Nous arrivons maintenant à l’un des textes capitaux pour notre étude. Le premier était celui de Césarée de Philippes avec ceux qui en dépendent et que nous venons de citer ; le dernier sera celui de l’institution de la Cène. Entre deux, et nous acheminant vers celui-là par un progrès marqué sur celui-ci, se trouve le grand passage relatif aux prétentions de Jacques et de Jean à une place privilégiée dans le Royaume, que Marc et Matthieu mentionnent également et qui se termine par ces paroles caractéristiques : « Quiconque veut être le premier parmi vous sera l’esclave de tous. Car le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs » (Marc 10.35-45 ; Matthieu 20.20-28).
L’occasion de tout ce morceau réside précisément dans le trouble où nous avons vu les disciples, dans leur fausse conception de la gloire messianique ; Jésus la redresse et profite de la circonstance pour ajouter à l’enseignement précédent un enseignement nouveau relatif à sa mort. Pour le comprendre, il nous faut l’examiner de près, et en particulier ce que Jésus entend par ces mots : « donner sa vie » et « en rançon pour plusieurs ».
Replaçons-nous, pour cela, dans la situation historique et psychologique. Les fils de Zébédée et leur mère font à Jésus leur requête sur leurs places dans le royaume. Jésus, par charité sans doute, attribue leur demande à leur ignorance : « Vous ne savez ce que vous demandez. » Puis il ajoute : « Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire ? » — « Nous le pouvons », répondent-ils. La question et la réponse sont ici également significatives. La réponse manifeste l’ignorance totale où se trouvaient les apôtres des vraies dispositions de leur maître ; leur imbécillité spirituelle absolue. Ils croient savoir et ils ne savent rien ; ils croient comprendre et ils n’ont rien compris. Leur esprit est bien éloigné, bien étranger à celui de leur Maître10.
10 – Et sans doute que le souvenir de leur puérile présomption a dû plus tard les humilier profondément.
La question de celui-ci prouve que Jésus prévoit sa mort, et déjà s’y prépare. Pendant que les siens se disputaient une prééminence illusoire et charnelle, se conduisaient comme des enfants, lui entre déjà et entre seul dans le terrible isolement d’une souffrance incomprise, d’une souffrance qu’il est seul à prévoir et qu’il sera seul à porter ; isolement que lui font sentir d’une manière plus tragique et plus douloureuse encore la requête égoïste et la réponse inepte de ses deux disciples préférés.
Tout autre à sa place se serait découragé, indigné et renfermé dans le mépris du silence. Non pas Jésus. Une fois de plus il descendra jusqu’à eux et tentera de leur faire comprendre en quoi consiste son royaume ; et comme les mêmes sentiments agitent les douze, c’est aux douze qu’il s’adresse. Ils avaient interprété son royaume, non par la personne et le caractère de Jésus — qui cependant en est la seule interprétation adéquate —, mais par les royautés terrestres. A ce point de vue, leur imagination était parfaitement motivée. Mais c’est le point de vue lui-même qui est faux. Et en interprétant le royaume messianique par le caractère de Jésus, ce qui les frappera, ce ne seront plus les analogies, mais les contrastes que présente son royaume avec d’autres royaumes. Ce contraste porte sur trois points : sur la personne messianique, sur le but ou, la fin du royaume messianique, sur les moyens de son établissement et de son développement.
a) Le contraste fondamental porte sans contredit sur la personne royale et, par conséquent, sur le caractère de la royauté qu’elle exerce. « Vous savez, leur dit-il, que les chefs des nations les tyrannisent et que les grands les dominent. » Dans les royaumes de ce monde, la royauté est fondée sur la conquête, l’autorité sur le pouvoir, le pouvoir sur la violence ou sur la ruse ; les grands y sont les forts, ceux qui contraignent les petits à l’obéissance. « Il n’en sera pas de même au milieu de vous. » Dans le royaume de Christ, ce qui fait la grandeur, c’est le service ; le plus grand sera celui qui se donnera le plus complètement en service aux autres, le serviteur de tous sera le roi de tous. Mais il est évident que cette grandeur, pour rester royale, exige les plus rares qualités. Un service sans élévation morale dégrade celui qui le rend aussi bien que celui qui l’accepte ; une humilité qui ne serait que de la servilité fait un esclave, non un roi. Il faut donc interpréter le service qui fait la grandeur par le caractère du Fils de l’homme, lequel seul est capable de s’abaisser sans s’amoindrir, de s’humilier sans déchoir ; Jésus seul a gardé la prééminence absolue en devenant le serviteur de tous. Il a fondé ainsi une royauté qui survit à toutes les autres, parce qu’elle est fondée sur un caractère tel, qu’il ne pouvait que grandir en s’abaissant.
