Quand tu es rempli du Saint-Esprit, il t’enseigne. Il t’ouvre de nouveaux horizons ; il clarifie ta vision ; il aiguise tes sens spirituels et même souvent tes sens physiques aussi. Tu vois mille choses qui, auparavant, t’étaient cachées. La nature devient à tes yeux un livre ouvert où tu découvres l’ineffable sagesse de Dieu ; l’aurore est un poème de beauté divine ; le ciel et la terre te parlent, te révèlent des secrets ; chaque feuille qui apparaît sur l’arbre est un langage clair, une pensée transparente, l’expression de la Parole insondable de Dieu.
L’Esprit de Dieu te parle matin et soir à la maison et dans la rue, quand tu es au lit comme au milieu de ton travail, dans les moments d’angoisse et de fatigue comme à l’heure des fiançailles et à la naissance de ton enfant. Sans cesse, sa voix cherche ton oreille, à chaque instant il a des mystères à te communiquer, des merveilles à te confier.
Le monde autour de toi, ignorant de tes découvertes, n’a jamais entendu cette voix ; ce n’est qu’à travers ton âme, ta bouche, tes mains qu’il pourra s’en apercevoir. Tu es témoin de choses qui ne sont jamais montées au cœur de l’homme naturel : tu deviens ainsi le porte-parole du Dieu inconnu. Que tu es privilégié !
Jésus remerciait son Père de ce qu’il avait caché ces choses aux sages et aux intelligents et les avait révélées aux enfants. « Personne, dit-il, ne connaît... qui est le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler » (Matthieu 11.25-27). À ses disciples il dit : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car... beaucoup de prophètes et de rois ont désiré voir ce que vous voyez et ne l’ont pas vu » (Luc 10.21-24). Lorsque Pierre, interrogé par son Maître au pied du mont Hermon, s’exclama : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! », Jésus lui répondit : « Tu es heureux, Simon... car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les deux » (Matthieu 16.17). « La vie éternelle, dit-il dans sa prière, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jean 17.3). C’est l’Esprit de Dieu qui te donne cette connaissance extraordinaire. Tu connais Dieu : c’est absolument fantastique !
L’Esprit de Dieu t’enseigne une sagesse « qui n’est pas de ce siècle... la sagesse mystérieuse et cachée que Dieu, avant les siècles, avait destinée pour notre gloire, sagesse qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, car, s’ils l’eussent connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire... Ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues... des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment et qu’il a révélées par l’Esprit... » (1 Corinthiens 2.6-11).
« Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on les sonde... L’homme spirituel, au contraire, sonde tout... car... nous avons la pensée de Christ » (1 Corinthiens 2.14-16).
« Où est le sage (le philosophe) ? Où est le scribe (l’écrivain) ? Où est le disputeur (le critique) de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? Car puisque le monde, avec sa sagesse (sa philosophie), n’a point connu Dieu, il a plu à Dieu de sauver ceux qui croient par la folie de la prédication... Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes » (1 Corinthiens 1.20-25).
« Car la sagesse (la philosophie) de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit : Il prend les sages dans leur ruse. Et encore : le Seigneur connaît les pensées des sages (des philosophes), il sait qu’elles sont vaines » (1 Corinthiens 3.19, 20).
« Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde et non sur Christ. Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité : vous avez tout pleinement en lui ! (Colossiens 2.8-10).
« Pour vous, dit Jean, vous avez reçu l’onction (l’Esprit) de la part de celui qui est saint et vous avez tous de la connaissance... Vous connaissez la vérité... L’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne : mais comme son onction vous enseigne toutes choses et qu’elle est véritable et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés » (1 Jean 2.20, 27).
« L’Esprit-Saint, dit Jésus a ses disciples, vous enseignera toutes choses » (Jean 14.26). « Il dira tout tout ce qu’il aura entendu » (Jean 16.14).
L’Esprit t’éclaire sur une multitude de sujets. Même les matières dites « profanes », ainsi que les affaires de la vie quotidienne sont sujettes à son intervention. C’est un fait remarquable que la science moderne est née en Europe et non ailleurs, et cela après la redécouverte de la Bible à l’époque de la Réforme. Il n’y a aucun doute — et plusieurs grands penseurs l’ont remarqué — que la connaissance de la Bible a alors ouvert l’esprit des hommes à une conception rationnelle et cohérente de l’univers, conception qui les a amenés à découvrir les lois de la matière, du rayonnement et de la vie.
