Non au yoga

V
Révélation ou religion

Le flirt entre christianisme et yoga serait bien dans le goût du jour. L’unité est un vaste chapeau qui n’en est pas à son premier essai de couvrir en même temps les têtes les plus disparates.

Il faut le dire d’emblée : tout essai de rencontre entre christianisme et yoga conduit à des oppositions irréductibles.

Cela ne surprendra que ceux qui ignorent l’Evangile, même s’il leur arrive de s’en réclamer. En Europe, ces ignorants sont encore la très forte majorité. C’est pourquoi, la comparaison que nous désirons faire entre l’Evangile et le yoga s’accompagne d’une question préalable à laquelle il importe de donner claire réponse.

Il est nécessaire, en effet, de savoir quel contenu nous allons donner à l’un des mots les plus controversés d’aujourd’hui, même si, dans la confusion théologique contemporaine, cette définition — et pour cause — ne rallie pas nécessairement le grand nombre.

Qu’est-ce qu’un « chrétien » ?

Ce mot a connu bien des outrages, et le sens le plus défigurant qu’on lui ait prêté n’a pas toujours été celui que lui conféraient ses ennemis. Exemple connu : on tient pour « chrétiens » tous les baptisés et par souci de corriger les graves insuffisances d’une telle définition, on ajoute : « qui professent la religion du Christ ». La générosité de l’intention est évidente. Mais la réalité est souvent un effrayant démenti de cette générosité. Elle laisse place à beaucoup de choses — des pensées, des doctrines, des sentiments, des pratiques, des comportements, certaines espérances — totalement étrangères à la foi chrétienne.

Il est donc très nécessaire de préciser ce qu’est un chrétien.

Quand, selon le Nouveau Testament (Actes 11.26), les disciples de Jésus reçurent pour la première fois l’appellation de « chrétiens », elle recouvrait une réalité clairement définie. Ces chrétiens-là étaient certes baptisés, mais leur profession de foi était plus qu’une adhésion à une religion. Elle était une communion personnelle avec le Christ ressuscité, proclamé Dieu, Sauveur et Seigneur, non des lèvres seulement mais par leur vie tout entière. Traduite en actes de piété et de charité, leur foi s’exprimait aussi dans un enseignement qui ne devait rien à la sagesse, à l’imagination, à la fantaisie, à l’expérience humaines et aux idées religieuses que l’homme peut en tirer. Leur saine doctrine chrétienne devait son contenu aux révélations de l’Esprit de Dieu uniquement. Jésus-Christ en est le fondement et la manifestation. Il en demeure le garant, selon l’Ecriture sainte, témoignage inspiré rigoureux des prophètes et des apôtres.

Quand nous confrontons l’Evangile de Jésus-Christ et les pratiques du yoga, à notre tour nous le faisons sous l’invocation et le secours de l’Esprit Saint, dans la ferme volonté d’être fidèle au Christ mort et ressuscité. La vérité sur toutes choses est, à notre sens, ce que le Christ lui-même en dit selon les Ecritures.

Or, cette confrontation fait ressortir aussitôt une opposition irréductible entre les allégations des yogins et celles de la révélation biblique. Et cela concerne des vérités fondamentales.

La nature humaine.

Selon la sagesse sous-jacente au yoga, la nature — et la nature humaine en particulier — est une valeur intrinsèque ; en la retrouvant dans sa totalité et son authenticité, en lui donnant libre cours, l’homme retrouve sa pureté essentielle.

Or, s’il est un fait sans équivoque possible et sur lequel l’Ecriture se prononce définitivement, c’est bien la déchéance de l’homme. Son état de pécheur l’entraîne irrésistiblement vers le mal et la mort. Cette condition d’asservissement l’incline à aimer ce qui lui est néfaste et à haïr tout ce qui tendrait à le détourner de cet état de corruption.

Les textes abondent qui le disent avec clarté :

« L’Eternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal » (Genèse 6.5).

« L’homme, cet être abominable et pervers qui boit l’iniquité comme l’eau » (Job 15.16).

