Nos enfants

UNE FÊTE DE FAMILLE

Il y a un temps pour aimer.

Ecclésiaste 3.8

Qui aime donne du temps à l’être aimé.

Hélas ! Le tourbillon de la vie moderne vole aux parents des heures destinées au foyer. Le temps les possède alors qu’ils devraient posséder le temps et en disposer pour le bien de tous. Sevré d’affection bien que comblé de cadeaux « compensatoires », l’enfant réclame d’abord son père et sa mère. Il les veut près de lui, pour lui, eux qu’il estime trop souvent loin de la maison, surtout lorsque maman travaille au dehors. Leur absence l’éprouve … Aussi la question se pose, cruciale : comment trouver du temps malgré la densité des occupations ? La solution de ce difficile problème vous sera donnée si vous êtes fermement résolus à semer le bonheur sous votre toit.

Voulez-vous réellement consacrer du temps à vos enfants, les voir heureux ? Alors commencez par leur accorder vos dimanches après-midi et vos heures libres. Vivez-les détendus, au milieu d’eux e pour eux. Ne vous séparez pas des vôtres pour les « expédier » en colonie lorsque vous prenez vos congés.

Une suggestion

Pourquoi ne réserveriez-vous pas une soirée par semaine – le mardi de préférence (1) – qui serait consacré à la famille ? Ce soir-là, pas de visite bien entendu. Pas de sortie en ville non plus, ni de réunion à l’église. Pas de T.V. même si le programme est prometteur. Et si vous ne tenez pas à vous laisser ravir ces heures « sacrées », au début de l’année rayez à l’encre rouge sur votre agenda tous les mardis à partir de seize ou dix-sept heures. Puis, tenez bon. Si d’aventure, obligation vous est faite de sacrifier une soirée par-ci, une soirée par là, remplacez-là immédiatement par une autre de la même semaine. Vos enfants seraient déçus d’être privés de leur fête. Montrez-leur plutôt que ces moments comptent beaucoup pour vous, parlez-en avec enthousiasme. Vous, la maman, prouvez à votre tour l’intérêt que vous portez à cette rencontre en associant les vôtres aux préparatifs de la fête, en leur suggérant par exemple de décorer la pièce, d’arranger les fleurs dans les vases ou les serviettes dans les verres, de placer les bougies sur la table.

(1) Signalons à nos lecteurs étrangers qu’en France le mercredi est jour de congé pour les écoliers.

… Et pour créer une atmosphère plus « sympa », servez ce soir-là un « mini-festin », un repas tout simple mais alléchant, agrémenté de gâteaux, de fruits ou de sirop à volonté.

Faire relâche, sera le mot d’ordre pour tous, des aînés jusqu’aux plus jeunes. Le père déposera ses soucis d’ordre professionnel avant de quitter son lieu de travail et la maman, de son côté, refusera de « se ronger les sangs » en songeant à tout ce qu’elle devrait faire d’urgence. Quant aux enfants – mais ce sera facile à obtenir – interdiction formelle leur sera faite d’ouvrir un livre de classe puisque demain est jour de repos. Bref, chacun doit être pleinement détendu, libre de toute préoccupation pour être disponible et prêt à servir les autres. Si une faute a été commise durant la journée, qu’elle soit réglée auparavant afin qu’il n’en soit pas fait mention lors de la fête.

Les parents ne laisseront pas s’écouler au hasard ce temps d’heureuse intimité. Ne l’improvisez pas en disant chaque fois : « Ah ! Que pourrions-nous faire ? Par quoi commençons-nous » … ? Prévoyez un programme varié ou chargez l’un des vôtres, à tour de rôle, de le dresser. Éventuellement, il comportera : une anecdote, des jeux. auxquels. devront participer tous les membres de la famille, un chant à apprendre à l’unisson ou à plusieurs voix … Ménagez du temps pour de libres bavardages (mais pas de critiques ou de propos négatifs). Que chacun ait la possibilité soit de raconter un fait humoristique, soit de réciter un poème ou de rappeler un incident vécu par tous au cours des mois écoulés.

Annoncez « la surprise » du jour : un petit cadeau d’anniversaire, une nouvelle exceptionnelle (une naissance ou un mariage par exemple), l’achat d’un appareil longtemps convoité, un voyage, des projets de vacances … Ensemble, découvrez « la bonne action » à faire durant la semaine à venir : une visite à un vieillard ou un malade, une lettre à écrire, une invitation à distribuer, un livre à donner … une B.A. dont on rendra compte le mardi suivant pour s’encourager à poursuivre. Surtout, n’oubliez pas de chanter abondamment, si possible autour du piano ou de la guitare. On ne fait pas la fête en gémissant. Clôturez ce temps béni par une brève lecture biblique (seulement deux ou trois versets bien choisis et bien lus) que vous ferez suivre de quelques minutes de louanges spontanées.

L’heure de la séparation doit être fixée à l’avance une bonne fois pour toutes. Elle sera rigoureusement observée afin d’éviter les larmes ou les supplications du genre : « Pas encore ! – Laissez-nous veiller un peu plus cette fois – Encore une demi-heure … ». Ne faiblissez pas même si l’ambiance est des meilleures. Terminez la soirée par une embrassade générale puis allez tous vous coucher en bénissant le Seigneur.

J’insiste : préparez sérieusement cette soirée : elle développera l’esprit de famille et rapprochera les cœurs. Devenus adultes, vos enfants évoqueront avec émotion et reconnaissance le temps de leur enfance où il faisait si bon « chez vous ».

LES ÉPOUX S’INTERROGENT

  1. Que pensez-vous d’une telle suggestion ? En découvrez-vous l’importance ?
  2. Donnez-vous vraiment du temps à vos enfants ? Savez-vous vous réjouir avec eux volontiers ? Qu’est-ce qui vous empêche de mettre à part une soirée hebdomadaire pour faire, ensemble, la fête ?
  3. Ne devriez-vous pas parler de la chose à votre pasteur afin qu’il n’inscrive rien au programme de l’église le mardi soir ? Pourriez-vous suggérer à vos amis l’idée de cette fête ? Quelle sera pour votre foyer la suite pratique de vos réflexions ?

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