Où l’on continue à examiner l’étendue de nos devoirs, en considérant la loi du Décalogue.
De ce que nous devons aimer Dieu, il s’en suit que nous ne le devons point confondre avec ses créatures par l’idolâtrie. La défense suit naturellement le commandement à cet égard.
Dieu, en établissant l’ordre naturel que nous voyons dans le monde, a certainement pris toutes les mesures pour nous empêcher de tomber dans l’idolâtrie. Car, premièrement, pour nous défendre de l’idolâtrie de nous-mêmes, il n’a point voulu que nous connaissions nos perfections, qu’en reconnaissant notre dépendance. Nos perfections sont nos sentiments, nos pensées et nos diverses affections. Si toutes ces perfections, ou ces qualités spirituelles naissaient de nous et se trouvaient en nous, sans qu’elles fussent attachées à des causes extérieures, il y aurait du danger que nous appliquions à nous-mêmes l’idée que nous avons de Dieu, qui est celle de l’Être tout parfait. Car s’il dépendait de notre volonté, indépendamment de la matière et des choses du dehors, de voir telle couleur, telle mélange de lumière qui nous plairait, d’entendre partout et en tout temps telle voix, ou telle harmonie qu’il nous semblerait bon ; que nous puissions même avoir à l’infini des sentiments tout nouveaux, en formant simplement le dessein vague de les y avoir, il y aurait un danger manifeste, que nous ne nous prissions nous-mêmes pour Dieuc.
c – N’est-ce pas cela qui explique notre attirance pour les effets spéciaux cinématographiques, les mondes virtuels, et de manière générale l’usage des drogues hypnotiques ?
Il semble qu’on peut faire la même remarque sur ce qu’il a choisi pour causes occasionnelles de nos pensées, non des créatures aussi parfaites ou plus parfaites que nous, comme les anges, comme d’autres intelligences d’un ordre égal, ou supérieur au leur ; mais la matière diversifiée par sa figure, par son mouvement, par son repos et par l’arrangement de ses parties, c’est-à-dire, le sujet du monde que nous concevons qui est le moins capable de perfection.
Que si Dieu a permis que les hommes revêtissent les choses extérieures de leurs propres perfections, ça été avec une précaution qui nous empêche de les prendre pour l’objet de notre adoration. Car prenez garde qu’il a attaché les sentiments de l’homme les plus vifs, et ceux, par conséquent, qui enferment le plus de perfection aux parties de la matière que nos sens mêmes nous représente comme les moins parfaits. Ce qui le chatouille le plus, est ce qui l’abaisse davantage. Le vif sentiment de son excellence est joint avec les plus grandes marques de son abaissement. Car ne doutez point que le plaisir ne soit quelque chose de divin, et qu’il ne fasse au fond un très grand caractère de l’excellence de l’homme. D’où vient donc que ce plaisir est plus grand à proportion qu’il est attaché à des objets plus bas, et cela d’une manière aussi sensible, que les idées mêmes confuses suffisent pour nous le montrer ? C’est que Dieu a voulu nous empêcher de prendre pour l’objet de notre adoration les choses extérieures, voyant combien nous serions portés à les aimer par le plaisir, dont elles sont l’occasion, en nous faisant voir que celles qui nous flattent davantage, sont celles qui méritent le plus notre mépris.
Allons plus loin, Dieu n’a point voulu se manifester sous une forme visible. Il défend de faire aucune représentation corporelle de lui : Tu ne te feras aucune image taillée, ni aucune ressemblance des choses qui sont au ciel et sur la terre, etc. Et il appuie cette défense sur cette remarque importante : Souviens-toi que lorsque tu étais en Horeb, que tu entendis bien une voix, mais que tu ne vis point de ressemblance, c’est pourquoi vous prendrez garde sur vos âmes, etc.