« L’Eternel du haut des cieux regarde les fils de l’homme pour voir si il y a quelqu’un qui soit intelligent et qui cherche Dieu. Tous sont égarés, tous sont pervertis. Il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul » (Psaumes 14.2-3).

« Juifs et Grecs sont sous l’empire du péché, selon qu’il est écrit : il n’y a point de juste, pas même un seul ; nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu, tous sont égarés, tous sont pervertis, il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul. Leur gosier est un sépulcre ouvert ; ils se servent de leur langue pour tromper » (Romains 3.9-13).

« Nous tous aussi nous étions de leur nombre et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère comme les autres » (Ephésiens 2.3).

« Ils s’abandonnent à leurs penchants naturels… et périront par leur propre corruption, recevant ainsi le salaire de leur iniquité » (2 Pierre 2.12).

Le salut.

Quand ce mot est utilisé par les maîtres yogins dans leur enseignement oral ou écrit, ils l’empruntent à l’Evangile mais l’accommodent à une sauce qui en transforme le goût évangélique.

Le salut, c’est le yoga lui-même. C’est un programme laissé à votre libre choix, programme de conseils, d’attitudes mentales, d’exercices physiques et respiratoires. C’est une troisième main que vous vous tendez à vous-même pour vous élever en votre propre condition déclarée innocente, immaculée, parfaite, et que vous avez à retrouver, sans schisme ni rupture avec d’autres religions ou d’autres modes de vie. Le salut, c’est, à l’aide du yoga, la redécouverte du profond accord entre vous et l’ultime Vérité dont vous êtes un aspect, une expression momentanée.

Aucune ombre de ressemblance entre ce salut yogique et le salut évangélique.

Ce dernier n’est jamais une possibilité humaine. Pour reprendre une image connue, l’homme ne peut pas davantage se sauver qu’il ne peut se soulever de terre en se tirant par les cheveux. Le salut n’est jamais l’œuvre de l’homme. C’est par excellence l’œuvre de Dieu et de Dieu seul, selon une décision de sa miséricorde, et le moyen de son choix. Le salut, c’est l’œuvre unique, parfaite, de Jésus-Christ venu dans une chair semblable à la nôtre. Il assume toute notre vie, y compris le jugement qu’elle mérite : la mort. Il nous offre gratuitement, dans cette vie déjà, une existence nouvelle, éternelle, dont l’amour est la seule loi et la totale expression.

Encore faut-il préciser que l’homme ne peut que recevoir le salut et non y ajouter par ses efforts. Quand il la reçu et le vit, c’est dans la force que communique l’Esprit Saint, et non sous l’impulsion de sa propre énergie. Quelques textes le confirmeront :

« Tu lui donneras le nom de Jésus ; c’est Lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (Matthieu 1.21).

« C’est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth que vous avez crucifié et que Dieu a ressuscité des morts, c’est par lui que cet homme se présente en pleine santé devant vous. Jésus est la pierre rejetée par vous qui bâtissez et qui est devenue la principale de l’angle. Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes par lequel vous deviez être sauvés » (Actes 4.10-12).

« Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c’est par grâce que vous êtes sauvés). Il nous à ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Jésus-Christ afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ. Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu » (Ephésiens 2.4-8).

« Eternel, tu es la force de mon salut. » (Psaume 140).

La sainteté.

C’est encore un de ces mots essentiellement évangélique, mais que, dans les Ecrits des Maîtres, on découvre étiré et remoulé selon la sagesse yogique. Dans ce contexte-là, la sainteté c’est d’abord la santé, l’équilibre, l’harmonie. C’est un état euphorique résultant d’un entraînement volontaire et persévérant qui peut aller du simple contentement de soi jusqu’à l’extase. La sainteté, c’est la pleine réalisation de soi, d’un soi projeté dans l’Absolu incorporel ; pour tout dire, c’est l’homme parvenu au plan de sa divinité.

Sur le chemin de cette promotion, la sagesse des yogins décrit l’homme sous l’angle d’une dualité. Le corps n’est que le support de l’âme ; celle-ci possède la vertu d’immortalité, trésor momentanément enfermé dans un écrin périssable.

