L’occultisme à la lumière du Christ

V
Les guérisseurs

UN PAYS SANS FRONTIÈRE

Les guérisseurs sont, à l’heure actuelle, parmi les personnes les plus discutées dans l’opinion publique. Il règne à leur sujet une très grande confusion. Ce n’est qu’un désarroi de plus dans une époque essentiellement anarchique.

Certes, nous vivons dans un temps de grandes découvertes et notre civilisation pénètre jusque dans la brousse. Mais, alors que les sorciers africains renoncent à leurs osselets et à leurs incantations magiques pour se faire soigner eux-mêmes par une médecine qui connaît les rayons X et la pénicilline, les Européens, et parmi eux d’innombrables « christianisés », se détournent de la médecine officielle pour demander remède et délivrance aux guérisseurs et à leur pouvoir miraculeux. Selon la remarque d’un journaliste : « Les sorciers n’ont pas disparu, ils ont simplement changé de couleur. » En effet, quelle petite ville de chez nous n’a pas son ou ses guérisseurs ? Dans les grandes villes, ils sont si nombreux qu’ils ont leurs associations, leurs journaux, leurs revues. Est-il nécessaire de préciser que leur salle d’attente regorge de clients ? On dit qu’en France, il y a quarante mille guérisseurs et, par contre, trente-huit mille médecins !

Le succès des guérisseurs est dû à plusieurs causes. En dépit d’une hygiène très poussée, il y a beaucoup de malades ; parmi eux, un grand nombre ont des maux qui n’ont rien à voir avec la thérapeutique enseignée dans les facultés de médecine. Si la civilisation technique et les microbes étaient les seules causes des maux dont souffre l’homme, les médecins ne seraient pas débordés d’ouvrage. Les médecins savent bien que l’origine des maladies n’est pas toujours due à des troubles fonctionnels ou organiques. Mais ils s’intéressent souvent moins au malade qu’à la maladie. Admis dans un hôpital, les patients sont examinés, pesés, lavés, désinfectés, tubés, piqués, analysés, auscultés, stéthoscopiés, radiographiés, cardiogrammés, sondés, drogués. Quand ils en ressortent, ils vont certainement mieux. Mais cela ne signifie pas nécessairement qu’ils soient guéris. Or, en dépit des assurances maladie, cela coûte très cher de se faire soigner ; les médicaments comptent pour beaucoup dans la liste des frais. Aussi, à la troisième récidive — quand ce n’est pas déjà à la deuxième — le malade se décide d’aller voir un guérisseur. Il s’y résout d’autant plus facilement que ce genre de consultation est souvent moins onéreux qu’une visite chez le médecin. A l’argument financier s’en ajoute un second, non vérifié du reste : « Si le guérisseur ne peut rien pour moi, je ne m’en porterai quand même pas plus mal. » Alors, on essaie. Et comme le traitement paraît avoir autant d’effets que celui de la médecine officielle, on retient l’adresse et on la fait connaître à ses amis.

Mais les malades « guéris » ne sont pas les seuls à leur faire de la réclame. Périodiquement, au cours de ces dernières décennies est reposé devant l’opinion publique le « problème » des guérisseurs. On les accuse de médecine illégale. Leur procès donne lieu à des débats qui dépassent largement le cadre austère de nos salles de tribunal. La presse s’en empare, discute les cas, ouvre ses colonnes aux remarques favorables ou défavorables de tous ceux qui ont une opinion à ce sujet. La gent médicale étant ordinairement réputée intouchable, ses contempteurs en profitent pour lui décocher des traits d’autant plus vifs qu’ils ont été davantage contenus. C’est ainsi que d’une manière générale, on prend parti pour les guérisseurs contre les médecins. La part est du reste fort inégale. A la barre des témoins défilent tous ceux à qui le guérisseur a fait du bien. Comme témoin à charge, il n’y a souvent que le représentant officiel des médecins. Parfois, il n’a pas seulement contre lui tous les témoins favorables au guérisseur, mais encore quelque ecclésiastique venu déclarer que le temps des miracles ne s’arrête pas au siècle de la primitive Eglise. Textes en mains, preuves historiques à l’appui, il assure et démontre qu’il est dans les intentions du Dieu tout-puissant d’accorder des dons de guérisseur à des gens sans aucune compétence reconnue par les universités. Il ne manque pas de préciser que si le juge applique la loi, il condamne sûrement un innocent.

De tels propos ne sauraient demeurer le privilège du seul prétoire. La presse religieuse s’en empare, l’opinion publique s’émeut, la radio s’y intéresse. Le guérisseur est en train de changer de titre. Il n’est plus seulement un bienfaiteur, il est un martyr.

Comment voulez-vous qu’après cela, les « braves gens » s’y retrouvent ? Et surtout comment, après cela, n’accepteraient-ils pas, ne serait-ce que par curiosité, de se faire soigner par les guérisseurs ? La réclame qui leur est faite trouve un large écho parce qu’en semblable occasion, les témoins mettent en valeur les échecs des médecins sans faire jamais mention des centaines d’erreurs commises par les guérisseurs ! Le public oublie aussi les succès innombrables de la médecine, d’où sa sympathie accrue pour les guérisseurs.