C’est que les sens nous représentent toujours un objet sous une forme déterminée, un arbre nous paraît toujours un arbre, la terre la terre, le ciel le ciel ; ce qui emporte une perfection limitée, enfermée dans une seule idée, et distinguée de tout autre. Or, comme Dieu enferme toutes les perfections, et qu’il n’est pas vrai de dire qu’il soit tellement une chose, qu’il ne soit point l’autre, puisqu’il contient éminemment toute la gloire et toute la perfection, qui peut être conçue, il s’ensuit que nos sens nous le représenteraient sous une idée très fausse, s’il leur était permis de nous le représenter.
Les objets des sens sont plus nobles, qu’on ne se l’imagine communément. Car ils sont revêtus des qualités spirituelles de notre âme qui sont ses sentiments ; et quoique notre imagination se trompe dans l’idée confuse, qu’elle en a, cette erreur fait honneur à la matière, et elle n’est d’aucun inconvénient. Mais il n’en serait pas de même, si Dieu devenant l’objet de nos sens, nous venions à confondre les sentiments de nos âmes, avec les perfections de cet Être tout parfait ; car il arriverait alors, et que nous serions coupables d’impiété, en ayant de Dieu une idée qui ne convient proprement qu’à nous-même, et que nous serions coupables d’idolâtrie, en transportant dans l’objet de notre adoration, nos propres sentiments.
Ainsi on peut dire que lorsque Dieu n’a point voulu se rendre présent à nos sens, il a eu principalement dessein de nous défendre de l’idolâtrie, et de nous mettre en état de le glorifier par la recherche naturelle, que notre esprit fait de ces perfections. Ce que nous tâcherons d’expliquer ici avec un peu plus d’étendue, à cause de l’importance du sujet.
Nous ne sommes point du sentiment de Monsieur Descartes, qui a cru que tous les hommes, en venant au monde, avaient une idée de Dieu naturellement imprimée dans leur esprit. Ce sentiment, à la vérité, nous paraîtrait bien commode et d’un grand usage dans la morale et dans la théologie. Mais à quoi sert-il qu’il nous paraisse commode, si nous ne pouvons nous persuader qu’il soit véritable.
Pour dire ce que nous pensons là-dessus, il faut que nous partagions nos connaissances en quatre espèces selon la division reçue dans l’École, qui sont : la simple appréhension, le jugement, le raisonnement et la méthode. La méthode assemble plusieurs raisonnements, le raisonnement plusieurs jugements et le jugement plusieurs idées. Ainsi on peut dire que ces dernières sont les premiers éléments, auxquels nos connaissances se réduisent.
Ces idées sont encore de deux ordres ; les unes sont simples, et les autres composés ; l’idée simple, c’est celle qui n’est point composée de plusieurs autres ; l’idée composée, c’est celle qui renferme plusieurs idées simples : l’idée de l’Être, celle de la substance, celle du corps, celle de la pensée, sont des idées simples ; l’idée d’un bâtiment, d’une république, etc. sont des idées composées. Ainsi comme toutes les autres connaissances se réduisent aux idées, il est vrai de dire aussi, que toutes les idées se réduisent aux idées simples, qui sont comme les éléments et les matériaux, dont toutes les autres sont composées.
Les idées simples sont encore de deux ordres, les idées de sentiment, et les idées de précision. J’expliquerai les termes. Les idées de sentiment sont les idées qui nous représentent quelque sentiment de notre âme, ou des objets revêtus de ce sentiment. L’idée du feu est une idée de sentiment ; elle me représente un corps revêtu à peu près de ce que je sens, lorsque je m’approche de lui. Les idées des choses que nous apercevons, ou que nous avons aperçues par les sens, sont manifestement de cet ordre. Les idées de précision sont les idées générales que l’âme a des choses, lorsqu’elle les conçoit sous des notions communes ; ainsi l’idée de l’être est une idée de précision, parce qu’elle ne représente à notre âme que l’attribut général, et dans lequel toutes les choses qui existent conviennent. On doit dire la même chose de l’idée de substance, de perfection, d’Être parfait, etc.