La révélation chrétienne refuse absolument ce dualisme qui conduit à la fois au mépris du corps et à la divinisation de l’homme, de sa raison en particulier.

Créé à l’image de Dieu, l’homme est honorable de corps, d’âme et d’esprit. Certes, la chute — cette rupture de communion entre le Créateur et la créature — l’a plongé tout entier dans l’état de péché, d’obscurité, de mort qui est maintenant son lot. Par le salut que le Christ opère, l’homme est arraché à cette condition mortelle dite aussi condition charnelle, la chair désignant non pas son être physique mais sa nature corrompue. Il est rétabli dans une condition où l’unité avec Dieu a pour corollaire une unité retrouvée entre le corps, l’âme et l’esprit. Dès lors, cet état de sainteté est celui de son être tout entier, le corps aussi bien que l’âme et l’Esprit étant promis à la résurrection. Le credo dit : « Je crois la résurrection du corps… »

Encore faut-il bien entendre, selon l’Ecriture, que la sainteté est un attribut divin et non une qualité humaine, innée ou développée. L’homme n’étant pas d’essence divine, il n’a aucune sainteté propre ; la seule qu’il puisse jamais acquérir ne doit rien à ses efforts : elle est une grâce, dont Christ a payé le prix. C’est dans le Christ mort et ressuscité que l’homme trouve l’occasion, le lieu, la possibilité de mourir à son tour à sa nature irrémédiablement corrompue et de naître à une nouvelle condition humaine — sainte celle-là — sur laquelle sa chair s’avère sans pouvoir. Mais cette sainteté-là est présence de l’Esprit en lui en même temps que réalisation de la volonté de Dieu à son égard. Elle n’est jamais un fruit de l’effort humain, même le plus persévérant.

Ce que confirme l’Ecriture :

« Qui ne craindrait, Seigneur et ne glorifierait ton nom ? Car seul, tu es saint » (Apocalypse 15.4).

« Vous avez été lavés, vous avez été sanctifiés, vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l’Esprit de notre Dieu » (1 Corinthiens 6.11).

« Ainsi parle le Très-Haut : J’habite dans la sainteté » (Esaïe 57.15).

« Par Christ, vous avez été renouvelés dans l’esprit de votre intelligence et vous avez revêtu l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité » (Ephésiens 4.24).

« Vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises œuvres, il vous a maintenant réconciliés par la mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles, sans reproche, si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l’espérance de l’Evangile » (Colossiens 1.22-23).

La création.

A l’appui des poses recommandées par le yogin la vie est présentée comme une manifestation de la polarité, comme une matérialisation de l’Idée, comme un échange rythmique. A dire vrai, l’explication ainsi donnée a le souffle un peu court :

« Entre les deux pôles (sommet du crâne et coccyx) passe un courant de très haute fréquence et de très petite longueur d’ondes. Cette tension est la vie. Ce qui porte cette vie est la colonne vertébrale. La vie voulait se manifester ; aussi s’est-elle étendue jusqu’à la vertèbre la plus haute de la colonne vertébrale et en a-t-elle fait un crâne. De la matière fine que contenait le crâne, elle a fait un conducteur de courant et lui a donné la faculté d’exprimer intelligence et sentiments. C’est ainsi que le cerveau est venu à l’existence. Par cette matière, la Vie voulut voir, entendre, faire et palper. Et ainsi apparurent les organes des sens : yeux, oreilles, nez, bouche, nerfs sensitifs. Afin de se mouvoir dans l’espace et de pouvoir agir, la Vie créa les mains, les pieds. Pour que cette créature pût continuer d’exister et de remplacer en cas de détérioration, elle créa aussi les divers organes de reproduction et de propagation de l’espèce. Le système nerveux sert à transporter le courant vital. Finalement, ce véhicule de vie qui marche sur deux jambes reçut un nom : l’homme. La Vie en l’homme prit conscience d’elle- même et parla et dit : « Je suis ».