Cette sympathie ne s’arrête pas là. A l’heure actuelle, le public est prêt à signer une pétition demandant un changement dans nos lois et l’élaboration d’un statut permettant aux « vrais » guérisseurs de pratiquer leur art, peut-être en collaboration avec la médecine officielle.

Voilà où nous en sommes !

Il est donc urgent d’essayer « d’y voir un peu clair ». Mais ce désir de clarté se heurte à une difficulté primordiale.

Elle tient d’abord à la multiplicité des moyens employés par les guérisseurs pour établir leur diagnostic. Citons-en quelques-uns.

Mme A. sous hypnose provoquée par sa collaboratrice, prend la main du malade, lui décrit son état, et ordonne les remèdes appropriés.

M. B., sa main sur la main du malade, ne fait que se concentrer un moment, puis établit le diagnostic.

M. C. n’a même pas besoin de concentration ; il tient le malade aux poignets, prétend ainsi déterminer sa pression sanguine, et, à partir de ce fait, établit un diagnostic et prescrit des remèdes.

M. D. regarde le cristallin de votre œil et, d’après cette observation, vous indique et votre maladie et les remèdes à prendre.

Mme E. établit le même diagnostic à partir d’une observation des ongles de la main ou du pied. Beaucoup de guérisseurs utilisent le pendule, dont la manipulation connaît des applications multiples : les uns « pendulisent » le corps ; d’autres l’urine, ou le sang, ou une mèche de cheveux, ou un vêtement, ou alors plus simplement encore, une photo du malade ou même un livre d’anatomie. Par le même pendule, ils déterminent le remède approprié.

Parmi les guérisseurs, tous ne prétendent pas diagnostiquer la maladie. Beaucoup d’entre eux disent simplement avoir un don, appelé aussi parfois un fluide, qui opère par imposition des mains, par passe magnétique, par effleurement de la peau à l’endroit malade. Le même fluide est utilisé par quelques-uns comme moyen de transfert de la maladie de la personne malade sur le guérisseur lui-même.

Il faut citer enfin tous les guérisseurs qui allient leur diagnostic à des pratiques occultes déclarées, telles la chiromancie ou l’astrologie ou la médiumnité spirite.

La difficulté tient ensuite au fait qu’un très grand nombre de ces guérisseurs font appel au magnétisme soit terrestre, soit humain, qu’ils rangent au nombre des forces naturelles non encore déterminées et reconnues par la science. Il paraît ridicule à ces expérimentateurs que l’on puisse associer leur art à l’occultisme.

Autre difficulté : parmi ceux qui disent avoir le don ou le fluide, la plupart le considèrent comme un privilège d’origine divine. On sait la part très grande que les évangiles accordent aux guérisons opérées par le Christ et ses disciples. D’innombrables guérisseurs se réclament de ce haut patronage. On les scandalise lorsqu’on met en doute leur vocation. On peut classer dans cette catégorie ceux qui détiennent le « secret ». Ils guérissent telle maladie particulière par la récitation d’une prière connue d’eux seuls. Puisqu’il s’agit d’une prière, Dieu est donc bien en cause. Et si la prière est exaucée, que pourrions-nous avoir à craindre de l’utilisation de ces « moyens »-là ?

Enfin la difficulté — et ce n’est pas la moindre de toutes — tient au fait déjà cité : le diagnostic établi par l’un ou l’autre de ces procédés s’est révélé exact lorsqu’on l’a contrôlé par les moyens habituels de la science. Dans de nombreux cas aussi, la guérison a suivi l’intervention unique ou répétée du guérisseur, alors que parfois la médecine officielle avait déclaré le malade incurable.

Pour nous aventurer dans ce maquis de prétentions se réclamant de la nature, de la science, de l’occultisme, de Dieu Lui-même, quand ce n’est pas de tous les quatre à la fois, force nous est de procéder par élimination et d’examiner successivement, et les méthodes de diagnostic, et celles dites de guérison.

REBOUTEUX

Après tout ce qui a été écrit au chapitre précédent sur l’art divinatoire, on ne nous en voudra pas de traiter sommairement du cas des guérisseurs recourant à cet art pour diagnostiquer la maladie et indiquer le remède. On discerne bien vite que l’état d’hypnose sous lequel opèrent presque tous ces devins-guérisseurs conduit à la médiumnité, que le cristallin de l’œil, les ongles, la main du patient deviennent les « supports » de la mancie de l’opérateur.

Nous avons déjà dit ce qu’il fallait penser de ces mancies. Mais si nous nous abstenons de discuter ici du danger qu’elles font courir au malade consultant, c’est que nous aurons l’occasion d’expliquer plus loin, avec preuves à l’appui, les raisons de l’interdiction faite aux croyants de consulter n’importe quel voyant, même quand ce serait en vue d’une guérison.

