J’adore l’invisible et l’immortelle essence, Qui, de ses propres mains, a bâti l’univers. Je bénis l’Éternel, dont mille effets divers Font éclater la gloire et la magnificence. A tout ce qui respire il donna la naissance ; Il suspendit la Terre, il étendit les airs ; Il fit les jours, les nuits, les étés, les hivers ; Et du lambris des Cieux forma le tour immense. Mais, de quelle matière, et par quels instruments, Composa-t-il alors ces riches bâtiments, Qui nous font admirer sa puissance suprême ? De rien tu fis ce Tout, par ta divine voix. Tout-puissant Créateur, tu trouvas en toi-même, La substance, la forme, et l’ordre que j’y vois. |
4 : Saint Paul représente les ouvrages de Dieu, comme des tableaux visibles de sa divinité ; et le roi-prophète attribue également une langue et une voix aux cieux, au jour et à la nuit, pour publier la gloire du Créateur. Plutarque même, quoique païen, dit que la perfection et le bel ordre de l’univers condamnent ouvertement l’impiété des athées. 11 : « Dieu a parlé, chante le psalmiste, et la chose a eu son existence ».