C’est avec inquiétude que nous voyons la science passer de plus en plus entre les mains de ceux dont la pensée refuse tout fondement biblique. Sous l’influence de l’humanisme, la thèse transformiste de Darwin a fini par dominer la pensée du XXe siècle. Huxley, les grands capitalistes Carnégie et Rockefeller, les grands militaristes allemands, ainsi que Karl Marx, Nietzsche, Mussolini, Hitler ont tous rejeté l’éthique de Jésus-Christ pour puiser leur inspiration dans les écrits de Darwin.
Sous cette même influence non biblique (et même anti biblique) la science dégénère en technologie ; elle cède la place à une spécialisation souvent commercialisée ou politisée qui effraie de plus en plus par la mauvaise application des connaissances. En même temps, la philosophie et l’art sombrent dans un miasme de nihilisme où les valeurs morales, esthétiques et métaphysiques disparaissent et où la vie même perd sa signification. Je souhaite vivement que les intellectuels de notre siècle redécouvrent la Bible et redonnent à la science une orientation inspirée des paroles de Christ et des prophètes. Rien d’autre ne pourra écarter la catastrophe vers laquelle tout semble s’orienter : catastrophe, d’ailleurs, clairement prédite dans la Bible, mais accompagnée — ô grâce divine ! — par la promesse d’une délivrance à l’avènement du Christ.
L’Esprit de Dieu veut surtout révéler Christ. Les mille autres connaissances qu’il nous apporte sont tout à fait secondaires par rapport à la connaissance suprême de celui qui est la source de notre être et l’auteur de notre régénération. Ce ministère de l’Esprit est primordial, car nous n’avons aucun autre moyen de parvenir à cette connaissance ; nous dépendons uniquement du Saint-Esprit pour toute révélation divine.
L’Esprit nous ouvre d’abord les yeux par son oeuvre de conviction en nous révélant Christ comme Sauveur (Voir mon livre : Le Miracle de l’Esprit, chapitre 3, 4, 5). Il nous convainc du péché mortel de ne pas croire en lui ; il nous convainc également de son oeuvre de justification devenue possible grâce à sa mort et à sa résurrection ; il nous convainc enfin de la nécessité d’échapper au jugement de ce monde en prenant ouvertement position pour Jésus-Christ devant les hommes. En nous identifiant ainsi à lui, l’Esprit nous communique la vie même de Christ, la vie éternelle : nous devenons alors enfants de Dieu.
Mais, une fois né, il faut grandir. Par conséquent, le Saint-Esprit vise le développement de notre foi, c’est-à-dire du sens spirituel que nous venons d’acquérir, afin de nous rendre capables de saisir chaque jour davantage cette plénitude qui est en Christ. Plus nous connaissons Christ et plus nous sommes remplis de son Esprit : la vie de plénitude spirituelle devient une source intarissable de force, de beauté, de sagesse et de pureté divines. Dieu étant infini, l’éternité même ne nous suffira pas pour connaître Christ. Une créature, même géniale, ne pourra comprendre que de façon fragmentaire celui qui a créé les innombrables merveilles de l’univers ; cependant Jésus pouvait dire à Philippe : « Celui qui m’a vu a vu le Père ! » (Jean 14.9). Le miracle de la révélation divine s’exprime et nous parvient sous une forme humaine, par la personnalité de l’homme Jésus.
Il nous est donc possible — ô merveille ! — de connaître Dieu et nous le connaissons déjà. Pourtant il n’y a pas de limite aux dimensions de cette connaissance : le Saint-Esprit désire nous mener de plus en plus loin. L’âme de notre Sauveur est un ciel sans fin ; le croyant qui se laisse instruire par l’Esprit s’engage dans une voie spirituelle extraordinaire qui est une révélation progressive ; il va de découverte en découverte, car il est écrit que l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu (1 Corinthiens 2.10).