Très rapidement aussi, nous pouvons abandonner toute discussion ou mise en cause des guérisseurs connus sous le nom de « rebouteurs » ou « rebouteux » ou encore « mèzes » où « rhabilleurs », qui s’offrent à guérir les luxations, entorses, foulures. Leur art est dépouillé de toute divination occulte, s’apparente à un sens tactile très développé, ou à un don naturel de masseur. La médecine officielle a du reste reconnu ce don naturel et, à l’heure actuelle, pour prévenir le charlatanisme, exige des rebouteux qu’ils aient suivi des cours de masseurs. Si le « mèze » déjà réputé n’est plus d’âge à suivre de tels cours, on fait de lui l’exception qui confirme la règle, et les médecins lui envoient quand même leurs clients aux membres foulés. Car parfois, en quelques minutes, le « mèze » rend liberté de mouvement à un membre que les compresses d’acétate ou les massages auraient mis six semaines à guérir.

Par contre, prêtons une grande attention aux guérisseurs qui se réclament du magnétisme avec ou sans utilisation du pendule.

RADIESTHÉSIE

Chacun s’est émerveillé, un jour, à la découverte des propriétés d’un aimant. On donne le nom de magnétisme terrestre à la cause des phénomènes observés dans la manipulation de cet aimant. Ce n’est pas à ce magnétisme-là que s’intéressent les guérisseurs, mais à celui désigné sous le nom de magnétisme animal, qui serait une force encore plus ou moins indéfinie, s’exerçant d’un homme à un autre. Cette force dite magnétique ne serait pas seule en cause dans le pouvoir des guérisseurs. Elle viendrait se juxtaposer à un autre magnétisme encore, appelé magnétisme cosmique. La radiesthésie est le nom donné à cette conjugaison des magnétismes terrestres, animal et cosmique qu’on retrouve à la base de toute expérimentation de cet ordre. A noter que beaucoup de radiesthésistes ne connaissent de leur art que son côté empirique et en ignorent les causes premières. On comprendra cependant l’importance qu’il y a pour nous, chrétiens, à en déceler la vraie nature.

Ce n’est pas facile. Les hommes de science eux-mêmes en sont encore au stade de la controverse quand il s’agit d’expliquer les phénomènes constatés en radiesthésie. Et les radiesthésistes donnent de leur pouvoir des explications contradictoires. D’une part, il semble que par ses analogies indiscutables avec les éléments et les lois élémentaires de l’électricité, de la lumière et de la chaleur, la radiesthésie puisse être rangée dans le groupe des sciences étudiant les forces de la nature. D’autre part, certains des résultats obtenus touchent presque au miracle et mettent en cause un pouvoir qui semble apparenté à celui de la médiumnité. Les prétentions de la radiesthésie sont telles qu’on se demande même, en lisant toutes les possibilités qu’elle s’octroie, de quoi elle n’est pas capable. Car, le pendule connaît d’innombrables utilisations.

La plus connue est celle popularisée par les sourciers, qui, avant le pendule, se servaient de la baguette, dans la recherche des sources d’eau à capter. Aujourd’hui, cette recherche par la radiesthésie est étendue aux nappes de pétrole, aux nappes de gaz, aux veines de charbon. Mais ce n’est pas tout. La radiesthésie peut déceler la nature même des eaux qu’elle détecte, indiquer si elles sont potables, thermales, minérales, impures. Elle sait dire si cette eau est devenue de la glace, de même qu’elle peut indiquer la teneur en eau d’un nuage. Elle sait dire si le pétrole est sous forme liquide, bitumeuse ou gazeuse, quels corps étrangers il contient. Elle indique à quelle profondeur et en quelle quantité on le trouve.

Elle décèle aussi les cavités souterraines, le vide absolu.

Offrez du vin à un radiesthésiste, grâce au pendule, il vous dira son degré d’alcool. Donnez-lui du lait, il vous indiquera s’il est « mouillé » ou non.

Tous les métalloïdes et métaux peuvent être déterminés, quel que soit l’endroit ou la profondeur à laquelle ils se trouvent. Si votre enfant a avalé un bouton de culotte ou une épingle de sûreté, la radiesthésie déterminera s’il est dans l’estomac ou l’intestin. Cherchez-vous à quel endroit de la forêt vous avez laissé votre bicyclette, le pendule vous la retrouvera aussitôt. Voulez-vous reconnaître la nature d’une pierre précieuse, d’une couleur, d’un bois, d’un poison, savoir si un œuf est fécondé ou non, une marchandise comestible ou non, demandez-le au pendule, il vous le dira.