b) Même contraste entre le but ou la fin poursuivie dans les deux ordres de royauté. Le roi terrestre est un gouvernant au sens strict du mot. Ce qui lui importe c’est l’ordre et la loi, non les personnalités. La loi, l’ordre social et politique sont supérieurs à la personne ; et lorsque l’ordre, la loi sont violés, c’est la personne qui leur est sacrifiée, non eux à la personne. Mais le serviteur messianique ne gouverne pas de la sorte. Il sert en tant que sauveur, et sauveur de la personnalité. Les personnes sont suprêmes pour lui. Il n’y a pas de « raison d’état » dans le royaume messianique. L’ordre, la loi existent en vue des personnes, non les personnes en vue de la loi. De plus, dans les royaumes terrestres la loi est une contrainte. Elle repose sur la force et c’est la force qui l’applique, au point que si la force lui manque, elle est impunément violée. Tout autre est le caractère de la loi dans le royaume messianique. Elle n’est point garantie par la force, mais par les dispositions de l’âme. Elle ne s’impose pas du dehors, on s’en inspire du dedans. Elle est amour, elle vise la personne, son bonheur, ses relations harmonieuses avec d’autres personnes. L’énergie créatrice du royaume, est physique dans un cas, morale dans l’autre et l’état créé par l’amour est le bonheur, le bonheur personnel dans un état de choses heureux.
c) De ce double contraste résulte un troisième, qui est le plus considérable au point de vue qui nous occupe : celui des moyens par lesquels se réalisent l’un et l’autre royaumes. Le roi terrestre domine par le pouvoir d’infliger le châtiment ; le serviteur messianique par le pouvoir d’en sauver. Or, tandis qu’infliger la punition est chose aisée à qui en a la puissance, sauver de la mort, sauver moralement, sans néanmoins porter atteinte à la loi, est infiniment plus difficile. Alors que le gouverneur terrestre n’a qu’à employer la force dont il dispose pour réaliser sa volonté, le serviteur messianique, opérant par l’amour et la persuasion, doit s’approcher de la personne qu’il veut sauver, s’abaisser jusqu’à elle, se donner à elle, afin de susciter sa confiance, de réveiller en elle les énergies rédemptrices, de lui communiquer ses propres motifs, ses propres sentiments et, en quelque sorte, de consumer en elle, par le feu de son amour, les causes de son mal et de sa perdition. C’est pourquoi le dernier acte de ce service, comme le dernier mot du discours de Jésus, est le sacrifice. « Le Fils de l’homme est venu pour donner sa vie. »
Cette conclusion n’est point arbitraire. Si précédemment (à Césarée de Philippes) le sacrifice de Jésus résultait de la destinée du messianisme et de l’accomplissement de l’idée messianique dans ses relations avec le rôle rédempteur que lui attribuaient la prophétie et l’hébraïsme tout entier ; maintenant ce même sacrifice ressort de la nature, du but et du moyen du royaume messianique considéré en lui-même et dans son opposition aux royautés terrestres. Là où la grandeur royale est celle de l’amour ; là où le but est le bonheur et le salut des personnes ; là où le moyen est un service d’amour salutaire, le don de soi trouve naturellement une expression suprême dans le sacrifice, et le sacrifice suprême, c’est le don suprême : la mort, la mort au bénéfice de ceux qu’on sert, la mort en rançon pour plusieurs.
De l’analyse précédente résultent différentes conclusions qui portent toutes sur la signification que Jésus lui-même donne à sa mort.
La première est un changement du point de vue sous lequel Jésus envisage sa mort. A Césarée de Philippes, elle est considérée comme infligée par les Juifs. « Le Fils de l’homme sera livré entre les mains des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes » et mis à mort par eux. Ici, il est venu de lui-même pour donner sa vie ; la vie n’est point arrachée, elle est donnée ; la mort n’est point infligée, elle est voulue. Ce nouvel élément, celui de la liberté et de la spontanéité personnelles, modifie totalement la conception de la mort. Il transforme ce qui n’était qu’un martyre en un sacrifice. Le martyr n’est pas un homme qui meurt volontairement. S’il pouvait choisir, le martyr ne choisirait pas de mourir. S’il meurt cependant, c’est qu’il est captif de sa conscience et qu’il préfère cesser de vivre à cesser de croire ; c’est qu’il estime l’existence inférieure à une trahison de conscience. Mais la conviction, le motif, de conscience n’est pas la cause de sa mort, elle n’en est que l’occasion. Il ne choisit pas la mort qui lui est infligée ; il la préfère à la rétractation, au reniement qu’on lui propose, mais il ne la désire pas pour elle-même. Tout autre est le sacrifice. Le sacrifice, à quelque degré qu’on le prenne et si minime soit-il, suppose la liberté ; il implique la liberté aussi bien que le pouvoir d’être refusé. Or, incontestablement, c’est de la sorte que parle Jésus de sa mort. Elle est un acte libre. Jésus n’entrevoit pas simplement sa mort comme celle d’un martyr pour cause de conscience ; il est venu pour faire une certaine chose, un certain acte, pour « donner sa vie ». Remarquez cela, il est venu pour servir et pour donner sa vie. La liberté entre comme facteur décisif aussi dans sa mort et dans son service. Son service est volontaire, sa mort l’est aussi et au même titre car elle est la perfection de son service11.