Les idées de sentiment se réduisent à deux ordres ; le premier comprend celles que nous avons à l’occasion des corps qui frappent l’organe de nos sentiments. On se trompe, sans doute, lorsqu’on s’imagine que nous n’apercevons alors que des qualités corporelles, dans les choses qui nous environnent. Car ces qualités, que notre imagination leur attribue, étant nos propres sentiments, on ne peut douter que ce ne soit des qualités spirituelles ; et je ne sais si l’on ne peut point dire, sans avancer un trop grand paradoxe, que les sens ne nous représentent pas moins nous-mêmes, que les choses qui sont autour de nous. Le second ordre des idées de sentiment sont les idées spirituelles que nous avons de la pensée, du doute et du raisonnement ; lorsque nous connaissons, que nous pensons, que nous doutons et que nous raisonnons, etc. car on peut dire qu’il est impossible de penser, sans s’apercevoir que l’on pense par le sentiment même de la pensée.
Il ne faut pas s’imaginer comme font les esprits faibles que les idées de précision, pour s’appeler abstraites, et pour s’éloigner des idées de sentiment, enferment moins de réalité et de vérité que les autres ; il suffit de remarquer, au contraire, que sans le secours des idées de précision, nous n’aurions que l’idée de nous-mêmes et qu’ainsi nous ne connaîtrions point les choses qui sont hors de nous.
Après avoir fait toutes ces observations, je considère l’idée de Dieu, et j’examine de quoi elle est composée ; il est certain qu’elle ne l’est que des idées de sentiment, ou des idées abstraites, ou des unes et des autres confondues ensemble. S’il entre dans cette idée des idées de sentiment, et que ce soient des idées corporelles, cette idée est fausse et imparfaite, il faut la corriger par l’ordre de Dieu même : A qui me feriez-vous semblable, ma main n’a-t-elle pas fait toutes ces choses ? Que si on s’arrête aux idées de sentiment spirituelles, pour les faire entrer dans l’idée de Dieu, on ne fait encore que revêtir Dieu des sentiments et des qualités de son esprit, à savoir de la pensée, de l’intelligence, de la bonté et de la sagesse qu’on a trouvées en soi. Que si l’on se représente Dieu comme un maître, comme un être parfait, voilà des idées abstraites, qui viennent au secours des idées de sentiment. Car l’idée de l’Être tout parfait, n’est pas une idée qui enferme actuellement et distinctement toutes les perfections. On ne peut point dire toutes les perfections, là où il y a un infinité de perfections. Si nous avions une idée qui nous représentât particulièrement et distinctement cette infinité de perfections qui sont dans l’Être suprême, nous connaîtrions Dieu, comme Dieu se connaît lui-même, et notre entendement serait capable de voir l’infini tout à la fois ; ce qui est extrêmement éloigné de sa portée et de sa condition. Qu’est-ce donc que l’idée de l’Être tout parfait ? C’est une idée composée par l’intelligence ; étendue par l’esprit, accommodée par l’entendement, et composée de divers raisonnements d’une intelligence, qui voyant que Dieu a nécessairement cette perfection, et encore cette autre, qu’il ne manque d’aucune, qu’il n’en saurait manquer, se forme une idée de perfection infinie, en niant qu’elle ait aucune borne.
Ainsi l’idée de Dieu est formée de certains matériaux, que nous trouvons en nous-mêmes d’être, de substance, d’esprit, d’intelligence, de sagesse, de bonté, etc. mais pour faire une idée propre à Dieu et qui ne puisse convenir à aucun autre, il faut que cette idée reçoive toute sa perfection du raisonnement.