Pourtant ce n’est là qu’une petite partie encore de la capacité du pendule. Il vous dira l’état de santé ou de maladie de chacun de vos organes. Il mesurera également si les remèdes qu’on vous prescrit sont utiles, neutres ou nuisibles. Il indique le sexe de la personne et même votre âge. Il mesure la puissance des facultés intellectuelles : il saura dire, dans une classe d’élèves, quels sont les derniers et s’ils le sont par paresse ou esprit borné. Il apprécie les qualités de mémoire, d’imagination, d’intelligence, de volonté, de musicalité de chaque individu.

Il y a encore plus extraordinaire que tout cela. La radiesthésie elle-même a trouvé mieux et se dépasse elle-même.

On peut remplacer le terrain à prospecter par la carte géographique, le plan, le dessin, ou la photo de ce terrain. Promené sur la carte ou la photo, le pendule donnera exactement les mêmes indications que si vous étiez sur place, seriez-vous à des milliers de kilomètres de l’endroit prospecté.

De même, pour toute recherche sur les êtres vivants, il importe peu qu’ils soient présents. Cela ira tout aussi bien avec une photographie, ou une gravure, ou un dessin, ou un objet ayant appartenu à cette personne. Même la simple signature de quelqu’un suffit au pendule pour indiquer par exemple l’état de santé de ce quelqu’un.

C’est pourquoi, par le pendule, on peut retrouver une personne disparue. pourvu que le chercheur ait en mains une photo et un plan de la région où cette personne est vraisemblablement égarée…

♦ ♦ ♦

Ces quelques indications feront comprendre l’embarras qui saisit tout homme désireux de donner une explication rationnelle de phénomènes aussi inattendus.

Cependant, il est intéressant de discerner ce que sont les explications données. Elles ont toutes un point commun : la fameuse loi analogique chère aux occultistes.

La théorie dite de Lakhovsky s’élabore à partir de la compression spatiale. On sait que la matière est formée de molécules à l’intérieur desquelles on trouve les atomes composés eux-mêmes d’électrons, de protons, etc. On sait que la molécule d’hydrogène est formée de deux atomes, celle de fer de vingt-six atomes, celle de plomb de quatre-vingt-deux. Donc la densité d’une matière tient au fait du vide spatial intermoléculaire. Ce serait cette compression spatiale plus ou moins forte qui provoquerait un rayonnement se propageant jusqu’à l’infini.

Ainsi, lorsqu’un sourcier se trouve sur un sol contenant de l’or, le rayonnement de cet or ferait vibrer analogiquement les traces d’or que contient l’organisme du sourcier. Cette vibration produirait un courant spécifique détecté par notre organisme, et ce courant lui-même actionnerait le pendule et lui donnerait le mouvement propre à chaque corps simple.

Quant à la détection à distance (téléradiesthésie), elle trouverait son explication dans le fait de la propagation extraordinaire de la pensée. Selon le savant cité plus haut, le rayonnement de toute pensée fait le tour de la terre en un septième de seconde. Si, par la pensée, je me concentre sur l’idée « eau » à trouver dans un terrain, j’établis instantanément par la pensée une ligne de force entre ce terrain et moi. Par mon doigt ou mon regard, promené sur la carte ou le plan, j’atteins l’endroit. A cet instant le rayonnement spécifique de l’eau fait vibrer analogiquement la ligne de force de ma pensée. Cela est enregistré par mon cerveau, qui le transmet au pendule. Ainsi se produisent exactement les réactions que j’aurais éprouvées si je m’étais moi-même trouvé sur le terrain.

L’abbé Mermet, sourcier célèbre s’il en fut, trouvait cette explication très séduisante. Mais il avait soin d’ajouter : « Si cette théorie se confirmait, tout radiesthésiste serait heureux de s’y appliquer. »

C’est qu’en effet, la radiesthésie a quelque peine à trouver une explication qui ne soit pas seulement séduisante, mais encore satisfaisante. Il est vrai qu’elle met en cause beaucoup d’éléments impondérables. Quand elle veut expliquer l’amplitude des oscillations, et parfois aussi leur variabilité, elle les attribue à la fois à la masse du corps, objet de sa recherche, à son pouvoir radioactif, à la sensibilité de l’opérateur, à la légèreté du pendule, à la longueur de sa chaîne, même à sa température. Elle croit discerner que la force faisant mouvoir le pendule ne lui arrive pas directement, mais par l’intermédiaire du corps du sourcier. Sans en avoir la certitude, elle pense que le système nerveux est en cause, et attribue au grand sympathique le rôle de poste récepteur. Mais beaucoup d’éléments personnels viendraient troubler cette « réception » et aussi « l’émission » qui devrait s’ensuivre par le moyen du pendule : on pourrait manquer de disposition ou d’entrainement, tenir mal son pendule, par suite de fatigue, être trop ou pas assez sensible. A cela s’ajouteraient les interférences venant de l’état mental du sourcier. Son imagination pourrait amplifier les oscillations, donc les fausser. Il faudrait aussi compter avec certains états atmosphériques défavorables provoquant du fading dans les radiations. Et il faudrait faire la part des interprétations erronées.