11 – Comparez Jean 10.18 : Personne ne me l’ôte (la vie) mais je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la reprendre.
Ce nouveau point de vue est-il contradictoire du premier ? Y a-t-il opposition entre le martyre infligé et le sacrifice volontaire ? Nullement. Ce sont deux points de vue complémentaires. L’un détermine le mode ou la forme de la mort, l’autre son essence ou sa valeur. Le martyre est le mode du sacrifice ; le sacrifice sera l’essence du martyre. Les circonstances historiques (haine des Juifs) déterminent le mode de la mort, elles en font un martyre ; mais la signification et la valeur de la mort viennent des dispositions intimes et de la liberté de celui qui meurt : elles font du martyre un sacrifice. C’est par la liberté qu’il revendiqua que Jésus fait de sa mort, non plus seulement un événement dans l’histoire d’Israël, mais un événement dans l’histoire de l’esprit et transforme une destinée à subir en une œuvre à parfaire. Suit-il de là qu’un sacrifice volontaire soit un sacrifice arbitraire ? Ce que nous savons du caractère de Jésus, aussi bien que le texte même que nous étudions est contraire à cette hypothèse. Le caractère seul de Jésus est déjà rédempteur ; le service dont il parle n’est que la mise en œuvre de son caractère ; et sa mort n’est que le point culminant de son service. Elle n’est donc pas plus arbitraire que le service lui-même. Le service est un service rédempteur parce qu’il est rendu à Dieu de la part de l’homme, et aux hommes de la part de Dieu. Sa mort sera rédemptrice pour la même raison. Elle découlera, comme le service, de l’amour pour Dieu et de l’amour pour les hommes. « Il n’y a pas de plus grand amour, nous dit Jean (15.13), que de donner sa vie pour ses amis. » Ce texte de Jean est impliqué dans celui des synoptiques. C’est ainsi que nous rejoignons, par une conséquence nécessaire, l’autre texte johannique, où la mort de Jésus est envisagée comme le but-même de sa mission (Jean 18.37 ; 19.11). La mort de Jésus est une fonction. de sa vie ; elle devient par là aussi nécessaire, aussi justifiée que sa vie même. Elle n’est pas, elle n’est plus un incident particulier dans l’histoire particulière d’un peuple particulier : elle est un acte d’ordre universel ; universel par ses conséquences aussi bien que par ses motifs, parce qu’il réalise le but de Dieu concernant le salut du monde.
Ce but lui-même, ou peut se le représenter de différentes manières. Dans le texte que nous examinons, il est donné comme l’antithèse et la contre-partie de celui auquel tendent les royaumes de ce monde : celui d’une grandeur qui consiste, non à se faire servir, mais à servir et qui par là-même est un affranchissement de la tyrannie qui règne dans le monde par l’égoïsme. Or la tyrannie de l’égoïsme, c’est l’esclavage du péché. « La vérité vous affranchira », dit le quatrième évangile, mais « quiconque fait le péché est esclave du péché » (Jean 8.32-34). Le péché dont l’homme est esclave s’incarne dans des formes diverses ; on peut le désigner sous la forme générale : le monde (Jean 15.18-19) ; on peut le personnifier dans le Prince de ce monde (Jean 8.44) ; on peut encore le symboliser dans le loup qui attaque et dévore le troupeau (Jean 10.15). Ce sont les aspects différents d’une seule chose, le péché, le péché chez tous, le péché en tous. La mort, le service qui consiste à donner sa vie, le don de sa vie qui va jusqu’à la mort est la délivrance, l’affranchissement du péché. C’est par elle que le monde est vaincu (Jean 6.33), le prince de ce monde jugé (Jean 16.11 ; 14.30), les brebis sauvées (Jean 10.14-15). Or il n’y avait pas de terme qui, dans la bouche de Jésus, pouvait mieux désigner le moyen et l’instrument de cette délivrance que celui de « rançon ». Là où le but de la mort se confond avec le but du service, et quand ce but est une rédemption par affranchissement et par délivrance du pouvoir du péché, la mort, moyen de ce but, est très correctement désignée par le terme de « rançon ». Jésus évidemment ne songe pas à une rançon dans le sens d’un équivalent juridique ou mercantile à payer (soit au monde, soit au Prince de ce monde, soit à Dieu, soit à la loi), et si c’est contre cette idée que s’élève M. Stapfer lorsqu’il défend de donner au mot « rançon » toute signification spéciale, sous prétexte que le terme grec n’est qu’une traduction de l’araméen, et que nous ignorons le terme araméen dont Jésus s’est servi, il a raison12. Mais s’il va au-delà, il a tort. Car je le répète, là où le péché est considéré comme un esclavage, « une domination, une tyrannie », comme dans notre texte, la rédemption se présente nécessairement comme une délivrance, comme un affranchissement ; et le moyen de cette délivrance (le don de soi culminant dans la mort) apparaît nécessairement aussi comme une rançon.