Le diable a aussi ses profondeurs qu’il dévoile à ses initiés ; mais ces profondeurs-là sont ténébreuses et mènent à l’abîme de l’enfer. Il séduit des multitudes de pauvres dupes en leur promettant de pénétrer des domaines mystérieux, de la même manière qu’il a séduit Ève en lui offrant une connaissance supérieure. Pourtant, il a su la prendre au piège alors qu’elle était encore dans un état d’innocence. Avec combien plus de peine résisterons-nous à ses ruses, nous qui sommes pécheurs de nature — à moins que nous ne prenions toutes les armes de Dieu ! Puisqu’il se déguise en ange de lumière et qu’il envoie ses ministres au sein même de l’église sous l’apparence d’apôtres de Christ, comment pourrons- nous le déjouer si nous ne savons pas manier l’épée de l’Esprit de Dieu, qui est la Parole de Dieu ? (Éphésiens 6.17).
Le Seigneur Jésus nous avertit solennellement qu’il y aura dans l’Église, au temps de la fin, de faux prophètes qui séduiront beaucoup de gens (Matthieu 24.5, 11).
L’apôtre Paul affirme ceci : « L’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l’hypocrisie de faux docteurs... » (1 Timothée 4.1-2). « Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité et se tourneront vers les fables » (2 Timothée 4.3, 4).
L’apôtre Pierre, lui aussi, nous met en garde : « Il y aura... parmi vous de faux docteurs qui introduiront des sectes (grec : haïréseis = divisions) pernicieuses... Audacieux et arrogants, ils ne craignent pas d’injurier les gloires... Ils amorcent les âmes mal affermies... Ils leur promettent la liberté, quand ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption » (2 Pierre 2.1, 10, 14, 19).
Satan redoute la révélation du Fils de Dieu ; c’est pourquoi il s’y oppose avec astuce et, quand il le peut, avec la terreur de la persécution.
Le Saint-Esprit sait très bien te protéger de la contrefaçon satanique, mais il ne te laisse aucune illusion quant à la gravité du danger. Les prophètes, les apôtres, le Seigneur Jésus lui-même n’ont cessé de nous mettre en garde. « Veillez donc et priez en tout temps, dit le Seigneur, afin que vous ayez la force d’échapper à toutes les choses qui arriveront... » (Luc 21.36). Paul dit : « Revêtez- vous de toutes les armes de Dieu afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable... afin de résister dans le mauvais jour... » (Éphésiens 6.10-18).
Parmi les sept armes que Dieu indique se trouve l’épée ; elle est la seule arme offensive, la seule qui te permette d’attaquer l’ennemi. Comme nous l’avons dit, elle s’appelle la Parole de Dieu. L’Esprit de Dieu te permettra de déjouer les ruses du diable, de lui résister et de le vaincre à condition que tu utilises l’épée qu’il a forgée exprès pour toi. Mon frère, si tu négliges la Bible, il ne te reste aucun moyen de vaincre le diable, ni de discerner l’erreur, ni de chasser les puissances des ténèbres. Tu as besoin d’acquérir la plus grande expertise dans l’emploi de l’Écriture. Tu as besoin de la connaître de À à Z, de savoir l’interpréter correctement, de la vivre.
Je devrais logiquement consacrer un chapitre entier de ce livre au sujet de la lecture et de l’étude de la Bible, car l’enseignement de l’Esprit en est inséparable. Mais je l’ai fait dans un autre ouvrage (Si tu veux aller loin : chapitre 10.), où tu trouveras des conseils assez détaillés pour la maîtrise du contenu de la Bible. Il n’y a rien de plus important à l’heure actuelle. Si l’Église est à présent divisée, affaiblie et souvent souillée, c’est parce que les croyants ne connaissent guère la Bible et parce qu’on ne leur apprend que rarement la nécessité absolue de l’étudier à fond, chacun pour soi-même. Si tu veux devenir un homme de Dieu, capable de faire des exploits spirituels, lis et relis la Bible. Jésus dit que l’homme vivra de toute parole qui sort de la bouche de Dieu (Matthieu 4.4). Ne te contente pas d’un « bricolage » spirituel. Arme-toi et fais face à l’ennemi.
Un chrétien m’a dit une fois (mais était-il né de nouveau ?) : « Pourquoi vous fier à un livre mort, alors que vous pouvez suivre un esprit vivant ? » Je ressens encore le choc effroyable que m’ont fait ces paroles. Je me demande combien de chrétiens — ou de soi- disant chrétiens — emploieraient aujourd’hui un langage semblable. Cet homme attachait beaucoup plus d’importance à ce qu’il appelait « l’Esprit » qu’à la Parole écrite de Dieu. Il a commis l’erreur énorme de dissocier, dans sa pensée, l’action de l’Esprit de celle de la Parole de Dieu. Le Saint-Esprit n’appellerait d’ailleurs jamais la Bible « un livre mort ». Cet homme croyait parler sous l’inspiration du Saint-Esprit ; ses amis l’appelaient même « prophète » ; mais il est évident que ses paroles, ce jour-là, venaient d’un autre esprit et non de la bouche de Dieu.