Ou encore :

« Il en va de même pour les animaux… Le lièvre a toujours peur d’être attaqué par plus fort que lui, aussi écoute-t-il avec attention et dresse-t-il des oreilles à tout bruit. L’attention concentrée là, y fait s’amasser du prâna ; et puisque celui-ci est la force de construction, ses oreilles et ses organes auditifs, au cours des millénaires, s’allongent beaucoup et deviennent des instruments extrêmement sensibles. C’est selon de telles lois que tout ce qui vit se développe : plantes, animaux, hommes. Le prâna joue un rôle constructeur partout où la conscience l’envoie. C’est ainsi que naquirent la trompe de l’éléphant, le cou de la girafe, les pattes de l’autruche, et les innombrables variétés du règne animal. Et c’est de même que l’homme est devenu ce qu’il est actuellement. L’homme néanmoins n’a pas encore réalisé la perfection. Il porte encore en lui une infinité de possibilités. Ainsi, le prâna suit automatiquement la conscience. Combien plus ne pourrons-nous pas faire si nous voulions exploiter cette loi naturelle et exercer sciemment et systématiquement la maîtrise du prâna. »

A l’évidence, cette explication n’a pas de valeur scientifique. Tout au plus peut-elle être tenue pour un essai de justification rationnelle des exercices proposés par le yoga et de certains de leurs effets. C’est une description naïve, sinon optimiste de Ja réalité. Grâce aussi à ce même optimisme, la mort a perdu son aiguillon. La vie étant déclarée généreusement immortelle, la mort n’est plus la mort ; elle n’est qu’une mutation, une transformation irréversible, c’est-à-dire fondamentalement orientée vers le mieux, puisque les caractéristiques acquises ne peuvent plus se perdre ; en vue de la réincarnation, les gènes gardent mémoire de la substance du savoir enregistré à l’étape précédente.

Cette vision de l’univers à la fois à venir et éternel, ces cosmogonies et leurs implications humaines, étaient déjà enseignées du temps de l’apôtre Paul. C’est peut-être en pensant à elles qu’il écrivait aux Corinthiens (2 Corinthiens 10.5) : « Nous renversons tous les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ ».

L’Ecriture nous a fait connaître le Créateur. Elle nous enseigne à ne pas confondre Créateur et création. Elle nous révèle le dessein de Dieu quant à ses créatures, quant à l’homme en particulier. Elle nous dit l’histoire passée, présente, à venir, de toutes choses, du ciel et de la terre. Dans cette révélation, la Vie avec un V majuscule, n’est pas une énergie éternelle ; elle est une personne, Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. Jésus-Christ en est l’expression parfaite ; en même temps la source et le donateur.

Ecoutez l’Ecriture :

« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1.1).

« Au commencement était la parole, et la parole était avec Dieu et la parole était Dieu. Toutes choses ont été faites par elle et rien de ce qui à été fait n’a été fait sans elle. En elle était la vie et la vie était la lumière des hommes… Et la parole a été faite chair et elle a habité parmi nous pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père… Personne n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique qui est dans le sein du Père est celui qui l’a fait connaître » (Jean 1.1-4, 14, 18).

« Jésus-Christ est l’image du Dieu invisible, premier-né de toute la création. Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre… Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses et toutes choses subsistent en lui » (Colossiens 1.15-17).

« Dieu nous a donné la vie éternelle. Et cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie » (1 Jean 5.12).

La mort.

Elle n’est ni un aspect, ni une étape de la vie, elle n’est ni un passage, ni une faiblesse qu’il nous appartiendrait de surmonter et dont nous finirions, après quelques essais ratés — quelques réincarnations — par nous débarrasser.

Selon l’Ecriture, elle est un ennemi qui nous asservit sans relâche et nous entraîne dans sa propre destruction. Elle est un salaire, une moisson qui a pour semence la révolte contre Dieu, une vie irréconciliée avec le Créateur. Elle est donc cet héritage de ténèbres et de vanité dans lequel toute la création, l’homme avec elle, demeurerait plongée à toujours si Dieu, miséricordieux, n’était pas intervenu par Christ pour nous racheter et nous donner la vie éternelle.

Là encore, l’Ecriture parle haut et clair.

« Comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes parce que tous ont péché. La mort a régné depuis Adam même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam… La loi est intervenue pour que l’offense abondât, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé, afin que comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 5.12-14, 21).

« Si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus. La mort n’a plus de pouvoir sur lui. Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes ; il est revenu à la vie et c’est pour Dieu qu’il vit. Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ. Que le péché ne règne donc point dans vos corps mortels et n’obéissez pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au péché comme des instruments d’iniquité, mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice, car le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes non sous la loi mais sous la grâce » (Romains 6.8 à 14).

« Puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même tous revivront en Christ… Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ » (1 Corinthiens 15.21-23).

« La grâce a été manifestée maintenant par l’apparition de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Evangile » (2 Timothée 1.10).

L’eschatologie.

C’est la science des choses dernières.

Bienheureux yogins ! Pour eux, ce que l’on voit n’est qu’apparence. La dualité de ce monde nous cache l’unité merveilleuse qu’il recèle. Par bonheur, le yoga nous conduit à sa découverte. Soyez en paix ! Retrouvez votre calme ! Vous êtes en marche vers la réalité ; le seul malheur — si c’en est un — c’est de vous attarder en chemin alors que l’occasion vous était offerte d’atteindre le but. Gardez votre sang-froid, et ne vous bousculez surtout pas dans vos exercices ! Même s’il vous plaisait de les limiter à votre bien-être momentané, parce que vous refuseriez d’admettre une autre réalité que celle accessible à vos regards et à vos gestes, vous êtes libre et avez le temps. Votre tour reviendra. Si ce n’est dans cette vie, ce sera dans une prochaine réincarnation…

Drogue généreuse à la mesure du rêve insensé qui l’a suscitée !

La Bible nous tient un autre langage. Elle aussi connaît des lendemains qui chantent. Mais ils ne se trouvent pas au bout de n’importe quel chemin.

Le temps est mesuré pour se repentir et croire, pour accueillir le salut gratuit offert à quiconque croit en Celui que Dieu nous a donné comme Sauveur.

Le jour vient où ce monde avec tout ce qu’il renferme connaîtra le jugement et la destruction. Dieu créera de nouveaux cieux et une nouvelle terre où paraîtront, avec Christ, ceux qui auront aimé son avènement.

Pour être offerte à tous, cette grâce est négligée par le plus grand nombre. Elle revient finalement à ceux-là seulement qui choisissent la lumière plutôt que les ténèbres et laissent le Christ leur accorder la seule chose viable et nécessaire : l’amour, loi du royaume éternel.

« Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes, il y aura de même parmi vous de faux docteurs. Plusieurs les suivront dans leur dissolution et la voie de la vérité sera calomniée à cause d’eux… Ils trafiqueront de vous au moyen de paroles trompeuses, eux que menace depuis longtemps la condamnation et dont la ruine ne sommeille point » (2 Pierre 2.1-3).

« Les cieux et la terre d’à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jugement de la ruine des hommes impies. Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse comme quelques-uns le croient ; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun ne périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. Le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront et la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée. Puisque donc toutes ces choses doivent se dissoudre, quels ne devez-vous pas être par la sainteté de la conduite et par la piété, attendant et hâtant l’avènement du jour de Dieu, jour à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront. Mais nous attendons selon sa promesse de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera » (2 Pierre 3.7-13).

« Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’unemanière obscure, mais alors nous verrons face à face ; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu. Maintenant donc les trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour ; mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour » (1 Corinthiens 13.12-13).

« Je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre, car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. Et je vis descendre du ciel d’auprès de Dieu la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux. Et j’entendis du trône une forte voix qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes. Il habitera avec eux, ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux et la mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuils, ni cris de douleurs, car les premières choses ont disparu. Et il dit: Ecris, car ces paroles sont certaines et véritables. Et il me dit : C’est fait ! Je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif je donnerai de la source de l’eau de la vie, gratuitement. Celui qui vaincra héritera ces choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils. Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort » (Apocalypse 21.1-8).

« Je vous dis en vérité, cette génération ne passera point que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point » (Matthieu 24.34-35).

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