12 – Jésus-Christ pendant son ministère, page 289-291.
Encore une remarque et nous aurons achevé. « Le Fils de l’homme est venu pour servir… et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs. » Ces « plusieurs » ne peuvent désigner quelques-uns seulement, mais tous ; tous ceux qui accepteront ce service, ce sacrifice, cette mort. Or tous doivent l’accepter ; elle est destinée à tous. Il y a donc une relation de contraste entre le Fils de l’homme, unique et isolé, et la multitude des hommes. Le premier terme caractérise Jésus dans ses relations avec l’humanité collective ou spécifique ; le second terme, l’humanité dans l’ensemble et la multitude de ses individus, dans leur distinction avec l’individualité unique : le Fils de l’homme. Cette individualité est unique et elle a un rôle unique. Elle se distingue de toutes les autres en faisant ce qu’elle seule peut faire. Ce que toutes, sans doute, seront appelées à faire par elle, mais ce que sans elle aucune individualité ne fait ni ne peut faire. De ces « plusieurs », de cette multitude nul ne peut par aucun moyen mourir en rançon pour son frère. La mort peut être celle d’un martyr, l’homme meurt pour lui-même ; la mort peut être un sacrifice volontaire, l’homme sacrifie son existence pour celle d’un autre homme ; mais ce sacrifice ne porte que sur l’existence, il ne porte pas sur la vie. Il ne délivre pas du péché ; il n’est pas rédempteur dans le domaine spirituel. Le Fils de l’homme seul le pourra. Sa prééminence est le secret de la valeur de son service et, son service étant le don de soi par la mort, le secret de la valeur de sa mort, il fait ce que nul autre ne peut faire parce qu’il transcende tous les autres et que son humanité étant une humanité spécifique (égale à l’espèce totale, à l’humanité même), il est capable de la donner en rançon pour plusieurs.
Telle est la conception que Jésus a de sa mort ; telle est l’attitude que Jésus prend vis-à-vis de sa mort. Elle découle naturellement de son caractère moral, de sa mission rédemptrice et de la nature même de son humanité. Etant ce qu’il était, il n’était pas possible que la mort de Jésus fût autre que ce pour quoi il la donne. Telle vie, telle mort ; tels le caractère et le but de la vie, tels le caractère et le but de la mort. Il n’y a rien là de surajouté, de surfait, d’exagéré, surtout rien d’inventé a posteriori. Et, qu’on le remarque, le « géant sombre » de Renan est totalement absent de la scène qui porte cet enseignement. Nulle part Jésus n’a été plus sobre, plus doux, plus charitable, plus patient envers des disciples imbéciles et énervants que dans le contexte. Il s’ingénie à leur montrer lui-même quel est le véritable esprit de son ministère, et il fait de sa mort la preuve que cet esprit a toujours été le sien13. Pour attaquer ou controuver la signification que Jésus donne ici à sa mort, il faudrait attaquer ou controuver la position qu’il a prise dès le début et qui est couverte par le témoignage unanime des synoptiques. Autant dire qu’il faudrait rejeter les évangiles eux-mêmes. Il serait aussi puéril de contester la valeur que Jésus donne à sa mort que de contester une conclusion dont on ne conteste pas les prémisses. La signification de sa mort résulte de la signification de sa vie. Jésus s’est donné à Dieu et aux hommes, pour Dieu et pour les hommes en vivant ; il se donnera à Dieu et aux hommes, pour Dieu et pour les hommes en mourant. Sa vie a été rédemptrice, sa mort sera rédemptrice. Sa vie a été un sacrifice, sa mort sera un sacrifice. Il voudra l’une comme il a voulu. l’autre. C’est dans l’identité d’une même volonté qu’il faut chercher la signification de l’une et de l’autre ; et c’est à cause de cette identité de volonté qui les porte toutes deux qu’on ne peut abstraire ni la mort de Jésus de sa vie, ni sa vie de sa mort, mais qu’il faut les accepter toutes deux en les interprétant l’une par l’autre.
13 – C’est l’achèvement de la réfutation de la thèse de Renan.