L’Esprit de Dieu a écrit la Bible exprès pour t’enseigner. Elle est son instrument. C’est par elle qu’il t’éclaire et te sauve, te sanctifie, te dirige. Il est inutile de penser qu’il t’enseignera si tu ne prends pas au sérieux tout ce qu’il te dit. L’étudiant qui ne fait aucun effort pour maîtriser les ouvrages de son professeur ne peut espérer réussir le jour où il se présentera aux examens.
La Bible est un trésor d’une richesse inépuisable, une véritable mine de connaissances, une source d’inspiration à perpétuité. Elle contient les réponses à toutes les questions fondamentales de l’homme. Un homme qui connaît la Bible ressemble à une armée bien équipée, ou à un orchestre auquel il ne manque aucun instrument. Même le plus grand musicien du monde ne saurait créer un véritable chef-d’œuvre sur un orgue défectueux. Comment veux-tu que Dieu se serve réellement de toi si tu ne possèdes pas les éléments nécessaires à son action ? Si, par contre, tu connais tout le contenu de la Bible, l’Esprit de Dieu peut en utiliser à n’importe quel instant les éléments de son choix ; il peut en faire la synthèse de manière à t’apporter des révélations toutes nouvelles et bouleversantes. Te priver d’un tel enseignement serait plus que tragique.
Après sa résurrection, Jésus dit :
« O hommes sans intelligence et dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes !... Et commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait.. Alors leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent... Et ils se dirent l’un à l’autre : Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ?... »
« Puis il leur dit : C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes. Alors il leur ouvrit l’esprit, afin qu’ils comprissent les Écritures » (Luc 24.25, 27, 31-32, 44-45).
Si nous étudions soigneusement les enseignements du Christ dans les Évangiles, nous sommes amenés à conclure qu’il en a trouvé la source dans l’Ancien Testament. La Bible est un livre extraordinaire : de la première promesse de Dieu concernant la postérité (hébreu : semence) de la femme (Genèse 3.15), est sortie toute la prophétie messianique de la Bible. Elle se développe progressivement, Dieu ajoute lumière sur lumière par Noé, Abraham, Moïse, David et les prophètes jusqu’à l’apparition du Messie lui-même. Le tout ressemble à un grand arbre qui croît à partir d’une seule graine ; sa structure est organique et vivante ; elle n’est ni figée ni morte. La Bible est un phénomène aussi remarquable que le corps humain, tout aussi complexe mais conçue dans une unité comparable à celle du corps. Plus on étudie la Bible (à condition de le faire intégralement et non de façon déséquilibrée ou partielle), plus on y perçoit l’évidence d’une intelligence incommensurable. En même temps, la connaissance de Christ s’épanouit à tel point qu’elle nous éblouit.
L’Esprit de Dieu et la Parole de Dieu vont ensemble, ils sont complémentaires. On ne peut pas avoir l’un sans l’autre. On ne peut comprendre la Bible sans l’enseignement de l’Esprit et l’Esprit lui- même ne nous enseigne pas grand-chose sans la Bible. Les deux se concertent pour nous révéler le Fils de Dieu et, en voyant Christ, nous voyons le Père.