Comment bâtir scientifiquement sur de telles données ?

Il en est qui ne s’en contentent pas et veulent trouver une explication enfin satisfaisante aux miracles incontestables de la radiesthésie. La théorie la plus récente et la plus admise est fondée, elle encore, à partir de la loi d’analogie énoncée de la manière suivante :

« Deux corps exactement semblables de formes géométriques ou constitutives, font respectivement fonctions d’émetteur et de récepteur d’ondes. et il se crée entre eux un courant d’ondes sous forme d’une ligne ondulatoire qui unit l’un à l’autre ces deux corps et provoque la résonance. »

Cela s’illustre par l’expérience constamment citée dans la littérature récente consacrée à la radiesthésie : celle du « petit nuage dans un ciel pommelé ». La voici !

Notre esprit est capable de façonner la forme imagée de toutes choses, à son gré, sous l’effet de la volonté de l’opérateur. Il y a donc d’une part la chose matérielle, d’autre part l’image cérébrale de cette chose maintenue ou recréée dans l’esprit et par la volonté de l’opérateur. Entre cette image et la chose réelle se créera un rayon d’union par lequel l’opérateur va pouvoir agir sur la chose matérielle.

C’est à ce moment qu’intervient notre petit nuage ! Je cite :

  1. « Choisissez dans un ciel pommelé un petit nuage et regardez-le intensément pour bien vous souvenir de sa forme.
  2. Concentrez votre pensée sur cette forme en fermant vos yeux pour créer cérébralement une image cosmique qui, par sa forme identique au nuage, sera reliée par le rayon d’union et par une ligne ondulatoire résultant de votre émission cérébrale.
  3. A ce moment, par suite de la résonance entre votre image cérébrale et le nuage, toute action de votre volonté sur votre image cérébrale aura sa répercussion sur le nuage lui-même. C’est ainsi que si vous désirez voir disparaître le nuage, il se dissoudra en deux ou trois minutes. »

Cette expérience, disent les radiesthésistes, prouverait l’existence de l’effet de similitude comme aussi son action entre deux semblables. Elle démontrerait que le pendule ne tourne nullement sur la radiation de la chose cherchée. Les mouvements du pendule seraient le résultat de l’effet de similitude et du rayonnement ondulatoire entre l’image cérébrale et la chose elle-même.

Le radar servira une fois encore de point de comparaison. Le radiesthésiste, par sa pensée façonnant l’image de ce qu’il cherche, agirait comme l’onde du radar à la recherche d’un avion dans le ciel. De même que l’avion réfléchit l’onde très courte du radar et la répercute sur l’écran de la salle de contrôle, la perception de la chose recherchée se répercute sur l’organisme de l’opérateur qui le traduirait alors au travers du système nerveux par les oscillations du pendule.

Selon les radiesthésistes, c’est à cette possibilité d’action de la pensée imaginative qu’il faudrait attribuer les échecs cuisants et nombreux de radiesthésistes opérant sous contrôle et en présence d’observateurs anti-radiesthésistes. Leur action déséquilibrerait momentanément la fréquence fixe de l’opérateur et rendrait impossible la création de l’indispensable ligne ondulatoire.

Si l’abbé Mermet vivait encore, il trouverait une fois de plus ces explications très séduisantes et désirerait, si elles se confirmaient, que tout radiesthésiste puisse s’y appuyer. Mais pour cela, il faudrait prouver que « le petit nuage dans le ciel pommelé » ne s’est point dissous sous l’effet d’une toute autre cause ; que le rayonnement ondulatoire existe, que la résonance n’est pas imaginaire, que le grand sympathique est un poste récepteur capable de transmettre à un pendule les indications reçues.

En attendant, c’est l’explication la plus couramment donnée du phénomène radiesthésiste, appliquée aussi aux dons de certains guérisseurs. L’effet de résonance entre la source recherchée et le cerveau de l’opérateur agirait sur des sujets très sensibles qui n’auraient même pas besoin de pendule. Ils ressentiraient dans leurs mains étendues un picotement ou une chaleur, indice de l’opposition de deux champs magnétiques semblables. Ils pourraient alors agir efficacement contre l’onde spécifique de la maladie. Ce serait une sorte d’homéopathie mentale. Cela expliquerait aussi les guérisons à distance sur photographie. Par la création cérébrale d’une forme cosmique identique au portrait témoin, le guérisseur agirait par résonance sur la forme cosmique du patient et, par conséquent, sur son corps charnel.

Comme disait quelqu’un : c’est tout simple, encore fallait-il y penser. Mais il faudrait ajouter : suffit-il d’y penser pour que cela soit vrai ? Car par l’imagination, on peut tout expliquer.

MAGNÉTISME

Beaucoup de guérisseurs ne se réclament ni de la radiesthésie, ni de ses principes. Pour l’instant, laissant volontairement de côté la prétention de beaucoup d’entre eux de considérer leur don comme un cadeau de Dieu, on pourrait les classer en deux catégories distinctes : les magnétiseurs et les guérisseurs.