Il est vrai que cette idée, pour être acquise par le raisonnement, n’en est pas moins naturelle, puisqu’il est impossible à l’homme qui fait un légitime usage de sa raison, de ne pas l’avoir dans l’idée distincte ; je ne peux considérer la dépendance qui est entre les actes de mon âme et les choses extérieures, sans reconnaître l’existence de Dieu. En effet, puisque la matière, ni son mouvement, ni l’arrangement de ses parties, ni leur dispersion, ni leur choc, ni leur figure n’ont aucun rapport avec les sentiments de mon esprit, et que d’ailleurs l’esprit n’a pu, ni voulu attacher ses actes à ces choses extérieures, puisque sa misère consiste dans les sentiments fâcheux, que ces choses existent malgré lui, il est évident qu’il faut recourir à un Être plus puissant que nous, qui ait fait cette dépendance et cette union, et à l’égard de l’idée confuse, elle assemble toutes les perfections du monde pour les rapporter à Dieu comme à leur principe qui les contient éminemment.
Je sais bien que s’il y avait quelqu’une de nos idées qui fût imprimée naturellement, ce devrait être celle de l’Être tout parfait ; mais enfin la raison et l’expérience ne nous permettent point de le penser. C’est le caractère des choses naturelles d’être uniformes, et de se ressembler dans tous les sujets où elles se trouvent. Le plaisir, la joie, la douleur, la crainte, le désir sont des mouvements qu’on peut concevoir comme naturels, parce qu’ils sont les mêmes dans tous les hommes du monde ; au lieu que l’idée de Dieu est diverse selon la diversité des sujets, où elle se trouve, etc. Car en quoi l’idolâtrie des Gentils consistait-elle ? Si ce n’est en ce que ces hommes abandonnés aux ténèbres de leur corruption s’imaginaient un Jupiter qui avait l’empire du ciel, mais non pas celui des enfers ; qui pouvait commander aux hommes, mais non pas au destin. Le dieu de la guerre, selon eux, n’était point celui de l’éloquence. Ils séparaient ces deux qualités, pour les attribuer à des sujets différents. La justice convenait à l’un, la beauté à l’autre, etc. Bien loin d’assembler toutes les perfections pour les attribuer à Dieu, leurs superstitions consistaient essentiellement à les séparer.
Et prenez garde que si la superstition et l’idolâtrie consistent à n’avoir point l’idée de l’Être tout parfait, ou à détruire cette idée lorsqu’on l’a reçue, les vices et la corruption de l’homme consistent essentiellement à ne rendre point à Dieu, ce que cette idée veut qu’on lui rende. Le blasphème et l’impiété la détruisent, en attribuant à Dieu des vices très opposés à sa nature sainte. L’incrédulité doute de sa vérité ; la défiance de sa providence et de sa bonté ; l’ingratitude de ses bienfaits ; la vengeance de sa justice, etc.
Quoique dans l’Écriture en général, ni dans le Décalogue en particulier, Dieu ne soit point défini en termes exprès et formels, l’Être tout parfait, on peut dire que si les termes n’y sont point, la chose y est évidemment, qu’il n’est pas possible de pouvoir la contester. Car pourquoi est-ce que l’auteur de la Genèse a fait le catalogue de toutes les créatures, et nous a fait voir que Dieu les a produites toutes par sa simple volonté ? Si ce n’est pour nous convaincre que Dieu enferme toutes les perfections, puisqu’il est la source de tous les êtres, et pourquoi Dieu s’écrie-t-il par la bouche des prophètes : A qui me feriez-vous semblable, ma main n’a-t-elle pas fait toutes ces choses ?, si ce n’est pour nous dire, qu’une essence qui a fait toutes choses, et enferme par conséquent toutes les perfections, ne peut être représentée par une image, ou par une forme déterminée.
Et c’est sans doute la raison pour laquelle Dieu n’a point voulu qu’on représenta son essence par aucune image corporelle. Ce qu’il y a de surprenant, c’est que dans le même temps que le Législateur défend de faire aucune représentation corporelle de Dieu, l’Écriture ne fait aucune difficulté, de le peindre à notre imagination par des idées corporelles. Cherchons en la raison.