Lorsque, jeune chrétien, je me suis mis à chercher la face de Dieu de tout mon cœur en sondant la Bible d’un bout à l’autre, quels ne furent pas mon étonnement, ma confusion et ma honte de découvrir une foule de péchés, dans ma vie, que je n’avais jamais reconnus comme tels et que le Saint-Esprit me montrait jour après jour, par l’Écriture ! Pendant la première année de ma lecture systématique des Écritures, j’ai lu, en plus de ma lecture quotidienne « normale », un chapitre des Proverbes chaque jour ; j’ai donc lu ce livre douze fois en un an. Rien d’autre, dans tout mon souvenir, n’a fait autant pour nettoyer ma vie que cette expérience. Le Saint-Esprit a relevé des fautes insoupçonnées : le péché de trop parler (Proverbes 10.8, 19 ; 13.3), de dire du mal des autres (Proverbes 10.18), de se mettre en colère (Proverbes 14.17, 29), les péchés de paresse (Proverbes 18.9), d’orgueil (Proverbes 16.5, 18), de duplicité (Proverbes 28.18), de mensonge (Proverbes 19.5), de mauvaise compagnie (Proverbes 14.7 ; 22.24-25)... Il m’a montré le bonheur d’être généreux, de s’occuper des pauvres et des misérables, d’accepter d’être corrigé, de s’abstenir des querelles. Par cette lecture Dieu me garda aussi de compromettre mon intégrité et il me protégea de l’immoralité : il n’y a en fait que la Parole de Dieu qui fournisse à un jeune homme des raisons suffisantes pour se dominer. Quand on lit les Évangiles et les épîtres, on est devant une lumière si éblouissante que chaque espèce de péché est relevée minutieusement et impitoyablement. Alléluia ! Sans cela, il n’y aurait aucune possibilité de mener une vie sainte devant Dieu, qui est un feu dévorant Hébreux 12.29.
Car seul celui qui a le cœur, les yeux, la langue et les mains purs pourra séjourner sur la montagne sainte de Dieu (Psaumes 15 ; 24.3-4 ; Ésaïe 33.14-17).
Ainsi le Saint-Esprit nous éclaire sur une multitude de sujets, mais son enseignement consiste essentiellement à faire connaître Christ.
Il enseigne par la nature et par la science, par les expériences et par la souffrance ; mais si tout cela n’est pas relié à la connaissance de la Bible, qui est la confidence écrite par la main de Dieu, notre compréhension sera fragmentaire et déséquilibrée.
L’une des raisons principales de cette incompréhension est l’absence d’un vocabulaire. L’homme naturel ne possède dans son langage aucun terme, aucun mot susceptible d’interpréter la pensée de Dieu. Seul l’Esprit de Dieu sait communiquer « les choses de Dieu » et il le fait, « non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne le Saint-Esprit, employant un langage spirituel (c’est-à-dire le vocabulaire, le symbolisme et les conceptions de la Bible) pour les choses spirituelles » (1 Corinthiens 2.13).
Le temps que nous passons sur la terre (je le dis souvent) est l’école du chrétien. Si tu maîtrises la matière que le Saint-Esprit veut t’enseigner, au retour de Christ, dans le siècle à venir, tu seras en mesure de passer en « faculté spirituelle ». Ce serait dommage de « rater l’examen » au tribunal de Christ.
Sois à l’écoute de ton Maître dès aujourd’hui, apprends à lire le langage du ciel. « Que ce livre de la loi ne s’éloigne pas de ta bouche ; médite-le jour et nuit... car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras » (Josué 1.8).
L’Esprit emploie souvent, pour t’enseigner, des éléments tout à fait « naturels », soit les circonstances, soit la souffrance, soit les êtres humains ; pourtant son action proprement dite s’adresse directement à ton esprit ; par delà le « naturel », tu reconnais la main de ton Père céleste, ton cœur entend sa voix. L’Esprit peut te parler « face à face » et souvent il le fait, sans l’intervention d’aucun facteur humain ou matériel. De toute manière, il t’instruit par sa propre sagesse. Tu possèdes, depuis ta régénération, un œil qui voit, une oreille qui entend les choses de Dieu. Son enseignement est spirituel et de ce fait, surnaturel.
L’homme « naturel » ou « animal » ne connaît rien de cet enseignement. Même la lecture des Écritures ne l’éclaire pas à moins que l’Esprit ne parle en même temps à son cœur. Il est comme une terre desséchée recevant une semence de vie qui ne germera pas faute de pluie. Jusqu’à ce que l’Esprit arrose la semence de la Parole de Dieu dans son cœur, celle-ci reste inactive.
Paul dit qu’il y a, sur le cœur des incrédules, un voile de ténèbres sataniques, qui demeure même quand ils font la lecture des Écritures ; mais, ajoute-t-il, « lorsque les cœurs se convertissent (grec : se tournent) au Seigneur, le voile est ôté (2 Corinthiens 3.14-16)... Si notre Évangile est encore voilé, dit-il, il est voilé pour ceux qui périssent, pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence, afin qu’ils ne vissent pas briller la splendeur (grec : le rayonnement) de l’Évangile de Christ... Car Dieu, qui a dit : la lumière brillera du sein des ténèbres ! a fait briller la lumière dans nos cœurs pour faire resplendir (rayonner) la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ » (2 Corinthiens 4.3-4, 6).
