) et sont, par nature, des enfants de colère (Ephésiens 2.3), des serviteurs du péché, assujettis à la mort (Romains 6.20 ; 5.12) et à toutes sortes de misères spirituelles, temporelles et éternelles, à moins que le Seigneur Jésus ne les libère (Hébreux 2.14-15 ; 1 Thessaloniciens 1.10).

4. De cette corruption originelle par laquelle nous sommes complètement infectés, incapables et ennemis de tout bien et entièrement portés à toute sorte de mal (Romains 8.7 ; Colossiens 1.21), proviennent toutes les transgressions actuelles.

5. La corruption de la nature demeure, pendant cette vie sur terre, en ceux qui sont régénérés (Romains 7.18, 23 ; Ecclésiaste 7.20 ; 1 Jean 1.8). Bien que le croyant en ait reçu le pardon en Christ, et qu’elle soit mortifiée, cette corruption ainsi que les actions qui en procèdent est vraiment et au sens propre péché (Romains 7.23-25 ; Galates 5.17).

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