Il est certain que nos sens nous représentent les objets sous une forme limitée et déterminée, et que l’imagination a une espèce d’infinité dans ses actes, qui lui fait assembler quand bon lui semble, une variété infinie d’images pour nous représenter un même objet. Si donc les sens nous représentaient Dieu, ils nous tromperaient, car nous le représentant sous une forme particulière, incompatible avec toute autre, ils nous diraient qu’il a cette perfection, et non pas celle-là. S’il était représenté par exemple, comme un homme, il ne le serait point comme un astre. S’il était peint comme un astre il ne le serait point comme un homme ; mais l’imagination se servant tantôt de l’homme, tantôt d’un astre, tantôt de la lumière, tantôt du tourbillon, et entassant un nombre infini d’images, que le raisonnement corrige et purifie ensuite, elle nous représente par cette variété sans fin d’idées différentes un sujet qui n’a aucune perfection limitée.
C’est pour cela même que Dieu a voulu se manifester à la raison, et à l’intelligence, qui n’ayant point d’idée particulière simple, qui nous représente Dieu, peut se servir et d’une infinité d’idées, qu’elle considère successivement, et d’une infinité de raisonnements qui purifient et étendent ces idées, pour nous représenter en quelque sorte et autant que nous en sommes capables les perfections infinies de Dieu. Et c’est pour la même raison encore, que Dieu a voulu se communiquer et se faire sentir au cœur de l’homme. Car comme celui-ci désire sans bornes, il peut chercher le souverain bien par cette succession infinie de désirs et d’affections, comme l’imagination et l’esprit le cherchent par la succession infinie d’idées et de raisonnements ; Dieu ayant mis une espèce d’infinité dans l’imagination, dans l’esprit et dans le cœur de l’homme, afin que l’homme fut capable de chercher l’infinité de Dieu. Il faut avouer que la connaissance de notre dignité naturelle nous sert excellemment, pour nous défendre de cette basse superstition, qui confond l’objet de nos sens avec celui de notre adoration. Tout homme raisonnable doit avoir honte de se prosterner devant des divinités mortes et insensibles ; mais particulièrement l’homme immortel. Et il n’est pas difficile de montrer, que c’est principalement le sentiment de notre immortalité, qui nous met en état d’observer les autres préceptes du Décalogue. Il est ordinaire aux hommes qui mesurent le bien et le mal de leur condition par rapport à la courte durée de cette vie, de s’abandonner aux murmures et aux blasphèmes contre Dieu, lorsqu’ils n’espèrent plus rien dans ce monde, comme cela paraît par l’exemple des Israélites craignant de mourir dans le désert. Mais il est naturel que l’homme immortel respecte cet adorable Auteur de son être, qui doit être pour lui une source de vie après sa mort.
Un homme qui ne croit durer que quelques années, cherche à profiter du temps et de la vie, pour goûter le plaisir. Mais l’homme qui se sent fait pour l’éternité, croit ne pouvoir faire un meilleur usage du temps, que de l’employer dans le commerce de la piété.
L’homme immortel s’acquitte également bien des devoirs de sujet et de supérieur. Une dépendance temporelle n’afflige point son cœur, et un empire qui finit n’enfle pas aussi son âme. Exempt des mortifications de l’obéissance et des fiertés du commandement par le sentiment de son immortalité, il porte une âme égale partout, et rien ne l’empêche de s’élever dans l’obéissance, qui se soumet, et de s’humilier dans l’autorité qui l’élève.
Enfin il est aisé de comprendre, qu’un homme qui se regarde dans les relations éternelles, qu’il a avec son prochain, est bien éloigné de vouloir lui faire tort en lui ôtant son bien, son honneur et sa vie ; et que les biens du monde qui périssent, ne lui paraissent point assez considérables pour être l’objet principal de ses affections.