L’homme spirituel, comme nous l’avons déjà dit, sonde tout, car l’Esprit de Dieu lui-même sonde tout (1 Corinthiens 2.10, 15). En te remplissant et en animant ta pensée, l’Esprit t’apprend « le mystère caché de tout temps et dans tous les âges, mais révélé maintenant aux saints ». Paul définit cette merveille comme étant « Christ en vous, l’espérance de la gloire » (Colossiens 1.26-27). Car, la grâce de Dieu nous communique, dit-il, « toute espèce de sagesse et d’intelligence, nous faisant connaître le mystère de sa volonté... de réunir toutes choses en Christ » (Éphésiens 1.8-10).
Il ne faut pas supposer que de tels éclaircissements te placent sur un piédestal doctrinal. « Si quelqu’un croit savoir quelque chose, il n’a pas encore connu comme il faut connaître », car « la connaissance enfle, mais l’amour édifie » (1 Corinthiens 8.2). Une caractéristique de toutes les sectes et déviations se disant chrétiennes, c’est leur attitude d’exclusivisme elles se croient seules à détenir la vérité et, de ce fait, supérieures à tout le monde. Cet orgueil spirituel est abominable aux yeux de Dieu. Il déteste le complexe de supériorité de ceux qui disent : « Retire-toi, ne m’approche pas, car je suis saint ! » Il dit que c’est une fumée dans ses narines (Ésaïe 65.5). Jésus illustre sa condamnation de l’orgueil spirituel par la parabole du pharisien et du publicain (Luc 18.9-14). Nous avons tous besoin de lire et de relire son enseignement dans le chapitre Matthieu 18. Car « il enseigne aux humbles sa voie » (Psaumes 25.9).
Hélas ! Tous les enfants de Dieu ne profitent pas au même degré de l’enseignement de l’Esprit. Aux Corinthiens, Paul devait faire ce vif reproche : « Ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en bas âge (C’est le sens du grec nêpion.). Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter et vous ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels. En effet, puisqu’il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n’êtes-vous pas charnels et ne marchez-vous pas selon l’homme (c’est-à-dire, selon l’homme naturel) ? » (1 Corinthiens 3.1-3)
Aux Galates, Paul s’exprimait avec, une tristesse tout aussi profonde : « Mes enfants ! écrivait-il, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que Christ soit formé en vous ! ... Je suis dans l’inquiétude à votre sujet » (Galates 4.19-20).
Il était tout aussi inquiet pour les Colossiens à cause de leur attirance pour les philosophies gnostiques (Colossiens 2.8 ; 3.4).
Il est tragiquement vrai que de nombreux chrétiens demeurent à l’état primaire quant à leur instruction dans les choses de Dieu. Il y en a qui se trouvent, même après de longues années, encore « à la maternelle » ! Cela ne signifie pas que Dieu ne les aime pas. Le père chérit tendrement son petit enfant et patiente avec ses incapacités, mais il ne peut pas lui parler avec un langage adulte. Il existe certainement des rapports affectifs entre les deux, mais l’enfant ne comprend que dans une mesure très restreinte la pensée de son papa.
Pourtant, si l’enfant ne grandit pas, si à l’âge de quinze ans il a gardé des réflexes d’enfant, son père et sa mère ont de quoi mourir de chagrin... Avec quelle douleur Dieu te regarde-t-il donc si tu ne grandis pas ! « Nous avons beaucoup à dire, dit-il,... et des choses difficiles à expliquer, parce vous êtes devenus lents à comprendre. Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les premiers rudiments (littéralement : les petits pas du début) des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d’une nourriture solide. Or, quiconque en est au lait n’a pas l’expérience de la parole de justice ; car il est un enfant (en bas âge). Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal. C’est pourquoi, laissant les éléments (les choses élémentaires) de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait (grec : « complet », « entier ») » (Hébreux 5.11-6.3).
Où en es-tu ? Au biberon ou au bifteck ?