Selon la doctrine occultiste la plus commune, le rythme cosmique se fait sentir sur toute la création. Soleil, étoiles, planètes, la terre elle-même, nous enveloppent d’ondes, de vibrations, de rayons, de corpuscules, nommés lumière, chaleur, électricité, magnétisme, comme nous, de notre côté nous imprégnons le cosmos tout entier de nos radiations. La santé serait l’état d’harmonie entre les vibrations cosmiques et les nôtres (on retrouve ici la fameuse loi de l’analogie). L’action du guérisseur consiste donc à rétablir l’inter-résonance entre les vibrations cosmiques et celles de nos personnes. De là vient la différence qu’il faut établir entre magnétiseurs et guérisseurs.

Les premiers sont aux seconds ce que les magiciens sont aux devins. Comme les magiciens, les magnétiseurs sont des hommes d’action. Ils ont un « fluide » positif. Ils cherchent à condenser en leur personne les vibrations cosmiques, puis, par imposition des mains, à les projeter par les extrémités des doigts sur l’organe malade.

On retrouve parmi eux des hommes au tempérament énergique, bileux, sanguin. S’ils lient leur art à des observations astrologiques, ils seront attentifs aux influences de Mars suivant qu’ils sont de corpulence maigre, ou à celles du soleil, s’ils sont de corpulence forte. Leur « fluide » s’épuise au fur et à mesure qu’ils agissent, et ils sont dans la nécessité de « récupérer ». Certaines pratiques respiratoires favoriseraient ce renouvellement. Les occultistes prennent soin de relever que l’influence des magnétiseurs peut être bonne ou mauvaise. Ils vont même jusqu’à écrire : « L’homme qui veut incarner Dieu risque d’incarner un démon », et ils n’hésitent pas à relever qu’« Hitler était un maître dans l’art de se servir de la puissance magnétique ».

A l’opposé, on trouve le guérisseur. Ce dernier a aussi connaissance de son pouvoir magnétique, mais il refuse de s’en servir consciemment. Il renonce à être lui-même, il n’a nulle prétention d’agir, il s’efface aussi complètement que possible et découvre, à sa propre stupéfaction, que se dégage alors de lui aussi un « fluide » bienfaisant pour les malades, mais dans lequel, contrairement aux magnétiseurs, il ne mettrait rien de lui-même. Quand il leur impose les mains, quelque chose se passe. Il ne sait pas d’où il détient ce pouvoir, il le constate. Il dira qu’il a le don. Il le cultivera en s’efforçant de lui laisser toute la place. Il lui veut pleine liberté d’action en lui, par lui, car ce n’est pas lui qui guérit, mais le fluide.

Ce contraste entre magnétiseurs et guérisseurs faisait dire à un observateur très proche d’eux :

« A la vérité, magnétiseurs et guérisseurs, sous des apparences semblables soignent par des principes inverses. Nous retrouvons cette opposition de deux thérapeutiques inverses dans toutes les médecines… et les malades sont tentés de voir de la contradiction ou même de l’incohérence dans des doctrines qui ne font que refléter la similitude des extrêmes. Nous pouvons soigner une inflammation par le chaud et par le froid, traiter un rhumatisme par des pointes de feu ou une vessie de glace. Dans l’antiquité il était admis que l’on pouvait guérir en priant Dieu et aussi en pactisant avec les démons, ce que nous pouvons traduire dans notre langage moderne : en se servant de moyens naturels qui ne heurtent point les lois cosmiques ou par des procédés qui tournent en dérision les lois les plus élémentaires de la physiologie. »

Autant dire donc que magnétiseurs et guérisseurs puisent à la même source, à laquelle il donnent le nom commun de magnétisme cosmique, sans qu’ils sachent eux-mêmes où cette source se situe exactement. Seules leurs expériences répétées les ont amenés à la supposer, à la définir, puis, à partir de leur hypothèse, à chercher une explication rationnelle du phénomène. Mais il faut admettre qu’hypothèse et explication n’ont, une fois encore, qu’un caractère séduisant. Et cela ne saurait suffire à le faire passer pour scientifiquement contrôlé !

Parmi les radiesthésistes eux-mêmes, il en est qui disent tout simplement : « Le magnétisme avec ou sans pendule est une perception extra-sensorielle, c’est-à-dire un moyen de connaissance paranormale par l’utilisation de l’intuition pure. Ce système de perception est utilisé par les voyants. »

UN PEU D’HISTOIRE

Les guérisseurs d’aujourd’hui n’ont rien trouvé d’inédit, pas plus, du reste, que les radiesthésistes. Les modestes dimensions de ce livre ne nous permettent pas de faire ici l’historique de la radiesthésie ou de l’art des guérisseurs. Mais quelques indications intéresseront certainement le lecteur.

Ainsi au 20e siècle avant J.-C., un empereur chinois était connu comme sourcier.