Le bébé qu’on allaite ne sait pas encore s’alimenter par lui- même ; il tire sa nourriture entièrement de sa maman. Elle est donc obligée de manger « pour » son enfant et de digérer préalablement les aliments solides que le nourrisson ne peut assimiler par lui-même. Paul se plaint de l’immaturité de ses enfants de Corinthe ; il leur reproche d’être restés à l’état de « bébés » qu’il doit encore porter et « allaiter » ! Un tel croyant est un bébé qui dépend des autres pour sa nourriture spirituelle. Au lieu de savoir la tirer directement de Dieu par les Écritures, il compte sur quelqu’un d’autre pour le faire à sa place. Chaque difficulté le précipite dans les bras de son conducteur spirituel ou de ses frères, souvent surchargés déjà. Ce chrétien faible ne sait pas encore se tenir debout ni marcher seul ; il a besoin d’être constamment aidé. Cela serait normal chez un nouveau-né ; mais c’est une honte chez un adulte. Il me semble parfois que je me trouve devant de gros bébés spirituels qu’il faut amener à l’église en poussette afin qu’ils y reçoivent leur biberon hebdomadaire ! Je les aime, mais ils me font pleurer.
Il y a, hélas ! des églises qui par leur structure encouragent ce genre d’infantilisme. J’ai rencontré d’innombrables chrétiens frustrés, incapables de grandir ou de prendre des responsabilités spirituelles parce qu’il sont tenus de rester assis sur un banc toute leur vie ! Nous compliquons tellement la simplicité des conceptions de Jésus. N’avons-nous pas besoin de réviser nos conceptions traditionnelles à la lumière de la Parole de Dieu ? Besoin surtout de courage pour savoir changer ce qui est à changer ! Qui, au fond, serait vraiment appelé à allaiter des bébés de trente ans ?
Or l’Esprit brûle d’envie de te nourrir solidement, de te révéler les profondeurs de Dieu, de te bâtir en guerrier invincible.
Comme deux jeunes époux trouvent toute leur joie à se découvrir réciproquement, ainsi Dieu languit de se révéler à ton âme ; il cherche à créer en toi une flamme intarissable d’aspiration divine. Ne trouves-tu pas étonnant qu’il dise : « Comme ton amour vaut mieux que le vin !... Ouvre-moi... ? » (Galates 4.10 ; 5.2).
Le chrétien charnel est dur d’oreille ; il entend à peine cette voix ; souvent même il n’en saisit que l’écho. O mon frère ! as-tu compris enfin que Dieu veut te serrer sur son cœur ? Ne sais-tu pas que Dieu veut t’embrasser ? Ce baiser change tout le sens de la vie.
L’Église est comparée plus d’une fois par l’apôtre Paul à une fiancée qui attend avec impatience la parousie (ce qui signifie : la présence, l’arrivée) et l’apocalypse (la révélation) de son Époux. « À présent, disait-il, nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face... Alors je connaîtrai comme j’ai été connu » (1 Corinthiens 13.12). Ce sera le comble de l’enseignement spirituel du croyant.
La vie actuelle n’est qu’une préparation pour ce jour. Le croyant spirituel, celui qui est constamment rempli de l’Esprit, parvient à une découverte extraordinaire. Alors qu’il est encore dans ce corps périssable et sur cette pauvre terre, il vit le paradis par anticipation. Pour lui, il n’y a que le plus fragile des voiles qui le sépare encore de l’au-delà et de la manifestation de la face de Christ. L’enseignement de l’Esprit est une éducation spirituelle par laquelle Dieu le prépare pour les noces de son Fils.
Les autorités juives, voyant l’assurance de Pierre et de Jean, furent étonnées, sachant que c’étaient « des hommes du peuple sans instruction » (Actes 4.13).
L’Esprit de Dieu n’a pas besoin, heureusement ! d’une grande formation intellectuelle pour enseigner un homme. Ce qu’il cherche surtout, c’est la foi. Les douze que Jésus choisit comme apôtres semblent avoir tous été d’une origine bien humble ; pourtant ils sont devenus, dans la main du Saint-Esprit, les porte-parole de l’Éternel. Certes, ils n’étaient pas sans intelligence, ce que prouvent les écrits étonnants de Pierre, Jean et Matthieu ; mais ils venaient d’un milieu ouvrier — comme le Seigneur lui-même : c’est l’Esprit de Dieu qui les a formés et non les grandes écoles. Paul nous rappelle qu’il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, ni de nobles, ni de puissants dans le royaume de Dieu ; il affirme même que Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes, afin que nulle chair ne se glorifie devant lui (1 Corinthiens 1.26-29).