Les Grecs, les Romains, et plus tard les Scythes, les Germains, avaient aussi recours aux radiesthésistes ; ils utilisaient la baguette ou le pendule également pour la divination. Osée 4.12 fait allusion à ces pratiques païennes.

Dans un papyrus provenant des ruines de Thèbes, on trouve à l’intention des guérisseurs la phrase suivante : « Pose ta main sur lui (le malade), et dis : Que la douleur s’en aille. » Maître Maurice Garçon de l’Académie française écrit : « Cette thérapeutique à forme magique était fréquente dans l’antiquité. » Il cite Pline, le naturaliste qui parle de médecins guérissant par l’imposition des mains, les frictions, et les passes.

Au XVIIIe siècle, le magnétisme et ses possibilités ont été remis en évidence par le célèbre docteur Mesmer qui écrivait : « Ces sphères (le soleil, la lune, les planètes) exercent une action directe sur toutes les parties constitutives des corps animés, particulièrement sur le système nerveux, moyennant un fluide qui pénètre tout. » On peut dire de Mesmer qu’il est le père du magnétisme classique, car depuis lors, tous les magnétiseurs se sont inspirés de ses doctrines.

Il est intéressant aussi de noter qu’au cours de ce demi siècle la radiesthésie a connu une évolution caractéristique. Quand, en 1913, fut fondée la société internationale des sourciers, cette branche particulière de la radiesthésie avait des positions claires : une recherche des points d’eau, souvent en collaboration avec des géologues ou des hydrologues. Les sourciers refusaient absolument toute utilisation de leur don à d’autres fins que celles-là. Trente-cinq ans plus tard, soit en 1948, a été fondée une « Communauté de travail des sourciers et pendulistes ». La différence d’appellation est significative. Elle traduit l’évolution qui s’est produite non pas seulement chez les sourciers eux-mêmes, mais également dans l’opinion publique qui n’établit plus de différences entre les pratiques des sourciers cherchant de l’eau et celle des radiesthésistes appliquant leur art à toutes sortes d’autres fins.

Dans cette évolution, une chose est devenue certaine : la force faisant mouvoir le pendule n’agit pas directe- ment sur celui-ci. Elle lui vient du penduliste lui-même. Cela est reconnu unanimement et vérifié par le fait que la manipulation prolongée du pendule s’accompagne d’une déperdition de forces. On va même jusqu’à recommander la plus grande prudence aux personnes qui ne seraient pas assurées d’une santé stable.

CHARLATANS

L’ensemble des observations faites nous amènerait à ranger le magnétisme et la radiesthésie sous ces trois chapeaux possibles : un don naturel, une forme de médiumnité, une sorcellerie. On a le choix entre ces trois solutions.

Il y en aurait une quatrième ! Certains farouches adversaires des guérisseurs et radiesthésistes n’hésitent pas à l’adopter : ils les rangent tous parmi les charlatans. On ne saurait nier que cette corporation existe aussi chez les guérisseurs, même s’ils ont quelques succès à leur actif. Ces succès s’expliquent du reste très facilement par les raisons suivantes :

  1. Notre corps a d’étonnantes ressources pour rétablir de lui-même une santé que nos désordres de vie altéraient. Même si le diagnostic du guérisseur était faux, même si la tisane ordonnée était sans effet, le malade va mieux, parce que la providence divine et les ressources qu’elle a déposées dans notre corps y ont pourvu.

  2. Beaucoup de patients auraient besoin de relire « Le malade imaginaire » de Molière. Ce sont les malades que la médecine officielle a beaucoup de peine à soigner. Il arrive qu’elle les guérisse en leur faisant prendre des remèdes au nom compliqué recouvrant une marchandise bien connue des pharmaciens : de l’eau stérilisée ou des pastilles de glucose. Ils avaient surtout besoin qu’on s’occupe d’eux. Ce que certains guérisseurs savent très bien faire.

  3. D’autres malades sont parmi les inquiets perpétuels. L’imperturbable assurance du guérisseur renouvelant à chaque séance les solennelles déclarations de progrès vers la guérison, fait un bien considérable au patient, et il s’en porte effectivement beaucoup mieux.

  4. Parmi les guérisons attribuées à des guérisseurs, il en est qui ne sont qu’apparentes. Le malade vit sous la suggestion parfois hypnotique de son guérisseur. Certes il se porte mieux, en attendant que la maladie, momentanément niée par auto-suggestion, reprenne ses droits et avec quelle vigueur ! D’où la juste indignation de certains médecins. Ils voient arriver à leur cabinet de consultations des malades à la dernière extrémité. Par la faute du guérisseur, le malade auto-suggestionné ne s’est pas soigné à temps ; maintenant, aucune intervention n’est plus possible.

Il convient cependant de ne pas généraliser et de rester dans la vérité. S’il est juste de dénoncer les charlatans, s’il est juste encore de relever que le pendule se trompe assez souvent dans les indications qu’il prétend donner, le nombre des guérisons et des succès dus aux radiesthé sistes et aux guérisseurs reste assez grand pour justifier l’intérêt que nous avons à leur porter.