Cependant ne commettons pas l’erreur monumentale de mépriser une formation intellectuelle. À part le Seigneur Jésus lui-même, les deux hommes qui ont le plus contribué à la création de la Bible — sous l’inspiration de l’Esprit, bien sûr — sont Moïse et Paul : tous les deux exceptionnellement intelligents, possédant une formation intellectuelle des plus poussées. « Moïse fut instruit dans toute la sagesse des Égyptiens » et il était en outre un prince richissime (Actes 7.22 ; Hébreux 11.24-26) ; Paul fut « instruit aux pieds de Camaliel dans la connaissance exacte de la loi » (Actes 22.3). L’un eut une formation païenne remarquable ; l’autre une formation théologique tout aussi remarquable. Dieu se servit de l’un comme de l’autre.
Dans chaque cas, pourtant, cette formation devait être « baptisée » par une véritable mort. Moïse dut passer quarante années d’angoisse, d’humiliation, de néant, simple berger dans le désert, avant que Dieu ne daignât utiliser sa puissance intellectuelle. Paul fut aveuglé, abattu par sa vision et par la découverte de « la supériorité de la connaissance de Christ » (Philippiens 3.8 grec : to hypéréchon), après quoi il dut passer un an (peut-être trois) dans le désert à repenser et à réviser tout son savoir théologique à la lumière de la révélation divine. Ce n’est qu’après cela que Dieu commença à se servir de lui.
Si tu peux acquérir ce trésor sans prix qu’est une bonne instruction, n’hésite pas à le faire ; mais garde-toi de supposer un seul instant que par elle tu seras en mesure de servir le Christ. Elle peut même t’égarer ou t’enorgueillir ; même une formation théologique peut devenir un obstacle insurmontable à l’enseignement qui vient de l’Esprit lui-même. Tout doit être crucifié avec Christ et ressuscité dans une nouveauté de vie. Dieu a besoin des deux sortes d’hommes : les instruits et les moins instruits, à condition que chacun soit rempli de l’Esprit, rempli d’amour et d’humilité, un homme qui « fonce » par la foi.
Il existe dans certains milieux chrétiens un mépris de l’instruction, une négation de la raison : on rencontre parfois une mentalité regrettable qui n’attache guère de valeur à l’étude de la Bible elle-même. « Puisqu’on a l’Esprit, dit-on, on n’a pas besoin d’étudier ; on compte chaque fois sur l’Esprit et c’est tout. » Bien sûr, il faut compter sur l’Esprit et il y a des circonstances où l’on ne peut rien faire d’autre. Va donc chercher conseil auprès de tes frères dans les prisons et les camps de concentration à cause de leur foi, privés de tout, même de leur Bible. Ils sont contraints de dépendre directement de l’Esprit et de ce qu’ils ont retenu de la Parole de Dieu. Quant à toi, cependant, si tu as la possibilité d’améliorer tes connaissances, et surtout celle des Écritures, le Saint-Esprit s’attend à ce que tu le fasses. Dieu ne promet jamais d’aider les paresseux. Sois équilibré, sois un homme complet.
Rappelle-toi aussi que la crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse et de la connaissance (Proverbes 1.7, 9.10), tout comme l’amour de l’Éternel en est l’aboutissement.
Si tu ne sais pas te laisser corriger, jamais tu n’apprendras. Je pense que l’homme le plus dangereux dans l’église est celui qui « sait tout », qui ne se laisse plus corriger. C’est le cas de beaucoup de conducteurs spirituels : Dieu ne peut rien leur apprendre. Ce sont des « arrivistes », dont l’orgueil bloque l’enseignement de l’Esprit.
« Celui qui rejette la correction méprise son âme, mais celui qui écoute la réprimande acquiert l’intelligence » (Proverbes 15.32).
« Celui qui aime la correction aime la science ; celui qui hait la réprimande est stupide » (Proverbes 12.1).
Si Dieu te corrige par la bouche d’un plus jeune que toi, quelle sera ta réaction ? Seras-tu fâché ? L’homme qui accepte la correction, quel que soit l’instrument ou le moyen dont Dieu se sert, c’est celui que le Saint-Esprit enseigne.
« Que nul ne s’abuse lui-même : si quelqu’un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage » (1 Corinthiens 3.18).
C’est cela, la plénitude de l’Esprit.