AU SERVICE DU FLUIDE

On a dit déjà que les magiciens utilisaient des forces que la science ne reconnaissait point. De quelle nature est donc le fluide des guérisseurs et celui des radiesthésistes ?

Avant d’admettre qu’il s’agit de forces naturelles, il importe d’interroger encore les praticiens de cet art quelque peu suspect. Nous ferons des découvertes intéressantes, dès l’instant où nous les inviterons à nous dire comment leur « don » leur a été accordé.

L’un de ces praticiens 1 l’explique sans mystère. A la question : Tout homme peut-il devenir guérisseur ? il répond : « Assurément oui, mais après avoir passé par trois ascèses. La première est la perception de Dieu, à travers le monde extérieur ; c’est aussi parvenir à cet état de conscience que toutes nos sensations fournies par nos organes des sens sont des prises de contact avec la divinité. La deuxième ascèse est l’abandon de notre intelligence comme moyen de connaissance. Pour quelqu’incertaine que soit l’intuition, c’est la seule manière de connaître. La troisième ascèse, c’est l’abandon de toute espèce de prix attaché à sa propre personne. Condamné comme un malfaiteur — (il fait allusion ici aux difficultés qui vont survenir entre guérisseurs et hommes de loi chargés de réprimer la médecin illégale) — il sent confusément qu’être guérisseur n’est pas un gage de supériorité, mais plutôt une charge : celle des malades que Dieu lui a confiés et qui s’accrochent à lui. Ces trois étapes franchies, le contact est pris avec des forces majestueuses et mystérieuses qui gouvernent le monde : c’est la foi, tout devient possible. »

1 Le Dr Dugat dans un article de la Libre Santé, de janvier 1957.

Voilà qui éclaire d’un jour très singulier les dons « divins » accordés au guérisseur. Ces trois ascèses sont une mine de renseignements pour un chrétien examinant toutes choses pour en retenir ce qui est bon 2. Les derniers chapitres de ce livre nous donneront l’occasion de creuser à même cette mine !

2 1 Thessaloniciens 5.21.

Nous relèverons aussi que ce renoncement à l’intelligence et cet abandon à l’intuition est recommandé avec la même force par l’abbé Merimet s’adressant aux radiesthésistes. Il leur dit :

« Laissez faire le pendule comme un bon chasseur laisse faire son chien. Ayez cette conviction qu’entre le pendule et vous, c’est le pendule qui à raison. Si l’on veut trouver quelque chose de réel, il faut abandonner l’instrument aux forces radiesthésistes objectives et non prétendre le diriger par l’effort mental qui ne serait alors autre que de la suggestion. »

Un autre abbé (il y en a beaucoup parmi les radiesthésistes) a écrit : « Le véritable sourcier n’est pas celui qui dit : J’affirme, mais après s’être longuement vérifié, celui qui dit : Je sens. »

Et sous la plume d’un laïque, on trouve cette intéressante comparaison :

« Nous voyons au passage cette opposition entre le médecin classique et le guérisseur : le premier creuse sa cervelle pour trouver la solution de la maladie sur le plan scientifique ; le deuxième, pour prendre possession de son pouvoir, doit d’abord oublier qu’il existe, s’abandonner. »

En résumé, devient guérisseur quiconque renonce à son intelligence et à son être conscient, et se livre aveuglément à la force « divine » indéfinie, appelée communément fluide. Mais encore aurions-nous à nous demander ce qu’est ce fluide !

Mesmer le liait aux actions des astres eux-mêmes. Les occultistes corrigent Mesmer en disant que la source de ce fluide est à chercher dans l’astral. Ceux qui ne sont ni disciples de Mesmer, ni initiés aux doctrines occultistes, l’associent à l’un des principes de vie animant la personne. Scientifiquement, on ne sait pas ce qu’est la vie. Si l’on croit à l’origine « électrique » de la vie, on dira : « Le fluide vital est vraisemblablement d’origine électrique comme l’âme dont il fait partie. » Si l’on croit à l’origine divine de la vie, on dira : « Le fluide vital est un don que Dieu accorde aux hommes comme Il leur accorde le soleil ou la pluie ou la vie. »

L’expression de « fluide vital » n’est donc qu’une expression commode caractérisant quelque chose qui existe, dont on connaît les effets sans en connaître l’origine.

Si donc, aujourd’hui, cette origine doit être découverte, la Parole de Dieu seule est à même de nous l’indiquer. Aussi est-ce vers elle que nous nous tournerons pour connaître ses enseignements.

Béni soit Dieu ! Ils sont abondants, aussi bien au sujet des occultistes qu’en ce qui concerne la divination, la magie, la radiesthésie ou la guérison. C’est pourquoi nous consacrerons la dernière partie de ce livre à l’écoute des enseignements bibliques.

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